Méli Mélo de Lyam

Ce chapitre particulier se déroule quelques années avant l’arrivée de nos très chers protagonistes au sein de l’Hollywood School. Il retrace notamment l’histoire de Peter…

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L’adolescent à peine âgé de treize ans regarda autour de lui pour ne voir que des inconnus. En moins de temps qu’il ne lui avait fallu pour se faire à l’idée de la mort de son père, sa mère se fiançait déjà avec un autre homme. Un riche businessman à l’en croire étant donné qu’ils n’avaient jamais été présentés.

Comment pouvait-elle se marier avec un homme qu’il connaissait à peine ? A croire que l’avis de son fils lui importait vraiment peu.

-          Peter, je te présente ma fille Mandy. Dît un trentenaire brun assez charismatique.

Le jeune homme lui serra la main plus par politesse que par envie et considéra la jeune fille d’à peu près le même âge que lui. Elle souriait, ses longs cheveux noirs nattés en tresses lui retombant de ci et là du visage.

-          On va bientôt être demi-frère ? J’ai toujours voulu une sœur mais je m’habituerais. Dît-elle avec un sourire chaleureux.

Rien à voir avec la Mandy actuelle.

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-          Je vais te présenter à ma cousine, je suis sûre que vous allez bien vous entendre. Elle orpheline mais ca ne l’a jamais dérangé.

Une jeune fille aux longues boucles rousses émergea d’une longue limousine blanche. Ses cheveux d’une belle couleur rouge contrastaient avec la peinture immaculée de la voiture. Elle plût immédiatement à Peter.

-          Bonjour Mandy ! Tu dois être Peter ? Je suis Manuella. On ne s’est pas vu au mariage de tes parents je ne pouvais pas être présente ce jour la.

-          Au fait ça va mieux ?

Elle opina et tenta de lui offrir son plus beau sourire.

 

-          Tu fais du dessin ? lui demanda-t-elle en regardant les dessins de Peter accrochés à ses murs.

-          Je veux aller à Hollywood School, j’adore dessiner.

-          Dans ce cas on est trois. Je veux y aller avec Mandy pour y étudier l’art graphique. Le prends pas mal mais je trouve tes dessins très superficiels.

-          Pardon ?

-          Ne t’énerve pas ! C’est juste que ça manque d’âme. Ils sont beaux mais c’est tout, tu me fais un beau Parnasse cousin !

-          Mouais ! dît-il en boudant

Elle vînt se poster près de lui.

-          Allez pousse toi, je vais t’apprendre à dessiner avec ton cœur. C’est tellement facile qu’après tu seras capable de voir les gens d’un œil totalement différent.

Le temps et les cours avaient passés, offrant aux deux adolescents la chance de partager un amour commun pour la même discipline et bientôt un amour tout court.

Mais nous savons tous que le bonheur ne dure jamais longtemps…

 

-          Toi et Manuella vous sortez ensemble ? Mais non, on est censé être une famille. Vous ne pouvez pas faire ça.

-          N’exagères pas Mandy, ca ne va pas changer nos rapports. Dît Peter.

-          Je veux dire et moi dans tout ça. Tu es tout ce que j’ai toujours voulu Peter. Depuis que ma mère est morte je cherche désespérément une accroche et tu es arrivé. Tu es la meilleure chose que je n’ai jamais eue.

-          Qu’est ce que tu dis Mandy ?

La jeune fille ne pût s’empêcher de joindre ses lèvres à celle du jeune homme. Celui-ci la repoussa avant de la considérer atterré.

-          Tu sais comme moi que c’est ridicule. Oublies ces sentiments, ca ne veut rien dire. Dît-il simplement. Ou alors fais-toi soigner !

Il n’en avait pas conscience, mais Peter avait fait preuve de sa pire cruauté ce jour là, poussant sa sœur à s’enliser petit à petit dans un monde schizophrène et plutôt gothique.

Il s’était passé ainsi plus d’une année durant laquelle, Mandy fût hors du contrôle parental. Ses fréquentations devenaient de plus en plus malsaines allant même jusqu’au morbide pour finalement la plonger dans un état dépressif avancé.

