Méli Mélo de Lyam

La douleur. Oui, elle était bien là. La lame froide, transperçant ma chair se teintait d’un éclat écarlate, celui de mon sang. Seule, tranchante, nue telle était l’apparence de la mort qui s’abattait sur moi. Peu à peu je perdais la notion de toute chose, me concentrant malgré moi sur les nouvelles sensations, qui régissaient mon univers ébranlé. La caresse du vent sur ma peau, me paraissait encore plus délicate qu’autrefois ;  les rayons ardents de l’astre nocturne, inondant mes yeux encore brillant de vie, me narguaient avec désinvolture et plaisir, en me faisant regretter les doux moments passés.

Des larmes virent inonder mon visage crispé par la souffrance. Des perles glissant sur une soie imaginaire, roulaient jusqu'à tomber dans le néant miroir de ma mémoire. Je tenais fermement la garde de l’arme qui m’ôtait la vie, ne voulant pas perdre de vue, l’objet de ma décadence. Et en même temps, j’observais d’un regard empli de désir, mes mains : ces mains autrefois vigoureuses, qui étaient le reflet de mon passé de mon présent mais pas de mon futur. Elles étaient tachées de sang, le mien toujours fluide, vermeille, chaud… tellement chaud qu’il me brûlait et me consumait.

Mon corps commençait à se dégrader, non pas comme un cadavre en putréfaction, mais comme une enveloppe dénué de vie. J’ai froid, terriblement froid, je sens mes organes se geler, perdre  peu à peu de leur vigueur ; déjà j’ai du mal à respirer. Mes cheveux on perdu de leur éclats, autrefois d’un noir de jais soyeux, ils devenaient ternes et secs ; mes lèvres d’ordinaire rosée, tremblantes arboraient la couleur du ciel hivernal : le bleu aussi tendre et doux que mortel et déchirant. Et enfin mes yeux, la représentation même de ma vie, porteur de mon sens le plus précieux, celui qui m’a fait découvrir ce monde, mon existence…déchue ; la lumière et l’éclat qui les animaient commencent peu à peu à s’éteindre et disparaitre, clôturant avec lenteur dix sept ans d’espoir, dix sept ans de présence sur terre.

Je meure seule, dans la nuit sombre ou toute les lumières s’éteignent m’accompagnant dans mon dernier voyage, vers l’au-delà. Et seul la lune éclaire et montre, mon dernier soubresaut signe de mon extinction totale. Je tombe, je m’affale, je m’étale de tout mon long sur l’herbe fraiche, vigoureuse, vivante et en regardant une dernière fois la lune, je rends mon dernier souffle… Je meure.

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Je sais, certain pourraient pener que c'est tout a fait mon genre de délire mais non c'est pas de moi cette fois. C'est la fic d'une amie wallstreet93! l'inspi spontanée c'est son fort!!

Mer 26 nov 2008 Aucun commentaire