Méli Mélo de Lyam
- Loup ou es tu ? que fais-tu ? Ou te caches-tu ? fredonna Eron
- Qu’est ce que tu veux ? demanda Peter
La jeune fille lui décocha un immense sourire. Sourire qui si il ne la connaissait pas, lui aurait parût agréable. Mais voilà, Eron n’était rien de tout ça. L’adolescent
- Qu’as-tu fais à Manuella ? demanda t’elle d’un ton cynique
- Ce ne sont pas tes affaires ! répondît-il au vif en s’efforçant de contrôler ses tremblements.
- C’est moi qui te fais cet effet ? Je ne te suis peut être pas si indifférente… dit elle en s’approchant de lui.
Il recula et entreprît de longer le couloir.
- Quoi ? les femmes t’indisposent ? C’est ça ? continua-t-elle en progressant encore.
- Je ne sais pas qui t’en a parlé, mais tu pourrais le regretter.
La jeune femme ne pût s’empêcher de rire. Elle parvînt finalement à le coincer dans l’angle d’un couloir. Elle se plaqua contre lui enfouissant son visage dans sa nuque.
- J’aime beaucoup le parfum que tu portes.
- Laisse moi… bredouilla t’il
Elle n’en tînt pas compte et laissa ses mains dériver sous sa chemise. Ses doigts palpant son torse pour courir ensuite le long de son abdomen.
- Tu aimes ? j’ai le toucher délicat à ce qu’il paraît.
- A … arrête… s’il te plaît.
Eron avait pour habitude d’entendre ses victimes supplier mais en général c’était pour qu’elle continue.
- Tu me supplies d’arrêter mais je sais que ton corps veut ça. Détends-toi. Fît-elle.
Elle lui mordilla l’oreille avant de défaire sa chemise d’un geste sec. Peter poussa un cri proche du râle.
- Mais c’est que tu as l’air d’aimer. Dît elle en laissant sa langue courir de sa nuque à sa joue pour finalement atteindre ses lèvres.
Elle joignît lentement leurs bornes de chair, caressant ses joues d’un geste tendre et chaleureux. Incompréhensiblement, Eron éprouvait une sorte de tension amoureuse pour sa victime.
Elle se décolla haletante observant avec attention les frémissements et les spasmes violents du jeune homme. Il s’affala au sol en ayant comme seul vision la vue d’Eron portant son index à ses lèvres dans un immense sourire triomphant.
**
Kélyn était assise sur une dune en face de l’océan. Elle repensait à son arrivée à l’Hollywood School et à ses retrouvailles avec Damian. Malgré elle, les sombres propos de Peter lui revinrent. Pourquoi avait il couché avec Vanina ? Elle se promît de lui demander à son retour. Pour l’instant, elle devait veiller à ce que cette vipère reste loin de lui.
Son frère n’avait pas fait le nécessaire. Elle en était furieuse.
- Kélyn ?
Elle se retourna nonchalamment ayant reconnu la voix de son ex amie. Celle-ci lissa sa jupe avant de prendre place à ses côtés.
- Tu m’en veux toujours ?
- J’essaye de comprendre… Pourquoi tu m’as fait ça ? Je pensais qu’on était de bonnes amies. Qu’est ce qui n’allait pas ?
- Je suis tombé amoureuse de lui. Et je t’assure que c’est arrivé spontanément, il n’y avait rien de prémédité là dedans. Et quand il m’a dit qu’il m’aimait, je n’ai plus fait attention à rien… Pas même aux conséquences.
- Il… il t’a dit qu’il t’aimait ? bredouilla-t-elle.
- Je suis désolé Kélyn. Mais il n’est pas fait pour toi.
- Qu’est ce que tu en sais ?
- Pas plus que toi, mais je le veux plus fort, c’est certain. Dît elle avant de se relever prête à partir.
Kélyn resserra le poing. Vanina la considéra un brin attristée.
