Des choses à dire...

Avertissement:
Ce blog contient des textes à caractère sexuelles.


Homphobes, racistes
et tout emmerdeurs à venir je ne vous retiens pas!!

Bon vent!

 
Vendredi 11 juillet 5 11 /07 /Juil 03:11

3) Psychiatre,

le retour du masque africain

Vous savez ce qui est navrant avec les adultes, on a beau leur dire qu’on déteste quelque chose, ils nous le remettent en face. Je suppose que le titre vous inspire, ben figurez vous que sœur Nouillasse veut que je retournes voir mon psy. En fait, je crois qu’elle a craqué sur lui ce qui est je crois très mauvais pour une sœur.

Elle m’accompagne à nouveau ainsi que Sinja. Selon mon ange gardien - c’est comme ça que j’appelle aussi sœur Nouillasse – ma première visite chez le psy a été très fructueuse. Ce serait grâce à ce sorcier que je pouvais désormais parler avec Sinja sans qu’elle ne m’oublie. En outre, cette fois, elle ne portait pas son habit de none. Elle avait opté pour un gilet afghan avec une jupe longue bleu foncé qui je crois moulait trop à son goût.

Bref, Sinja me fît remarquer plusieurs fois son regard perdu et ses fossettes rougissantes.

• Elle est amoureuse ça crève les yeux !

Pourquoi pas ? Tout le monde avait droit à l’amour et moi j’étais surtout content d’avoir trouvé de l’amitié.

Je pense que l’ordre eclésiatique n’est pas ce qu’il y a de mieux pour sœur Nouillasse. Elle m’a confié un jour qu’elle avait été toue comme moi adopté par le couvent. Du coup, elle se sentait redevable vis à vis du Seigneur et c’est ce qui la poussait à rester à l’orphelinat religieux.

Moi je pense et ça sans impiété que si Dieu veut vraiment notre bonheur, il n’a pas à contraindre les hommes à le vénérer. Le prier c’est suffisant, le remercier c’est parfait mais l’idolâtrer ça devient du n’importe quoi !

Nous finîmes par arriver au cabinet du psy. Je lus sur la pancarte. Zoulou Charles Patrick, psychiatre, sorcier et IPEM.

Que pouvais bien signifier le dernier sigle? Rien d’intéressant pensais-je sur le coup mais plus tard, je me rendrais compte de son importance…

Au moment d’entrer dans le loyer, une jeune fille sortit précipitamment de la salle. Je ne pus distinguer son visage et ce devait être encore une victime du « Masque africain ». Tan, tan tan ! c’est bon je rigole !

Vous savez c’est beau la vie quand tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes et ben c’est faux !!! Les adultes vous mentent et vous détruisent. Nan je rigole détendez vous chuis content alors je déconnes. C’est normal après seize ans sans amis je peux bien être heureux.

Patrick, mon psy nous accueillit et principalement sœur Nouillasse avec un aimable sourire. Debout il était vraiment imposant dans les deux mètres et on devinait facilement sous sa chemise une musculature développée. De quoi faire rêver ma sœur Nouillasse.

• Enchanté, c’est un plaisir de vous recevoir ma sœur !

• Appelez moi Candie. Dit elle toute rouge.

• J’te l’avais dit ! me murmura Sinja

Puis les deux adultes qui semblaient se dévorer des yeux quoiqu’on ne puisse pas vraiment manger avec les yeux se reportèrent vers nous. Patrick que j’appellerais plus familièrement Papoy remarqua la présence de Sinja.

• Est-ce une nouvelle patiente ?

• Nous c’est une amie de Milo… elle se souvient parfaitement de lui.

Il sourit, cette nouvelle semblait lui faire sincèrement plaisir. Il m’invita à entrer non sans avoir jeté un autre regard désireux envers ma sœur Nouillasse.

*

• Alors Milo, des choses à me raconter ?

• Concernant sœur Nouillasse euh pardon Candie ? soulignais-je ironiquement

Il se mit à rire.

• Non, je te parles de toi. Il semblerait que ton amie n’ait pas été affecté par ta malédiction.

• C’est vrai… je ne sais toujours pas comment d’ailleurs.

• Je te l’avais dit, parfois il suffit de dix minutes pour aimer.

• Aimer ? Qui vous parle d’amour ? m’affolais je

• Oui… l’amitié est une forme d’amour.

• Euh oui c’est évident.

