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-          Papa, je voudrais te présenter quelqu’un. Confia Irvine.

Son jumeau était installé dans le salon de la luxueuse demeure de campagne du fameux cinéaste. Il revoyait ses cours en vue de la rentrée proche à Hollywood School. Son départ anticipé avait été dû à l’appel de Magalie, il n’avait donc pas remis les pieds là bas depuis la remise des diplômes. Quant à revoir Kélyn…

-          Je te présente Kélyn. Dit-il en faisant entrer la jeune fille.

-          Merde ! fît Damian

Kélyn mît un pied à l’intérieur de la maison.

-          Mr Wikhestler… Damian. Salua t’elle

Le jeune homme avait du mal à relever la tête de ses notes.

**

-          Je suis rentré ! dît Mandy. Comme si quelqu’un m’attendait. Ajouta-t-elle pour elle-même.

-          Moi je suis là.

-          Ou sont les parents ?

-          Ils sont partis pour un cocktail. Dis moi, tu as l’air épuisée. C’est la prison qui te fait cet effet ?

-          C’est de ta faute tout ça. Dît elle

-          Tu as de la visite.

Le jeune homme s’effaça pour laisser apparaître Eron. Elle était allongée sur le canapé.

-          Elle t’attend depuis hier soir. Maman l’a autorisé à dormir ici. Elle savait que tu sortais aujourd’hui.

Mandy se dirigea vers son amie et ne pût s’empêcher de lui caresser la joue.

-          Tu sais Peter, toi et moi on essaye de repartir sur le bon pied. Je te promets, j’essaye et toi aussi j’en suis sûre. C’est pour tout reprendre que j’étais en maison de correction mais je ne veux pas que tu t’en prennes à Eron.

-          De nous deux je ne suis pas le plus dangereux.  JE dois me conserver Mandy, Eron ne permettra pas que je vive.

-          Elle ne va pas de tuer, ne dramatises pas.

-          On verra bien.

**

-          Vous êtes bêtes parfois ?

-          Pourquoi ? Parce qu’on s’est battu. Officiellement c’est notre première bagarre fraternelle.

-          Je ne me vanterais pas d’en être la cause. Sourît Kélyn

Elle posa un léger baiser sur la lèvre tuméfiée de Irvine.

-          Aie !

-          Désolée.

-          C’est pas grave, il ya des douleurs douces.

-          Tant mieux. Fit elle avant de l’embrasser.

Depuis le balcon de sa chambre, Damian observait la scène avec  à nouveau l’envie folle de frapper son frère. De toute évidence, la fraternité ne ressemblait à rien de ce qu’il imaginait. Son père entra dans la pièce, probablement venu s’expliquer avec son fils.

Mais lui n’avait rien a expliqué. Son frère sortait avec son ex, il lui avait sauté dessus. Comme si il était le premier à avoir fait ça ?!

-          Tu t’es calmé ?! demanda t’il

-          Non ! répondît il franchement.

Le quadragénaire vînt se poster à ses côtés et observer en contrebas les ravages de son fils au sein de sa nouvelle famille.

-          C’est elle Kélyn ?

Il opina. Comment Irvine avait elle pu oser ? Comment Kélyn avait elle pû se tourner vers lui ?

-          Je vais parler à Kélyn et à Irvine. D’ici là, évites de les approcher ou même de frapper ton frère. Encore que je n’ai pas les yeux partout…

Damian se tourna vers lui ; son géniteur lui fît un clin d’œil. Il sourît amusé.

**

-          Est-ce que ca va ?

-          Je te retourne la question. Tu es toute pâle Eron, tu aurais dû rester chez toi.

-          C’est vrai que c’est douloureux, mais tu sais ce qui est encore pire ? Que ma meilleure amie disparaisse pendant trois moi et que je sois obligé de venir voir son demi frère pour qu’il me dise ou elle est partie.

-          Ecoutes, toute cette histoire, ce n’était pas facile…

-          Est-ce que tu sais ce que j’ai ressenti quand il m’a dit « Elle ne t’as pas prévenu, elle est partie. » On est amies enfin, est ce que ça vaut plus pour moi que pour toi ?

-          Non bien sûr que non. Je suis vraiment désolée…

-          Je suppose ; aucune nouvelles, aucune infos, rien !

-          Il fallait que j’aille là bas, c’était vital. Nécessaire à un point que je ne me sens pas prête à t’expliquer.

-          Ok.  Je te fais confiance.

-          Tu m’as manqué Eron. Dit elle avant de l’enlacer.

Elle se laissa faire et soupira en ressentant à nouveau le réconfort d’une amie.

**

-          Vous vouliez me voir Mr Wikhestler ? demanda Kélyn

Georges la fît asseoir dans le canapé en face du sien. Il ne paraissait pas particulièrement content par la situation et cela se comprenait.

-          Je suis conscient que tu prends l’ampleur de ton rôle dans la relation de Damian et Irvine. Je veux une explication.

La jeune fille baissa la tête. Que pouvait elle répondre ? Elle savait parfaitement le mal que cela occasionnerait, surtout auprès de Damian. Peut être était ce ce qu’elle voulait ?

-          Pourquoi ne pas me la demander à moi ? fît le jumeau en entrant.

Il vînt se placer derrière sa petite amie. Son père soupira.

-          Ok Kélyn laisse nous ! Irvine, pourquoi es tu sorti avec l’ex de ton frère ? demanda t’il quand la jeune fille fût partie.

-          Ca te surprend vraiment ?

-          Non. dit il avec un sourire. A vrai dire, je me demande ce qui a cloché dans ton éducation.  Qu’est ce que j’ai mal fait pour que tu sois ce que j’ai sous les yeux. Tu ne t’imagines pas à quel point tu me déçois.

-          Notre première franche discussion et c’est tout ce que tu trouves à me dire ? Je te déçois ? Dans ce cas je ne vois pas quoi faire. J’aime Kélyn, crois le ou non, Damian ne la méritait pas. Il ne savait pas prendre tout ce qu’elle était prête à lui offrir.

-          C’est si peu pour toi d’avoir un frère ?

-          Ben j’essayais de le voir comme un hamster, mais j’ai plus de considération pour cet animal que pour lui. Répondît-il sur le ton de la raillerie.

Georges se massa la nuque, tourna le dos à son fils avant de le reconsidérer.

-          Tu vas quitter cette maison.

-          Les vacances touchent à leur fin c’était mon intention.

-          Non, comprends bien, tu n’es plus le bienvenu. Je ne peux pas gérer ce que tu es en train de devenir. Tu t’en sortiras seul.

-          Quoi ? Tu me chasses ? Pas pour lui j’espère ? Si tu fais ça, je t’assure que tu vas le regretter.

-          Tu as jusqu'à ce soir.

-          ‘Pa, je te fais une promesse alors.

Son père prît le temps de se retourner pour le regarder dans les yeux.

-          Je vais te détruire… dit il simplement.