Méli Mélo de Lyam
5) Patients particuliers…
Vous connaissez la dernière, je pars en voyage. Avec Précieuz, Gerk le punk, Sœur Candie Nouillasse et Papoy Patrick.
Ben oui, il nous a offert le voyage. C’est génial, on va se faire bouffer par des lions dans les savanes sauvages et arides d’Afrique. Wou-Hou !!!
Ca y’est j’vais sortir de l’hosto, c’est dégueulasse la bouffe qu’il vous serve. A mi chemin entre le trop cuit et le réfrigéré. Comment est ce possible ? me demanderez vous. Eh bien il s’agit là d’une des énigmes existentielles du monde. Je vous le dis mes chers concitoyens ce sont ces questions qu’il faut se poser. Pourquoi la nourriture de l’hôpital est elle aussi infecte ? je vais vous le dire mais après ça vous n’irez plus là bas. Ou quelque chose comme ça…
Voila je sais ou plutôt je devine la triste vérité. La nourriture est faîtes à base des appendices des pauvres hères qui n’ont pas survécu dans cette hôpital.
• Moi je pense qu’ils les tuent volontairement sinon ils n’auraient plus de provisions. Me dit Précieuz
• Non, si il les tuent, leur chair est pleine de nerfs et on peut plus l’utiliser. Je pense plutôt qu’ils précipitent leur mort. Comme ça la viande meurt naturellement sans stress et elle est plus facile à travailler et à mâcher. Expliquais-je à Précieuz en plantant ma fourchette dans le morceau de foie devant moi.
Une des infirmières entra dans la salle avec deux yaourts.
• Et ça, qu’est ce que t’en dis ? demandais je à ma nouvelle amie.
• A mon avis ce sont des bébés morts nés qu’ils broient et qu’ils agrémentent pour donner à la bouillie obtenue une couleur et une saveur. Expliqua t’elle
Le soignante sortit en courant visiblement vers les toilettes. On s’est mit à rire. Ca faisait plaisir de voir Precieuz sourire à nouveau, elle était bien plus jolie comme ça. Cet aprèm, sœur Nouillasse va passer me récupérer, on en profitera pour déposer Précieuz chez elle. Evidemment que sœur Nouillasse ne conduit pas, c’est une none. Ben oui c’est pas dur à trouver quand même. Figurez vous que c’est Papoy qui va l’emmener, hmmmm ! Je sais pas vous mais moi…
Euh dîtes vous m’excusez deux secondes. On sonne je vais voir qui c’est.
*
Ca y’est désolé c’est un de ces prospecteurs à la noix, le genre qui vous vende que des choses inutiles. En ce moment, je préfère rester seul à vous écrire tout en écoutant Do It. Euh désolé.
Do it make, do it’s to me.
N’empêches, ça m’inquiétait de savoir Précieuz toute seule, un suicidant ça réessaye toujours de mette fin à ses jours ou presque. Est-ce qu’elle n’allait pas réessayer ? Enfin je pense que non, je lui avais mis un peu de Milo dans sa vie, tout ce dont elle manquait.
Je vous disais donc que j’allais partir en Afrique, figurez vous qu’une semaine après ma sortie d’hôpital, je suis allé voir Papoy à son cabinet comme tous les Jeudis et ben j’ai découvert ce que signifiait le dernier sigle. Allez y lancez des propositions. Je vous jure même moi j’étais scotché. C’est bon, je vais vous le dire mais avant vous ne voulez pas entendre une bonne blague ? Non ? Tant pis, ces temps ci chuis pas drôle du tout. Comment ça je l’ai jamais été ? je vous assure que ça vous allez le regretter, pour la peine, je vais vous en dire une bonne. Nan, je rigolais…
Je disais que Patrick était en fait un IPEM : Intervenant Pour Enfants Maudits. Qui l’eût crût ? Pas moi, quoique ça me paraissait un peu étrange tout de même.
Mais dîtes, vous n’en avez pas marre d’entendre parler de moi ? Bien sûr que non, sinon vous n’auriez jamais pris ce bouquin. Comment ça c’était une erreur d’emprunt ? Ben dis donc, le talent n’est plus reconnu de nos jours.
Je me demandais si par ci par là vous ne voudriez pas parler de vous.