Pendant un moment, je crus qu’il parlait de ma Sinja euh pardon de Sinja parce que nous n’étions que des amis, rien de plus.

• Alors ? demanda t’il

• Alors quoi ?

• Alors vas tu chercher tes vrais parents ?

La remarque me toucha la ou ça fait le plus mal. Mais non pas au cul ! Vous suivez pas ou quoi ? ce type avait le chic pour vous balancer les choses importantes de façon tout à fait désinvolte.

• Pourquoi je voudrais retrouver des gens qui ne se souviennent plus d’avoir eu un fils ?

• Parce que, il faut que tu comprennes, que tu saches d’ou tu viens c’est important les origines et crois moi ça t’aidera beaucoup. Bien sûr tes géniteurs t’ont oubliés mais toi, tu ne les connais pas, tu ne sais pas quel genre de personnes sont ton père et ta mère.

• Je ne sais pas… ça ne me dit rien…

En fait ça me démangeait mais tout ça semblait trop précipité. J’étais malade rien qu’a l’idée de penser à mes parents. Des gens dont j’étais le fruit d’un soi disant amour et qui m’avait oublié comme ça en quelques minutes alors qu’un psy africain, une none et une adolescente pouvait très biens se rappeler de moi ! Tout ça me révoltait maintenant que j’y pensais c’était affreux. Non, je n’avais pas du tout envie de revoir mes parents ou ce qui s’en approchait.

• Non ! je préfères ne pas essayer…

• Bien ! Alors je vais t’expliquer deux ou trois choses sur les malédictions. Ensuite nous discuterons des femmes de nos vies. Plaisanta t’il

Curieusement, je souris ! Non mais eh oh c’est moi le comique de l’histoire vu ?!

Papoy m’expliqua que les malédictions étaient très aléatoires. Certaines étaient moins graves, d’autres carrément dangereuses voir mortelles et d’autre tout à fait anodines.

Mon cas se situait à cinq sur l’échelle de Mérysée. Et elle en comptait neuf degrés.

Vous voulez un p’tit cours de mythologie ? Mérysée était une femme que les dieux avaient choisis pour régner avec parcimonie sur le royaume des damnées. Celle ci attribuait à ces âmes infernales des malédictions en fonction de leur pêchés. Il se trouve que certains sorciers ont repris cette échelle pour attribuer leurs sorts.

• Donc ma malédiction est moyenne c’est ça ? Depuis quand ça se mesure ces trucs là ?

• Depuis toujours, les malédictions sont très imprévisibles. Certaines personnes très sensibles arrivent à détourner leurs sorts d’autres heureux de leurs suffisances se détournent d’elles. C’est ce qui doit se passer avec ta malédiction de l’oubli. Les personnes heureuses telles qu’elles sont et comblées de façon matérielles seront plus réceptives aux ondes d’amnésie tandis que d’autres en quête d’amour, d’un but et passionnés seront plus aptes à te considérer sans ton mal.

Wouaw ! Dit comme ça, cela paraissait tellement simple et d’ailleurs il était bien possible qu’il ait raison.

Je sortis de cette consultation un peu déconcerté par ce que j’avais appris mais plus enclin que jamais à survivre. Je n’étais pas le pire des cas et je n’étais pas le moindre en somme j’étais unique en mon genre équilibré entre les deux. Quelle classe !

En sortant du cabinet de Patrick, je me sentais un peu mieux jusqu'à ce que je percute le jeune homme de la dernière fois. Celui coiffé comme un punk. Il avait changé de coiffure et maintenant ses cheveux verts ondulaient en une vague sur sa tête. Bizarre ! C’était trop marrant. Il m’aida à me relever et je croisais son regard bleu gris.

• Désolé ! dit il

• Pas grave ! répondis-je 

Puis je pris conscience de mon geste, bof de toute façon ça servait à rien, il avait sa vie moi la mienne pas besoin de se dire bonjour toutes les fois ou on se verrait.

Avant d’aller rejoindre sœur Nouillasse et Sinja, je fis un détour par les toilettes ou je demeurais un léger moment.

Ben quoi c’est naturel…

Puis je ressortais, le punk était toujours assis à sa place et Sinja était assise sur une chaise en face. Elle m’expliqua vivement que Candie ma sœur Nouillasse était en train de discuter avec Papoy mon psy Patrick.

