L'Art

 

Il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien. Tout ce qui est utile est laid, car c’est l’expression de quelques besoins et ceux de l’homme sont ignobles et dégoutants comme sa pauvre et infime nature.


Manifeste de l’art pour l’art ; Emaux.

Théophile Gauthier

Des choses à dire...

Avertissement:
Ce blog contient des textes à caractère sexuelles.


Homphobes, racistes
et tout emmerdeurs à venir je ne vous retiens pas!!

Bon vent!

 
Dimanche 13 juillet 7 13 /07 /Juil 10:09

C'est une page spéciale dédicacée à mon anti héros préféré. Kuja, t'es trop sublime!!!!            
Par Lyam - Publié dans : Yaoï
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Dimanche 13 juillet 7 13 /07 /Juil 07:26

  

1) Hair in firecracker!: Les cheveux en pétards!


Gerk poussa un long soupir qui résonna longuement après son émission. Il ouvrît la bouche et baîlla, se relevant lentement du matelas à eau sur lequel il était allongé. Derrière ses volets il percevait le vent glacial et en lui une sorte d'engourdissement.

La pluie bredouillait de légers lapsus qui sous formes de goutellettes murmuraient à la roche taillée de sa luxueuse résidence les maux de Dame Nature.

C'est par ce genre de journées qu'on se plaisait à se reveiller blotti dans les bras d'un autre hors ce n'était pas son cas.

Il se massa la tête curieux de savoir ce que lui avait réservé sa curieuse malédiction de déreglementation capillaire journalier.

Aïe mama! Ses cheveux étaient durs, drus et sec!

Il se laissa coulr hors du lit, se précipitant vers la salle de bains ou s'étalait un large miroir. face à lui, un adolescent au teint pale pourvu d'une fine musculatureet d'une coiffure atroce. ses cheveux ressemblaient à ceux des toons de dessins animés après avoir reçu un choc de dix mille volts.

Cinq branches raides lui conferaient au sommet du crâne une allure somptueusement ridicule.

 

A ce stade je pense pouvoir éclaircir deux ou trois points pour ceux qui n'ont pas pû lire Dix minutes pour aimer. Il se trouve que Gerk fait partie d'une des rares personnes qui ont essuyé une malédiction. pour comprendre, il faut connaître la légende de Mérysée la cousine de Pandore, élue des Dieux pour régir les malédictions.

 

Mérysée était une femme que les dieux avaient choisis pour régner avec parcimonie sur le royaume des damnées. Celle ci attribuait à ces âmes infernales des malédictions en fonction de leur pêchés. Il se trouve que certains sorciers ont repris cette échelle pour attribuer leurs sorts. Depuis toujours, les malédictions sont très imprévisibles, certaines personnes très sensibles arrivent à détourner leurs sorts d’autres heureux de leurs suffisances se détournent d’elles.

*

Parvenu à éradiquer toute trace de poil ur sa tête, il enveloppa son crâne chauve sous un châle puis descendît au salon d'un pas lanscinant.

Les seuls personnes debout étaient les serviteurs de sa mère qui lui préparait son petit déjeuner.

Une assiette en dessous de verre roula à ses pieds quand il entra dans la cuisine. il se pencha pour la ramasser et percuta le front d'une employée.

La jeune fille se redressa lui présenta ses excuses, avec de grands yeux bleuscandides. les siens en revanche étaient d'un noir moins sombre que ses cheveux naturels d'un noir de jaïs.

L'adolescent lui assura que ce n'était rien et repartît vers les fourneaux y chercher son déjeuner. Longtemps après qu'il eût disparu, elle se ddemanda qui il était.

 

Enal n'avait pas poutr habitide d'être employé de maison et surtout pas en tant que cuisinière; pourtant ces trois mois de vacances, elles les occuperaient devant un four histoire de remplaçer sa mère malade.

Aussi en enfilant la tenue d'assistant cuisinier, elle ne s'était pas attendue à rencontrer quelqu'un de son âge dans ce genre de maison.

Il avait une belle tête et des fesses musclées selon ses estimations. ce qui l'intriquait était ce châle qu'il portait; ses grands yeux noirs, profonds et tristes.

Etait il malade? Suivait il une chimio-thérapie? Peut être n'en avait il plus pour longtemps...

Elle le revît passer une baane en main. Il semblait la savourer comme si c'était sa dernière; ses lèvres roses caressant la chair tendre du fruit avat que ses dents plus fermes ne la sectionne dans sa bouche étroite.

 

Gerk se sentît observé tandis qu'il achevait la banane pulpeuse; délice venu des caraïbes. il tourna la tête et croisa le regard perplexe de la jeune fille qui l'avait emboutie.

Elle le reluquait tandis qu'il se lechait la lèvre supérieure.

- Un problème? demanda t'il

- Je... Enal! se presenta t'elle

- Gerk! Tu travailles ici depuis quand?

- Je remplaçes ma mère durant sa convalescence.

- Ah!

De là, Enal en conclût deux choses. Soit elle l'ennuyait soit il paraissait sincèrement intrigué par ce qu'elle disait.

- De quoi souffre t'elle?

- D'un cancer du sein.... elle sort d'une opération.

- Et tu la remplaçes à quel service?

- Cuisine. j'essayerais de faire un truc mangeable. dit elle avec une moue amusée.

Curieusement, il sourît. Le jeune homme se laissa couler dans le canapé quittant du regard la jeune mexicaine.

- Toi aussi tu es malade? entama Enal

- Mmm! Maudit! dit il en retenant un baîllement.

Tout en tact et en finesse. L'adolescente parût déconcerté par cette déclaration puis opina. Il était bien probable que les légendes issues de ses origines gitanes soient vraies. Le chupakabra existait bien et selon certain c'était un mythe.

- Je connais quelqu'un qui e sait long à ce sujet. C'est une gitane très conviviale a qui je pourrais te présenter.

Pour la première fois depuis le début de la conversation, Gerk se sentît réellement concerné par le discours de Enal. Neanmoins, sa nature amère revînt à la charge éffaçant ses doutes d'une aide salvatrice.

- Commençe par me présenter à mon petit déjeuner! dit il en posant ses pieds sur la table de salon.

La jeune femme tiqua. Mieux valait ne pas répondre.

 

Durant la demi heure qui suivît, ils discutèrent de tout et de rien en regardant les photos souvenirs des coupes démentes de Gerk. celui ci se sentaît un peu mieux; depuis son départ précipité ici à la suite de sa mère, il avait dû quitter deux adolescents qui tout comme lui souffraient de malédictions plus ou moins graves.

Deux semaines après son arrivée, il avait reçu une lettre de Précieuz lui expliquant qu'ils avaient éts guéris par une folle trouvée dans la fôret. Dieu le haïssait c'était indéniable.

Assis face à sa nouvelle connaissance, et au copieux repas proposé par ses soins, il déplia son ordinateur portable et se connecta. Rien de rien.

Il sentît néanmoins une décharge lui parcourir les doigts tandis que son crâne frétillait envahi par une poussé capillaire de folie.

Et en quelques secondes, il recouvra sa coiffure précédente. Enla qui assaisonnait un poulet pouffa de rire. Il laissa tomber sa tête sur le dallage dur de la table de cuisine.

A quoi bon lutter?

- Tu veux du lait ou une brosse? plaisanta Enla

Lui ne trouvait pas ça drôle. c'était passable durant ces dix septs années mais actuellement cette malédiction lui tapait sur les nerfs, le frustrait physiquement et l'empêchait de construire une vie sexuelle valable.

Il déplia son Blackberry et composa un numéro en mémoire.

- Patrick!

- Gerk?! As tu idée de l'heure qu'il est? s'exclama le psy

- Est-ce que vous avez idée de ce que j'endure. Je ne vous paye pas des sommes exhorbitantes pour vous entendre râler.

- ce n'est pas un service payant! Maintenant explique moi ton cas...

Il raconta au psychiatre ce qui lui était arrivé dernièrement et celui ci opina depuis le combiné. A l'autre bout du combiné, Patrick paraissait très attenif.

- C'est très simple, tes cheveux vivent!

*

Le lendemain, Gerk se réveilla avec les cheveux en pétards. Ils avaient la forme d'étincelles et de feux de bengale.

Il soupira longuement et se décida; après les avoir rasé,et demandé au chauffeur de sortir la voiture, il descendît en cuisine trouvé Enal.

- Tu prends ta journée et tu viens avec moi! lui ordonna t'il

 

la voiture se gara en plein centre ville, enal guida le jeune homme le long d'un vieux couloir de métro au bout duquel un rustique magasin indiquait l'écriteau: Magie et Sorts en tout genre.

Ils entrèrent. Tout était propre rangé et il régnait dans la pièce une douce odeur de canelle mêlée aux embruns de muscade.

Une petite vieille à la peau plissée était assise au comptoir et versait dans un récipient quelques ingrédients.

- Vous préparez un filtre? s'enquît Gerk

- Non! un gâteau.

Elle se leva et embrassa Enal puis saisissant Gerk par le manche de son T-shirt, elle déclara:

- Oh! Tu es tristement en phase avec le destin...

Gerk n'était pas facilement impressionnable et pour cause...

Les mouvements cylindriques de la robe de la gîtane exerçait sur lui un effet hypnotique.

- Maudit! déclara t'il. Vous pensez pouvoir m'aider?

- Certainement!

2) Lotions or Solutions: Lotions ou Solutions

 

Enal attendait devant la porte du magasin aux stores tirées. Tata Mouma avait été formel; Gerk devait rester seul avec elle. Avec un peu (beaucoup) de chance, il serait guéri...

Quand il sortît de la boutique, il n'avat rien de différenetbexcepté un petit sac qu'il tenait à la main.

- Alors? s'enquît Enal

- On verra bien. dit il nonchalement

*

De retour chez lui, le jeune homme regagna sa chambre à toute vitesse. il se déshabilla et gagna la salle de bains. Ses cheveux n'avaient pas encore repoussés.

Il fît couler un bain et alla s'extasier devant son corps gracieux. Il n'avait pas besoin d'une carrure de culturiste. Sa svelte musculature lui suffisait y compris ses abdominaux saillants. Il se pencha de côté pour observerses fesses fermes et musclées. Parfait!

Il s'agissait pour l'adolescent d'un contrôle de routine de son corps délicat. Il ferma la vanne et se laissa couler dans l'eau fumante et moussante.

Après s'être débarassé de toute trace d'anxiété, il passa au jet de la douche. Puis retournant devant le miroir, il ôta le châle qu'il avait sur la tête après s'être faît un shampoing à l'aide d'une lotion fournie par la gîtane.

le moment décisif était arrivé. Il marqua un temps d'arrêt; et si le produit n'avait pas agi? Pourrait il continuer avec ses cheveux en folie? Tant pis, il fallait tenter le tout pour le tou!

Il laissa tomber le tissu en fermant les yeux. pour la première fois de sa vie, il avait réellement peur. Il les rouvrît lentement et découvrît avec une agréable surprise ses magnifiques et lisses cheveux de jaïs.

Il soupira longuement sans se rendre compte qu'il avait retenu sa respiration durant tout l'entracte.

Maintenant, il allait pouvoir être un adolescent normal, si l'on veut...

Enal frappa à la porte et fût accueilli par un Gerk vêtu d'une serviette trop heureux d'avoir recouvré une coiffure normale. Simple normale... Parfaite!

- Désolée! dit elle gênée

Il n'en tînt pas compte et l'enlaça contre lui. C'est à lui qu'il devait sa guérison. Sous l'étreinte, la jeune fille rougît légeremment, puis quand il se détacha elle pût observer l'évidente beauté que lui conférait sa coiffure normale.

Pour un peu, elle serait tombé amoureuse de lui... juste un peu.

- Tu peux m'aider à les tailler? J'ai peur de faire un beau gâchis!

Enal était sincèrement ravie de le voir aussi heureux. Elle le fît asseoir sur le lit et commença à lui tailler les cheveux puis les lissa à l'aide d'une pommade sorti du sac.

Dès que ce fût fait, il sortît un assortiment de douze bandanas de couleurs différentes du sac et en prît un d'une couleur froide.

- C'est pourquoi tout cet attirail? demanda Enal

- Ca fait partie du traitement; après avoir appliqué le produit donné par Mouma, elle m'a dit de constament porter un bandana pour apaiser ma coiffure folle.

- Ok! Donc en gros il te faut juste un truc sur les cheveux?

- Ouep! Pour au moins un mois et après ça elle m'a assurée que ma malédiction se sera dissipée.

- Je suis content pour toi! concéda Enal

Celle ci se mît a faire les cents pas dans la chambre. Quelque chose la tracassait; ce que Gerk remarqua tout de suite.

- Ca ne va pas?

Elle tritura une mèche de ses cheveux bruns et hésita avant de répondre.

- Ma grande soeur est en ville pour la semaine.

- Ca n'a pas l'air de te plaire...

- Non! c'est une pimbêche égocentrique, vaniteuse et de surcroît obsédée.

- Je vois... tu veux que je fasse quelque chose? dit il depuis sa penderie ou il se choisissait des vêtements

- Jouer le rôle de mon fiançée.! déclara t'elle avec une petite voix

Oh c'est banale!

Gerk faillît s'étrangler. Il avait dû mal entendre c'était évident!

- Je ne peux pas! dit il

- Mais c'est juste pour de faux et puis juste une semaine... écoutes je n'aurais pas eu à te demander ça. Néanmoins, ma mère était malade et étant donné que je me suis occupé d'elle je n'ai pas eût le temps de trouver un petit ami. Tu crois que je viendrais te'implorer avec une silhouette comme la mienne?

Il sourît mais refusa quand même. Se saisissant d'un jean, il intima à Enal de se retourner histoire de se vêtir.

- Je veux bien essayer mais il y aura comme un problème.

Ce faisant, il s'approcha d'elle et lui dit quelque chose à l'oreille. ses yeux s'agrandirent tandis que les révélations lui parvenaient.