Bon, si vous ne voulez pas, moi ça m’aurait intéressé d’en savoir plus sur vous. Mais c’est pas grave…
Pourquoi je parle à la deuxième personne du pluriel ? Ben parce que j’ai appris les bonnes manières et que c’est mal de tutoyer un étranger. Non pas que vous en êtes un maintenant, c’est juste que je ne sais pas si vous êtes un vieux quinquagénaire grincheux, aigri et tout ridé… Je m’excuse. Oh oh ! Attendez y’a mon son qui va ! Quoi, vous ne connaissez pas Clumsy de Fergie ? Ben vous êtes… particulièrement pointilleux dans le choix de vos chansons.
Donc nous disions, ou du moins je disais que Papoy s’occupait des ados maudits. Bizarre ! Pourtant il n’en avait pas beaucoup. Juste Précieuz, moi et Gerk. Alors comment ? Comment peut il posséder une si belle baraque ? Ben j’ai découvert plus tard qu’il possédait une mine aurifère. Pas mal non ? De quoi s’assurer une superbe retraite.
Gimme Gimme more Gimme , gimme gimme more
Sinon, ben je pars demain avec sœur Nouillasse et les autres. Ca va être génial mais bon, vous ne pouvez pas savoir tout de suite puisque j’ai pas encore raconté.
Donc ce jeudi matin là, je racontais à Patrick l’attitude de Précieuz, ce qu’elle avait essayé de faire et comment on avait sympathisé. Il semblait très content des progrès relationnels que j’avais faits.
• Ce que je ne comprends pas, c’est que parmi la multitude de psy qui existe dans cette ville on ait le même. Lui dis- je
• Il se trouve Milo que je ne suis pas un psychiatre ordinaire.
• Je sais, vous êtes aussi sorcier et IPEM.
• Sais tu ce que signifie le dernier sigle ? demanda t’il
• Non !
• Intervenant Pour Enfants Maudits ! Tu n’es pas mon client par hasard, d’ailleurs sache que c’est moi qui ai fait en sorte que sœur Nouillasse t’amènes ici.
• Vous ?
• Oui je sais, c’est bizarre. J’ai étudié ton cas et j’ai envoyé une lettre à Candie lui expliquant la situation de sorte que tu viennes ici en consultation. Tu ne pourras pas dire que ça ne t’était pas profitable.
Sur le coup, je n’en n’avais vraiment rien à faire que ce soit lui qui m’ait choisi, j’étais plutôt content parce que ça m’avait permis de rencontrer des gens et de pouvoir discuter sans arnicoches avec eux. C‘était plutôt agréable. Mais à l’instant, je réalisais quelque chose.
• Précieuz, elle aussi… elle est…
Il hocha la tête. Ce devait aussi être le cas de Gerk.
• Leurs malédictions… c’est grave ? Je veux parler de Gerk et de Précieuz.
• Je ne sais pas si je peux t’en parler…
Il semblait hésiter, ce devait être vraiment important. J’espérais juste que ce n’étais pas à cause de ça que Précieuz avait fait sa TS. Une idée horrible me traversa l’esprit. J’étais encore loin de la vérité…
Je sortis en courant hors du bâtiment et me rendis chez ma nouvelle amie à toute vitesse. Il fallait que j’en ai le cœur net. Après tout, elle avait déjà essayé.
Que je vous explique le temps d’arriver dans le magnifique quartier résidentiel de Précieuz. Moi j’ai pensé que sa malédiction était d’essayer irrémédiablement de mettre fin à ses jours. Ben quoi, c’est ça qui m’est apparu le plus évident.
Quand j’arrivais, elle avait un couteau dans les mains et… s’apprêtait à faire un sandwich. Ben quoi ? N’importe qui d’autre aurait paniqué.
• Qu’est ce que tu fais là ? demanda t’elle offusquée.
Ce qui se comprenait vue que je venais d’entrer dans sa maison alors qu’elle était en petite tenue. Je sortis tout confus de la maison attendant qu’elle s’habille et que cette fois ci elle m’invita à entrer.
Un peu plus tard, le malaise dissipé elle me proposa un sandwich que j’acceptais volontiers. Mais quelque chose m’avait dérangé.
• Euh Precieuz. J’ai aperçu… enfin je ne suis pas sûre
• Tu parles de mon dos ?! dit elle mal à l’aise
J’hochais la tête. Elle défit sa chemise et me donna son dos puis l’enleva. J’y lus une inscription particulière.
• C’est une scarification ?
• Je dirais plutôt marque de naissance. Et non, je ne sais pas ce que c’est.
Sa voix avait tremblé sur la dernière phrase. Et si il s’agissait de sa malédiction. J’avais reconnu des mots latins.
• Je peux recopier ? Je pense pouvoir traduire ça.
Elle hôcha de la tête. Peut être que c’était indélicat de ma part, de lui demander ça ?