L’adolescent style arc en ciel se tourna cers moi et me tendit mon porte monnaie. Ce n’est pas qu’il était plein mais il contenait mes papiers d’identité.

• Tiens t’a laissé tomber ça. Dit il en me le rendant

Je le considérais sidéré ! Ben quoi à chacun son jeu de mots ! Déjà quinze minutes qu’on s’était parlé et il se rappelait de moi ! Décidément je commençais à être en veine.

• Merci ! répondis je bêtement.

Ben oui, je n’allais pas m’extasier à chaque fois que quelqu’un se souvenait de moi bien que ce fût beaucoup en moins d’une semaine.

Candie sortit de la salle de Patrick et celui ci invita Le punk à entrer.

• Entre Gerk !

Gerk, quel nom étrange… Gerk.

*

Une fois de retour à l’orphelinat, je me plongeais dans un bon roman histoire d’oublier la journée et surtout le proche départ de Sinja. Ben oui un cirque ce n’est pas comme un politicien qui fait de la lèche au cul des supérieurs pour rester dans un beau pays. Ca voyage et cette amie que je venais d’avoir allait me manquer même si ça n’avait été que pour quelques jours.

Pendant que je lisais, je réfléchissais à un beau cadeau. Qu’est ce que je pourrais offrir à Sinja ? Je savais. Un miroir mais pas n’importe lequel, un que je fabriquerais moi même et pour ça je savais à qui m’adresser. Papoy savait faire du verre. Je me levai précipitamment et me dirigeais vers la plage pour ramasser du sable. Dès que j’en eût un bon kilo ce fût vite fait. Je demandais à Candie d’appeler Patrick pour lui demander chose qu’il acceptait vu les motifs que je lui présentais.

• C’est pour Sinja !

Le lendemain je me rendis chez lui. C’était une grande résidence très bien entretenue. Il me guida à travers son atelier et nous nous mîmes au travail. A la tombée de la nuit, mon miroir était fin prêt et je pouvais lui donner une belle forme. Quoi choisir ?

• Pourquoi pas un cœur ? me dit il

• Un cœur, pourquoi un cœur ? m’affolais je à nouveau

• Parce que l’amitié c’est un cœur universel tissé de liens très forts.

Décidément je commençais à l’adorer ce type. Il tournait toute l’évidence en détourné ce qui m’arrangeait vu que je n’étais pas doué pour parler de mes sentiments. Entre nous, je préfères la discrétion, je trouve qu’y aller doucement c’est mieux que de foncer dans le tas. Ce qui me rappelle une blague assez drôle. Ben oui vous croyiez que j’allais vous épargner ?

Deux tortues sur une route déserte, l’une voit une pancarte et dit à son compagnon : Cinquante kilomètres en deux jours ! Ralentis on ne fait pas la course.

Je sais, un talent indéniable n’est ce pas ?

J’achevais d’emballer mon beau miroir taillé en forme de cœur avec deux bandes de rubis ou du moins de poudre de rubis sur les bords. Papoy m’avait expliqué que ce bijou représentait le souvenir éternel et dieu sait que je voulais que Sinja se souvienne de moi.

Le lendemain avant son départ, je le lui offris. Ca me faisait mal de la voir partir mais bon, elle avait une vie et puis on restait en contact, elle me l’avait promis.

Curieusement, elle m’avait aussi préparé quelque chose.

• C’est une géode d’améthyste ! dit elle. Elle fait partie de ma collection, comme ça quand je la contemplerai, je penserais à toi.

• Merci !

Qu’est ce que je pouvais répondre d’autre ?

• Je vais, j’espère pouvoir aller saluer mes parents. Dit elle

Puis elle fît quelque chose à laquelle je ne m’attendais pas et m’embrassa. C’était tout nouveau pour moi, je ne savais pas comment réagir puis je pense avoir eût le bon réflexe d’entrouvrir mes lèvres, laissant son souffle chaud se mêler au mien.

Une minute et demi plus tard, elle me faisait de grands signes de la main. Elle m’avait expliqué que ses parents étaient contre sa volonté de s’engager dans un cirque, qu’elle avait fugué mais que malgré tout elle ne cessait de penser à eux. Ils l’aimaient c’était certain…

C’est ça qui m’a décidé. Deux jours plus tard, je me rendais à l’hôpital pour faire un test de naissance et c’est la que je la vît. A l’entrée de l’établissement. Une jeune fille avec de longs cheveux bruns vénusien. « La même que celle de l’autre jour » pensais je en me rappelant de la patiente de Patrick.