- Ouais y'a comme un problème! concéda t'elle

 

Comment Gerk s'était il retrouvé là? L'adolescent tenta poliment d'échapper à l'étreinte de Sorina la grande soeur de Enal. Celle ci était belle à longue chevelure brune vénusienne; une plantureuse jeune femme en pleine florescence.

D'après ce qu'il avait observé depuis près de quatre jours, il avait compris que son amie cherchait à impressionner sa soeur et pour ça elle l'avait choisi lui et sa beauté sculpturale et naturelle.

- Alors comme ça vous êtes le petit ami de Enal? Je n'arrive pas à croire qu'elle se soit trouvé un aussi joli lot! dit elle en se plaquant un peu plus contre Gerk confortablement vautré dans le canapé.

Celui ci sentît l'opulente poitrine de la jeune femme contre ses épaules tandis que son souffle mentholé lui parvenait comme un souffle divin. Si Gerk avait été autre, il aurait sans doute craqué. mais voila, il ne l'était pas.

- Oui; je sais, c'est difficile à croire! dit il gêné. Et j'aimerais le rester!Il se leva et alla rejoindre Enal sur le fauteuil en face. Celle ci avait l'air passablement énervée tant par l'attitude de sa soeur que par son impuissance à la remettre en place.

Ah la famille!

*

Enal sortît une délicieuse et sublimement bien dorée tourte à la meringue du four. Cela sentait délicieusement bon. Voila un déssert qui plairait sans doute à Gerk. Elle avait peut être exagéré après lui avoir dit ce qu'elle attendait de lui mais il fallait qu'elle prouve à sa soeur qu'elle était aussi belle et intelligente qu'elle.

Mais au fond, tout ça c'était de la comédie...

Elle se retourna pour poser le gâteau et tomba face à Gerk. elle faillît sursauter mais se contînt en pensant à sa patisserie.Celui ci lui prît le gateau des mains et l'embrassa.

Ce fût d'abord un échange hésitant puis il mît plus de sûreté dans son acte et vola à l'adolescente un baiser langoureux.

Il ne se passa que quelques secondesaprès que Gerk l'eût relâché pour que le cerveau de la jeune mexicaine fonctionne par automatisme et le gifle.

Enal esquissa un geste de recul et posa ses mains devant sa bouche dans une attitude de repenti.

- Excuse moi! dit elle. Oh mon Dieu...

- Ce n'est rien! assura t'il. Je n'aurais pas dû t'embrasser comme ça!

Il posa le gateau sur le comptoir et sortît un livre de cuisine de la poche arrière de son jean.

- J'ai eu peur que tu gâches cette spelndeur sous le coup de la surprise! Ta mère te conseilles d'y jeter un coup d'oeil.

- Tu es allé la voir? Comment vas t'elle?

- Bien! J'ai trouvé ta soeur très entreprenante. C'est coutumier chez elle?

Elle acquiesça! oh oui, Sorina était vraiment une femme entreprenante, bref une allumeuse quoi!

- En attendant, jouer la comédie ne fait que la pousser à s'intéreser à moi et ça c'est inadmissible.

- Dans deux jours elle sera partie! d'ici là contente toi de jouer les parfaits boyfriends.

- Ok! dît il . Puisqu'il n'y a pas d'autre solution. soupira t'il

Il se pencha vers elle et l'embrassa.

3) Lust and urge: Luxure et envie

 

Keny lissa une mèche rebelle de ses longues nattes brunes cendrées. Il approcha son verre de margarita de ses lèvres et en bût les dernières traces. Les lumières diffuses de la discothèque offrait des jeux de lumières empêchant l'identification des visages des danseurs.

Il s'étira longuement faisant craquer les jointures de ses doigts. cela faisait une éternoté qu'il n'avait pas eût l'occasion de se défouler ainsi et il était temps d'en profiter.

Il décida qu'il fallait faire savoir à la gente masculine qu'il était disponible. Se frayant un chemin entre les jeans et les pantalons, il repéra un magnifique spécimenaccoudé au bar.

Elancé, svelte, finement musclé. Il avait les cheveux d'un noir profond et les fesses fermes qu'il voyait se dessiner dans le jean réveillait en lui quelques passions inavouables.

Il passa au milieu des danseurs- ce qui lui valut de se faire tâter l'entrejambe. Le fautif qui avait laissé traîner sa main lui fît un superbe sourire auquel il répondît par un léger baiser, leurs corps s'arquant sous la musique rythmée de la boîte de nuit.

Puis il en revînt à sa cible principale, tant pis pour ce jeune accrocheur aux lèvres charnues. il était sûre qu'autant de volupté dans cette partie du corps pouvait s'avérer utile à des fins autrement plus lubriques.

Il prît place à côté du jeune homme repéré précédemment et l'aborda. Sa voix avait une intonation grave et sensuelle. Quelque chose de très érotique mais également de plus incitateur. Il se dégageait de lui una aura particulière... un semblant d'excitation parcourût Gerk.

- Bonsoir! dit il

Il le salua également.

-Je vais être franc! J'ai été envoûté par ton cul! plaisanta Keny

L'adolescent sourît ; qui que soit ce type il l'adorait déja.

- je m'appeles Gerk! dit il

- Keny! J'te payes à boire ou tu préferres danser?

- Ca dépend. C'est quoi le plus excitant? demanda celui ci avec une sourire coquin aux lèvres

Cette fois, ce fût Kény qui sourît. il passa commande de deux téquilas au barman.

Après avoir échangé deux, trois quolibets coquins avec sa nouvelle connaissance, Gerk jeta un coup d'oeil à sa montre. Si il espérait pouvoir se lever de main matin, il fallait qu'il rentre se coucher.

- Désolé, mais je dois y aller! dit il à Kény

Profitant de cette annonce, Kény faucha son visage pour l'embrasser. Il prît une bonne partie du souffle de Gerk se contentant de chaudement apaiser ses lèvres alcoolisées.

Quand leurs langues se délièrent, il marqua un moment d'étonnement tandis que Ké,y satisfait de cet échange langoureux inscrivai son numéro sur la paume du jeune homme.

Il se pencha à son oreille et lui murmura après avoir éfleurer son piercing du bout de la langue.

- J'espère que ta langue te sers pas qu'a parler!

Et sur un dernier sourire, il se vautra dans la foule à la recherche du petit blond de tout à l'heure. Berk le regarda s'éloigner un étrange sourire aux lèvres.

*

- Ca y'est c'est fini! déclara Gerk soulagé que la soeur d'Enal soit partie

- A qui le dis tu? dis celle ci en lui tendant sa poire poché au chocolat fondu.

Il en avala une bouchée avant de reprendre la conversation.

- Comment tu peux avaler tout ça et rester tailler comme un Dieu? s'indigna Enal

- Que veux tu? Quand on est naturellement beau... dit il avec un sourire. et puisque l'on parle de corps; c'était une question assez déplçée de la part de ta soeur.

Enal grimaça en repensant à la gêne que la question que son aînée avait provoquée. savoir si ils avaient couchés ensemble non mais et puis quoi encore...

- Tu crois qu'on le fera? demanda Gerk

-Quoi? s'indigna Enal.Tu m'as bien dit que t'étais homo?!

- Oui!

- Mais j'y pense...tu as déja connu des femmes pour dire que le sexe au féminin ne t'intéresse pas?

Gerk parût déconcerté, ce que Enal remarqua tout de suite. Se pouvait il que...

- Tu es toujours puceau? fît ele étonnée

Il fût agaçé par la tournure que prenait la discussion, il décida alors de jouer la carte du franc parler.

- C'est vrai... et puisque tu es une femme, rien ne t'empêches de débuter mon apprentissage.

- D'accord! fît Enal

- Pardon?!

Elle n'avait pas du comprendre que Gerk plaisantait sur la dernière partie de la phrase.

 

Trois jours auparavant, aprè être revenu de la discothèque, Gerk avait soigneusement noter le numéro de Kény mais ne l'avait pas rappelé. Il ne souhaitait pas encore entreprendre une relation durant le temps ou il aidait Enal. Mais ce complot touchait à son terme ainsi que l'échéance qu'il s'éait lui même fixée. il fallait qu'il se décide si il ne voulait pas perdre ses chances.

Néanmoins, c'était peut être inutile? Il s'agissait sans doute d'une tocade d'un soir, il ne devait plus se rappeler de lui.

Il prît dans son courrier une énième lettre d'une agence de mannequinat qui le sollicitait pour desdéfilés de mode. Peut être accepterait il! C'était un moyen comme un autre de s'occuper l'esprit et puis ca lui changerait les idées.

Il posa la lettre et envisagea d'aller prendre un bain.

 

Il était déja paisiblement relaxé quand il vît la porte en verre de sa salle de bains s'ouvrir et le corps de Enal entrer recouvert d'une minuscule serviette.

Gerk percevait sa constitution féminine et ses courbes magnifiques onduler dans sa perfection charnelle. Ses seins fermes et ronds étaient surmontés d'un petit têton rose. Contrairement à lui, elle avait un ventre de bébé; plat et voluptueux, une hanche dyonisiaque et des fesses rebondies.

L'adolescent sentît cette douce pression dans son entrejambe. Il était capable de ressentir de l'attraction pour une femme.

- Je peux me joindre à toi? demanda t'elle sournoisement en écartant sa cuisse.

La découverte de son intimité fît monter d'un cran l'excitation du jeune homme. Si Enal entrait dans l'eau, Dieu sait ce qui se passerait or Gerk n'avait pas envie de perdre sa virginité ainsi. N'attendant pas sa réponse, elle se glissa dans la baignoire en face de Gerk, cherchant avec une coquinerie calculée la zone érogène la plus sensible du jeune homme à l'aide de ses orteils.

- Est ce que tu serais impressionnable? dit elle quand elle sentît son gros orteil heurter le membre dur de l'adolescent.

Avec une minutie diabolique, elle glissa ses doigts de pieds sur la verge dure de Gerk allant en un léger va et vient.

- Arrêtes s'il te plaît lui dit Gerk

Il laissa échapper un gémissement de plaisir trahissant sa requête précédente..

- Ca te suffit comme démonstration? nargua Enal en triturant sa bourse de ses doigts délicats

Elle eût du mal à discerner une réponse entre les gémissements de Gerk. Celui ci se mordît la lèvre sous le poids de cette douceur.

*

- On va dire que j'ai gagné! jubila Enal

Gerk n'en revenait pas de s'être laissé faire par son amie. Mais il fallait néanmoins reconnaître qu'elle avait utilisé une ruse implaccable dont il ignorait l'existence. La masturbation pedestre, masophallations et j'en passe. Voila des choses qu'une femme pouvait pratiquer mais qu'il pouvait toujours tenter d'acquérir ne serait ce que pour impressionner Kény ou un autre...

- Convaincu d'être bi? demanda Enal en remettant sa serviette

- Pas entièrement non, cela dit je voudrais que tu poursuives mon éducation sexuelle.

- Tu veux que moi je t'apprennes le sexe?

- Tu me dois un service...

Il hésita, il n'allait tout de même pas lui déballer sa vie privée mais c'était une amie et de surcroît une amie pourvue de facultés sensuelles particulières.

- J'ai rencontré un gars et

- Tu te dis que si je t'apprenais deux ou trois trucs tu pourrais lui en mettre plein la vue?

Elle prît place sur le lit et écarta le fin tissu dont elle avait entouré son corps. Elle avait mis le doigt dessus et Gerk devait le reconnaître.

- Bien, je vais t'aider mais en revanche, je ne garantis rien pour ta santé morale et mentale.

Il opina et s'avança plus près.

- Première leçon: les zones érogènes et le pouvoir de la langue.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par Lyam - Publié dans : Yaoï
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Vendredi 11 juillet 5 11 /07 /Juil 03:12

Préambule

Salut ! Moi c’est Milo, euh non pas Milo Jojovitch ou Milo le Beau, juste Milo. En fait j’ai pas de nom et c’est même un miracle si j’ai un prénom. J’ai à peine seize ans et à vrai dire, je ne suis pas vraiment vivant. Peut être un peu, mais je suis très passe partout.

Bon je suppose que si vous avez ouvert ce bouquin c’est pour savoir ce qu’il raconte. Eh bien tout simplement, il parle de ma vie. De moi ! A vrai dire je suis unique en mon genre. Non pas que je sois narcissique… bon peut être un peu mais avouez que tout le monde n’a pas un livre entier dédié à son histoire. Quoi ? Napoléon ? Montaigne ou Rousseau. Mais tout ça c’est vieux, dépassé arriéré, moi je suis jeune, unique et authentique. Vous ne me croyez pas ? Bon c’est pas grave, vous en serez convaincu après avoir lu cela. Non mais c’est vrai, ou est le respect de nos jours ? Moi quand j’attire un public, il ne part jamais….

Je vous ordonne de revenir et d’ouvrir ce livre !

*

Bien vous êtes revenus n’est ce pas ? Rassurez moi, vous m’écoutez toujours ? Tant mieux, mon rêve c’est de devenir un grand comique. Comment ça aucune chance ? Non mais, vous vous prenez pour qui à briser mes rêves comme ça ? C’est cruel… mais bon, je m’en suis déjà remis. Ca aurait pu me faire plus mal si je n’étais pas aussi sûr de moi. Vous voyez le genre ?

Ca suffit, revenez

 !

*

Je vais être sérieux maintenant…. Ah ! Ah ! Ah ! Vous y avez cru ? Non sérieusement. En fait, je vous distrais parce que dans dix minutes vous m’aurez oublié comme tous les gens que j’ai croisé jusqu’ici parce qu’en fait… Je suis maudit et ce dès la naissance. Mais bon c’est la vie et si vous voulez tous savoir, tourner la page, vous découvrirez tout sur MOI !

NON ! Je ne suis pas égocentrique… Peut être un tout petit peu. Allez y tournez la page ça commence.

