Des choses à dire...
Ce blog contient des textes à caractère sexuelles.
Homphobes, racistes et tout emmerdeurs à venir je ne vous retiens pas!!
Bon vent!
Le Méli Mélo de Lyam
A deux, à trois, en solitaire...
C'est doux, violent, délicieux...
8) Mal être
- Helena?
- Désolé si j’arrive à l’improviste, mais je voulais m’excuser. Ce n’est pas dans mes habitudes d’être aussi véhémente mais il y a quelque chose chez la prof de grec qui ne me revient pas.
- J’ai arrêté les expériences avec elle.
- Ah…
Ils se regardèrent un instant puis la jeune femme remarqua qu’il allait laver sa voiture.
- Tu veux un coup de main? Proposa-t-elle
- Je dirais bien oui mais tu n’es pas habillé en conséquences. Fît remarqué Théos
- J’peux t’emprunter de vieux vêtements. Je m’ennuie avec tous ces oiseaux par pitié ne me renvoie pas la bas. Mima-t-elle.
Le jeune homme se mît à rire face à son ton faussement pathétique et daigna bien lui prêter quelques vêtements.
Il avait déjà commencé à nettoyer sa voiture quand Lyna arriva. Il y avait longtemps qu’on ne l’avait pas vu celle là!
- Salut Théos.
- Tiens, tu es habillé cette fois. Plaisanta-t-il
Elle soupira avant de reprendre.
- Je n’y peux rien si tu nous a surpris dans cette situation inconfortable. J’étais bien dans ma chambre?
- Ou tu m’as habitué à entrer sans problèmes. Mais t’as raison, on va pas se fâcher pour ça.
- Voilà, je suis une grande fille; tu veux que je t’aides avec ta voiture? Proposa-t-elle
- C’est-à-dire que…
Au même instant, Helena sortît de la maison avec une chemise nouée autour de la poitrine mettant à l’air son nombril ainsi qu’un mini jean.
- Ta sœur a bien voulu me passer un de ces jeans. Dit elle avant d’apercevoir Lyna
Elle se dirigea vers elle et l’embrassa le plus naturellement que possible car c’était ce qui lui apparaissait le plus évident à faire.
- Tu dois être Lyna, je suis Helena, je viens d’arriver.
- Enchanté. Mentît elle
Elle n’aimait pas du tout ses airs sains et son attitude.
- Bon ben puisque tu as tout ce qu’il te faut, je vais vous laisser. Dît elle
Théos ne chercha même pas à la retenir, l’esprit du pauvre garçon était resté sur la sortie de Helena en petite tenue.
*
- T’as de la mousse sur la joue. Fît remarquer la jeune file. Bouge pas, je vais t’enlever ça.
Et sur ce, elle pointa le tuyau d’arrosage vers lui. Il se retrouva bientôt trempé de la tête aux pieds. Son amie partît dans un fou rire proche de l’hystérie.
- Ravie de voir que ça te fasses plaisir. Di il ironiquement
- C’est bon détends toi!
- Non je ne peux pas.
Il leva la tête vers elle. celle-ci s’approcha et le serra contre lui.
- J’ai lu que serrer quelqu’un contre soi libères une substance euphorisante.
Théos sourît et passa ses bras autour d’elle.
- Merci. Dît il simplement.
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excusez moi j'ai un peu beugué!!!
7) Ca se précise…
- Pourquoi tu m’as appelé? Demanda Théos
Il se rendît compte qu’il venait de tutoyer son professeur. C’était sans doute dû aux fréquentes expériences qu’ils pratiquaient ensemble.
Circée l’invita à entrer dans le centre culturel. Elle l’installa et posa un livre en face de lui avant d’aller se saisir de son ordinateur portable.
- J’ai découvert quelque chose de plus précis sur l’origine de tes pouvoirs.
- Ah oui?
- Est-ce que tu contrôles les livres?
- Pardon?
- Les livres. Peux tu les mettre sous ton pouvoir? Les faire léviter, les exploiter. Je veux dire en prendre conscience?
- Non, je n’ai jamais essayé.
- Dans ce cas fixe ton attention sur ce livre et tentes de le saisir dans son intégralité.
Théos essaya mais ne réussît rien. Il ne parvînt même pas à se concentrer convenablement, les souvenirs des récents évènements lui revenait en tête.
