La vérité ? N’est ce pas là le but vers lequel tend tout artiste ? Après tout le beau est une vérité concrète de l’esthétique. Néanmoins, à Hollywood school, les étudiants sont en quête d’une autre sorte de vérité et quand elle éclate, elle peut faire très mal. Ou alors soulager au plus au point.

Malheureusement, le prix qu’on en vient a payer est si conséquent que l’on se demande si elle en vaut la peine…

*

-          Quelque chose ne va pas ? demanda Kélyn à Irvine.

Il ne répondît pas. Elle s’approcha de lui et l’embrassa mais il n’apporta pas de passion a ce baiser.

-          Pourquoi es tu allé voir Damian hier ? demanda t’il

-          Oh Irvine ! On ne va pas revenir dessus.

-          Si, j’ai besoin qu’on en parle. Je fais beaucoup pour notre couple, mais des fois j’ai l’impression que tu ne t’impliques pas suffisamment.

-          Tu ne dois pas douter de moi. Si je suis allé voir Damian hier, c’est parce que Peter me l’a demandé autrement je n’y aurais jamais songé.

-          Ce sont des mots tout ça. Je veux une preuve Kélyn ; dît il sur un ton laissant penser à de la sincérité mais n’étant qu’une pure mise en scène.

La jeune fille l’embrassa avant de porter ses mains aux boutons de son chemisier. Irvine observa le geste avec une certaine surprise factice.

**

Peter toujours allongé sur son lit ouvrait un a un les divers courriers qu’il avait reçu. Ses mains parcouraient ceux envoyés par sa mère sans pour autant y prêter une grande attention. Il repensait à tout ce qui était arrivé dernièrement mais plus encore à la réaction de Damian quand il saurait que son frère avait propagé cette nouvelle scandaleuse et terni la réputation de son père. Il s’empara d’une énième lettre qui ne fût pas un relevé de compte ou une lettre d’ami et entreprît de la décacheter.

Un dossier relié lui tomba sur le visage. Une dizaine de pages en tout. La couverture était vierge et de l’enveloppe  tomba une légère note.

« Je n’ai rien pû faire. De quoi te renseigner sur Eron… »

Etrangement, le courrier n’était pas signé ni même annoté d’une indication lui permettant de se renseigner su l’origine de cette correspondance. Il ouvrît le dossier et se redressa aussitôt captivé par son contenu.

-          Hé Peter ?

-          Pas maintenant Cassandre, je dois trouver Eron tu ne l’aurais pas vu ?

-          Elle… elle suivait Damian, il avait l’air particulièrement remonté. Je crois que ça va aller mal.

-          Merde ! murmura-t-il

**

C’était un merveilleux après midi. Tellement superbe que pour fêter le dépucelage de Kélyn, Irvine décida de la faire pique niquer dans le coin que Damian et elle s’étaient réservé quand ils formaient toujours un couple.

C’est justement ce moment que choisi le mouton noir de la famille pour apparaître.

-          Toi ! dît il a l’adresse de Irvine

Son poing s’abattît violemment dans son estomac. Le jeune homme s’affaissa par terre les bras autour du ventre.

-          Damian ? Qu’est ce qui te prend ?

Le jeune homme ignora Kélyn et releva son frère par les cheveux avant de lui balancer un coup de genou dans le visage. De quoi l’étaler de nouveau. Irvine se tortillait sur le sol le visage en sang des plaintes de douleurs s’échappant de son corps meurtri.

Damian s’apprêtait à lui balancer une salve de coup de pieds mais le bras de Kélyn le retînt. Il regarda son visage terrifié et couvert de larmes et entreprît de se calmer. Il regarda son frère étendu sur le sol et ne pût résister à lui refiler un autre coup de pied avant de s’en aller.

Kélyn se pencha sur le jumeau qui avait définitivement perdu connaissance.

**

-          Tu sais Eron tu es une belle fouteuse de merde ! complimenta Peter d’un ton cynique

-          Je sais merci, et toi tu es un grand héros. Très franchement Peter, je n’allais pas laissé cette ordure s’en tirer à si bon compte.

-          En attendant, Irvine se retrouve hospitalisé et Damian menacé d’exclusion.

-          Je sais, je ne peux pas tout prévoir. Tout cela mis à part tu prends des nouvelles de ta sœur ?

Il fît signe que non.