 

1) Le psychiatre

Toute cette histoire a commencé quand ma mère et mon père se sont rencontrés il y a seize ans et neuf mois. Ils décidèrent de me construire. Vous savez comment naissent les bébés n’est ce pas ? Vous ne savez pas ?! Bon c’est pas grave, je vais vous raconter ! Alors quand maman et papa décident d’avoir un beau bébé, ils téléphonent à la cigogne blanche pour qu’elle aille chercher un bébé au lac des Ouin-Ouins, ensuite elle l’enroule dans une couche blanche et va la déposer par la cheminée de cette famille. C’est ainsi que neuf mois après la commande, un joli bébé apparaît dans le foyer. C’est pas merveilleux ça ? Comment ça je débloque ? Non mais vous êtes ouf, c’est quoi cette histoire d’ovules et de spermatozoïdes ? Non je n’y crois pas, c’est ma version qui est la bonne, on a du vous dire ça pour vous cacher la vérité c’est tout ! Non, non, non ! C’est mon histoire, c’est moi qui la raconte. Vu ?! Je disais donc, quand ma mère et mon père ont décidé de m’avoir, ils ont appelé la cigogne et… blablabla je suis né. C’est du moins ce qu’on m’a raconté car je n’en ais aucun souvenir. Tout ce que je sais, c’est Mère Nouillasse qui me l’a dit. Oui, mère Nouillasse est une none, il paraît qu’un homme et qu’une femme ou plutôt mes parents m’ont déposé à l’orphelinat. Ce n’est pas que j’étais laid, je me trouve agréable à regarder et je suis en forme. Bien sur mes courts cheveux noirs pourraient être mieux brossés mais bon, je ne suis pas repoussant. Je ne suis pas non plus un enfant illégitime, c’est juste que mes parents ne se souviennent pas de moi ! Vous me direz comment est ce possible ? Sont ils amnésiques, fous ou pétés du bocal ? Non, ils sont tout à fait sains et normaux enfin je crois parce qu’il faut qu’ils aient un sérieux problème pour mettre au monde un enfant maudit.

Eh oui ! Je suis officiellement dès ma naissance victime de la malédiction de l’oubli. Tous ceux qui croisent ma route m’oublient après seulement dix minutes. Vous voyez, drôle de vie. Non ?! Alors dites vous bien que quand ma cigogne m’a déposé… je blaguais avec cette histoire. Vous avez marché ? Eh ben dîtes donc, vous n’êtes pas très futé. Rouvrez tout de suite ce livre !

Reprenons ! Quand je suis né, dix minutes après, tous ceux qui avaient participés à ma naissance m’avaient oublié. Je devais être là tremblotant entre les mains de parfaits inconnus et pour eux j’étais un parfait étranger. Evidemment, il y avait un brin de logique dans la vaste étendue désertique qu’on appelle le cerveau de ses médecins. En me voyant dans leurs mains et ma mère allongée sur ma table de travail, ils ont compris que je ne pouvais être que leur enfants et ils m’on confiés à elle. Cependant, mes parents étaient eux aussi sous l’influence de cette malédiction, ils ne pouvaient pas élever un inconnu durant toute leur vie, après chaque journée, ils m’oublieraient après dix minutes. C’est pourquoi, ils décidèrent de me « donner » à l’orphelinat des trois Grâces.

Là aussi, les dirigeantes auraient dû m’oublier, pourtant. Une es sœurs à réussi à se rappeler de moi durant ces seize années, c’est pour cela que je considère sœur Nouillasse comme ma vraie mère… Elle m’a expliqué que j’ai été frappé par les forces occultes ou un truc comme ça. De la magie quoi ! De quoi ? Vous n’y croyez pas bon temps pis, de toute façon je sais ce que je vis et ce que je suis alors…. NON ! Je n’ai pas d’araignée au plafond !

Bref, j’ai découvert toute cette histoire à sept ans environ. Depuis déjà quelque temps, j’avais remarqué que beaucoup des pensionnaires de l’orphelinat ne me reconnaissaient pas, apparemment ce charme ne fonctionne qu’une seule fois, ensuite les gens ne peuvent plus jamais me reconnaître. Ce jour là, un homme et une femme d’environ vingt huit ; trente ans l’âge plaintif. Vous savez quand vos parents sont plus aigris que vos grands parents et où ils se plaignent de tout y compris votre ingratitude. Laquelle soit dit en passant n’existe même pas, puisque qu’on ne demande jamais à naître, personnellement, si ça n’avait tenu qu’a moi, je serais resté en deux morceaux, vu la vie que j’ais. Impossible d’avoir le moindre ami, le moindre contact, rien ! Mon seul espoir c’est de n’adresser la parole à personne, ainsi ils me voient passer, par conséquent, ils savent que j’existe. C’est déjà un bon point. Je ne serais pas transparent pour tout le monde.

Je disais donc que ce couple apparemment sans histoire. Monsieur doit être cadre à la banque et madame un célèbre mannequin style « Oh Arthur, je ne veux que de la soie pour mon corps délicat » et gnagnagna et une diva qui ne veut pas d’un enfant naturel de peur d’abîmer son corps. Bref, un modèle très probant de la société actuelle. Alors, la mère supérieure entre dans le bureau, accompagnée de mère Nouillasse. Je l’avais vu anxieuse, mais je n’avais pas compris pourquoi elle mordillait ainsi sa mèche blonde, qui dépassait de son chapeau « ridicule ». Quand j’étais triste, j’adorais me blottir dans ses longs et soyeux cheveux blonds et bouclés. En sentant que je la regardais, elle me posa un regard tendre complété par un candide sourire. Je lui souris à mon tour, à demi convaincue par cette grimace trompeuse.

Quand le mère supérieure eut fini de s’entretenir avec l’homme, il se pencha vers moi et me dit d’une voix qui se voulait affectueuse.

- Bonjour mon bonhomme, je suis Henri. C’est quoi ton nom ?

Non mais vous l’avez entendu l’autre ! C’est pas parce que j’ai que sept ans et des poussières u’il faut me parler comme à un môme à qui on va donner des sucettes. Je gardais mon calme et lui répondit. « Milo monsieur. »

A son tour, sa femme se pencha vers moi et me passa sa main chaude sur le visage. Elle me demanda d’une voix très sensuelle… NON ! Je vous assure que ce n’était pas une star du X. Enfin pas que je sache, je crois… Oh vous m’avez embrouillé. Mais maintenant que j’y repense c’est vrai qu’elle portait une jupe extrêmement courte et un décolleté très « décolleté ». Bref, elle me demanda si cela me plairait de venir vivre avec eux. Mais bien sûr que je détesterais ça, vous croyez quoi ? Que j’attends dans cet orphelinat miteux pour le plaisir ? Eus-je envie de lui crier, mais je me contins et lui répondit par une approbation de la tête très enthousiaste.

Ils continuèrent de me questionner sur ce que j’aimais, sur ce que je comptais faire un peu plus tard. Et en moins de dix minutes, ils avaient décidé de m’adopter. J’avais bien appris ma leçon, je méritais donc une récompense, c’est à dire deux bonnes âmes charitables pour me recueillir. Pourtant, je ne sais pas pourquoi, mais Dieu me hais. C’est du moins ce que j’ais pensé quand après quelques minutes d’entretien supplémentaire avec la régente de l’église, ils m’ont porté un regard incrédule et complètement dépourvu d’intérêt. C’était comme ci les quelques minutes qu’ont avaient partagés avaient disparus. Pouf ! il n’en restait rien.

Henri, mon futur ex « papa » demanda à la mère supérieure qui j’étais et si c’était moi le seul enfant à adopter. Vous ne pouvez pas savoir comment ça m’a fait mal de les entendre parler ainsi. Sentant que j’allais fondre en larmes, mère Nouillasse m’a raccompagné jusqu’au dortoir et m’a expliqué que je ne quitterais probablement pas l’orphelinat tout de suite mais que Dieu dans son infini bonté n’avait jamais abandonné ses enfants. Si c’était vrai, alors pourquoi je me retrouvais seul, sans amis et sans famille. J’aurais voulu lui répondre ça, mais ça lui aurait fait de la peine, surtout que c’était la seule personne sur qui je pouvais compter.

*

Après réflexion, je me demande si ce n’est pas parce que les sœurs sont étroitement lié au culte de Dieu que ma malédiction ne les atteignent pas. Car autant que je m’en souvienne, aucune none ne m’a jamais oublié après m’avoir adressé la parole plus de dix minutes…

Malgré ça, je ne garde aucune rancœur enfin presque, puisque je ne pardonnerais jamais au prétendu « Seigneur » de m’avoir maudit. D’ailleurs, je prends la vie du bon côté et ça m’aide puisque je ris de tout ou presque même de moi. Oh ! Tiens, ça me rappelle une bonne. Alors « Pourquoi les clowns se parfument t’ils ? » ben pour se sentir drôle ! Allez riez, je sais que vous en avez envie, si, si ! L’hilarité est au bord de vos lèvres je le sens ! Tenez de quoi vous achevez : Un gars entre chez un médecin l’air affolé. Il crie « Docteur, docteur comment vais-je m’en sortir » Celui ci lui répond « Ben par la porte comme tout le monde ». Je savais que ça allait vous plier de rire.

Bon reprenons notre sérieux, à l’heure ou je vous parle, je suis en route vers un cabinet de psychanalyse accompagné par sœur Nouillasse. En effet, la mère supérieure à déclarer que j’avais un sérieux problème. Devinez quoi ! Je suis maudit ! Oh stupéfaction ! Quelle nouvelle accablante ! Ca fait seize ans que je le sais ça. Seulement elle prétend, que ça, provient de moi. Comment je pourrais être maudit moi même. Il est évident que se sont des forces supérieures qui sont en action. C’est logique non ?

J’ai quand même décider d’aller le voir ce psy de toute façon il m’aura oublier. Bien assez vite !

*

Pendant qu’on attendait le bus, un curieux spectacle a attiré mon attention, sur le terrain vague derrière l’école on montait un chapiteau juste à côté de la plage. Chouette un cirque ! J’en avais vu un quand j’étais plus jeune et ça m’avait fasciné. C’est vrai, toutes ses bizarreries que l’on trouve à la place de gens ordinaires. Tiens, je me souviens d’une femme à barbe, seulement à en juger par sa colossale moustache, je ne suis pas sur qu’il s’agissait d’une femme… et comment osait il appeler ce u’elle portait une barbe. C’était une énorme touffe de poil qui lui mangeait tout le visage. King Kong aurait pu être son frère !

Il y avait toute sortes d’animaux dans le par cet toutes sorte de personnes en particulier une ! Non pas un animal, une personne. Une jeune fille qui semblait faire des acrobaties sur une barre de fer. C’était incroyable ! Non, pas les acrobaties, la fille. Mais vous suivez pas ou quoi ?

Je n’eus pas le loisir de l’admirer plus longtemps, le bus arrivait. Je vis seulement ses cheveux roux disparaître dans la portière.

*

« C’est pas possible, il ferme jamais son clapet ? »

Vous me demandez comment e sui arrivé là ? Eh bien c’est très simple, je suis né maudit, j’ai grandi maudit et maintenant mes oreilles sont martyrisé par le babillage incessant de cette espèce de grenouille à face de babouin. Pourquoi fallait il que je tombe sur un psychiatre zoulou ? Pourquoi me détestes- tu tant Oh seigneur ? Euhm… j’avais perdu un truc par terre et je tentais de le ramasser, je vous assure que c’est vrai je ne plongeais pas en plein pathos !

Je vous explique, là c’est moi ! Coucou, oui je sais vous m’aimez et c’est naturel, comment ne pas être en admiration devant moi ? Ne vous gênez pas, contemplez moi ! Et là, derrière le bureau et les masques africains le fameux « psychiatre » si on peut appeler « ça » comme ça. En fait, c’est un chaman guérisseur d’Afrique du Sud, il a un côté du visage maquillé en bleu, l’autre en rouge et le front en vert. Il est assez grand, plutôt amical mais tellement ennuyeux. Je regarde ma montre. Encore deux petites minutes.

• Il se peut que votre cortex stimule des ondes inter neuronales transubstifiristiques qui font que votre subconscient émet des pulsions nerveuses capables d’influencer le cortex cérébral d’un individu pour vous forcer à l’oublier. Blablablabla…

Ça suffit, je ne tiendrais pas une minute de plus, il faut que j’hurle !

• OHE ! LE FEU TRICOLORE ! TU COMPRENDS PAS QUE JE SUIS MAUDIT ALORS TAIS TOI UNE MINUTE ENSUITE TU M’OUBLIERAS !

Pouh ! Ça soulage ça fait un de ces biens.

• Vous m’avez parlez jeune homme ? me demande t’il comme si je n’avais rien dit

Raaaaaaaaah ! Respire, respire, respire ! Il me nargue c’est pas possible ! Regardez le avec son sourire narquois, je te l’aurais bien mis la ou j’pense. Je regarde ma montre. Ca y est, victoire il m’a oublié.

• Je pense jeune homme, Milo que vous souffrez d’une malédiction.

• Sans blague c’est ce que je me tue à vous dire… Une minute, vous vous souvenez de moi ?

• Oui, et mes oreilles aussi se souviennent de votre cri.

• Mais, c’est impossible, vous… à moins que vous ne soyez moine.

• Non, je suis juste un excellent sorcier. Mais que cela reste entre nous. Vois tu, ton mal provient probablement d’un sort qu’on a jeté à tes parents, sinon comment expliqué que tu sois maudit dès la naissance.

• Pourquoi vous ne m’avez pas dit ça avant de me bassiner avec votre blabla théorique ?

• Parce que je voulais vérifier si tu étais bien victime de la malédiction de l’oubli.

Il se leva et prit une sorte de gros livre noir aux reliures dorées. Il y avait écrit dessus en lettres gothiques « Malédictions et tartes à l’oignon ». Drôle de titre. Il l’ouvre devant moi et me montre une page.