- Je suis désolé que ça se termine ainsi, je suis encore plus désolé de ce que tu as été capable de faire pour nous séparer, mais je ne m’excuserais pas d’aimer. Ajouta t’elle simplement
Kélyn rabaissa la tête entre ses genoux. Elle ne devait pas pleurer, pas devant elle. Pas maintenant.
*
- Allô ?
- Tu lui as dit que tu l’aimais ! sanglota Kélyn
- Kélyn ? Qu’est ce qui t’arrive ?
- Réponds-moi Damian ! Est-ce que tu as dit à Vanina que tu l’aimais ?
L’adolescent ne répondît pas. Que pouvait-il répondre ? Mentir à Kélyn, encore, inconcevable.
- Est-ce qu’on pourrait en parler à mon retour ?
- Non, je ne vais pas attendre que tu reviennes pour réagir. Je veux savoir maintenant ce qui c’est passé.
- Je ne peux pas te l’expliquer, pas comme ça.
- …
- Kélyn ?
Ce ne fût plus qu’un bip continu dans le combiné.
*
Peter revînt à lui en respirant difficilement. Il avait l’impression d’émerger d’un bassin ou il serait resté trop longtemps. Il respira avec difficulté tentant de se passer la main sur le visage avant de réaliser qu’on lui avait enchainé les bras aux barreaux du lit.
- Une demi-journée pour sortir de ton état végétatif après quelques attouchements. Qu’est ce que ce sera quand nous aurons couché ensemble ? dît Eron d’un ton sadique ?
- Relâche-moi !
- Je ne donnerais pas d’ordres à ta place. Si j’ai bien compris je pourrais te tuer rien qu’en m’allongeant sur toi.
- C’est plus grave que tu ne le penses… dît il
- Rien n’est plus important que moi. Je n’avais pas prévu d’en arriver là mais tu es trop sensible Peter. Tu ressens si bien les choses. Essayes de me comprendre.
- Je ne veux pas !
- Il n’y a rien de plus excitant que de baiser avec quelqu’un qui vous connaît par cœur.
- Je ne te connais pas.
- Mais si ; tu lis à travers moi comme dans un livre. C’en est terrifiant. Surtout quand on sait quel passé j’ai derrière moi. Tu pourrais très bien m’avoir démasqué. Et c’est intolérable. Dît elle en se mettant a califourchon sur ses hanches.
Peter ne sût quoi dire. Le contact du corps de la jeune femme contre son torse nu le tétanisait. Il sentait à nouveau les prémices de la paralysie.
- Je dois t’avouer que je ne pensais pas que te neutraliser serait aussi simple. C’est grâce à ce que tu as fait à Manuella.
- Ce n’était pas moi, je n’ai rien fait ! dît il en secouant la tête
La jeune fille se mît à fredonner les paroles de la chanson Graduation(Friends Forever) des Vitamin C.
L’adolescent ne pût s’empêcher de pleurer. Ces paroles le torturaient encore plus sûrement qu’une aiguille qui lui titillait la nuque.
- S’il te plaît… arrête ! supplia t’il.
Eron décolla leurs corps avant de lancer la chanson. La lame s’enfonça un peu plus dans la poitrine de Peter. Eron recouvra sa position initiale et entreprît de réitérer ses caresses de manière plus intense. Elle laissa courir sa main sous le jean du jeune homme.
- Tu fais un blocage à chaque fois qu’une fille te touche. C’est une phobie rare mais qui existe, j’ai eu de la chance que tous ces facteurs se regroupent ici. Qu’en dis-tu ?
Il ne répondît pas, s’efforçant de respirer au mieux.
- Et pourtant ça ne t’empêches pas d’éprouver du désir. Dît-elle en continuant son exploration sous le tissu.
Peter serra les mains autour des barreaux. Il avait de plus en plus de mal à respirer. Il se raidît en sentant la main de celle-ci se crisper sur son sexe.
- Alors tu aimes Gymnophobe ? déclara-t-elle violemment.
Il poussa un râle en sentant ses reins se cabrer pour fusionner leurs entrejambes. Il ne pût que rouler des yeux en regardant Eron se déchaîner sur lui.
Deux larmes roulèrent de ses yeux…