Bref tout ça était passé ou du moins c’est ce que je croyais, deux jours plus tard je recevais une lettre de Sinja. Il n’y avait rien de particulier ou de nouveau dans sa vie. Elle était allée voir ses parents et d’après ce que je lisais elle allait parfaitement bien. Pourtant, les quelques taches que j’apercevais sur le courrier me laissaient penser qu’elle avait pleuré.
Ah oui, j’oubliais presque, je suis allé faire le plein aujourd’hui. De quoi ? Ben de fournitures, cahiers, stylos, et aussi un appareil photo. Je compte immortaliser les quelques moments que je vais passer en compagnie de tous mes amis. Ou du moins de ceux que j’ai.
6) L’épopée miniature
Oui, oui je sais ! Le titre à l’air évocateur amis ne vous y prenez pas, je n’ai pas incendié Troie et dérivé sur l’océan pendant plus de trente ans. Je sais, je ne me rappelle plus des détails du cadre spatio temporel.
Il se trouve que je suis en Afrique, dans la région de Mantazoulou. La propriété aurifère de Papoy, c’est une large savane avec au nord une mine exploitable ou l’on retrouve une oasis ou prône un immense arbre. Les huttes étaient simples et la paille démangeait sinon dans l’ensemble tout était correct. Sa famille était très chaleureuse bien que ces gens ne fussent pas sa vraie famille. C’était celle de ouvriers qu’il embauchait pour son exploitation. En fait sa maison ou plutôt son domaine se trouvait de l’autre côté de la mine.
Villa, piscine, et une plaine absolument magnifique, j’en étais sidéré. Ce devait être pas si mal la vie de riche. Nous nous installâmes dans une chambre chacun. Moi j’étais plus intéressé de savoir ou dormirais ma chère sœur Nouillasse…
Ben quoi je m’inquiètes c’est ma maman euh ma tutrice…
Très franchement, il y a des jours où je prends sœur Nouillasse pour ma vraie mère. Elle est si gentille et si attentionnée mais aussi tellement maladroite. Ah oui, je m’en souviens, je vous avais promis de vous parler de son côté danger public.
Il se trouve qu’elle est un peu maladroite. Pourquoi dis je cela ? Bien, je vais vous raconter la première fois ou nous sommes allés au cinéma.
C’était un bel après midi – orageux ; ou les oiseaux chantaient – remplacés par le vrombissement des moteurs automobiles et ou les gens étaient aimables et se klaxonnaient dessus en hurlant : Bouge de là gros c** !
Bref rien de très nouveau dans une ville, nous allions voir je ne sais plus quel film et de toute façon ce n’est pas l’essentiel ; l’essentiel c’est que au moment de s’asseoir, Candie jeta par accident et en trébuchant son pop corn sur une hystérique qui lâcha son chien…
Mais quel imbécile viendrait au ciné avec un caniche ? Donc en gros le dog c’est jeté sur moi. Par chance la sale bête portait une muselière. Ce n’était pas ben méchant mais croyez moi, c’est assez pour vous faire haïr le cinéma à vie surtout avec elle.
Je décidais d’aller faire une petite promenade autour de la piscine. Precieuz vînt m’y rejoindre. Je n’avais pas très envie de lui parler. Nous étions ici pour la semaine et à mon retour j’aurais les résultats du test… Comment pourrais je agir devant mes parents ?
• Tu penses à moi ? dit elle pour me taquiner
• Non merci, les cauchemars très peu pour moi. Me moquais je
Elle me poussa légèrement et s’assît au bord de l’eau pieds nus. Puis elle retira une bouteille de son sac et me demanda de lui en badigeonner le dos et les épaules.
Je lus l’étiquette : Ecran solaire indice trois cent. Efficace même au centre de la Terre.
• Tu ne comptes pas vraiment plonger au centre de la Terre ? plaisantais-je
• Tartines et tais toi !
Elle releva son t-shirt et je revis ces curieuses marques… Je les avais complètement oubliées. Je me promis de commencer à les traduire dès demain. Je pressais la bouteille, un peu de lotion tomba à terre. Je n’en tînt pas compte et me mit en devoir de commencer le « tartinage ».
• Au fait, que tes mains s’égarent ne serait ce que d’un millimètre, je te jure qu’il ne restera plus rien de toi sur Terre.
• Sympa !