• Voilà, regarde. Pour jeter un sort de malédiction de l’oubli.

• Je me fiche de savoir comment on le lance, je veux juste savoir pourquoi ça m’arrive à moi.

• Tu ne peux pas comprendre ce que tu es sans savoir d’ou tu viens.

Il reprit le livre et se mit à lire :

Pour jeter une malédiction de l’oubli il faut que le prescripteur du sort soit animé d'une haine féroce envers le destinataire.

Pas pratique ! Pas pratique ! J’avais envie de lui balancer cet énorme bouquin au visage. Je suis maudit, on m’oublie après dix minutes de discussion et tout ce qu’il trouve à dire c’est que ce que j’ai n’est pas pratique ?! D’ailleurs comment ce faisait il qu’il ne m’ait pas déjà oublié ?

Il me regarda et il commença d’une voix douce.

• Dis moi Milo, as tu des amis ?

Je roulais les yeux exaspéré par cette dernière remarque. Il me cherchait ou quoi ?

• Ecoutez monsieur, je pense que j’ai suffisamment abusé de votre temps !

• Ne bouge pas jeune homme ! Ce que j’essaie de te dire c’est que tu te limites à l’orphelinat religieux. Quel âge as tu ?

• Euhm…seize ans !

• Eh bien, à ton âge on s’amuse, on fais des rencontres, on tente des expériences !

• Je sais bien mais…

• Je sais tu vas me répondre que tu es maudit ! Seulement vois tu, tu n’es pas le seul être que le destin à touché. Arrête de te morfondre et sois plus ouvert. Ta malédiction ne doit pas te priver de la joie de vivre.

• Facile à dire quand on sait qu’on peut parler à quelqu’un sans que celle ci ne se demande qui vous êtes après une dizaine de minutes.

• Oui, il est vrai que je n’ai pas les mêmes problèmes que toi. Mais j’en ai des différents et c’est en tentant de les résoudre que l’on progresse dans la vie. Premier conseil : brise ta barrière de solitude, c’est le premier acte vers ta libération.

• Quoi ?

• La séance est fini pour aujourd’hui, à la semaine prochaine !

• Attendez ! Ca veut dire quoi ?

• Au suivant !

Il poussa hors de la cabine et je vis un autre jeune y entrer. Il avait pleins de tatouages sur les bras et probablement sur le reste du corps. Ses cheveux étaient éparpillés sur sa tête en différentes mèches colorées de différentes couleurs. Sur le coup, je l’ai pris pour sœur Punkette ! C’est une none de l’orphelinat qui cache ses longs cheveux teints de rouges et de verts sous la coiffe de religieuse. Pourtant ça ne masque pas ses fossettes roses vives.

Bref ! Je décidais de rentrer tout seul, d’autant que sœur Nouillasse devait passer à la paroisse avant d’aller à l’orphelinat, je décidais donc de partir de mon côté. Je devais réfléchir aux paroles de ce masque africain. En plus j’avais très envie de voir le cirque. Je repassais donc par la plage, je retirais mes sandales et je me mettais à marcher sur le sable mouillé.

J’adorais cette sensation de frétillement quand le sable sous mes pieds se dérobaient avec la marée. Le soleil se couchait déjà et on voyait un immense filet de couleur orangé se dissiper sur l’eau. Mes chaussures toujours à la main, j’escaladais la grille qui donnait accès au terrain vague. Le chapiteau était magnifique, deux couleurs s’étalaient parallèlement : jaune et bleu. Le terrain semblait dépourvu de vie, pourtant je voyais les lumières des cabines c’était signe qu’il y avait des gens là.

Assis sur ma palissade, je rêvais des voyages qu’avaient dus faire cette caravane, des endroits qu’ils avaient visités et des choses qu’ils avaient du voir. Alors que j’essayais d’imaginer tout ça, un rugissement me fit sursauter ce qui me valut de tomber en plein sur la bête qui avait poussé ce cri ! Je me relevais douloureusement constatant avec effroi que j’avais assommé un tigre. J’entendis un autre rugissement derrière moi et me retournais non sans peur pour constater qu’un autre de ses congénères approchait avec une lenteur lancinante. Quand je le vis bondir, mon corps réagit et je me mis à courir !

 

2) Sinja

 

Vous aimeriez savoir ce qui s’est passé mais avant, je vais vous en racontez une bonne ! « Deux puces sortent d’un opéra pour tique ; portique vous avez saisi ? Bref ! L’un demande à l’autre – Pour rentrer on prend un taxi ou un chien ? »

Je sais je sais, elle est géniale ! Quoi, comment ça horrible ? Bon et celle là ! « Un cambrioleur entre dans une propriété, sur la barrière il lit : Attention perroquet méchant ! Effectivement sur le perron il remarque un perroquet perché, il se met à rire et dit : Alors Coco on garde la maison ?! Soudain le perroquet se met à crier Médor ! Attaque !

Alors elle est pas mal celle là ?! Ah j’en ais une autre «  Deux chiens se baladent ! soudain, l’un deux dit en frétillant – Dis tu as vu ? un réverbère neuf ! Ca s’arrose ! »

Vous avez compris, moi je suis mort de rire devant tant de talent.

Oui je sais c’est dur de ne pas être en admiration ne vous gênez pas ! Applaudissez!

Bon j’arrête il n’est pas question de moi, mais de ma vie ! Vous avez raison ! Alors j’en étais ou ? Poursuivis par des tigres vous dîtes ? Ah oui, je me souviens parfaitement de cette histoire c’est un de mes meilleurs souvenirs ! Donc je ne peux pas être mangé par les tigres, ben oui ! Si y’a plus de moi , pas d’histoire de moi ! Et vous liriez quoi là ! Revenons voir ce qui va se passer.

*

J’ai sauté sur la barrière en espérant que le tigre ne pourrait pas l’escalader ce qui c’est avéré vrai d’ailleurs. Je sais ! vous allez encore me complimenter. Pas la peine je sais que je suis génial. Le problème étant que si un tigre ne sait pas escalader une grille, il sait très bien creusé. Donc je m’étais assis sur le rebord pour le narguer. Quoi de plus normal, je venais de triompher d’un immense félin. Je lui tirais la langue sans me rendre compte qu’il avait déjà commencé à fouiller la terre. C’est comme ça que je me suis retrouvé assis sur une grille avec d’un côté gros minet endormi et de l’autre Simba le roi lion qui avait réussi à sortir. Ce qui m’angoissait le plus était que je risquais de rester un bon moment ici seul avec ce bestiau qui commençait déjà à bousculer le grillage. Je m’apprêtais à tenter le tout pour le tout en sautant sur l’arbre à côté j’avais une chance mais cette satané bête eut probablement la même idée que moi puisqu’elle s’est aussitôt approchée de l’arbre en question. Je profitais de ce cours sursis pour sauter de l’autre côté. J’aurais sûrement plus de chance avec le matou endormi, seulement, il n’était plus endormi du tout et j’avais atterri sur son dos.

Il se mit à rugir et à s’agiter dans tous les sens, son compagnon vint le rejoindre espérant sans doute m’arracher un morceau de chair. « Au secours » ! c’est tout ce que j’ai trouvé à dire. Ben quoi ! C’était ça ou finir en morceaux de toute façon personne n’a répondu, enfin pas tout de suite…

Je restai un long moment à caracoler sur le dos de ces animaux en furie. C’aurait été digne d’un rodéo je vous assure ! Mais au moment ou je tournais avec Gros Minet – je l’ai appelé comme ça celui qui dormait - Simba m’envoya valser à l’autre bout du chapiteau.

J’avais le souffle couper et je sentais un goût âcre dans ma bouche. C’était du sang que je trouvais curieusement appétissant dans un moment pareil. Mais bon, j’allais mourir déchiqueté par de tigres. C’était pas si mal que de mourir seul et sans amis. Enfin…

Eh dîtes, j’interromps la scène deux secondes pour vous raconter quelque chose de palpitant. On dit qu’a la frontière de la mort on voit toute sa vie défiler devant soi ! Ben c’est faux ! J’en ai la preuve, j’étais au seuil de la mort et… quoi je dramatise ?! Moi ?! Dramatiser ?! Ah non ! Je proteste, je suis quelqu’un de très simple et d’extrêmement humble.

Je croyait être en train d’agoniser quand j’ai vu ses cheveux roux onduler autour de ma tête. Après ça, j’ai perdu connaissance.

*

En attendant que je reprenne mes esprits, je vais vous en raconter une bonne. Si, si je sais que vous en mourrez d’envie !

Alors, deux lions dans une savane regarde un sac de vétérinaire assis à l’ombre d’un arbre.

Il était vraiment bon ce vétérinaire ! – Ouais le meilleur - Dommage il n’en reste plus !

Elle était pas mal non ? Quoi ? Comment ça c’est déplacé de la part de quelqu’un qui manque de se faire dévorer par des tigres.

Au contraire je pensais que ça tombait à poil ! Vous avez compris ?! A poil ! Les tigres, les lions, leurs fourrures!

C’était si nul que ça ? Avouez ! « Atroce » vous dîtes ! Ca va ! On reprend !

*

Quand je me suis réveillé, j’avais un horrible mal de tête, une migraine atroce. Je sentais quelque chose de gluant et de froid sur mon torse à l’endroit ou Simba m’avait frappé. Je scrutais la pièce, il y avait des jumeaux qui étaient encastrés l’un sur l’autre dans une position circulaire. Ils parachevaient le cercle… ou quelque chose comme ça !

Et puis il y avait elle ! la jeune rousse que j’avais vu en entrant dans le bus et aussi elle qui m’avait sans doute secouru des tigres. Secouru ou épargné ? Il était bien possible qu’elle m’ait gardé en vie juste pour me transformer en bête de foire comme eux. Et si…si c’était un cirque d’épouvante ?

Nan je rigole trop marrant ! ben en fait elle s’est retourné et m’a sourit affectueusement. Bizarrement, mon cœur cognait contre ma poitrine.

J’ai lu un truc de philo la dessus, comme quoi avant on était un géant ou du moins l’homme était un géant que Dieu dans sa crainte de notre puissance aurait tranché en deux et dispersé dans le monde et aussi que quand ces deux moitiés se reverraient, elles se reconnaîtraient et s’embrasseraient ou plutôt s’enlaceraient, je sais plus trop.

Ben là j’ai ressenti une attraction directe pour ses beaux yeux verts, elle s’avança vers et moi et me demanda si j’avais mal !

Bien sûr que j’avais mal tu croyais quoi ? Qu’après m’être fait rétamé par un bestiau de cent cinquante kilos j’allais crier de joie !

Mais sa voix était magnifique, très douce sur les bords et lesté de toute défaillance. J’ouvris la bouche mais la referma en oubliant qui j’étais.

Moi j’étais Milo, un gars qu’on oublie après lui avoir parlé ne serait ce qu’une seule fois et ce après dix minutes.

J’ hochais simplement la tête.

• J’ai trouvé ton adresse sur ta carte d’identité, on va venir te chercher ! dit elle en épongeant la mixture qu’elle m’avait probablement apposée sur le ventre.

Je la remerciais d’un sourire. J’avais très envie de parler, lui demander son nom lui balancer une bonne blague… Comment ça à éviter ?

Elle s’obstina devant mon mutisme.

• Je m’appelle Sinja.

Sinja ! Quel magnifique prénom, un subtil alliage de la beauté et de la bestialité. C’est du moins ce que m’évoquait la sonorité du prénom. Sinja… Sinja…

Euh désolé !

• Tu ne peux pas parler ? Continua t’elle. C’est pas grave, je vais te donner une feuille on pourra faire la causette. Tu sais écrire au moins ?

J’approuvai de la tête ! C’est qu’elle devait me trouver idiot sur les bords. J’arrivais à me redresser et m’assit sur le lit ou j’étais affalé. Je fus pris d’un brusque mouvement de panique quand j’aperçus Gros Minet et Simba devant la tente. Gros minet et Simba, j’adore ces prénoms pas vous ? Normal, ils sont de moi.

Sinja revînt avec un bloc note et un stylo, puis elle constata les deux tigres.

• Ah oui, je te présente Câline et Douceur ! Ce sont mes tigres, ils sont sympa quand on les connaît à moins que tu ne préfères faire du rodéo sur leur dos. Plaisanta t’elle

Puis elle redevînt sérieuse et me dit.

• Je suis désolé pour ce qui c’est passé.

Elle devait faire allusion à ce qui m’était arrivé. C’était génial, il s’était déjà passé plus de dix minutes sans qu’aucun accro ne survienne. C’était ma première longue conversation avec un adolescent de mon âge depuis des siècles ! Euh je sais pas si ça se considère vraiment comme une conversation de répondre sur un bout de papier aux questions qu’elle me posait et à ce qu’elle disait.

Il devait être tard à en juger par le peu de lumière que je voyais au dehors, Sœur Nouillasse arriva vers neuf heures.

Je découvris ensuite que moi Milo était un ado normal ou presque…

Au moment ou j’allais partir avec mon ange gardien si on veut parce que sœur Nouillasse c’est presque un danger public. Je vous expliquerais ça plus tard…

Je disais qu’au moment de m’en aller, Sinja m’interpella au loin.

• Hé Milo ! Passes me voir pour me donner de tes nouvelles.

J’étais transporté par cette requête, je me sentais plus que moi et comment dire ben oui je le dis. Je crois que j’étais amoureux et pour la première fois de toute ma vie, je pensais à autre chose que moi même… et non, je ne suis pas narcissique, je m’aime beaucoup c’est tout.

*

Trois jours plus tard, je retournais au cirque pour donner à Sinja de mes nouvelles comme elle me l’avait demandée. Problème ! J’étais parti comme un abruti sans rien avoir noté, j’allais être fin moi ! Ben oui je ne sais pas parler vous vous rappelez et là j’allais lui dire comment j’allais ! Faites marcher votre cerveau bon sang !

