Méli Mélo de Lyam
Peter poussa un juron en voyant ses feuilles de dessin s’envoler. Il se releva précipitamment et parvînt à en rattraper quelques unes. Il se pencha pour en ramasser une dernière au sol.
- Il en manque…
Du regard, il chercha d’éventuelles traces de ses dessins mais ne vît rien.
- Tu recherches tes dessins ? demanda Kélyn
- Ben oui ; ils font partis d’une collection. Sans eux, mon projet n’a plus de sens.
- Et tu ne pourrais pas les refaire au lieu de placarder un avis de recherche sur les murs de l’école ?
Il ne répondît pas. Kélyn ne pouvait pas comprendre, elle manquait cruellement d’empathie. L’harmonie était un facteur clé dans son projet, il ne pouvait pas refaire ces dessins sans refaire tout le travail.
- C’est quoi ? demanda Eron en lui subtilisant un tract. Dessins perdus ? Pff manifeste pour les enfants qui crèvent de faim pas pour tes productions minable.
- Et si toi tu crevais tout court ? suggéra-t-il.
Elle encaissa le coup et se retira sans prendre la peine de répondre. Kélyn jeta un coup d’œil surpris à Peter.
- Modères toi Pin’s ! je crois que tu as froissé son amour propre. Et puis depuis quand tu tiens tête à Eron ?
- J’ai failli mourir, c’est suffisant pour me faire comprendre que je dois changer.
- C’est vrai ? Ce doit être l’origine de ton incroyable sensibilité ?
Une jeune blonde s’était glissée dans la conversation. Elle tendît trois documents à Peter.
- Ce sont tes dessins ?
- Oui ! je m’appelle Peter. Merci de me les ramener.
- Je me doute qu’ils sont incomplets.
- C’est vrai… tu es ?
- Cassandre ! Je n’étais pas présente à la rentrée mais je crois que tu es mon tuteur.
La jeune fille en question avait de fins cheveux ternis de brun et des yeux d’un brun éclatant. Mais ce qui fît le corps de Peter frissonner fût son sourire chargé de chaleur, de tendresse et de gentillesse.
- Dans ce cas n’hésites pas si tu as besoin de quoique ce soit. Dît il
- Justement, je voudrais que tu termines ces dessins. Attention, je ne tolèrerais pas de réponses négatives. Dît elle en riant.
Le jeune homme sourît à son tour. De toute évidence, elle lui avait plus que fait une bonne impression.
**
- Je crois que c’est à vous ? dît Damian en rendant à son professeur son stylo
- Ah ! merci, je l’ai cherché partout. Vous êtes Irvine je crois, désolé pour la bousculade d’hier.
- Non, en fait je suis son frère Damian.
- J’ignorais que Georges avait des jumeaux. Fît elle remarquer
- Il ne le savait pas non plus l’an dernier… Vous connaissez mon père ?
Elle garda la tête penchée vers ses affaires qu’elle rangeait depuis un certain temps.
- C’est une vieille histoire.
- Ok, si jamais il vous faut quelque chose, vous repérer dans l’ école, je suis a votre disposition. Dît il
Sur le coup l’adolescent se serait donné une gifle. Penser à flirter avec son professeur ? Mais que lui arrivait-il ?
- C’est très aimable, je tâcherais d’en tenir compte. Fît elle avec un sourire.
Damian quitta la pièce encore plus perturbé qu’il ne l’était en entrant. « Calme toi, ce sont les hormones qui te travaillent »
- Ca ne va pas ? lui demanda Vanina qui visiblement l’attendait.
- Tu es là ? Enfin je veux dire…
- Moi aussi Damian je suis contente de te voir. Tu as craqué sur la prof ? c’est bizarre je te connais bien pourtant remarque quand on est aussi sexy.
- Arrêtes Vanina !
- Je t’assure atteindre un tel degré de perfection c’est un appel a la dépravation.
- Ok tu m’effrayes. Dit il en riant.
Ils repartirent ensemble vers le prochain cours.
*
- Tu n’as pas l’air d’aller bien. Fît remarquer Peter
Eron ne lui répondît pas, le jeune homme approcha la main de son buste. Il pouvait sentir son cœur battre plus fort que la normale et ses sentiments qu’elle tentait de l’ignorer. Il s’était promis de lui faire payer ce qu’elle avait fait l’an dernier mais en y réfléchissant était ce une bonne idée ?
- C’est moi qui te fais cet effet ? dit il sensuellement en se penchant vers son oreille.
Elle ne répondait toujours pas, incapable de pouvoir résister à cette tentation de plus en plus forte. En temps normal, Eron aurait adorée ce jeu mais depuis quelques temps elle n’était plus normale. Elle approcha ses lèvres de celle de Peter, il joignît les siennes durant quelques minutes.
Un pur baiser de haine et d’amour…
- C’est le couple du siècle. Plaisanta Mandy en les surprenant dans le couloir.
Ils sursautèrent et se détachèrent un instant. La sœur de Peter le narguait d’un sourire angélique.