Quand j’achevai l’aile est je décidais de passer à son épaule gauche. A cet instant, mon genou dérapa sur le liquide protecteur et je ressentis douloureusement toute la rudesse du carrelage. Un mince filet de sang s’échappa de ma lèvre fendue. Tombé sur le dos je recevais le soleil en plein visage, il m’est donc difficile de vous expliquer clairement ce qui s’est passé. Je me souviens seulement du goût sucré du gloss qu’elle avait appliqué sur ses lèvres.
Je vous explique, au moment ou j’ai essayé de me relever, elle s’est penchée vers moi soit pour se foutre de ma gueule ou vérifier que j’allais bien. Je pense qu’elle voulait plutôt se foutre de ma gueule. Au même instant j’ai moi aussi tenté de me redresser et résultat, j’ai atterri dans la piscine poussée par une furie qui croyait que j’essayais de profiter d’elle. Franchement elle devait se douter que j’essayais de profiter d’elle. Hé j’ai de meilleurs goûts que ça ; enfin c’est pas qu’elle soit moche mais bon c’est une amie c’est tout.
Un peu abasourdi, je regagnais le bord de la piscine en me laissant flotter. Pourquoi est ce que j’étais venu ici moi ? J’aurais dû rester à l’orphelinat… Ces temps ci je n’ai plus goût à rien…
Ô temps si tu m’aimes emportes moi !
Je n’ai plus rien à regretter !
Mes larmes j’ai déjà versé !
Et mon âme aspire à la paix !
Qu’en pensez vous ? Je me suis mis à la poésie récemment, c’est mieux que les blagues non ?… Je savais que vous seriez d’accord !
*
Youpiii ! La vie est belle ! Quoi comment ça chuis lunatique ? Ah ! Vous parlez de mon coup de déprime ?! Ben non c’est passé et en même pas une journée, trois heures, juste avant le safari, juste avant que je ne la revoie…
Que je vous raconte ! J’étais allé faire mes excuses à Précieuz. Oui je sais ! Vous trouvez que j’ai tendance à trop m’excuser mais il vaut mieux ça que d’être borné… Donc j’allais m’excuser auprès d’une des rares amies que je possédais parce que j’aurais trouvé ça trop bête de se fâcher pour si peu. Je l’ai trouvé dans sa chambre, elle regardait au loin la savane jaune argile qui s’étendait.
• Ma petite Sissi ! commençais je
• Appelle moi encore une fois de cette façon et tu te feras prélever tous tes organes sans anesthésie.
• Ca t’arrive d’être charmante ou juste de ne pas beugler ? lançais je un peu amer
Mais c’est vrai à la fin. Incapable de discuter convenablement avec elle sans qu’elle se fâche.
• Autre chose que tes conseils caractériels ?
• Ce qui s’est passé tout à l’heure, je n’y suis pour rien ! C’est toi qui t’es levé au mauvais moment.
• Parce que maintenant c’est ma faute !
• C’est sûrement pas la mienne !
• Si, tu es coupable de bêtise ! Comment on peut laisser exister des gens comme toi c’est une honte !
• Si t’es pas contente t’as qu’à sauter ; le balcon t’attends! Le suicide ! Ce serait pas la première fois pour toi !
Elle ne répondit pas. J’avais peut être fait mouche mais n’empêches ce n’est pas moi qui avais lancé le conflit et je n’avais aucune intention de la blesser.
• Sors de ma chambre !
• Précieuz je…
• Laisse moi !
Je sortis non sans avoir au préalable claquer la porte.
A l’heure du déjeuner, nous vînmes nous installer dans le salon ou je commençais à manger sans attendre ni ma prétendue « nouvelle amie », ni le punk à la noix qu’on avait dégoté. Quoi chuis d’une humeur massacrante et j’écris ce que je veux !
Candie et Patrick étaient eux aussi présents mais à part s’échanger des regards langoureux et des sourires pathétiques, il ne se passait vraiment rien. Ce fût à l’arrivée de Gerk que l’ambiance se réchauffa un peu. Pour moi en tout cas ; intérieurement j’étais mort de rire. Nan sérieux vous auriez dû voir sa tête au pauvre. Ses cheveux étaient regroupés en une forme de croissant bleu-nuit et de trois centimètres d’épaisseurs sur sa boîte crânienne.
Depuis la lune on aurait aperçu cette forme trop marrante et les astronautes auraient sûrement pût prendre ça pour un signe.
Il s’avança d’un pas nonchalant et lent comme si il se foutait de tout. Même sur son visage on voyait qu’il était blasé de tout et rien ne semblait le motiver.
« Quand je pense que c’est le cousin de Precieuz… »
Je l’avais appris un jour ou j’étais allé à une séance avec elle et ou ils s’étaient rencontrés. Les malédictions ce devaient être de famille.