Désolé, je suis à cran. Quel abruti je fais ! Sans commentaire ! J’ y allais de toute façon, ça allait s’arranger d’une façon ou d’une autre.

J’étais - de toute façon j’avais pas le choix – décidé à lui dire toute la vérité. Que j’étais pas muet et tout…

Bon ben en attendant d’arriver au cirque, pour mon plaisir et le votre je vais vous en racontez une bonne.

Un lièvre, une tortue et un renard sont en forêt et finisse de chasser. Soudain le lièvre s’exclame : Vous n’avez pas faim ?

Ils décident de se rendre dans un resto. Ils commandent un bol de soupe et là le renard engloutit la soupe, la tortue et aussi et le lièvre finit en dernier.

A nouveau ils commandent un autre plat et là le lièvre finit encore en dernier. Le renard demande : Mais pourquoi il finit toujours en dernier ? La tortue répond : c’est parce qu’il mange du bout à lièvre.

Vous avez compris ? Bien sur que oui, elle était évidente cette blague. Passons !

J’arrivai donc au chapiteau et évitait de passer par derrière comme l’autre jour histoire de ne pas me retrouver nez à museau avec mon pote Simba ou Gros Minet.

Il devait être à peu près quinze heures et l’un des clown de la troupe m’informa que Sinja était dans la cour juste derrière . Je décidai d’aller la rencontrer au risque de devoir affronter les tigres. Je devais faire vite parce qu’après dix minutes le bouffon devant m’aurais probablement oublié ce qui n’était pas souhaitable car j’avais et j’aurais toujours une peur rouge des clowns.

Ben oui, le rouge pour leur nez.

Soit dit en passant… Mais au fait, ça vous intéresse vraiment ce que je raconte. C’est vrai chuis peut être en train d’écrire inutilement.

Peut être que mon livre pourrit joyeusement dans une belle bibliothèque ! Nan j’ai trop de talent pour ça… de toute façon ça ne me dit plus rien cette histoire c’est vrai quoi, c’est pour moi un mauvais souvenir.

Très bien si vous voulez je continues ; un grand artiste n’abandonne jamais son public n’est ce pas ? Et le public se doit d’être poli et de retourner ouvrir ce bouquin. Bon puisque c’est comme ça je me tais…

*

* *

Ah vous revoilà décidé à me faire des excuses j’espère ! Non ben dans ce cas vous pouvez repartir. Et je continuerais mon histoire sans vous. Na !

C’est bon, c’est bon, arrêtez de m’aduler. Aller on oublie tout et on recommence ou du moins je recommence…

Je trouvai Sinja debout au milieu de la cour en train de faire faire leurs exercices de torsions à Câline et Douceur. Rappelez vous les deux félins. Bref elle avait un fouet et en jouait pour que les matous sautent dans un cerceau en flammes. Ce qu’ils firent prestement vu que j’étais juste derrière cet anneau de feu. Ils bondirent dans ma direction et tournoyèrent autour de ma personne, magnifique de surcroît ! Bref, ils m’épargnèrent et se mirent à ronronner. Sinja les fît venir près d’elle.

Elle n’avait pas changé depuis que je l’avais vu récemment, d’ailleurs qu’aurait elle pût faire qui la rende plus belle. Mais pardon, je m’égare.

• Eh tu es revenu ?

Je la saluais de la main bien décidée à garder ma dizaine de minutes pour un moment particulier.

• Ah oui c’est vrai, tu ne peux pas parler ! dit elle presque ironiquement.

Avait ‘elle deviné ? Bien sûr que oui c’était évident et d’ailleurs elle allait me le démontrer.

• Allez je sais que tu sais parler, je t’ai entendu crier « au secours » tu te souviens ?

Je me mordis la langue, sur le coup je n’avais pas pris en compte ce petit détail.

• Tu ne veux pas parler avec moi ? dit elle avec une voix candide

J’hésitais à répondre, lui dire « Non » serait le minuteur de mon précieux compte à rebours et c’était assez délicat, elle m’avait soigné même si ce sont ses tigres qui m’avaient égratignés mais tout ça parce que je m’étais introduit chez eux quoi de plus normal.

J’inspirai profondément et décidais de tout résumer en une seule phrase qui pourrait tout expliquer avec des mots relativement savants et tout à fait ordonné dans une grammaire parfaite et une syntaxe des plus subtiles.

• Je… euh.. eu..

Pas mal n’est ce pas ?!

• Hein ?

Je reprenais mon souffle et me lançait sans faire autant d’éloges à mon savoir littéraire.

• Je suis maudit c’est simple dès que j’adresse la parole à quelqu’un, dix minutes après elle m’oublie.

Voilà, ça allait faire l’affaire. Bon j’aurais l’air d’un con mais j’avais été sincère. Je m’attendais à ce qu’elle éclate de rire mais elle n’en fît rien, elle se plia de rire. Bravo pour la délicatesse !

• Ca te fait rire ? hurlais-je furieux qu’elle ne me prennes pas au sérieux et plus encore qu’elle ne réalise pas qu’il ne nous restait que huit minutes et trente six secondes à se parler comme de amis.

• Non, sérieusement ! C’est bon j’arrêtes.

Puis elle me regarda et se mit à rire de plus belle. J’attendis un long moment, de toute façon ce serait bientôt fini et tant pis pour tout ça. D’ailleurs je n’avais aucune raison de supporter ça, ah si j’oubliais ! Un petit détail qu’on appelle amour même si en ce moment c’était plus de la colère qu’autre chose.

Je décidais de conserver le peu de fierté qui me restait et m’apprêtait à m’en aller quand…

Euh vous êtes sûres que je dois poursuivre c’est vrai il y a beaucoup d’autres choses plus intéressantes que ce petit évènement…

Non ?! Je n’y couperais pas alors ?! Mais si, venez par la et je vais vous dire que… Bon ça va, après tout mieux vaut en rire.

Je disais donc que je décidais de conserver le peu de fierté qui me restait et m’apprêtait à m’en aller quand je trébuchais et m’affalais sur un tas d’excréments de tigre.

Sinja doubla dans son hystérie tandis que j’essayais de me relever de cette abomination. Sérieux, vous ne pouvez pas imaginer l’odeur que c’est. Pouah ! rien que d’en parler elle me ressort par les trou de nez !

Quand elle pût enfin respirer normalement, ma nouvelle « ex » amie m’aspergea d’eau à l’aide d’un tuyau d’arrosage puis elle se proposa de me passer quelques affaires à Bozo. Autant vous dire que j’étais fagoté comme un prince dans une boutique pour grand mère.

Sinja me fixa pendant longtemps tandis que je revêtais les vêtements qu’elle m’avait passé. Je me rappelai alors que dix minutes étaient largement passées et qu’elle devait se demander qui j’étais.

Elle s’approcha et me scruta d‘haut en bas.

• C’est bizarre t’as pas l’air d’avoir de bosses et pourtant ça remue la dedans ! dit elle en désignant ma tête.

• Tu… tu te rappelles de moi ?

• Ben oui… Attends t’étais sérieux avec cette histoire de malédiction ? Moi j’pensais que tu disais ça histoire de rigoler.

Incroyable, fantastique et tout simplement merveilleux. Euh oui je parlais de cette nouvelle, pas de Sinja c’est évident…

Encore une qui réussissais à se rappeler de moi. Cela devenait très étrange. Il n’empêche que j’oubliais très vite ces « malheureux incidents » et que je décidais d’aller discuter avec ma nouvelle amie.

Fantastique, moi Milo j’avais une amie qui s’appelait Sinja… Quel magnifique prénom…

• Comment ce serait possible ? J’ai été touché à la naissance.

• Tu n’étais sans doute pas visé. Connais tu ton nom de famille ?

• NON ! Je dois vous le dire en quel langue, dès ma naissance j’ai été maudit.

• Mmh ! Ce n’est pas pratique en effet !

Par Lyam - Publié dans : Dix minutes pour aimer (fini)
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Vendredi 11 juillet 5 11 /07 /Juil 03:11

3) Psychiatre,

le retour du masque africain

Vous savez ce qui est navrant avec les adultes, on a beau leur dire qu’on déteste quelque chose, ils nous le remettent en face. Je suppose que le titre vous inspire, ben figurez vous que sœur Nouillasse veut que je retournes voir mon psy. En fait, je crois qu’elle a craqué sur lui ce qui est je crois très mauvais pour une sœur.

Elle m’accompagne à nouveau ainsi que Sinja. Selon mon ange gardien - c’est comme ça que j’appelle aussi sœur Nouillasse – ma première visite chez le psy a été très fructueuse. Ce serait grâce à ce sorcier que je pouvais désormais parler avec Sinja sans qu’elle ne m’oublie. En outre, cette fois, elle ne portait pas son habit de none. Elle avait opté pour un gilet afghan avec une jupe longue bleu foncé qui je crois moulait trop à son goût.

Bref, Sinja me fît remarquer plusieurs fois son regard perdu et ses fossettes rougissantes.

• Elle est amoureuse ça crève les yeux !

Pourquoi pas ? Tout le monde avait droit à l’amour et moi j’étais surtout content d’avoir trouvé de l’amitié.

Je pense que l’ordre eclésiatique n’est pas ce qu’il y a de mieux pour sœur Nouillasse. Elle m’a confié un jour qu’elle avait été toue comme moi adopté par le couvent. Du coup, elle se sentait redevable vis à vis du Seigneur et c’est ce qui la poussait à rester à l’orphelinat religieux.

Moi je pense et ça sans impiété que si Dieu veut vraiment notre bonheur, il n’a pas à contraindre les hommes à le vénérer. Le prier c’est suffisant, le remercier c’est parfait mais l’idolâtrer ça devient du n’importe quoi !

Nous finîmes par arriver au cabinet du psy. Je lus sur la pancarte. Zoulou Charles Patrick, psychiatre, sorcier et IPEM.

Que pouvais bien signifier le dernier sigle? Rien d’intéressant pensais-je sur le coup mais plus tard, je me rendrais compte de son importance…

Au moment d’entrer dans le loyer, une jeune fille sortit précipitamment de la salle. Je ne pus distinguer son visage et ce devait être encore une victime du « Masque africain ». Tan, tan tan ! c’est bon je rigole !

Vous savez c’est beau la vie quand tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes et ben c’est faux !!! Les adultes vous mentent et vous détruisent. Nan je rigole détendez vous chuis content alors je déconnes. C’est normal après seize ans sans amis je peux bien être heureux.

Patrick, mon psy nous accueillit et principalement sœur Nouillasse avec un aimable sourire. Debout il était vraiment imposant dans les deux mètres et on devinait facilement sous sa chemise une musculature développée. De quoi faire rêver ma sœur Nouillasse.

• Enchanté, c’est un plaisir de vous recevoir ma sœur !

• Appelez moi Candie. Dit elle toute rouge.

• J’te l’avais dit ! me murmura Sinja

Puis les deux adultes qui semblaient se dévorer des yeux quoiqu’on ne puisse pas vraiment manger avec les yeux se reportèrent vers nous. Patrick que j’appellerais plus familièrement Papoy remarqua la présence de Sinja.

• Est-ce une nouvelle patiente ?

• Nous c’est une amie de Milo… elle se souvient parfaitement de lui.

Il sourit, cette nouvelle semblait lui faire sincèrement plaisir. Il m’invita à entrer non sans avoir jeté un autre regard désireux envers ma sœur Nouillasse.

*

• Alors Milo, des choses à me raconter ?

• Concernant sœur Nouillasse euh pardon Candie ? soulignais-je ironiquement

Il se mit à rire.

• Non, je te parles de toi. Il semblerait que ton amie n’ait pas été affecté par ta malédiction.

• C’est vrai… je ne sais toujours pas comment d’ailleurs.

• Je te l’avais dit, parfois il suffit de dix minutes pour aimer.

• Aimer ? Qui vous parle d’amour ? m’affolais je

• Oui… l’amitié est une forme d’amour.

• Euh oui c’est évident.

Pendant un moment, je crus qu’il parlait de ma Sinja euh pardon de Sinja parce que nous n’étions que des amis, rien de plus.

• Alors ? demanda t’il

• Alors quoi ?

• Alors vas tu chercher tes vrais parents ?

La remarque me toucha la ou ça fait le plus mal. Mais non pas au cul ! Vous suivez pas ou quoi ? ce type avait le chic pour vous balancer les choses importantes de façon tout à fait désinvolte.

• Pourquoi je voudrais retrouver des gens qui ne se souviennent plus d’avoir eu un fils ?

• Parce que, il faut que tu comprennes, que tu saches d’ou tu viens c’est important les origines et crois moi ça t’aidera beaucoup. Bien sûr tes géniteurs t’ont oubliés mais toi, tu ne les connais pas, tu ne sais pas quel genre de personnes sont ton père et ta mère.

• Je ne sais pas… ça ne me dit rien…

En fait ça me démangeait mais tout ça semblait trop précipité. J’étais malade rien qu’a l’idée de penser à mes parents. Des gens dont j’étais le fruit d’un soi disant amour et qui m’avait oublié comme ça en quelques minutes alors qu’un psy africain, une none et une adolescente pouvait très biens se rappeler de moi ! Tout ça me révoltait maintenant que j’y pensais c’était affreux. Non, je n’avais pas du tout envie de revoir mes parents ou ce qui s’en approchait.

• Non ! je préfères ne pas essayer…

• Bien ! Alors je vais t’expliquer deux ou trois choses sur les malédictions. Ensuite nous discuterons des femmes de nos vies. Plaisanta t’il

Curieusement, je souris ! Non mais eh oh c’est moi le comique de l’histoire vu ?!

Papoy m’expliqua que les malédictions étaient très aléatoires. Certaines étaient moins graves, d’autres carrément dangereuses voir mortelles et d’autre tout à fait anodines.

Mon cas se situait à cinq sur l’échelle de Mérysée. Et elle en comptait neuf degrés.