-          J’ai à peine le temps de gérer ma copine, je ne peux pas en plus me concentrer sur la famille. Entre tout ce qui se passe ici…

-          Mandy va mal Damian. Elle m’a racontée la vérité sur Manuella. Toute la vérité, je sais aussi que tu n’as rien a voir dans tout ça. Je sais également quel genre de frère généreux tu es mais le fait est que tu ne mesures pas l’importance qu’elle accorde à Xavier.

-          Si on parlait de toi plutôt ? Plus j’en apprends sur toi et plus je suis fasciné. Il y a beaucoup à redire sur ton dossier médical… Oh pardon psychiatrique !

-          Ca va durer longtemps ce petit jeu entre nous ?

-          Je ne joue plus, tu  l’as dit toi-même. Quelqu’un m’a envoyé ça. Je veux savoir pourquoi ?

Eron réprima un tremblement en voyant son dossier entre les mains de Peter. « Saleté de docteur » pensa t’elle en voyant son passé entre les mains du jeune homme.

-          Peut importe tout ce que tu as, ca ne changeras rien. Je suis comme ça ce n’est pas ma faute. Et si tu continues tu vas mal finir toi et ta copine.

-          Laisse Cassandre en dehors de ça !

-          Ce n’est pas moi la plus dangereuse pour l’instant. Dît-elle en le laissant sur ses mots.

**

-          C’est quoi précisément le problème ? demanda Xavier

-          Pour faire court Irvine est une ordure.

La jeune fille entreprît de lui expliquer la situation dans laquelle se trouvaient les jumeaux.

-          Ca me met en rogne ! Damian est le plus doué d’entre nous. Si je n’étais pas parti cette semaine, j’aurais pu le raisonner ! Je comprends qu’il se soit vengé sa mère était tout sauf ce qu’a prétendu ce magazine. Je n’arrive pas à croire qu’Irvine ait pu prétendre ça.

-          Ouais… ils ont parfois des airs angéliques comme ça mais, ce sont de vrais démons.

-          Et toi tu t’intègres ?

-          Disons que j’essaye de renouer avec les vieilles connaissances. Cette Eron tu la connais bien ?

-          Assez pour te dire que cette une garce. Des pires en plus !

-          Justement ce sont mes préférés ! dit-il en se passant la langue sur les lèvres.

Cette matinée devait être une simple matinée de cours, mais c’était sans compter sur l’intervention du jumeau maléfique. Irvine avait depuis longtemps acquis une certaine dépravation au cours de son évolution dans le turbulent milieu hollywoodien. Le jeune homme savait par qui passer pour propulser quelqu’un au sommet et par qui interférer pour plonger un malchanceux qui aurait pu le contrarier.

En l’occurrence ce malchanceux s’avérait être son père. Bien sûr cela avait pris plus de temps que prévu étant donné la renommé de celui mais avec ce qu’il avait trouvé, il était certain de lui faire du mal au centuple.

-          Je n’arrive pas y croire ? s’exclama Kélyn en entrant dans sa chambre avec le quotidien people.

-          Qu’est ce qui t’arrive ? feignît-il

-          Ca ! Tu étais au courant ? Je me demande comment va réagir Damian ?

-          J’ai hâte de voir ça… murmura t’il

*

-          Hé Eron tu as lu ça ? demanda Mandy

-          Ouais enfin j’ai un peu de mal à y croire. Tu t’imagines ? Damian ?

-          C’est sûr qu’être un enfant illégitime c’est une chose mais ça non je suis désolé je me demande qui est la pourriture qui a fait publié ça.

-          J’ai comme une idée. Dît Eron avec un sourire.

**

Peter se leva difficilement. Ces temps ci, une tornade du nom de Cassandre s’était abattue sur lui et il devait avouer qu’il adorait les ravages qu’elle occasionnait. Il se prépara et passa à la loge de la résidence vérifier sa boite aux lettres depuis longtemps oubliée.

Il eût la surprise d’y découvrir une dizaine de courrier notamment une enveloppe marron qu’il se promît d’ouvrir après les cours tout comme le reste de sa correspondance. Il récupéra néanmoins son magazine « Révélations People » et le feuilleta avant de quitter le bâtiment pour faire demi-tour.

Impossible de croire à ça ! Il appuya sur la touche correspondant à l’étage de Damian à toute vitesse. Celui-ci n’avait pas encore fini de se préparer, et il ne l’aurait jamais été pour la journée qui suivît.

-          Euh Damian ? Je suppose que tu n’as pas encore lu le journal d’aujourd’hui ?

-          Non, je suis bien trop occupé à éviter mon prof de vidéo. Dît-il en laçant ses chaussures.

