Méli Mélo de Lyam
11) Retrouvailles…
Nan observa le couple d’ours en peluche sadomasochiste que lui avait offert Ményl quelques années auparavant lors de son anniversaire.
Il n’en revenait toujours pas d’avoir conservé cette chose durant trois années. Ce cadeau était la pour lui rappeler la faiblesse dont il avait l’objet ainsi que la douce personne de Ményl. Aucune des filles qu’il avait connu durant cette longue séparation n’avait su ranimé en lui la flamme dominatrice qui s’était éteinte en même temps que lui au fond de ses eaux.
L’hôpital avait été le dernier lieu ou il l’avait vu. Mais il était de retour, bien décidé à récupérer son dû. Et son dû c’était elle. Il n’y avait plus a hésité, Ményl lui appartenait et il devait la reprendre à tout prix.
Rien ne pouvait l’en empêcher car il en avait décidé ainsi. Il regarda une dernière fois le couple de peluche et leva les yeux pour ne freiner que trop tard.
*
- Chérie dépêche toi, maman va être en retard au travail. Cria Ményl depuis la cuisine.
Ses courts cheveux roux retombaient en une mince frange sur son front. Elle récupéra sa mallette et attendît sa fille dans l’escalier.
- J’arrive ! cria une petite voix depuis l’étage
La jeune femme s’apprêta à ouvrir la porte quand son téléphone sonna.
- Bon sang Ményl ou t’es passé ? La réunion commence dans vingt minutes et les investisseurs sont déjà en train d’arriver.
- Ok c’est bon j’arrive je suis en route. Mentît-elle avant de raccrocher.
Une petite fille aux longs cheveux marron dévala les escaliers et atterrît dans les bras de Ményl. Elle l’embrassa sur le front avant de lui passer son sac au dos.
- Ca va être une belle journée hein ? demanda t’elle
- Celle la plus toutes les autres. Assura-t-elle
Une dizaine de minutes après avoir déposé sa fille, son téléphone sonna à nouveau et elle entrait en collision avec une autre voiture.
*
Quand Ményl ouvrît les yeux, elle ressentait malgré elle quelques doux frissons. Quelqu’un l’embrassait dans le cou, elle en était certaine. Il lui fallût un certain temps avant de réaliser qui c’était.
Nan effleura du bout des doigts le pansement qu’il avait autour de la tête puis les laissa glisser le long de la joue de Ményl.
Il avait douté en la revoyant. Cheveux moins longs, lentilles de contact bleus. Puis son souvenir s’était imposé à elle avec force. Il ne pouvait croire qu’en un coup du destin, même si il aurait souhaité la retrouvé dans d’autre circonstances.
Il se pencha vers elle et posa un léger baiser sur ses lèvres avant de glisser son visage vers sa nuque. Ses lèvres cherchaient l’endroit d’où partirait l’étincelle et posaient sur sa peau de tendres et légers baisers. Il l’entendît gémir et sourît de satisfaction avant de planter son regard dans le sien.
Ses fines mèches de cheveux grisâtres retombant sur celle plus colorées de la jeune femme. Elle sembla ne pas le reconnaître, lui semblait perdu face à elle.
Il avait imaginé ce moment autrement.
- Nan ? dît-elle légèrement confuse. C’est bien toi ?
Il sourît émue d’entendre sa voix prononcer son nom avec autant de tendresse.
- Si tu savais Nan, je t’ai attendu tellement longtemps…
Le jeune homme en fût touché au point de pleurer, voilà qu’elle le ramollissait. Une fois de plus.
- Approche ! dît-elle
Il pencha son visage vers le sien et ressentît aussitôt une gifle magistrale.
- J’en mourrais d’envie confia t’elle