Vous voulez un p’tit cours de mythologie ? Mérysée était une femme que les dieux avaient choisis pour régner avec parcimonie sur le royaume des damnées. Celle ci attribuait à ces âmes infernales des malédictions en fonction de leur pêchés. Il se trouve que certains sorciers ont repris cette échelle pour attribuer leurs sorts.

• Donc ma malédiction est moyenne c’est ça ? Depuis quand ça se mesure ces trucs là ?

• Depuis toujours, les malédictions sont très imprévisibles. Certaines personnes très sensibles arrivent à détourner leurs sorts d’autres heureux de leurs suffisances se détournent d’elles. C’est ce qui doit se passer avec ta malédiction de l’oubli. Les personnes heureuses telles qu’elles sont et comblées de façon matérielles seront plus réceptives aux ondes d’amnésie tandis que d’autres en quête d’amour, d’un but et passionnés seront plus aptes à te considérer sans ton mal.

Wouaw ! Dit comme ça, cela paraissait tellement simple et d’ailleurs il était bien possible qu’il ait raison.

Je sortis de cette consultation un peu déconcerté par ce que j’avais appris mais plus enclin que jamais à survivre. Je n’étais pas le pire des cas et je n’étais pas le moindre en somme j’étais unique en mon genre équilibré entre les deux. Quelle classe !

En sortant du cabinet de Patrick, je me sentais un peu mieux jusqu'à ce que je percute le jeune homme de la dernière fois. Celui coiffé comme un punk. Il avait changé de coiffure et maintenant ses cheveux verts ondulaient en une vague sur sa tête. Bizarre ! C’était trop marrant. Il m’aida à me relever et je croisais son regard bleu gris.

• Désolé ! dit il

• Pas grave ! répondis-je 

Puis je pris conscience de mon geste, bof de toute façon ça servait à rien, il avait sa vie moi la mienne pas besoin de se dire bonjour toutes les fois ou on se verrait.

Avant d’aller rejoindre sœur Nouillasse et Sinja, je fis un détour par les toilettes ou je demeurais un léger moment.

Ben quoi c’est naturel…

Puis je ressortais, le punk était toujours assis à sa place et Sinja était assise sur une chaise en face. Elle m’expliqua vivement que Candie ma sœur Nouillasse était en train de discuter avec Papoy mon psy Patrick.

L’adolescent style arc en ciel se tourna cers moi et me tendit mon porte monnaie. Ce n’est pas qu’il était plein mais il contenait mes papiers d’identité.

• Tiens t’a laissé tomber ça. Dit il en me le rendant

Je le considérais sidéré ! Ben quoi à chacun son jeu de mots ! Déjà quinze minutes qu’on s’était parlé et il se rappelait de moi ! Décidément je commençais à être en veine.

• Merci ! répondis je bêtement.

Ben oui, je n’allais pas m’extasier à chaque fois que quelqu’un se souvenait de moi bien que ce fût beaucoup en moins d’une semaine.

Candie sortit de la salle de Patrick et celui ci invita Le punk à entrer.

• Entre Gerk !

Gerk, quel nom étrange… Gerk.

*

Une fois de retour à l’orphelinat, je me plongeais dans un bon roman histoire d’oublier la journée et surtout le proche départ de Sinja. Ben oui un cirque ce n’est pas comme un politicien qui fait de la lèche au cul des supérieurs pour rester dans un beau pays. Ca voyage et cette amie que je venais d’avoir allait me manquer même si ça n’avait été que pour quelques jours.

Pendant que je lisais, je réfléchissais à un beau cadeau. Qu’est ce que je pourrais offrir à Sinja ? Je savais. Un miroir mais pas n’importe lequel, un que je fabriquerais moi même et pour ça je savais à qui m’adresser. Papoy savait faire du verre. Je me levai précipitamment et me dirigeais vers la plage pour ramasser du sable. Dès que j’en eût un bon kilo ce fût vite fait. Je demandais à Candie d’appeler Patrick pour lui demander chose qu’il acceptait vu les motifs que je lui présentais.

• C’est pour Sinja !

Le lendemain je me rendis chez lui. C’était une grande résidence très bien entretenue. Il me guida à travers son atelier et nous nous mîmes au travail. A la tombée de la nuit, mon miroir était fin prêt et je pouvais lui donner une belle forme. Quoi choisir ?

• Pourquoi pas un cœur ? me dit il

• Un cœur, pourquoi un cœur ? m’affolais je à nouveau

• Parce que l’amitié c’est un cœur universel tissé de liens très forts.

Décidément je commençais à l’adorer ce type. Il tournait toute l’évidence en détourné ce qui m’arrangeait vu que je n’étais pas doué pour parler de mes sentiments. Entre nous, je préfères la discrétion, je trouve qu’y aller doucement c’est mieux que de foncer dans le tas. Ce qui me rappelle une blague assez drôle. Ben oui vous croyiez que j’allais vous épargner ?

Deux tortues sur une route déserte, l’une voit une pancarte et dit à son compagnon : Cinquante kilomètres en deux jours ! Ralentis on ne fait pas la course.

Je sais, un talent indéniable n’est ce pas ?

J’achevais d’emballer mon beau miroir taillé en forme de cœur avec deux bandes de rubis ou du moins de poudre de rubis sur les bords. Papoy m’avait expliqué que ce bijou représentait le souvenir éternel et dieu sait que je voulais que Sinja se souvienne de moi.

Le lendemain avant son départ, je le lui offris. Ca me faisait mal de la voir partir mais bon, elle avait une vie et puis on restait en contact, elle me l’avait promis.

Curieusement, elle m’avait aussi préparé quelque chose.

• C’est une géode d’améthyste ! dit elle. Elle fait partie de ma collection, comme ça quand je la contemplerai, je penserais à toi.

• Merci !

Qu’est ce que je pouvais répondre d’autre ?

• Je vais, j’espère pouvoir aller saluer mes parents. Dit elle

Puis elle fît quelque chose à laquelle je ne m’attendais pas et m’embrassa. C’était tout nouveau pour moi, je ne savais pas comment réagir puis je pense avoir eût le bon réflexe d’entrouvrir mes lèvres, laissant son souffle chaud se mêler au mien.

Une minute et demi plus tard, elle me faisait de grands signes de la main. Elle m’avait expliqué que ses parents étaient contre sa volonté de s’engager dans un cirque, qu’elle avait fugué mais que malgré tout elle ne cessait de penser à eux. Ils l’aimaient c’était certain…

C’est ça qui m’a décidé. Deux jours plus tard, je me rendais à l’hôpital pour faire un test de naissance et c’est la que je la vît. A l’entrée de l’établissement. Une jeune fille avec de longs cheveux bruns vénusien. « La même que celle de l’autre jour » pensais je en me rappelant de la patiente de Patrick.

Elle s’appelait Précieuz et pourtant elle avait l’air si triste.

4) Des jours et des vies

Non, ne vous y trompez pas, ce n’est pas du tout comme la série. C’est juste des jours qui passent et des vies qui continuent ou qui s’abrègent. Tenez par exemple moi je pensais vivre très longtemps eh ben j’ai failli mourir.

Vous voulez que je vous raconte ? Non ? Tant pis. N’empêche vous ne saurez pas comment j’ai rencontré Precieuz et ça c’est un scoop ! Ok ! Ok ! J’ vais vous le dire mais c’est bien parce que c’est vous autrement vous connaissez la blague de la souris. Nan ben je vais vous la raconter.

Deux souris dans un restaurant dérivent dans une coupe de cristal pleine de soda. La première souris dit à son ami : Nager dans une piscine en cristal pleine de soda, même les stars n’y ont pas droit !

Ouais je sais elle était pas fameuse n’empêche qu’après ce qui m’est arrivé, c’est normal que je n’ai plus les idées claires. Vous voyez de quoi je parle au moins ? Non ? Ah oui, je dois vous raconter cette histoire. Allons, ne perdons plus de temps !

Après le départ de Sinja, j’avais longuement réfléchi. Le fait qu’elle ait décidé d’aller voir ses parents malgré leur appréhension vis à vis de la carrière qu’elle avait choisi me bouleversait. Devais-je moi aussi pardonner à mes parents ? Après tout ce n’était pas vraiment leur faute. Finalement, je décidais d’aller voir ce qui en retournerait. Sœur Nouillasse était d’accord pour essayer, d’ailleurs cela lui faisait plaisir de voir que je n’étais plus aussi défaitiste qu’avant.

Nous décidâmes alors de nous rendre à l’hôpital le lendemain afin de faire un prélèvement sanguin et de le comparer à ceux des pères et mères ayant eu un enfant durant l’an 1990.

C’était simple ou du moins ça paraissait simple. C’est cette idée de piqûre qui m’angoissait vraiment…

Eh dîtes vous m’écoutez toujours ? Non parce que si vous vous endormez au bout de cinq minutes de lecture ça sert à quoi que je raconte ? C’est bien partons sur de bonnes bases d’autant que la suite devient un chouillat intéressant.

Bon je disais que nous allions à l’hôpital quand sur le parking j’ai constaté que mon lacet était défait. Je me baissais pour le relacer quand une ambulance m’a percuté. Le comble n’est ce pas ?

D’après ce que me dît candie plus tard, je compris que l’ambulance avait à son bord un malade dans un état critique et que faute d’inattention, le chauffeur ou l’ambulancier - je sais pas ce qui convient le mieux - m’a fauché.

Ben quoi ? Vous vous attendiez à quelque chose de spectaculaire ? Chuis désolé mais c’est tout simple et ce qui a de pratique dans le fait d’avoir un accident en face d’un établissement de soin, c’est que vous pouvez tout de suite être transporté aux urgences.

N’empêche que ça m’arrivait très souvent ce genre d’accident.

Quand je me suis réveillé j’ai vu un ange. Comment ça ça n’existe pas ? et ma sœur Nouillasse vous en faîtes quoi ? je vais vous dire, Candie c’est quelqu’un de très dévoué aux autres, je l’aime beaucoup et j’apprécierais que vous la considériez à sa juste valeur. Quoi comment ça c’est moi qui me suis mal expliqué ?

J’ai dû vous expliquer quatre fois au moins que sœur Nouillasse était mon ange gardien, bon sang essayez de garder le fil !

• Tu n’as pas honte de me faire des peurs pareilles ? s’exclama t’elle

• C’est sûre que c’est ma faute ! Après tout c’est moi qui ait sauté devant ce camion.

Elle sourit et m’enlaça. Puis après elle m’expliqua que ce n’était qu’une légère commotion cérébrale. L’ambulancier avait eut le temps de freiner un petit peu.

• Ils en ont profité pour te faire la prise de sang. Dans trois semaine ce sera fait.

Je baissais la tête, ma volonté commençait à fléchir. Bien que trois semaines soient suffisantes pour me ressaisir. C’est vrai de quoi j’aurais eu l’air devant des parents amnésiques «  salut Papa ! salut Maman, vous souvenez de moi ? Ah bien sûr que non ! Je vais vous rafraîchir la mémoire, il y seize ans, moi sortant de ton utérus ! » Ah ouais je vois bien la scène.

Candie leva mon menton et m’obligea à la regarder.

• Ca va aller ?

• Aussi bien qu’un cheval à trois pattes ! plaisantais- je

• Allez, tu as un compagnon de chambre. Et en attendant que tu te rétablisses, je t’ai amené ton lecteur.

Génial, j’allais pouvoir écouter en boucle mon hit du moment Do It de Nelly Furtado.

• Je vais rester ici combien de temps ? demandais-je

• Euhm disons une bonne semaine. Tu as de la chance, Patrick est d’accord pour te rendre de visites ici même.

• Ô joie ! ironisais-je

Candie m’embrassa sur le front et s’en alla en promettant de passer me voir très bientôt. Moi je mettais aussitôt mes écouteurs dans mes oreilles et lança mon Mp3.

Seulement au bout d’un moment ça commença à m’ennuyer. Je décidais donc de fraterniser avec mon compagnon de chambre. Bien que ce soit difficile ci celui ci m’oublie après seulement quelques minutes.

Je sautais hors du lit et me dirigeais vers le rideau tiré. Peut être qu’il dormait ? Tant pis, j’ai toujours été d’un naturel indiscret !

Un défaut vous dîtes ? Nooon ! Moi j’appelles ça un esprit curieux et ouvert !

Bref, je tirais légèrement sur le rideau quand sa voix me parvînt.

• Tu cherches quelque chose ? s’exclama une voix féminine

Elle me bouscula et tira le rideau allant s’asseoir sur son lit. Elle était blonde, avec des courtes mèches vertes en bandes. Je remarquais le pansement qu’elle avait au poignet et la minuscule tâche rouge qui s’étalait à la surface.

TS ! J’en étais certain ! Euh oui je précise Tentative de Suicide !

• Quoi j’ai essayé de mettre fin à mes jours ça t’étonne ? dit elle en remarquant mon regard posé sur son poignet droit.

Un peu que ça m’étonnait ! je ne comprenais pas pourquoi quelqu’une d’aussi jolie et d’aussi charismatique pouvait penser à mettre fin à ses jours. Je croisais son regard, il y avait dedans comme une lueur triste. Quelque chose de sombre et d’obscur… Qui était elle ?

• Je suis Milo ton copain de chambrée. Je m’excuse d’avoir tenté de fouiller.

Après tout en dix minutes, ce serait tout bon. Candie m’avait expliqué que les docteurs et infirmières de la clinique savaient tout ce qu’ils voulaient et avaient besoin de savoir alors pas la peine de provoquer une crise générale d’amnésie. Tant pis pour celle là !

• Moi c’est Précieuz !

• Précieuz ? C’est…

• Quoi ? c’est quoi ? T’as un problème avec mon prénom peut être ?

• Non, non, c’est juste que c’est la première fois que j’en entends un comme ça.

• Merci ! dit elle froidement en se plongeant dans son livre.