Elle s’appelait Précieuz et pourtant elle avait l’air si triste.

4) Des jours et des vies

Non, ne vous y trompez pas, ce n’est pas du tout comme la série. C’est juste des jours qui passent et des vies qui continuent ou qui s’abrègent. Tenez par exemple moi je pensais vivre très longtemps eh ben j’ai failli mourir.

Vous voulez que je vous raconte ? Non ? Tant pis. N’empêche vous ne saurez pas comment j’ai rencontré Precieuz et ça c’est un scoop ! Ok ! Ok ! J’ vais vous le dire mais c’est bien parce que c’est vous autrement vous connaissez la blague de la souris. Nan ben je vais vous la raconter.

Deux souris dans un restaurant dérivent dans une coupe de cristal pleine de soda. La première souris dit à son ami : Nager dans une piscine en cristal pleine de soda, même les stars n’y ont pas droit !

Ouais je sais elle était pas fameuse n’empêche qu’après ce qui m’est arrivé, c’est normal que je n’ai plus les idées claires. Vous voyez de quoi je parle au moins ? Non ? Ah oui, je dois vous raconter cette histoire. Allons, ne perdons plus de temps !

Après le départ de Sinja, j’avais longuement réfléchi. Le fait qu’elle ait décidé d’aller voir ses parents malgré leur appréhension vis à vis de la carrière qu’elle avait choisi me bouleversait. Devais-je moi aussi pardonner à mes parents ? Après tout ce n’était pas vraiment leur faute. Finalement, je décidais d’aller voir ce qui en retournerait. Sœur Nouillasse était d’accord pour essayer, d’ailleurs cela lui faisait plaisir de voir que je n’étais plus aussi défaitiste qu’avant.

Nous décidâmes alors de nous rendre à l’hôpital le lendemain afin de faire un prélèvement sanguin et de le comparer à ceux des pères et mères ayant eu un enfant durant l’an 1990.

C’était simple ou du moins ça paraissait simple. C’est cette idée de piqûre qui m’angoissait vraiment…

Eh dîtes vous m’écoutez toujours ? Non parce que si vous vous endormez au bout de cinq minutes de lecture ça sert à quoi que je raconte ? C’est bien partons sur de bonnes bases d’autant que la suite devient un chouillat intéressant.

Bon je disais que nous allions à l’hôpital quand sur le parking j’ai constaté que mon lacet était défait. Je me baissais pour le relacer quand une ambulance m’a percuté. Le comble n’est ce pas ?

D’après ce que me dît candie plus tard, je compris que l’ambulance avait à son bord un malade dans un état critique et que faute d’inattention, le chauffeur ou l’ambulancier - je sais pas ce qui convient le mieux - m’a fauché.

Ben quoi ? Vous vous attendiez à quelque chose de spectaculaire ? Chuis désolé mais c’est tout simple et ce qui a de pratique dans le fait d’avoir un accident en face d’un établissement de soin, c’est que vous pouvez tout de suite être transporté aux urgences.

N’empêche que ça m’arrivait très souvent ce genre d’accident.

Quand je me suis réveillé j’ai vu un ange. Comment ça ça n’existe pas ? et ma sœur Nouillasse vous en faîtes quoi ? je vais vous dire, Candie c’est quelqu’un de très dévoué aux autres, je l’aime beaucoup et j’apprécierais que vous la considériez à sa juste valeur. Quoi comment ça c’est moi qui me suis mal expliqué ?

J’ai dû vous expliquer quatre fois au moins que sœur Nouillasse était mon ange gardien, bon sang essayez de garder le fil !

• Tu n’as pas honte de me faire des peurs pareilles ? s’exclama t’elle

• C’est sûre que c’est ma faute ! Après tout c’est moi qui ait sauté devant ce camion.

Elle sourit et m’enlaça. Puis après elle m’expliqua que ce n’était qu’une légère commotion cérébrale. L’ambulancier avait eut le temps de freiner un petit peu.

• Ils en ont profité pour te faire la prise de sang. Dans trois semaine ce sera fait.

Je baissais la tête, ma volonté commençait à fléchir. Bien que trois semaines soient suffisantes pour me ressaisir. C’est vrai de quoi j’aurais eu l’air devant des parents amnésiques «  salut Papa ! salut Maman, vous souvenez de moi ? Ah bien sûr que non ! Je vais vous rafraîchir la mémoire, il y seize ans, moi sortant de ton utérus ! » Ah ouais je vois bien la scène.