Bref, il jeta un rapide bonjour et s’assît avec nous. Il eût tout le loisir de manger avant de se mettre à parler.
• Précieuz s’est enfuie et ce riz manque de sel ! dit il d’un ton laconique
• Pardon ? tu peux répétez ? demanda Papoy
• J’ai dit que ce riz manquait de sel.
• Non avant ça…
Il savoura une longue bouchée avant de reprendre du dessert puis en vînt finalement au fait !
• Précieuz est parti !
• Quoi ? Mais pourquoi ? t’as t’elle dit ou elle allait ?
• Oui… après ça on a ri ensemble et on s’est mis a danser sur une musique de Britney Spears. Dit il d’un ton ironique. Quelqu’un peut il me passer la cruche d’eau ?
Je le considérais un brin furieux après moi même mais tout autant après cet individu qui se disait être le cousin de Précieuz et qui ne s’inquiétait pas outre mesure qu’elle fusse dehors seule et perdue dans cette nature hostile.
Patrick se leva de table et se dirigea vers son garage, je me sentais étrangement seule en présence de Gerk et de sœur Nouillasse. Celui ci achevait de manger sa salade de fruits et me fixa de ses yeux bleu gris.
• Elle m’a aussi parlée de trouver un balcon d’une hauteur meurtrière. Ajouta t’il quand Patrick entra dans la pièce à nouveau.
Patrick se tapa la tête du plat de la main. Allons bon j’allais commencer à me sentir coupable. Et puis ce n’était pas ma faute, je n’y étais pour rien si elle souffrait de graves problèmes psychologiques.
Nous fûmes divisés en deux groupes. J’héritais de l’autre crétin tandis que Papoy et Candie sillonnaient les fourrés à la recherche de Précieuz.
Quelque part dans la savane à l’approche d’un immense baobab, je me sentis de plus en plus anxieux. C’est moi qui l’avait poussé à bout mais j’étais encore plus enragé envers cette espèce de … Gerk qui prétendait être le cousin de Précieuz et qui ne s’inquiétait pas outre mesure pour elle.
• Tu n’as pas l’air de beaucoup t’inquiéter pour Précieuz ! fis-je remarquer
• Tant que je ne l’ai pas envoyé à la mort, je pense que je parviendrais à dormir ce soir.
Pour une claque c’en était une et une belle en plus. Il avait raison j’étais un monstre, un être abominable… Bon sang qu’est ce qui m’étais passé par la tête.
Sans m’en rendre compte, nous parvînmes à l’ombre du baobab géant dont les ramures feuillues s’étendaient sur une bonne centaine de mètres. Un peu plus à gauche du tronc était un rocher dont les bords aiguisés saillaient à faire peur.
Je remarquais quelqu’un dressé sur un rocher et décidai d’aller voir c’était peut être Précieuz. A notre grande surprise, nous entendîmes une voix.
• Descends tu vas te faire mal ! cria une voix qui ne m’était pas inconnue
Nous levâmes les yeux vers les branches ; Precieuz suspendue à une branche s’apprêtait à sauter sur le rocher. Je voulus regarder l’autre visiteur mais elle sauta au même moment. La jeune fille bondît de l’endroit ou elle se trouvait et intercepta notre amie avant qu’elle n’atteigne la mort.
Gerk et moi nous nous approchâmes d’elles. Elles avaient roulés dans l’herbe et elle fût la première à se relever.
• Sinja ?! dis je plus préoccupé par sa présence ici que par l’acte inconsidéré de Precieuz
• Milo ? Tu… c’est votre amie ?! demanda t’elle en remarquant Gerk
Il hocha le tête et se pencha vers sa cousine. J’aidais Sinja à se relever et l’observait. Elle s’était teint les cheveux en bruns. Elle paraissait contente de me voir ou plutôt je pensais qu’elle paraissait heureuse de me voir.
Elle avança délicatement son visage vers le mien et m’embrassa chaleureusement. J’avais raison, elle était ravie de me voir. Gerk se racla bruyamment la gorge interrompant ce moment intime et me faisant comprendre que ce n’était ni le lieu ni le moment de démonter mon affection à Sinja.
• On va la ramener… est ce que tu veux venir avec moi ?
Vous noterez que je n’ai pas dit avec nous. Allez ressaisit toi Milo, assez les bêtises ! Elle approuva de la tête et me tînt la main. Fantastique, ces vacances en Afrique s’annonçaient fantastique.
! Pardon, c’est que le son est tellement bien.