Je lus le titre Le démon et Mademoiselle Prymm. Fantastique, elle avait bon goût puisque j’avais lût ce livre moi aussi. Je me suis alors dis que ce serait bien de l’avoir comme amie. C’est vrai elle semblait très accueillante sur les bords et moi je ne supportais pas son regard.

Peut être parce qu’il me rappelait le mien. Le regard que j’avais avant de rencontrer Sinja. De la solitude, incompréhension, abandon. Je lisais tout ça dans ses yeux.

• Dis tu veux que je te raconte une blague ?

Elle posa son livre et soupira exaspéré sans doute par ma présence.

• Dégage sale bête ! me répondit elle

J’étais atterré non mais pour qui elle se prenait celle là à me parler comme ça. Mais je restais calme. Les insultes j’y étais indifférent et j’étais bien décidé à voir s’accrocher un sourire sur son visage.

*

Je sais, après une telle insulte vous auriez sans doute pété un câble. Mais moi je reste zen. En fait je m’inspire de l’attitude d’un perso que j’ai découvert dans un recueil de nouvelles. Ca s’appelait Mourir pour toujours. Je vous raconte : ben en fait c’est l’histoire d’un suicidant qui va faire une chute et qui va survivre grâce à l’intervention d’une charmante jeune fille Fedora je crois. Ben en fait le perso elle n’abandonne jamais ou presque et ça ça m’a stimulé. C’est pour ça que maintenant quoi qu’on me dise, ça rebondit sur le vernis de mon indifférence.

N’empêche la nouvelle elle est pas finie donc l’artiste, si tu lis j’espères que t’a déjà fini entre temps. J’ai beau cherché, les recueil qui s’appelle Minhevean ne contient que des choses non finies. J’aime assez parce que ça me permet d’inventer la suite, je l’imagine et voilà. C’est pas grave si vous comprenez pas, c’est un trucs des fanas de L.

Les deux jours qui ont suivis, Précieuz ne m’a pas adressé la parole une seule fois. Pourtant elle se souvenait parfaitement de moi. Je repensais à ce qu’avait dit Papoy.

Les personnes heureuses telles qu’elles sont et comblées de façon matérielles seront plus réceptives aux ondes d’amnésie tandis que d’autres en quête d’amour, d’un but et passionnés seront plus aptes à te considérer sans ton mal.

Tout ça prenait enfin un sens. Cette fille, je voulais l’aider. Non pas que j’en étais fou vue son caractère mais je savais combien la solitude était pesante et ça je ne le souhaitais à personne. Cette fois ci, je décidais d’approcher de façon plus subtile.

• Toi ! Je veux qu’on soit amis et pour ça, je vais te raconter une bonne blague.

Je sais finesse et délicatesse. Que dîtes vous au sujet de la blague ? Qu’il fallait laisser tomber ? de quoi ? J’ai dût mal entendre, une catastrophe en puissance. Alors là, je vais vous scotcher vous allez être épaté !

• Alors, une femelle oiseau dispute son mari qui jongle avec les œufs.

Qu’est ce que tu fais ? – Ben je joue avec les gosses ! – Tu pourrais au moins attendre qu’ils soient nés !

Croyez le ou non, mais elle a sourit bon après c‘est moins drôle.

• Ca t’a plût ? demandais-je avide de félicitations

• Elle était superbe.

• Ah oui, je savais que j’étais doué.

• Superbement nulle ! compléta t’elle. Néanmoins, j’aime bien ta façon de faire.

J’étais touché par le compliment, ce simple sourire qui s’étalait sur son visage suffisait à me transcender.

• Alors Milo, pourquoi veux tu être mon ami ?

• J’ai très bien vu que tu étais seule. Ton regard est triste, il en dit long…

• Je n’ai pas besoin de ta pitié. S’énerva t’elle

• Ce n’est pas de la pitié, je veux juste qu’on soit amis. Alors quoi, ça te dérange tant qu ça de faire confiance à quelqu’un ?

Elle baissa la tête. Visiblement, j’avais touché une corde sensible, ce que je ne voulais pas vu que j’essayais de fraterniser pas de déclencher la première guerre Milienne. Laissez tomber, trop subtil pour vous.

Je laissais tomber et retournais m’asseoir sur mon lit. cette fille c’était un phénomène, non pas dans le bon sens.

Deux autres jours s’écoulèrent jusqu’a ce que Papoy vienne me voir. Quand il entra dans la chambre, je discutais avec Précieuz ou du moins je l’enquiquinais. Finalement on se parlait correctement.

Il n’a avait plus de « Dégage sale bête »  ou de «  Va t’en de là saleté ». C’est vous dire que cette fille avait le cœur sur la main. Elle venait d’avoir dix sept ans et je n’avais toujours pas saisi le motif de sa TS. D’après ce que j’avais compris, son père était un homme d’affaires très influent et sa mère une créatrice de mode. Elle devait baigner dans le luxe. Peut être souffrait t’elle d’un manque d’amour parental. Je savais très bien ce que c’était…

Bref je disais que quand Papoy entra je fus ravi de le voir. Il allait pouvoir m’aider avec ce cas ! Non pas moi, Précieuz… attendez vous insinuez quoi là ? Je serais un cas ? Moi ?

• Ah Milo comment vas tu ?

• Bonjours Patrick ! s’exclama Précieuz

• Tiens donc, Précieuz, quelle agréable surprise !

• Vous vous connaissez ? demandais je intrigué

• Bien sûr, Précieuz est tout comme toi un de mes patients.

Alors là j’étais scotché, j’allais de surprise en surprise et apparemment, je n’en étais même pas à la moitié…

Par Lyam - Publié dans : Dix minutes pour aimer (fini)
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Vendredi 11 juillet 5 11 /07 /Juil 03:10

5) Patients particuliers…

Vous connaissez la dernière, je pars en voyage. Avec Précieuz, Gerk le punk, Sœur Candie Nouillasse et Papoy Patrick.

Ben oui, il nous a offert le voyage. C’est génial, on va se faire bouffer par des lions dans les savanes sauvages et arides d’Afrique. Wou-Hou !!!

Ca y’est j’vais sortir de l’hosto, c’est dégueulasse la bouffe qu’il vous serve. A mi chemin entre le trop cuit et le réfrigéré. Comment est ce possible ? me demanderez vous. Eh bien il s’agit là d’une des énigmes existentielles du monde. Je vous le dis mes chers concitoyens ce sont ces questions qu’il faut se poser. Pourquoi la nourriture de l’hôpital est elle aussi infecte ? je vais vous le dire mais après ça vous n’irez plus là bas. Ou quelque chose comme ça…

Voila je sais ou plutôt je devine la triste vérité. La nourriture est faîtes à base des appendices des pauvres hères qui n’ont pas survécu dans cette hôpital.

• Moi je pense qu’ils les tuent volontairement sinon ils n’auraient plus de provisions. Me dit Précieuz

• Non, si il les tuent, leur chair est pleine de nerfs et on peut plus l’utiliser. Je pense plutôt qu’ils précipitent leur mort. Comme ça la viande meurt naturellement sans stress et elle est plus facile à travailler et à mâcher. Expliquais-je à Précieuz en plantant ma fourchette dans le morceau de foie devant moi.

Une des infirmières entra dans la salle avec deux yaourts.

• Et ça, qu’est ce que t’en dis ? demandais je à ma nouvelle amie.

• A mon avis ce sont des bébés morts nés qu’ils broient et qu’ils agrémentent pour donner à la bouillie obtenue une couleur et une saveur. Expliqua t’elle

Le soignante sortit en courant visiblement vers les toilettes. On s’est mit à rire. Ca faisait plaisir de voir Precieuz sourire à nouveau, elle était bien plus jolie comme ça. Cet aprèm, sœur Nouillasse va passer me récupérer, on en profitera pour déposer Précieuz chez elle. Evidemment que sœur Nouillasse ne conduit pas, c’est une none. Ben oui c’est pas dur à trouver quand même. Figurez vous que c’est Papoy qui va l’emmener, hmmmm ! Je sais pas vous mais moi…

Euh dîtes vous m’excusez deux secondes. On sonne je vais voir qui c’est.

*

Ca y’est désolé c’est un de ces prospecteurs à la noix, le genre qui vous vende que des choses inutiles. En ce moment, je préfère rester seul à vous écrire tout en écoutant Do It. Euh désolé.

Do it make, do it’s to me.

N’empêches, ça m’inquiétait de savoir Précieuz toute seule, un suicidant ça réessaye toujours de mette fin à ses jours ou presque. Est-ce qu’elle n’allait pas réessayer ? Enfin je pense que non, je lui avais mis un peu de Milo dans sa vie, tout ce dont elle manquait.

Je vous disais donc que j’allais partir en Afrique, figurez vous qu’une semaine après ma sortie d’hôpital, je suis allé voir Papoy à son cabinet comme tous les Jeudis et ben j’ai découvert ce que signifiait le dernier sigle. Allez y lancez des propositions. Je vous jure même moi j’étais scotché. C’est bon, je vais vous le dire mais avant vous ne voulez pas entendre une bonne blague ? Non ? Tant pis, ces temps ci chuis pas drôle du tout. Comment ça je l’ai jamais été ? je vous assure que ça vous allez le regretter, pour la peine, je vais vous en dire une bonne. Nan, je rigolais…

Je disais que Patrick était en fait un IPEM : Intervenant Pour Enfants Maudits. Qui l’eût crût ? Pas moi, quoique ça me paraissait un peu étrange tout de même.

Mais dîtes, vous n’en avez pas marre d’entendre parler de moi ? Bien sûr que non, sinon vous n’auriez jamais pris ce bouquin. Comment ça c’était une erreur d’emprunt ? Ben dis donc, le talent n’est plus reconnu de nos jours.

Je me demandais si par ci par là vous ne voudriez pas parler de vous.

Bon, si vous ne voulez pas, moi ça m’aurait intéressé d’en savoir plus sur vous. Mais c’est pas grave…

Pourquoi je parle à la deuxième personne du pluriel ? Ben parce que j’ai appris les bonnes manières et que c’est mal de tutoyer un étranger. Non pas que vous en êtes un maintenant, c’est juste que je ne sais pas si vous êtes un vieux quinquagénaire grincheux, aigri et tout ridé… Je m’excuse. Oh oh ! Attendez y’a mon son qui va ! Quoi, vous ne connaissez pas Clumsy de Fergie ? Ben vous êtes… particulièrement pointilleux dans le choix de vos chansons.

Donc nous disions, ou du moins je disais que Papoy s’occupait des ados maudits. Bizarre ! Pourtant il n’en avait pas beaucoup. Juste Précieuz, moi et Gerk. Alors comment ? Comment peut il posséder une si belle baraque ? Ben j’ai découvert plus tard qu’il possédait une mine aurifère. Pas mal non ? De quoi s’assurer une superbe retraite.

Gimme Gimme more Gimme , gimme gimme more

Sinon, ben je pars demain avec sœur Nouillasse et les autres. Ca va être génial mais bon, vous ne pouvez pas savoir tout de suite puisque j’ai pas encore raconté.

Donc ce jeudi matin là, je racontais à Patrick l’attitude de Précieuz, ce qu’elle avait essayé de faire et comment on avait sympathisé. Il semblait très content des progrès relationnels que j’avais faits.

• Ce que je ne comprends pas, c’est que parmi la multitude de psy qui existe dans cette ville on ait le même. Lui dis- je

• Il se trouve Milo que je ne suis pas un psychiatre ordinaire.

• Je sais, vous êtes aussi sorcier et IPEM.

• Sais tu ce que signifie le dernier sigle ? demanda t’il

• Non !

Intervenant Pour Enfants Maudits ! Tu n’es pas mon client par hasard, d’ailleurs sache que c’est moi qui ai fait en sorte que sœur Nouillasse t’amènes ici.

• Vous ?

• Oui je sais, c’est bizarre. J’ai étudié ton cas et j’ai envoyé une lettre à Candie lui expliquant la situation de sorte que tu viennes ici en consultation. Tu ne pourras pas dire que ça ne t’était pas profitable.

Sur le coup, je n’en n’avais vraiment rien à faire que ce soit lui qui m’ait choisi, j’étais plutôt content parce que ça m’avait permis de rencontrer des gens et de pouvoir discuter sans arnicoches avec eux. C‘était plutôt agréable. Mais à l’instant, je réalisais quelque chose.

• Précieuz, elle aussi… elle est…

Il hocha la tête. Ce devait aussi être le cas de Gerk.

• Leurs malédictions… c’est grave ? Je veux parler de Gerk et de Précieuz.

• Je ne sais pas si je peux t’en parler…

Il semblait hésiter, ce devait être vraiment important. J’espérais juste que ce n’étais pas à cause de ça que Précieuz avait fait sa TS. Une idée horrible me traversa l’esprit. J’étais encore loin de la vérité…

Je sortis en courant hors du bâtiment et me rendis chez ma nouvelle amie à toute vitesse. Il fallait que j’en ai le cœur net. Après tout, elle avait déjà essayé.

Que je vous explique le temps d’arriver dans le magnifique quartier résidentiel de Précieuz. Moi j’ai pensé que sa malédiction était d’essayer irrémédiablement de mettre fin à ses jours. Ben quoi, c’est ça qui m’est apparu le plus évident.

Quand j’arrivais, elle avait un couteau dans les mains et… s’apprêtait à faire un sandwich. Ben quoi ? N’importe qui d’autre aurait paniqué.

• Qu’est ce que tu fais là ? demanda t’elle offusquée.

Ce qui se comprenait vue que je venais d’entrer dans sa maison alors qu’elle était en petite tenue. Je sortis tout confus de la maison attendant qu’elle s’habille et que cette fois ci elle m’invita à entrer.

Un peu plus tard, le malaise dissipé elle me proposa un sandwich que j’acceptais volontiers. Mais quelque chose m’avait dérangé.

