Méli Mélo de Lyam
- Peter tu peux ouvrir ? demanda Damian
Celui déboula dans la chambre apparemment très confus. Tellement qu’il ne remarqua pas les habites féminins accrochés au rebord du lit.
- Il s’est passé un truc très étrange hier soir et je voulais t’en parler. Mais je tombe mal visiblement…
Cassandre fît quelques pas en arrière pour retourner dans la salle de bain. Le jeune homme se tourna vers son ami.
- Ce n’est pas ce que tu crois. On a discuté et elle s’est endormie.
- Oui si tu le dis. Mais j’ai besoin que tu me rendes un service. Je ne vais pas aller au cours d’art vidéo demain tu penses que tu pourrais remettre mon devoir à la prof.
- Bien sur mais pourquoi tu n’y vas pas ?
- C’est justement cette chose bizarre qui est arrivée hier soir.
*
- Irvine je peux entrer ? demanda Kélyn en frappant à la porte de sa suite.
A l’intérieur, le jeune homme rangea les documents qu’il feuilletait et invita sa petite amie à entrer.
Elle l’embrassa en prenant place sur ses genoux. Puis elle se mît à tortiller une mèche de ses cheveux bleus comme elle avait l’habitude de faire avec ceux de Damian.
« Il faut que j’oublies cette habitude. Se dît-elle »
- Je t’ai vu discuter avec ton père hier soir. Ca va mieux entre vous ?
- Très franchement, je n’ai pas envie d’en parler. On ne pourrait pas plutôt parler de tes yeux ?
Elle sourît satisfaite du compliment et se laissa aller contre lui.
- Allez dis moi, qu’est ce que tu veux faire ?
Il sourît à son tour. Elle le découvrirait bien assez tôt.
*
- Hé Eron tu as tes examens à passer aujourd’hui. Dit Mandy en tentant de réveiller son amie.
- Laisse-moi dormir, je t’ai dit que j’allais bien.
Mandy prît un verre d’eau qu’elle fît couler dans son oreille obligeant la jeune fille à se jeter hors du lit.
- Réveillée ?
- Je n’ai pas envie d’y aller. Tu as vu Peter hier soir à la fête ?
- Non, tu essayes de lui faire un autre sale coup ?
- C’est juste qu’il y a eu ce truc entre nous et je crois qu’il a laissé tomber la partie.
- Parce que pour toi ce n’était qu’un jeu ?
- Ben oui comme toujours. J’adore jouer avec lui et ses petits trucs qu’il appelle sentiments. Je te jure c’est l’extase assuré.
- Mouais… fît Mandy à demie convaincue. Dépêche-toi de te préparer quand même.
Quelques heures plus tard de retour de l’hôpital. La jeune femme passa par le jardin de l’école histoire de savourer un tant sois peu l’étendue de la nature confinée dans cet endroit.
Elle s’assît sur un banc en ressentant une légère douleur à la poitrine. Elle releva la tête de l’herbe fraichement coupé pour ne trouver que l’ombre de Peter. Celui-ci ne la survola qu’une seconde du regard.
- Qu’est ce que tu veux ?
- Je crois que j’ai laissé un médaillon dans ta chambre la dernière fois, tu ne l’aurais pas vu ?
Elle fouilla un instant dans sa poche avant d’en sortir une chaîne argentée d’où pendait une larme en argent.
- Je me demandais à qui elle pouvait être destinée. C’était un cadeau de Manuella ?
- Non, rends la moi s’il te plaît. Dît il imperturbable.
La jeune femme le lui tendît et le regarda s’en aller. « A quoi tu t’attendais ? Tu l’as chassé de ta vie au moment ou il te faisait une place dans la sienne… »
Si elle pouvait, elle écraserait ces sentiments avilissants qui la parcouraient.
**
- Deux hommes dans une chambre ? Hmm ca me donne des idées ! plaisanta Cassandre. Je ne dérange pas ?
- Non c’est bon, j’allais partir. Réfléchis à ce que je t’ai dit Peter. Dît Irvine en quittant la salle.
La jeune fille sauta littéralement sur le lit avant de regarder Peter dans les yeux.
- Je suis très satisfaite de la soirée d’hier. Dît elle en souriant
- Justement, je ne voudrais pas qu’on aille trop vite. C’est un peu confus pour moi et je préférerais qu’on prenne notre temps.
- C’est tout ce que je voulais entendre. Je sens que je vais être très bien avec toi Peter. Dît en s’avançant pour l’embrasser.
*
Il est un peu moins de huit heures à l’Hollywood School et les cours ont déjà commencé. Dans l’intensité matinale, une silhouette émerge du portail d’entrée. Ils ne le savent pas encore mais cet inconnu va bouleverser leurs vies, et le calme apparent de l’école…