Candie leva mon menton et m’obligea à la regarder.

• Ca va aller ?

• Aussi bien qu’un cheval à trois pattes ! plaisantais- je

• Allez, tu as un compagnon de chambre. Et en attendant que tu te rétablisses, je t’ai amené ton lecteur.

Génial, j’allais pouvoir écouter en boucle mon hit du moment Do It de Nelly Furtado.

• Je vais rester ici combien de temps ? demandais-je

• Euhm disons une bonne semaine. Tu as de la chance, Patrick est d’accord pour te rendre de visites ici même.

• Ô joie ! ironisais-je

Candie m’embrassa sur le front et s’en alla en promettant de passer me voir très bientôt. Moi je mettais aussitôt mes écouteurs dans mes oreilles et lança mon Mp3.

Seulement au bout d’un moment ça commença à m’ennuyer. Je décidais donc de fraterniser avec mon compagnon de chambre. Bien que ce soit difficile ci celui ci m’oublie après seulement quelques minutes.

Je sautais hors du lit et me dirigeais vers le rideau tiré. Peut être qu’il dormait ? Tant pis, j’ai toujours été d’un naturel indiscret !

Un défaut vous dîtes ? Nooon ! Moi j’appelles ça un esprit curieux et ouvert !

Bref, je tirais légèrement sur le rideau quand sa voix me parvînt.

• Tu cherches quelque chose ? s’exclama une voix féminine

Elle me bouscula et tira le rideau allant s’asseoir sur son lit. Elle était blonde, avec des courtes mèches vertes en bandes. Je remarquais le pansement qu’elle avait au poignet et la minuscule tâche rouge qui s’étalait à la surface.

TS ! J’en étais certain ! Euh oui je précise Tentative de Suicide !

• Quoi j’ai essayé de mettre fin à mes jours ça t’étonne ? dit elle en remarquant mon regard posé sur son poignet droit.

Un peu que ça m’étonnait ! je ne comprenais pas pourquoi quelqu’une d’aussi jolie et d’aussi charismatique pouvait penser à mettre fin à ses jours. Je croisais son regard, il y avait dedans comme une lueur triste. Quelque chose de sombre et d’obscur… Qui était elle ?

• Je suis Milo ton copain de chambrée. Je m’excuse d’avoir tenté de fouiller.

Après tout en dix minutes, ce serait tout bon. Candie m’avait expliqué que les docteurs et infirmières de la clinique savaient tout ce qu’ils voulaient et avaient besoin de savoir alors pas la peine de provoquer une crise générale d’amnésie. Tant pis pour celle là !

• Moi c’est Précieuz !

• Précieuz ? C’est…

• Quoi ? c’est quoi ? T’as un problème avec mon prénom peut être ?

• Non, non, c’est juste que c’est la première fois que j’en entends un comme ça.

• Merci ! dit elle froidement en se plongeant dans son livre.

Je lus le titre Le démon et Mademoiselle Prymm. Fantastique, elle avait bon goût puisque j’avais lût ce livre moi aussi. Je me suis alors dis que ce serait bien de l’avoir comme amie. C’est vrai elle semblait très accueillante sur les bords et moi je ne supportais pas son regard.

Peut être parce qu’il me rappelait le mien. Le regard que j’avais avant de rencontrer Sinja. De la solitude, incompréhension, abandon. Je lisais tout ça dans ses yeux.

• Dis tu veux que je te raconte une blague ?

Elle posa son livre et soupira exaspéré sans doute par ma présence.

• Dégage sale bête ! me répondit elle

J’étais atterré non mais pour qui elle se prenait celle là à me parler comme ça. Mais je restais calme. Les insultes j’y étais indifférent et j’étais bien décidé à voir s’accrocher un sourire sur son visage.

*

Je sais, après une telle insulte vous auriez sans doute pété un câble. Mais moi je reste zen. En fait je m’inspire de l’attitude d’un perso que j’ai découvert dans un recueil de nouvelles. Ca s’appelait Mourir pour toujours. Je vous raconte : ben en fait c’est l’histoire d’un suicidant qui va faire une chute et qui va survivre grâce à l’intervention d’une charmante jeune fille Fedora je crois. Ben en fait le perso elle n’abandonne jamais ou presque et ça ça m’a stimulé. C’est pour ça que maintenant quoi qu’on me dise, ça rebondit sur le vernis de mon indifférence.