-          Dans ce cas je pense que tu vas avoir un choc. Dît-il en lui tendant le périodique.

-          Merde ! dît-il après une lecture.

**

Vanina achevait de ranger le matériel nécessaire à la présentation de son projet dans la salle d’art numérique quand un jeune homme frappa à la porte. Elle n’eût pas fini de le regarder qu’elle s’était déjà jetée dans ses bras.

-          Xavier ? depuis quand ? je veux dire depuis quand es tu arrivé ?

-          Ce matin aux aurores et apparemment je tombe bien, il paraît qu’il y a une rixe inter Whikestler. Comment va Peter ?

-          Je suis sûre qu’il sera ravi de te voir. Mais s’il y en a une qui ne l’est pas c’est Mandy.

-          Elle a toujours été sensible à mon charme. Plaisanta t’il

Le jeune homme passa une de ses mèches brunes derrière son oreille et sourît à son amie.

-          Je t’ai manqué Mandy ?

La jeune fille sursauta sans pour autant se retourner, elle sentît bientôt deux bras puissants l’enlacer emprisonnant ses bras.

-          Tu ne dis rien ? C’est l’émotion ? fît il en soufflant légèrement dans son cou.

N’importe qui serait passé aurait aperçu un  jeune couple en plein échange de caresses, mais voila de plus près on pouvait percevoir le cynisme de la voix de Xavier et les tremblements de la jeune fille.

Une des mains du jeune homme la libéra pour se faufiler à travers ses cheveux.

-          Tu as de magnifiques cheveux, c’est ce que j’ai toujours adoré chez toi. D’un beau noir profond.

Voyant qu’elle ne réagissait pas, il entreprît de la relâcher et alla se poster en face d’elle pour lui prouver qu’elle n’avait pas affaire à une vision.

-          Tu trembles… Tu as froid peut être. Je n’ai pas oublié mes méthodes pour te réchauffer. Fît il en levant son menton vers lui.

La jeune fille ne  parvenait toujours pas à répondre.

-          Hé Mandy, tu viens ? Ils ont avancés le cours de découpage technique.

Elle poussa un soupir de soulagement en voyant Eron surgir. Celle-ci salua rapidement l’élégant jeune homme avec qui elle discutait avant de repartir vers la salle de cours accompagnée de son amie.

L’an dernier nous avons appris l’arrivée du nouveau fils Whikestler au sein de la prestigieuse famille.  Aujourd’hui nous découvrons que celui-ci aurait été confié à une  des nombreuses maîtresses du grand cinéaste Georges Whikestler.

Quelle est donc l’intrigue ici ? Georges ! On dirait que tu as fait pas mal de cochonneries ou plutôt cela s’appelle être cochon. Mais alors pourquoi avoir donné son fils à cette jeune femme ? Qui était-elle pour lui ? Sans doute une de ces groupies échaudées qui lui avait offert une soirée inoubliable.

Notre chère défunte Samantha Whikestler doit se retourner dans sa tombe, elle qui croyait son enfant mort à la naissance. Voilà de quoi bouleverser le monde hollywoodien avec un beau scandale d’une telle valeur ta carrière est plus que menacée mon cher Georges.

-          Papa ?

-          Ne dis rien Damian, je vais t’expliquer mais pas maintenant.

-          Pourquoi ? Je veux dire qui a pu raconter ça ? Tu m’as bien dit que vous aviez la garde partagée. Chrisis était bien ma mère ?

-          …

Son père raccrocha sans lui fournir d’autres explications. Le jeune homme balança le téléphone contre le mur et s’assît sur son lit en tentant de reprendre son calme. Il ne pouvait pas croire ça, pas sa mère.

Une femme dévouée si gentil, si câline. Incompréhensiblement, il ne pouvait s’empêcher de l’associer à Mylène Jaar.

Il repensa irrémédiablement à la scène du soir du bal ou malgré lui, il avait embrassé son professeur d’art vidéo. Depuis il essayait de l’esquiver mais il savait qu’il devrait faire face tôt ou tard à cet acte. Surtout qu’il ne pouvait pas l’aimer. Pas elle.

**

-          J’adore quand tu réfléchis ça te donne une petite bouille adorable ; plaisanta Cassandre en saisissant ses joues entre ses mains pour les élargir.

Peter ne pouvait s’empêcher de sourire. Cette fille était un rayon de soleil à elle toute seule, toute la chaleur dont il avait besoin.