- Désolé je n’y arrives pas.
- Mais tu n’as même pas essayé. Je veux dire je t’ai connu plus concentré.
- Je suis désolé, j’ai rendez vous. Avoua-t-il avant de s’en aller.
*
- T’es en retard! Dit Helena
Le jeune homme descendît de sa voiture et rejoignît son amie à l’entrée du refuge d’oiseaux.
Il s’agissait d’une vaste plaine de plus de deux hectares. Deux grandes constructions étaient disposés parallèlement l’une de l’autre. La première constituait la maison de Helena ou Théos avait appris qu’elle vivait seule avec son père.
- C’est ici qu’on a placé la fauconnerie. Mon père étudie les oiseaux le matin et les libères les après midis après avoir accroché une balise de repérage sur leurs pattes.
Il acquiesça avant d’entrer dans la salle. Quelques dizaines d’oiseaux divers planaient dans la pièce tandis que d’autre se compactaient dans leurs cages fatigués ou endormis.
- Ils sont magnifiques. J’adore celui-ci. Dît Théos en désignant un aigle de mer aux raies bleues parcourues de nervures vertes
Helena le siffla et donna à son ami une lanière de cuir pour se protéger le poignet.
Le magnifique animal vînt se poser sur la protection de la jeune fille et il pût apercevoir la boucle de platine que l’oiseau avait à la patte droite.
- Il s’appelle Bleu du Ciel. Je sais pas commun comme prénom mais je le trouve assez original. Pour un aigle de mer il s’approche rarement de l’océan et préfère les vertes prairies.
- Il te fait voir des présages? Demanda-t-il
- Qu’Est-ce qui te fait croire que je vois des présages? Je ne sais pas, une intuition c’est tout. Je ne comprends pas bien pourquoi, mais je sais que je peux te faire confiance.
- Ah oui? Tu dois accomplir quelque chose de grandissime alors pour penser que tu dois me confier quoique ce soit.
Théos cacha mal une grimace. Il devait avoir l’air bête le pauvre. Comment pouvait il espérer que cette fille puisse comprendre tout cela parce qu’elle élevait des aigles?
Théos relâcha l’oiseau et sortît un instant.
- Hé! Je suis désolé si je t’ai vexé. Dit elle. Tu es quelqu’un d’intelligent, j’en suis persuadée et tu ne peux pas confier tes secrets à qui veut bien t’accorder du temps.
- De quoi tu parles?
- De la prof de grec! Lâcha-t-elle
Théos marqua un temps de surprise avant de se rendre compte que Helena en savait bien plus qu’elle ne voulait l’admettre.
- Je vais te montrer, parce que je sais que je peux te faire confiance. N’Est-ce pas?
Il opina, elle pouvait être sûre de la confiance qu’il lui accordait.
Elle leva la tête vers le ciel et rabaissa son regard vers Théos.
Elle leva lentement les mains vers les nuages; aussitôt un souffle immense se propagea sur la plaine. Théos marqua un temps d’arrêt et se rendît compte que le ciel se mouvait en même temps que les mouvements de bras de Helena.
Le contrôle qu’exerçait celle-ci sur l’air paraissait total, les oiseaux avaient du mal à maintenir leur équilibre au gré du vent qui devenait de plus en plus fort.
Elle s’arrêta soudain et s’affaissa doucement sur le sol.
Le jeune homme se pencha vers elle pour l’aider à se relever. Elle commençait à pâlir.
- Ca va aller?
- Oui… je n’aurais pas dû faire ça aussi longtemps.
- Je ne comprends pas que tu puisses faire ça.
- Je sais aussi faire d’autres choses et tu peux me croire ce n’est pas un hasard si je suis ici. Il y a longtemps que j’ai pris conscience de mes capacités. Je ne sais pas grand-chose dessus mais je suis sûre d’une chose, c’est que c’est quelque chose qui dépasse l’entendement.
- Je ne sais pas si c’est une bonne idée d’avoir cette discussion. Dît il
- Que sais tu de tes dons? Demanda-t-il
- Je ne sais pas, pas grand-chose.
Elle se dégagea brusquement.
- Tu n’as pas confiance en moi! Affirma-t-elle
- Non, c’est juste que je ne sais pas. Je n’utilise que la langue de sphynge, je ne sais pas quoi faire d’autres.
- Pas fameux en effet.
