Des choses à dire...
Ce blog contient des textes à caractère sexuelles.
Homphobes, racistes et tout emmerdeurs à venir je ne vous retiens pas!!
Bon vent!
Le Méli Mélo de Lyam
A deux, à trois, en solitaire...
C'est doux, violent, délicieux...
8) Comme un doute
Ményl sentît un souffle chaud lui parcourir l’œsophage. Elle ouvrît douloureusement les yeux comme si ce simple effort relevait de courir le marathon. Elle distingua une vague nappe de cheveux mouillés sur son front.
- Thierry ? dît elle.
Le son de sa voix lui parût étranger. Mais ce n’était pas son ami, c’était ce visage qu’elle avait vu dans ce mauvais rêve… Le jeune homme la regarda surpris puis se ressaisit et la prît dans ses bras.
*
Quand elle ouvrît les yeux, Ményl ne vît qu’un immense blanc confus. Elle le ferma avant de chercher du regard quelqu’un sans rien voir. Quelques souvenirs heurtaient à son front mais refusaient d’immergé.
Un jeune homme approcha et posa un rapide baiser sur son front. Elle se souvenait de lui, il était celui pour lequel son cœur battait. Ses courts cheveux lui barraient les yeux mais elle s’en fichait.
« Inutile de voir son regard pour savoir qu’il m’aime. » pensa t’elle
Elle soupira et referma les yeux en sentant sa main se couler dans la sienne.
**
Ményl bascula par-dessus bord. Aussitôt, Nan ne réfléchît pas et lâchant sa fusée de détresse se jeta à sa suite. Il aperçut son corps qui flottait contre l’immensité abyssale de l’Océan décidé à lui ravir la seule qui eut jamais fait jaillir en lui une étincelle de probité.
Il nagea plus profondément et l’attrapa par la jambe. Pas très gracieux, mais en de telles circonstances il ne pouvait pas faire mieux. Il n’allait pas laisser Ményl mourir ici, pas après tout ce qui c’était dit…
Il immergea et la saisit dans ses bras, flottant sur l’eau placide et imprévisible. Il se rendî t compte qu’elle avait le front en sang. Dans sa chute, il était probable qu’elle se soit heurtée au bord du bateau. Sa perte de connaissance n’arrangeait pas la situation.
Nan tenta malgré tout de se hisser sur le bateau. Malheureusement, les forces lui manquaient et il dût renoncer. Ményl ne bougeait plus entre ses bras et cela l’inquiétait un peu plus. Il lui tapota la joue espérant la faire revenir à elle.
- Allez ! Tu ne vas pas me laisser tomber. Murmura-t-il
Elle ne réagit pas, Nan lui massa la poitrine dans l’espoir de la faire recracher le trop d’eau qu’elle avait emmagasiné. Sans effet !
Dans une ultime tentative, il se pencha en arrière et plaça le corps de son amie entre ses cuisses avant de faire un saut afin de saisir la corde qui pendouillait. Il la saisit et se hissa sur l’embarcation en tractant Ményl après lui.
Il l’allongea délicatement sur le sol et tout en reprenant sa respiration essaya de la faire revenir à elle.
- S’il te plaît Ményl, ne me laisse pas tomber maintenant. Dit il légèrement anxieux.
Il continua son massage cardiaque et lui fît du bouche à bouche. Petit à petit elle se mît à toussoter.
- C’est ça n’abandonnes pas.
Le corps de la jeune fille retomba sur le plancher. Elle ouvrît les yeux et prononça un nom.
- Thierry ? dit elle d’une voix faible
Curieusement, Nan sentît son cœur se serrer. Il reprît contenance en voyant un phare au loin. Un bateau de sauvetage avait dû apercevoir sa fusée de détresse. Il prît Ményl dans ses bras et la mena à bord du vaisseau conjoint.
**
- Tu vas mieux ? demanda le jeune homme
Etrangement, Ményl ne savait pas quoi penser de celui posté en face d’elle. Elle était sûr d’éprouver quelque chose pour lui mais c’était tellement vague et parfois tellement précise. Comme une envie qui s’estompe avant de se préciser à nouveau.
- Je ne sais pas, je crois que je devrais dormir encore un peu.
*
Depuis la salle d’attente, Nan guettait l’arrivée du docteur qui avait pris en main Ményl à son arrivée. Il n’arrêtait pas de triturer sa mèche grise. Le jeune homme ne se souvenait pas d’avoir jamais été aussi anxieuse sauf quand on lui avait appris l’accident de travail de son père.
Mais au final il avait surmonté cela en se promettant de ne jamais succomber à ses sentiments ; Il devait se montrer dur face au monde dans lequel il évoluait. Il devait être implacable et pourtant Ményl avait fait volé tout ça en éclat.
Le docteur parvînt enfin jusqu'à lui et l’attira à part.
- Votre amie va bien, ne vous inquiétez pas, mais nous la garderons en observation. Elle est anémique, vous l’avez sans doute remarqué et je dois reconnaître que cette perte de sang m’inquiète. Mais je suis confiant, elle est tirée d’affaire. Nous allons lui faire une transfusion sanguine et tout devrait aller mieux.
Nan acquiesça. Ményl était anémique. Il se glissa jusqu'à sa chambre et la vît allonger sur le lit. Ses cheveux roux répandus autour d’elle comme une auréole de feu. Il était désormais certain d’éprouver quelque chose pour elle.
*
- Ca me démange. Dit elle en grattant l’alentour de la bande velpo qui couvrait l’endroit d’où partait sa perfusion.
- Tu as perdu beaucoup de sang. Arrêtes de t’agiter et laisse les medecins faire leur travail.
Elle se recoucha furieuse de sentir l’aiguille de la perfusion s’insinuer sous sa peau.
*
- Comment va-t-elle ? demanda Thierry en arrivant
Il était furieux, il devait tenir Nan pour responsable de ce qui était arrivé à son amie. Il fallait dire que la dernière fois qu’ils s’étaient vus le jeune homme ne lui avait pas donné une bonne impression. D’ailleurs la lisse ligne violette sur la joue de celui-ci en témoignait encore.
Nan ne répondît pas à sa question. Revoir Thierry lui avait rappelé la voix de Ményl quand elle avait prononçé son nom. Elle avait faillit mourir. A cause de lui…
*
Ményl se réveilla en sursaut. Thierry lui tenait la main. Elle l’agita pour le réveiller et lui demanda dans les yeux.
- Thierry… Qui est Nan ?
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