Ce jour là, Peter était rentré dans sa chambre couverte  de sang d’animaux sur tous les murs. Des carcasses gisaient de ci de là répandant une odeur horrible dans la pièce.

Le jeune homme trouva une note accrochée au mur provenant de sa sœur. Tout y était clair, ses envies, ambitions, actes prochains et ceux-ci incluaient sa cousine.

Malheureusement, ce jour là le jeune homme arriva trop tard et ne pût rien faire à ce qui suivît.

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Manuella était quelqu’un de naturellement bonne. Cela venait sans doute du fait qu’elle tentait de partager le plein d’amour qu’elle avait mais que personne en particulier ne pouvait accueillir. Personne jusqu'à ce qu’elle rencontre Peter. Elle avait retrouvé le gout du dessin et de la peinture, ces activités qui la plongeaient dans un état second de pure fantaisie. Tout cela car elle était amoureuse. Elle avait l’impression de posséder l’âme de toute choses et jamais elle n’aurait supposé que son idylle puisse nuire à qui que ce soit. Notamment pas à Mandy qui à cette triste époque souffrait d’un état mental défaillant.

-          Ou est ce qu’on va ? je ne suis pas sûr de connaître cet endroit demanda t’elle à sa cousine récemment convertie au Gothicisme.

Mandy ne répondait pas, comme captivée par ce qu’elle allait faire. Elle ne devait pas se déconcentrer de son prétendu objectif. Elle ferma les yeux et tenta de se persuader qu’après ça Peter viendrait à elle. Mais à sa charge on ne pouvait pas lui en vouloir vu les trois lignes de cocaïne qu’elle s’étai envoyée.

 

La déflagration eut lieu sur le port. Au même instant ou Peter arriva, pour ne voir que le corps de son aimée rejoindre la poussière et les mains tremblantes de Mandy lâcher l’arme pour se rendre soudain compte de l’horreur du geste.

Il se pencha vers le corps haletant de Manuela pour se figer face à son sourire. Cette scène le traumatisa, le simple fait de l’avoir morte dans ses bras. Il ne se souvenait plus de la chaleur de ses étreintes, seulement du poids froid et cadavérique qui reposait dans ses bras.

Quant  ce qui suivît, Peter fût envoyé en maison psychiatrique à cause de son état et ne pouvant se justifier dans cette situation. Plus tard ; Mandy elle-même entra en pensionnat de son plein gré, ses parents sachant ce qu’elle avait fait ne savaient toujours pas et ce jusqu’à maintenant si ils étaient capable de lui pardonner.

A la suite de cette année de claustration pour tous deux, ils en vinrent à se détester n’éprouvant que de la rancœur l’un pour l’autre. Et pourtant…

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-          Maintenant tu sais… dît simplement Peter

-          Je vois… à l’avenir je tâcherais d’éviter de mentionner ce mot. Ecoutes Peter, je suis désolé si je t’ai mis la pression avec cette histoire. Mais c’est que dernièrement j’ai remarqué qu’Eron et toi vous vous tourniez autour assez fréquemment et avec un physique comme le sien, je ne me sens pas à l’aise.

-          Alors peut être qu’avec ça… dît il en posant ses lèvres contre les siennes.

Elle savoura le baiser en fermant les yeux avant de les rouvrir.

-          Encore ! Je ne me sens toujours pas rassuré…

Il se mît à rire avant de la prendre dans ses bras pour l’embrasser de nouveau.

De loin Eron les regarda, la main plaqué contre son cœur dont les battements s’intensifiaient de plus en plus. Sa maladie… ou autre chose…

Elle ne pût s’empêcher de gémir et s’appuya contre l’arbre pour finalement se laisser tomber au pied de celui-ci en larmes. Elle pressa le tissu qui couvrait sa poitrine. La douleur s’intensifiait comme si jeter un œil à cette scène eut libéré le couteau d’un mécanisme complexe visant à l’enfoncer plus profondément. La douleur lui vrillait la poitrine.

Elle avait l’impression de mourir…

 

Mer 10 déc 2008 Aucun commentaire