Samedi 30 août
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16:02
Le tic tac lancinant de l'horloge me susurrait une douce mélodie. Tac; le premier os craque. Tic; un cri unique. Un visage tordu de douleur c'est si beau, si intense. Déchiffrable et mystérieux à la fois. Cela parle à mon cœur plus encore que l'art. Je tire encore sur le levier et cette fois c'est une côte qui craque dans un doux bruit d'os broyé.
Le marteau-pendule dont le fer est chauffé a blanc se balance nonchalamment tel un trapéziste attendant que son partenaire à savoir ma victime ligotée et pendouillante. Son corps partiellement broyé est une ode à mon talent. Je rêve de faire d'elle un chef d'œuvre. Un monument à ma créativité. Ravivé par cette pensée je tire un autre
coup puis un autre et encore un autre. Le sang perle par tous les pores de sa peau mate. Ses cris d'agonie borderont mes nuits durant des années me conduisant vers des rêves délicieux de pure folie. Je vois désormais se balancer devant moi une boule de chair sanglante subissant les assauts répétés d'un métal chauffé à blanc.
*
>Laisse moi tranquille Vanha.
>
Mmh! Je n’ai pas droit à un câlin? Me demanda-t-elle en plaquant sa poitrine contre mon dos nu.
>
Pourquoi pas?
Je lui caresse le dos avant de plonger mes lèvres dans sa nuque. Ce n'est pas parce que j'ai des envies assassines qu'il ne m'était pas permis de goûter aux plaisirs de la
chair.
Je la pose légèrement sur le matelas. Mes mains parcourent désormais son intimité et son corps fragile avide de la voir s'exciter sous moi. Je plonge à nouveau ma tête dans sa nuque pour lui mordiller l'oreille. Elle gémît, j'apprécie ce signe de faiblesse. Je la pénètre en étouffant son cri avec un baiser. Elle était vierge, je le devine à son corps crispé. Je me redresse sans prendre le soin de me retirer. Elle se mord le doigt.
Ø Non n'arrêtes pas... Bredouille-t-elle.
Je reprends mon activité, plus enclin que jamais à la faire flancher avant de me déverser en elle. Elle me retient ses ongles crispés dans la chair de mon dos. J'aime cette douleur muette mais plus encore la stupéfaction teintée de plaisir qui émane de son corps.
Ø Tu m'appartiens! Dis-je simplement.
Elle acquiesça dans un souffle. Je souris et roulais sur le côté savourant cette extase.
*
Autour de moi frétille des insectes insignifiants. Je ne supporte plus de voir leurs faces de petits rats stupides. Ils grouillent comme des rampants, des parasites. Ils infestent mon espace vital, interfèrent avec ma paix intérieure. J'ai envie de tous les tuer, les broyer; expier définitivement leurs crimes par le feu.
> Salut!
> Bonjour!
J'observe son air angélique, il me prend l'envie de lui planter mon stylo dans les yeux et de l'y enfonçer jusqu'à ce que son âme me hurle d'arrêter. Qu'elle me supplie c'est ce que je veux.
> On va prendre une glace? Me dit-elle.
Le snack du collège n'est pas loin et ce genre de friandises est tout ce qui peut atténuer mon feu de tuer. Je me relève et me dirige à la suite de ce nuisible au milieu d'une foule de ses parasites.