• Euh Precieuz. J’ai aperçu… enfin je ne suis pas sûre

• Tu parles de mon dos ?! dit elle mal à l’aise

J’hochais la tête. Elle défit sa chemise et me donna son dos puis l’enleva. J’y lus une inscription particulière.

• C’est une scarification ?

• Je dirais plutôt marque de naissance. Et non, je ne sais pas ce que c’est.

Sa voix avait tremblé sur la dernière phrase. Et si il s’agissait de sa malédiction. J’avais reconnu des mots latins.

• Je peux recopier ? Je pense pouvoir traduire ça.

Elle hôcha de la tête. Peut être que c’était indélicat de ma part, de lui demander ça ?

Bref tout ça était passé ou du moins c’est ce que je croyais, deux jours plus tard je recevais une lettre de Sinja. Il n’y avait rien de particulier ou de nouveau dans sa vie. Elle était allée voir ses parents et d’après ce que je lisais elle allait parfaitement bien. Pourtant, les quelques taches que j’apercevais sur le courrier me laissaient penser qu’elle avait pleuré.

Ah oui, j’oubliais presque, je suis allé faire le plein aujourd’hui. De quoi ? Ben de fournitures, cahiers, stylos, et aussi un appareil photo. Je compte immortaliser les quelques moments que je vais passer en compagnie de tous mes amis. Ou du moins de ceux que j’ai.

6) L’épopée miniature

Oui, oui je sais ! Le titre à l’air évocateur amis ne vous y prenez pas, je n’ai pas incendié Troie et dérivé sur l’océan pendant plus de trente ans. Je sais, je ne me rappelle plus des détails du cadre spatio temporel.

Il se trouve que je suis en Afrique, dans la région de Mantazoulou. La propriété aurifère de Papoy, c’est une large savane avec au nord une mine exploitable ou l’on retrouve une oasis ou prône un immense arbre. Les huttes étaient simples et la paille démangeait sinon dans l’ensemble tout était correct. Sa famille était très chaleureuse bien que ces gens ne fussent pas sa vraie famille. C’était celle de ouvriers qu’il embauchait pour son exploitation. En fait sa maison ou plutôt son domaine se trouvait de l’autre côté de la mine.

Villa, piscine, et une plaine absolument magnifique, j’en étais sidéré. Ce devait être pas si mal la vie de riche. Nous nous installâmes dans une chambre chacun. Moi j’étais plus intéressé de savoir ou dormirais ma chère sœur Nouillasse…

Ben quoi je m’inquiètes c’est ma maman euh ma tutrice…

Très franchement, il y a des jours où je prends sœur Nouillasse pour ma vraie mère. Elle est si gentille et si attentionnée mais aussi tellement maladroite. Ah oui, je m’en souviens, je vous avais promis de vous parler de son côté danger public.

Il se trouve qu’elle est un peu maladroite. Pourquoi dis je cela ? Bien, je vais vous raconter la première fois ou nous sommes allés au cinéma.

C’était un bel après midi – orageux ; ou les oiseaux chantaient – remplacés par le vrombissement des moteurs automobiles et ou les gens étaient aimables et se klaxonnaient dessus en hurlant : Bouge de là gros c** !

Bref rien de très nouveau dans une ville, nous allions voir je ne sais plus quel film et de toute façon ce n’est pas l’essentiel ; l’essentiel c’est que au moment de s’asseoir, Candie jeta par accident et en trébuchant son pop corn sur une hystérique qui lâcha son chien…

Mais quel imbécile viendrait au ciné avec un caniche ? Donc en gros le dog c’est jeté sur moi. Par chance la sale bête portait une muselière. Ce n’était pas ben méchant mais croyez moi, c’est assez pour vous faire haïr le cinéma à vie surtout avec elle.

Je décidais d’aller faire une petite promenade autour de la piscine. Precieuz vînt m’y rejoindre. Je n’avais pas très envie de lui parler. Nous étions ici pour la semaine et à mon retour j’aurais les résultats du test… Comment pourrais je agir devant mes parents ?

• Tu penses à moi ? dit elle pour me taquiner

• Non merci, les cauchemars très peu pour moi. Me moquais je

Elle me poussa légèrement et s’assît au bord de l’eau pieds nus. Puis elle retira une bouteille de son sac et me demanda de lui en badigeonner le dos et les épaules.

Je lus l’étiquette : Ecran solaire indice trois cent. Efficace même au centre de la Terre.

• Tu ne comptes pas vraiment plonger au centre de la Terre ? plaisantais-je

• Tartines et tais toi !

Elle releva son t-shirt et je revis ces curieuses marques… Je les avais complètement oubliées. Je me promis de commencer à les traduire dès demain. Je pressais la bouteille, un peu de lotion tomba à terre. Je n’en tînt pas compte et me mit en devoir de commencer le « tartinage ».

• Au fait, que tes mains s’égarent ne serait ce que d’un millimètre, je te jure qu’il ne restera plus rien de toi sur Terre.

• Sympa !

Quand j’achevai l’aile est je décidais de passer à son épaule gauche. A cet instant, mon genou dérapa sur le liquide protecteur et je ressentis douloureusement toute la rudesse du carrelage. Un mince filet de sang s’échappa de ma lèvre fendue. Tombé sur le dos je recevais le soleil en plein visage, il m’est donc difficile de vous expliquer clairement ce qui s’est passé. Je me souviens seulement du goût sucré du gloss qu’elle avait appliqué sur ses lèvres.

Je vous explique, au moment ou j’ai essayé de me relever, elle s’est penchée vers moi soit pour se foutre de ma gueule ou vérifier que j’allais bien. Je pense qu’elle voulait plutôt se foutre de ma gueule. Au même instant j’ai moi aussi tenté de me redresser et résultat, j’ai atterri dans la piscine poussée par une furie qui croyait que j’essayais de profiter d’elle. Franchement elle devait se douter que j’essayais de profiter d’elle. Hé j’ai de meilleurs goûts que ça ; enfin c’est pas qu’elle soit moche mais bon c’est une amie c’est tout.

Un peu abasourdi, je regagnais le bord de la piscine en me laissant flotter. Pourquoi est ce que j’étais venu ici moi ? J’aurais dû rester à l’orphelinat… Ces temps ci je n’ai plus goût à rien…

Ô temps si tu m’aimes emportes moi !

Je n’ai plus rien à regretter !

Mes larmes j’ai déjà versé !

Et mon âme aspire à la paix !

Qu’en pensez vous ? Je me suis mis à la poésie récemment, c’est mieux que les blagues non ?… Je savais que vous seriez d’accord !

*

Youpiii ! La vie est belle ! Quoi comment ça chuis lunatique ? Ah ! Vous parlez de mon coup de déprime ?! Ben non c’est passé et en même pas une journée, trois heures, juste avant le safari, juste avant que je ne la revoie…

Que je vous raconte ! J’étais allé faire mes excuses à Précieuz. Oui je sais ! Vous trouvez que j’ai tendance à trop m’excuser mais il vaut mieux ça que d’être borné… Donc j’allais m’excuser auprès d’une des rares amies que je possédais parce que j’aurais trouvé ça trop bête de se fâcher pour si peu. Je l’ai trouvé dans sa chambre, elle regardait au loin la savane jaune argile qui s’étendait.

• Ma petite Sissi ! commençais je

• Appelle moi encore une fois de cette façon et tu te feras prélever tous tes organes sans anesthésie.

• Ca t’arrive d’être charmante ou juste de ne pas beugler ? lançais je un peu amer

Mais c’est vrai à la fin. Incapable de discuter convenablement avec elle sans qu’elle se fâche.

• Autre chose que tes conseils caractériels ?

• Ce qui s’est passé tout à l’heure, je n’y suis pour rien ! C’est toi qui t’es levé au mauvais moment.

• Parce que maintenant c’est ma faute !

• C’est sûrement pas la mienne !

• Si, tu es coupable de bêtise ! Comment on peut laisser exister des gens comme toi c’est une honte !

• Si t’es pas contente t’as qu’à sauter ; le balcon t’attends! Le suicide ! Ce serait pas la première fois pour toi !

Elle ne répondit pas. J’avais peut être fait mouche mais n’empêches ce n’est pas moi qui avais lancé le conflit et je n’avais aucune intention de la blesser.

• Sors de ma chambre !

• Précieuz je…

• Laisse moi !

Je sortis non sans avoir au préalable claquer la porte.

A l’heure du déjeuner, nous vînmes nous installer dans le salon ou je commençais à manger sans attendre ni ma prétendue « nouvelle amie », ni le punk à la noix qu’on avait dégoté. Quoi chuis d’une humeur massacrante et j’écris ce que je veux !

Candie et Patrick étaient eux aussi présents mais à part s’échanger des regards langoureux et des sourires pathétiques, il ne se passait vraiment rien. Ce fût à l’arrivée de Gerk que l’ambiance se réchauffa un peu. Pour moi en tout cas ; intérieurement j’étais mort de rire. Nan sérieux vous auriez dû voir sa tête au pauvre. Ses cheveux étaient regroupés en une forme de croissant bleu-nuit et de trois centimètres d’épaisseurs sur sa boîte crânienne.

Depuis la lune on aurait aperçu cette forme trop marrante et les astronautes auraient sûrement pût prendre ça pour un signe.

Il s’avança d’un pas nonchalant et lent comme si il se foutait de tout. Même sur son visage on voyait qu’il était blasé de tout et rien ne semblait le motiver.

« Quand je pense que c’est le cousin de Precieuz… »

Je l’avais appris un jour ou j’étais allé à une séance avec elle et ou ils s’étaient rencontrés. Les malédictions ce devaient être de famille.

Bref, il jeta un rapide bonjour et s’assît avec nous. Il eût tout le loisir de manger avant de se mettre à parler.

• Précieuz s’est enfuie et ce riz manque de sel ! dit il d’un ton laconique

• Pardon ? tu peux répétez ? demanda Papoy

• J’ai dit que ce riz manquait de sel.

• Non avant ça…

Il savoura une longue bouchée avant de reprendre du dessert puis en vînt finalement au fait !

• Précieuz est parti !

• Quoi ? Mais pourquoi ? t’as t’elle dit ou elle allait ?

• Oui… après ça on a ri ensemble et on s’est mis a danser sur une musique de Britney Spears. Dit il d’un ton ironique. Quelqu’un peut il me passer la cruche d’eau ?

Je le considérais un brin furieux après moi même mais tout autant après cet individu qui se disait être le cousin de Précieuz et qui ne s’inquiétait pas outre mesure qu’elle fusse dehors seule et perdue dans cette nature hostile.

Patrick se leva de table et se dirigea vers son garage, je me sentais étrangement seule en présence de Gerk et de sœur Nouillasse. Celui ci achevait de manger sa salade de fruits et me fixa de ses yeux bleu gris.

• Elle m’a aussi parlée de trouver un balcon d’une hauteur meurtrière. Ajouta t’il quand Patrick entra dans la pièce à nouveau.

Patrick se tapa la tête du plat de la main. Allons bon j’allais commencer à me sentir coupable. Et puis ce n’était pas ma faute, je n’y étais pour rien si elle souffrait de graves problèmes psychologiques.

Nous fûmes divisés en deux groupes. J’héritais de l’autre crétin tandis que Papoy et Candie sillonnaient les fourrés à la recherche de Précieuz.

Quelque part dans la savane à l’approche d’un immense baobab, je me sentis de plus en plus anxieux. C’est moi qui l’avait poussé à bout mais j’étais encore plus enragé envers cette espèce de … Gerk qui prétendait être le cousin de Précieuz et qui ne s’inquiétait pas outre mesure pour elle.

• Tu n’as pas l’air de beaucoup t’inquiéter pour Précieuz ! fis-je remarquer

• Tant que je ne l’ai pas envoyé à la mort, je pense que je parviendrais à dormir ce soir.

Pour une claque c’en était une et une belle en plus. Il avait raison j’étais un monstre, un être abominable… Bon sang qu’est ce qui m’étais passé par la tête.

Sans m’en rendre compte, nous parvînmes à l’ombre du baobab géant dont les ramures feuillues s’étendaient sur une bonne centaine de mètres. Un peu plus à gauche du tronc était un rocher dont les bords aiguisés saillaient à faire peur.

Je remarquais quelqu’un dressé sur un rocher et décidai d’aller voir c’était peut être Précieuz. A notre grande surprise, nous entendîmes une voix.

• Descends tu vas te faire mal ! cria une voix qui ne m’était pas inconnue

Nous levâmes les yeux vers les branches ; Precieuz suspendue à une branche s’apprêtait à sauter sur le rocher. Je voulus regarder l’autre visiteur mais elle sauta au même moment. La jeune fille bondît de l’endroit ou elle se trouvait et intercepta notre amie avant qu’elle n’atteigne la mort.

Gerk et moi nous nous approchâmes d’elles. Elles avaient roulés dans l’herbe et elle fût la première à se relever.

• Sinja ?! dis je plus préoccupé par sa présence ici que par l’acte inconsidéré de Precieuz

• Milo ? Tu… c’est votre amie ?! demanda t’elle en remarquant Gerk

Il hocha le tête et se pencha vers sa cousine. J’aidais Sinja à se relever et l’observait. Elle s’était teint les cheveux en bruns. Elle paraissait contente de me voir ou plutôt je pensais qu’elle paraissait heureuse de me voir.

Elle avança délicatement son visage vers le mien et m’embrassa chaleureusement. J’avais raison, elle était ravie de me voir. Gerk se racla bruyamment la gorge interrompant ce moment intime et me faisant comprendre que ce n’était ni le lieu ni le moment de démonter mon affection à Sinja.

• On va la ramener… est ce que tu veux venir avec moi ?

Vous noterez que je n’ai pas dit avec nous. Allez ressaisit toi Milo, assez les bêtises ! Elle approuva de la tête et me tînt la main. Fantastique, ces vacances en Afrique s’annonçaient fantastique.

 ! Pardon, c’est que le son est tellement bien.
Par Lyam - Publié dans : Dix minutes pour aimer (fini)
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