N’empêche la nouvelle elle est pas finie donc l’artiste, si tu lis j’espères que t’a déjà fini entre temps. J’ai beau cherché, les recueil qui s’appelle Minhevean ne contient que des choses non finies. J’aime assez parce que ça me permet d’inventer la suite, je l’imagine et voilà. C’est pas grave si vous comprenez pas, c’est un trucs des fanas de L.

Les deux jours qui ont suivis, Précieuz ne m’a pas adressé la parole une seule fois. Pourtant elle se souvenait parfaitement de moi. Je repensais à ce qu’avait dit Papoy.

Les personnes heureuses telles qu’elles sont et comblées de façon matérielles seront plus réceptives aux ondes d’amnésie tandis que d’autres en quête d’amour, d’un but et passionnés seront plus aptes à te considérer sans ton mal.

Tout ça prenait enfin un sens. Cette fille, je voulais l’aider. Non pas que j’en étais fou vue son caractère mais je savais combien la solitude était pesante et ça je ne le souhaitais à personne. Cette fois ci, je décidais d’approcher de façon plus subtile.

• Toi ! Je veux qu’on soit amis et pour ça, je vais te raconter une bonne blague.

Je sais finesse et délicatesse. Que dîtes vous au sujet de la blague ? Qu’il fallait laisser tomber ? de quoi ? J’ai dût mal entendre, une catastrophe en puissance. Alors là, je vais vous scotcher vous allez être épaté !

• Alors, une femelle oiseau dispute son mari qui jongle avec les œufs.

Qu’est ce que tu fais ? – Ben je joue avec les gosses ! – Tu pourrais au moins attendre qu’ils soient nés !

Croyez le ou non, mais elle a sourit bon après c‘est moins drôle.

• Ca t’a plût ? demandais-je avide de félicitations

• Elle était superbe.

• Ah oui, je savais que j’étais doué.

• Superbement nulle ! compléta t’elle. Néanmoins, j’aime bien ta façon de faire.

J’étais touché par le compliment, ce simple sourire qui s’étalait sur son visage suffisait à me transcender.

• Alors Milo, pourquoi veux tu être mon ami ?

• J’ai très bien vu que tu étais seule. Ton regard est triste, il en dit long…

• Je n’ai pas besoin de ta pitié. S’énerva t’elle

• Ce n’est pas de la pitié, je veux juste qu’on soit amis. Alors quoi, ça te dérange tant qu ça de faire confiance à quelqu’un ?

Elle baissa la tête. Visiblement, j’avais touché une corde sensible, ce que je ne voulais pas vu que j’essayais de fraterniser pas de déclencher la première guerre Milienne. Laissez tomber, trop subtil pour vous.

Je laissais tomber et retournais m’asseoir sur mon lit. cette fille c’était un phénomène, non pas dans le bon sens.

Deux autres jours s’écoulèrent jusqu’a ce que Papoy vienne me voir. Quand il entra dans la chambre, je discutais avec Précieuz ou du moins je l’enquiquinais. Finalement on se parlait correctement.

Il n’a avait plus de « Dégage sale bête »  ou de «  Va t’en de là saleté ». C’est vous dire que cette fille avait le cœur sur la main. Elle venait d’avoir dix sept ans et je n’avais toujours pas saisi le motif de sa TS. D’après ce que j’avais compris, son père était un homme d’affaires très influent et sa mère une créatrice de mode. Elle devait baigner dans le luxe. Peut être souffrait t’elle d’un manque d’amour parental. Je savais très bien ce que c’était…

Bref je disais que quand Papoy entra je fus ravi de le voir. Il allait pouvoir m’aider avec ce cas ! Non pas moi, Précieuz… attendez vous insinuez quoi là ? Je serais un cas ? Moi ?

• Ah Milo comment vas tu ?

• Bonjours Patrick ! s’exclama Précieuz

• Tiens donc, Précieuz, quelle agréable surprise !

• Vous vous connaissez ? demandais je intrigué

• Bien sûr, Précieuz est tout comme toi un de mes patients.

Alors là j’étais scotché, j’allais de surprise en surprise et apparemment, je n’en étais même pas à la moitié…

Par Lyam - Publié dans : Dix minutes pour aimer (fini)
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