Elle se redressa et marcha jusqu’à sa maison aidée de Théos. Elle s’assît sur le canapé avant de se servir un verre d’eau.
- Je ne vais pas te mentir, je suis plus doué que toi. Je sais parler le chant des sirènes et je manie l’esprit.
- Qu’Est-ce que c’est? Demanda-t-il
- C’est l’air. Je maîtrise l’air. Tu ne sais pas encore?
- Non pas vraiment… Circée tente de m’aider à comprendre mais ses expériences m’aident à progresser.
Helena soupira.
- Ce n’est pas l’impression que j’ai, tu tâtonnes. Tu ne restes que sur tes acquis.
Il baissa la tête mais ne tînt pas compte du cynisme d’Helena; il repensait à ce qu’elle disait au sujet de son pouvoir.
- Tu fais comme tu le sens, je veux bien t’aider mais c’est à toi de voir. Le voyage en Grèce prévoit beaucoup de choses Théos. Je ne suis pas là pour rien et je me prépares à ce que je vais trouver là bas. Car tu peux en être certain il n’y aura rien de bon.
6) Helena
- Vous sortez ensemble? Demanda Théos le plus naturellement que possible
La jeune fille opina. Depuis un coin de la cour, Thomas lui fît un signe de la main.
Théos eût été tenté de demander un peu plus d’informations, mais cela aurait sans doute été indiscret.
- Tu le connais d’où?
- Le fameux barbecue ou tu m’as laissé tomber. Tu sais un de mes amis snobs?
Il grimaça et ne préféra pas insister d’autant plus que Circée l’attendait. Il n’avait pas encore parlé à son amie des expériences qu’il pratiquait en exerçant son don et l’annonce de son nouveau petit ami n’arrangeait en rien l’annonce de cette situation.
*
- J’ai trouvé pas mal de choses sur la langue de sphynge. C’est une forme d’hypnose que produit le son de ta voix. Tes intonations sont modulées et cela résonne comme un chant, une sorte de berceuse qui influe sur le système nerveux.
Théos approuva. Il s’agissait alors plus d’un chant que d’autre chose.
- C’était courant dans la Grèce Antique chez les aèdes et les rhapsodes qui contaient les épiques poèmes de voyages. Je ne voudrais pas trop m’avancer mais tu possèdes un vrai chant de sirènes. J’espère seulement qu’il n’a pas les même effets.
Il préféra ne pas envisager ce que pourrait provoquer son don mal utilisé. Deux personnes en avaient déjà fait les preuves, il espérait que cela n’influerait en rien sur leurs attitudes.
- Je te propose de faire un essai. Je vais me boucher les oreilles et toi tu vas prononcer un texte sans aucune intonation implicite. Je veux simplement que tu parles avec ta voix d’aède.
Il acquiesça et attendît que son professeur ait terminé de se parer avant d’entamer un récit tout simple en employant au maximum sa capacité.
Quand elle réécouta la bande enregistrée, Circée fût émue par la voix du jeune homme. Comme un chœur à lui seul, une voix divine et mélodieuse comme jamais elle n’en avait entendue.
- C’est magnifique. Je ne parviens pas à croire que cela vienne de toi. Est-ce que tu pourrais réciter un poème à la classe de ta propre invention mais dénuée de sous entendus implicite?
- Je ne sais pas, je n’ai jamais essayé de composer.
- Dans ce cas, il va falloir tester tes talents de poètes. Si comme je le crois tu tiens ce pouvoir d’une lignée de rhapsodes grecs ce ne sera pas un problème.
**
Le lendemain en cours de grec ancien, Théos sur les conseils de Circée entreprît de lire son poème à la classe avec sa voix hypnotique.
Au bout du deuxième sonnet, les élèves furent littéralement sous le charme du récit. Plus encore qu’hypnotisés, ils étaient captivés par l’être sublime qui s’offrait à eux.
Brusquement, un léger rire s’éleva du second gradin à gauche. Une jeune fille avait les yeux rivés sur un livre, ses longs cheveux châtains ondulant autour de son front; Elle paraissait complètement absorbé dans son récit ce qui semblait passablement irrité Théos ainsi que la prof.