-          Je me demande juste comment Damian réagit face à cette subite nouvelle. Je veux dire on a beaucoup parlé, je le connais depuis l’an dernier. Je sais que sa mère compte énormément pour lui. J’espère juste qu’il ne fera rien de regrettable.

-          Comme quoi balancer le pauvre paparazzi par-dessus un pont ?

-          Ben…

Il s’interrompît face à l’arrivée de Eron.

-          Peter ! Cassandre ! Je t’ai fait le planning de révision pour les examens, je pensais t’inclure dans le groupe de Peter.

-          Je préférerais réviser dans ton groupe, impossible de le concentrer avec lui. Dît-elle dans un sourire.

Il ne fallût pas plus à Eron pour faire le rapprochement.

-          Vous ? ensemble ? J’aurais décidément tout vu. Je pensais que tu préférais les cadavres ?! dît-elle d’un ton cynique

Sans lui laisser le loisir de répondre, elle repartit accompagnée de ses trois adoratrices.

-          C’est quoi cette histoire de cadavre ?

-          Rien !je t’expliquerais à l’occasion, je dois aller voir comment va Damian.

Il prît son sac et l’embrassa avant de s’en aller. Puis se souvînt de son courrier quelques minutes avant d’entrer dans l’ascenseur.

-          Vous pouvez le retenir ? demanda t’il à la personne présente à l’intérieur.

Il récupéra son courrier et ‘y rendît avant de s’arrêter de surprise pour constater qui était à l’intérieur.

-          Xavier ?!

Tous les deux ans, nous organisons à la Hollywood School  un bal est donné en l’honneur des anciens élèves devenus de prestigieuses figures du monde hollywoodien.

*

-          Tu réfléchis encore ? demanda Kélyn

Damian sortît la tête de son livre dans lequel il ne faisait que revoir ce qu’il savait déjà. Il tentait malgré lui de mettre de l’ordre dans ses idées et voila qu’un des spectres de son passé ressurgissait.

-          Bonjour Kélyn.

-          Tu n’oublies pas que nous avons la réunion des premières années cet après midi. Tu te fais rare et je ne peux pas m’occuper de ses élèves tout seul.

-          Je sais ! Pardon.

Elle prît place en face de lui ce qui surprît le jeune homme. Il tenta de ne pas y prêter attention et replongea dans son livre. Mais Kélyn ne semblait pas prête à le laisser travailler en paix.

-          Alors… tu vois quelqu’un ?

-          Je crois que non.

-          Ah… tu prépares ta thèse je crois ? Ca avance ?

Damien referma sèchement son livre et la regarda en face.

-          Tu peux me dire pourquoi on a cette conversation ?

-          J’essaye d’être agréable. On a rompu mais on peut être amis.

-          Je n’en vois pas l’intérêt. Dit-il en rangeant son matériel. Je te vois plus tard avec les premières années.

Kélyn le regarda s’en aller en boudant.

*

-          Toc, toc, toc !!! fît Cassandre en entrant dans la salle d’art. Il y a quelqu’un ?

-          Je suis là. Répondît Peter.

L’adolescente fût agréablement surprise de voir le jeune homme vêtu d’une vieille chemise blanche peinturlurée arc en ciel, le visage maculé de traces de peintures et les doigts couvert de pastel.

Il leva les yeux vers elle et entreprît de laisser tomber son dessin.

-          Qu’est ce que tu fais là ? demanda t’il

-          J’ai demandé l’autorisation au prof d’art. Et toi ? Tu travailles ? Je peux voir ?

-          Oui je travaille, non je ne t’autorise pas à regarder. Mets-toi au travail si tu es là pour ça.

-          Je vois, de mauvais poil aujourd’hui ? Tu veux m’en parler ? je sais très bien écouter. C’est au sujet de ta copine ?

-          De quoi tu parles ? dit il en se replongeant sur sa fresque de l’autre côté du panneau.

-          La tutrice. Enfin je dis ça comme ça. Elle avait l’air bizarre ce matin, et comme tu ne vas pas bien, j’ai pensé que vous vous étiez en froid.

-          Je ne sors pas avec elle. Enfin il n’y a plus de chances maintenant. Ecoutes, je ne souhaite pas en parler, est ce qu’on peut juste dessiner en silence et parler en silence ?

La jeune fille sourît et déballa son matériel.

*

-          Je trouve intéressant toutes ces informations. Dît Irvine en feuilletant les dossiers que lui avait fournis son détective privé.

Le jeune homme s’assît et profita de ses nouvelles informations. Depuis quelques temps il s’était laissé aller aux douces sucreries de l’amour, mais il devait revenir à ses intrigues habituelles. Et a sa promesse de début d’année à savoir détruire son frère et son père.