- Mademoiselle, vous ne paraissez pas intéressé par ce qui se passe… fît elle remarquer
- Excusez moi? Dit elle
Elle daigna lever les yeux de son livre dévoilant ses magnifiques yeux rouges cendrés. A l’intérieur de ses pupilles semblaient brûler une braise incandescente. Théos nota tout de suite son regard.
Etrange, fascinant. Intriguant.
- Qui êtes vous? Je ne vous ai jamais vu dans ce cours.
- Je m’appelles Helena. Je viens d’arriver.
- Bien, daignerez vous avoir un peu de respect pour votre camarade? Exigea Circée
La jeune fille haussa les épaules avant de reprendre la lecture de son roman. L’enseignante soupira et congédia sa classe demandant à s’entretenir avec sa nouvelle arrivante.
- On va déjeuner? Demanda Théos
Mais les pensées de son amie divergeait vers un certain brun qui apparaissait dans sa ligne de vision.
- Désolée, mais j’ai rendez vous.
Puis elle le planta là avant de rejoindre son petit ami. Théos poussa un soupir à peine audible et se retira dans un coin ombragé afin de se consacrer à la lecture.
Une plantureuse silhouette vînt bientôt troubler sa lecture. Helena se tenait devant lui, ses cheveux retombant devant elle en un amas de couleurs ternes. Elle portait une paire de lunettes de soleil qu’elle redressa sur le sommet de son crâne.
- Bonjour, je me rends compte que je n’ai pas été très délicate ce matin. S’excusa-t-elle. Mais c’était pour souligner le fait que personne n’applaudissait. Dit elle presque ironiquement.
- Je m’appelles Théos et je suis certain que tu ne me déranges pas pour te fiches de moi.
- En effet, j’ai remarqué que tu composais assez bien. C’est un peu impersonnel comme travail mais je sais reconnaître la bonne poésie.
- Tiens donc. Je ne sais pas si je suis digne d’être reconnu par quelqu’un tel que toi. Répondît il de manière sarcastique
Helena se mit à sourire. Une ombre traversa la cour, légère, gracieuse elle vînt planer autour d’elle.
Théos sursauta en reconnaissant un aigle. Probablement de ceux qu’il avait aperçu au centre commercial.
L’animal tourna autour de la jeune femme avant de faire un tour par la droite pour revenir vers elle;
- C’est un présage… dit il regrettant aussitôt ses paroles
Helena posa sur lui un regard intéressé.
- Tu t’y connais en signes auguraux?
- Pas vraiment… je… je m’y intéresses comme ça de temps en temps.
Il savait qu’il n’était pas un fin menteur mais comprît tout de suite que cette fille avait quelque chose de particulier quand le rapace vînt se poser sur son épaule.
- Il t’appartient?
- Non, c’est mon père qui s’occupe des oiseaux. Il vient de prendre en charge le refuge et ces bêtes me tournent autour sans arrêt.
L’aigle s’éleva avant de venir se poser sur l’épaule de Théos. Celui-ci plus que surpris se détendît en sentant l’aile de l’oiseau lui caresser le cou. Il savait que si il avait voulu, le bestiau aurait pu lui briser l’omoplate entre ses serres puissantes.
- Je crois qu’il t’aime bien.
- Je crois que je commences a l’apprécier. Confia-t-il en frottant légèrement le crâne de l’oiseau.
Autour d’eux, les étudiants s’étaient arrêtés pour voir le couple s’amuser avec cet énorme volatile. Ce n’est qu’au bout d’un instant qu’ils remarquèrent ces regards intrigués.
- Je devrais appeler mon père pour qu’il passe le chercher.
Une demi heure plus tard, celui-ci vînt les chercher tous les deux.
- Tu peux passer le voir quand tu veux au refuge. Dit Helena tandis que son père replaçait l’aigle dans sa cage.
Théos acquiesça. Il adorerait visiter ce refuge et surtout il aimerait beaucoup passer du temps avec Helena.
Avant de partir, il la retînt une dernière fois.
- Avec la classe de grec, on fait un voyage dans quelques semaines, tu en seras?
Elle fît mine de réfléchir mais ne lui donna pas de réponse , se contentant de le saluer amicalement.
Théos la vît s’en aller agréablement surpris de cette nouvelle rencontre.
5) L’assemblée
- Théos tu as reçu un colis! Dit sa mère.
Le jeune homme sortît de sa chambre avec un livre en main pour récupérer le paquet qu’on lui tendait. Il ne contenait pas grand-chose vu sa taille probablement un livre ou un dvd.
Il entreprît de l’ouvrir et découvrît un livre. Environ deux cent pages, une reliure faîte de fils d’or avec une vieille couverture d’un noir silencieux.
- C’est de qui? interrogea sa mère
- Je ne sais pas. C’est bête je ne peux même pas l’ouvrir il manque la clé.
Le minuscule cadenas disait au jeune homme de crocheter cette ridicule protection de journal intime. Il entreprît de le faire et se rendît dans la cuisine pour le forcer à l’aide d’une pince mais la lame se cassa sur le cadenas.
Le jeune homme et sa mère en furent stupéfaits.
- Peut être devrait tu l’amener à un serrurier?
Il opina bien qu’il sût que celui ne pourrait rien faire pour lui.
*
Ce fût à l’heure du dîner ou habituellement son père éteignait la télévision que vînt l’information. On leur annonça qu’un vieil antiquaire était décédé des suites d’une crise cardiaque. Le jeune homme prêta attention à l’information pour se rendre compte que cela s’était produit dans le magasin ou il était avec Lyna la veille.
Il préféra ne pas en parler à ses parents. Le manque d’honnêteté de son père le poussait à faire pareil.
Son portable sonna. Il se doutait que ce devait être Lyna. Si elle avait vu les infos, c’était même très probable.
- Allô? Dit il
- Théos j’ai besoin de te voir en urgence. Peux tu venir au centre culturel? Demanda Mlle Circée
Afin d’éviter les questions, le jeune homme prétexta d’aller voir Lyna et se rendît au lieu indiqué.
Circée l’y attendait. Elle triturait nerveusement une de ses mèches auburn. La jeune femme devait avoir vingt cinq ans pourtant elle en paraissait trente cinq en cet instant.
- Qu’Est-ce qui ne va pas? Demanda son élève
- Entrons. Dit elle
Dès qu’il furent installés, elle se mît à lui raconter.
- As-tu entendu parler de cet antiquaire décédé?
Il approuva. Le professeur sortît une lettre de sa poche et la tendît au jeune homme.
- C’était un de mes amis. C’est à lui qu’appartient ce centre culturel. Il m’avait prévenu qu’il était en danger mais je t’avoues que je suis dépassé.
- Je comprends, mais je ne vois pas ce que je pourrais faire. Dit celui-ci
- Lis ça.
« Le temps nous est compté; l’assemblée est menacée. Trouve l’Helléniste; Ramène le en Grèce.
Trouve l’Helléniste. »
- Je ne saisis pas… confia-t-il
- Un helléniste est un expert en lettre et civilisation grecque. Tu es mon meilleur élément. Callimaque pensait que c’était toi. Je crois aujourd’hui qu’il a raison.
- Qu’Est-ce qui vous fait dire ca? Le simple fait que je puisse traduire un texte ou que j’ai lu deux ou trois livres sur la mythologie?
Théos se pinça la lèvre. Il n’en revenait pas de se montrer sceptique alors même qu’il savait qu’il avait quelque chose qui faisait de lui un être particulier.
- J’aurais pu te le prouver, malheureusement le livre qui contient tout son travail a disparu.
Théos s’apprêtait à demander plus d’informations sur ce livre mais quelque chose l’arrêta. Un picotement u niveau des rotules. Drôle de présage mais tout de même un; il ne devait pas en parler. Pas maintenant.
- C’est pour ça que nous faisons ce voyage? Demanda-t-il
- Il l’a subventionné. Il nous aurait accompagné et t’aurais probablement révélé tout ce que je ne sais pas. Mais je saurais retrouvé son travail. La bas nous découvrirons ce qui te rends unique.
Le jeune homme réfléchît. Quelqu’un voulait bien lui tendre la main, il ne fallait pas hésiter.
- J’espère que ce voyage m’apportera les réponses.
- J’en suis convaincue. dit Circée
Le jeune homme quitta le centre culturel. Derrière lui Circée esquissa un rapide sourire facilement dissimulable par les ténèbres…
4) Présages
- Qu’Est-ce que tu fais? Demanda Lyna
Le jeune homme ne quittait pas le ciel des yeux comme si il y cherchait quelque chose de précis.
- Je cherche des présages. Répondît Théos
- De quoi? C’est clair t’es sérieusement atteint! Plaisanta celle-ci.