**

Le soir du bal avait rassemblé plusieurs sommités dans le monde du cinéma et des médias. L’on retrouvait notamment le plus grand scénariste du moment Georges Wikhestler, lequel fût immédiatement pris à bras par son fils.

-          C’est quoi cette histoire ? Tu as viré Irvine ?

-          Ecoutes on peut en parler plus tard, je ne suis pas ici pour gérer une famille incontrôlable.

Celui-ci prît congé aussi vite qu’il était arrivé. Damian le regarda s’en aller, le regard dirigé vers sa prof vêtue d’une robe fine d’un beau bleu nuit. Celle-ci le reconnut au loin et vînt vers lui.

-          Damian ?! Alors tu apprécies cette soirée et toutes ces stars ? Personnellement j’ai une mauvaise opinion de tout cela mais moi qui forme de futur membre de cette classe, j’avoue que la situation est plutôt paradoxale.

-          Je comprends… je crois.

Sa mine légèrement perdue fît sourire Mylène.

-          Ton père est venu lui aussi ? demanda t’elle

-          Oui, il doit sans doute être en quête d’une jolie demoiselle. Dît-il dans une tentative de plaisanterie.

Malheureusement, dans cette plaisanterie la vérité y était plus que présente. Il tenta malgré tout de lui accorder le bénéfice du doute. Son père avait des travers comme tout les monstres hollywoodiens célèbres, il espérait juste qu’il n’était pas simplement une des ces créatures de débauche.

-          Je vois… Rien ne change vraiment. Murmura-t-elle.

-          Pardon ?

-          Rien, rien. Je peux t’inviter à danser ? A moins que ta petite amie n’y voit un inconvénient ?

Il sourît et tendît sa main à cette ravissante jeune femme.

-          Alors comment tu te débrouilles ? demanda Georges à son second fils

-          Bien. Mais je ne vois pas l’intérêt de t’en parler. Je suis émancipé je crois ?! de force !

-          Je reconnais que ma réaction était un peu excessive. Si tu as su mûrir entre temps, tu peux revenir. Dit-il en posant sa main sur l’épaule d’Irvine

Celui-ci la dégagea lentement et offrît son plus beau sourire à son géniteur.

-          Papa je t’ai promis en quittant ta maison que je te détruirais. Je suis bien parti pour et crois moi, il ne te restera pas grand-chose quand j’en aurais fini avec toi.

Georges soupira et laissa son fils en ne prenant pas plus au sérieux les menaces de son fils.

**

-          Peter, dît Cassandre d’une voix enfantine. Tu veux danser ?

-          Non je préfère bouder.

-          Ok on a n’a qu’a bouder dehors. Viens ! dit-elle en le tirant par le manche.

Une fois dehors, ils durent se rendre compte que s’était une mauvaise idée. Le temps avait viré au gris sombre, signe qu’il allait pleuvoir.

-          On devrait rentrer, le temps ne semble pas des plus cléments.

-          J’adore la pluie pas toi ?

-          Non, je vois mal comment on pourrait aimer ça ?

-          Ben tout simplement parce que c’est la nature en action. La transformation des éléments, en plus c’était une sorte de rituel que j’avais en commun avec ma sœur.

-          Ta sœur ?

-          Oui… Ma petite sœur d’amour. On avait l’habitude de courir sous la pluie avant d’aller s’abriter sous un arbre complètement trempé. Je sais c’est complètement stupide mais c’était tellement marrant d’avoir une sœur.

-          J’en conclus qu’elle ne fait plus partie de ta vie ?

-          C’est compliqué.

Elle regarda le ciel et vît la première goutte s’abattre sur son front.

-          Ca commence ! dit elle en souriant.

-          Il ne faudrait pas qu’on soit en retard. Fît Peter en l’entrainant avec lui sous la pluie battante.

Ils finirent par se retrouver complètement essoufflé sous l’immense if qui bordait le jardin de l’école.

-          C’était génial. Ca fait longtemps que je n’avais plus fait ça ! Comment tu fais pour que je me sente si bien en ta compagnie ? dît-elle tout sourire

-          Je suis moi, tout simplement !

-          Ouais…

Ses doigts caressèrent le coin de ses lèvres dans le but d’en effacer quelques gouttes puis poussé par une douce envie elle ne pût s’empêcher de l’embrasser là, contre l’if au clair de lune sous la fine pluie d’été.