Il rabaissa la tête et sourît également. Elle était de meilleure humeur depuis que sa mère lui accordait un peu plus d’intérêt. De l’intérêt obtenu malhonnêtement mais de l’intérêt tout de même.
- Qu’Est-ce que tu vas acheter précisément? Lui demanda-t-il
Elle l’avait en effet traîné hors de chez lui jusqu’au centre commercial le plus proche. Dès qu’il s’agissait de voyager mieux valait ne pas laisser une carte de crédit entre les mains de Lyna.
- C’était quoi déjà tes histoires de présages?
- Ce sont des signes envoyés par les dieux sous la forme d’oiseau. J’ai trouvé pas mal de légendes là-dessus notamment avec les devins grecs. C’est comme un souffle divin, une inspiration.
- Et tu crois que tu peux faire ça? Ce n’est pas que j’y crois mais si tu étais devin, tu pourrais me dire quel maillot de bain emporté pour les délicieuses plage de la Grèce.
Celle-ci lui demandait de choisir entre un maillot une pièce et un autre plus décontracté et vraiment trop aéré.
- Alors? S’enquît elle
- Le deux pièces, ca te mettra en valeur; dît il sans grande conviction
A vrai dire il ne songeait pas vraiment aux plages de la Grèce, ni même de la taille du maillot de bain de son amie. Tout ce qui lui importait c’était d’être là bas au plus tôt.
Quelque chose devait s’y faire, restait à savoir avec précision de quoi il en retournait. Il passa une main sur ses cheveux pour les ramener en arrière tout en penchant la tête. Il pût ainsi apercevoir l’aigle qui sillonnait le ciel par dessus la baie vitrée.
- On y va? Dit Lyna après avoir encaissé son achat
*
- Halitersès… marmonnait Théos
- Ca fait des heures que tu répètes ce nom, d’où tu le sors?
- Dans ce cas-tu n’as pas fini de souffrir.
- Je ne sais pas. Ce sont peut être tes emplettes en folie qui m’ont fait grillé le cerveau.
La jeune fille projettait de se jeter dans une boutique de chaussures mais Théos la retînt par le bras lui désignant une boutique assez mystique.
« Les signes augural ». Le jeune homme pouvait être certain qu’il s’agissait d’un message et pas de n’importe lequel.
Les oiseaux appartiennent à la science augural, des augures. Il est des signes qui ne trompent pas et les aigles sont les messagers du dieu divin Zeus.
- Quoi? Tu veux visiter cette boutique? Lui demanda la jeune fille
Il ne répondît pas, se contentant d’entrer à l’intérieur pour n’y trouver personne.
- Pourquoi aurait t’on laissé la boutique ouverte?
Il ne répondît pas, trop absorbé par les émanations de cet endroit. Quelque chose n’allait pas il en était certain.
- On n’a pas dû lui laisser le choix…
- On peut s’en aller? Ca me fait peur ici. Il n’y a même pas de lumière.
La pesanteur des ténèbres conféraient aux drôles d’objets une allure sinistre. Ils s’en allèrent mais Théos promît de revenir y jeter un coup d’œil au plus vite. Il ne se passa que cinq minutes après qu’ils soient sortis qu’un vieil homme tomba du plafond les yeux complètement vitreux.
Le corps s’agita deux secondes sur le sol avant de s’arrêter dans une rigidité cadavérique.
**
- Dis tu as remarqué ces drôles d’oiseaux? Fît une femme à son mari.
Théos leva immédiatement la tête vers le dôme en verre. Ils étaient assis sur la terasse restaurant du centre commercial en train de déjeuner.
Brusquement, un bruit sourd signala une explosion. Un des aigles avaient brisés une fenêtre ppour entrer à l’intérieur suivi de son autre compagnon.
Les deux rapaces survolèrent le restaurant sous l’œil intrigué des badauds puis les deux créatures fondirent en piqué vers les deux adolescents et les survolèrent à leur grande frayeur.
Théos observa intrigué la direction prise par les rapaces pour ressortir.
Ceux-ci s’en allèrent en brisant une autre fenêtre vers la gauche.
Le jeune homme se mordît la lèvre, un présage qui se présentait vers la droite est heureux tandis qu’un présage qui se présente sur la gauche est signe de malheur.
Que devait il comprendre???
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