Je me glissais agilement dans le saint des saints. Mes pas délicats survolaient le sol marbré. Je me concentrais au maximum pour éviter de penser aux propos de Miel, elle plus que quiconque aurait dû comprendre ce que je ressentais et les motifs qui me poussaient à agir.
Mais comment me passer d'elle? Elle seule pouvait me comprendre. Je n'avais qu'elle...       

Je me figeais soudain, j'étais parvenu au bureau central. Les deux derniers dirigeants  devaient s'y trouver. C'était ma dernière chance. J'entrouvris la porte et réagis immédiatement tirant deux balles sur le magnat des affaires d'armement. Il s'écroula sur le sol le sang gouttant des deux trous dans ses yeux. Je me tournais ensuite vers le dernier et m'apprêtais à vider mon chargeur sur lui quand j'eus un choc en voyant l'arme de Miel pointé sur moi.

*

Je me souvenais maintenant de tous ce que j’avais enduré à ses côtés. L’idée de me faire tuer par Miel ne me paraissait pas plus horrible que ça. Après tout qui d’autre qu’elle aurait pût mettre fin à mes jours de manière aussi tragique.

-         Tu ne dis rien Shany ?

Je ne répondis pas, à quoi bon j’avais perdu de toute façon. Contre Miel je ne pouvais rien, je ne faisais pas le poids.

-         Il est temps Shany !

 Je n'eus pas le temps de comprendre, je m'effondrais sur le sol avant de voir son visage se pencher vers moi. Mon corps ne bougea plus, je ressentais un froid inexplicable en même temps qu’une sorte d’euphorie posthume m’envahissait.

La balle s'était fichée dans mon cœur et jamais je n'ai trouvé Miel plus belle.

Je serrais un peu plus contre moi le coussin comme si c'eusse été la chaude personne de Miel.

Depuis un peu moins d'un mois j'avais arrêté de tuer les membres du Graal. Il n'en restait que deux et parmi eux le plus dangereux, celui que je redoutais le plus car je le savais entraîné au combat et à l'auto survie.

J'avais suivi les conseils de Miel en évitant de trop me faire remarquer et jusqu'a présent, personne ne m'avait soupçonné ou du moins je croyais que c'était le cas.

Je repensais alors à l'enjeu de ma lutte. Certe égïste mais valable à mes yeux, la liberté. C'est tout ce que je demandais et ces enflures refusaient de me l'accorder... Ils devaient payer.

Je marchais cette nuit la paisiblement dans le centre ville; j'avais prévu de retrouver Miel ce soir. Ou du moins, elle m'avait donnée rendez vous. La brume frîche se mît à envahir la rue couvrant les pêchés des hommes sous un voile falacieux.

Partout ou je regardais je ne voyais que tristesse et dérision; es amis hypocrites entre eux se congratulaient réciproquement; les couples au bord de la rupture se voilait sous un faux espoir de remission.

Que devenais le monde? Avait il une place pour quelqu'un comme moi? Je n'en savais trop rien...

Mes pas finirent par me guider dans le parc. Il était un peu plus de minuit et l'endroit semblait vide de monde. Je m'arrêtais brusquemment, un léger picotement traversant ma nuque. J'étais en plein dans un piège.

La première balle siffla à ras de la poubelle contre laquelle je m'étais appuyée. Je me plaquais alors derrière un arbre tâtant ma veste à la recherche de mon arme. Non, aucune, je devenais négligeante.

je pensais tout de même au Sig sauer que je conservais dans ma botte. Je le tirais et relevais le crin pour me rendre compte qu'il était..vide. Impossible, je l'avais chargé! J'en étais certaine.

Un autre coup de fusil me permît de déterminer l'origine du coup de feu. Le tireur exerçait à plus de soixante mètre de distance soit un immeuble en face. trop loin pour que je puisse l'atteindre.

Mon seul espoir étant de rejoindre la rue qui longeait la ville. La il serait impossible de m'avoir.

Usant de ma grâce et de mon agilité, je fîs le tour du parc en longeant les arbres souvent frêles. Les éclats d'arbres percutés voltigeaient à mon visage.

Je décidais alors de tout tenter et plongeais en courant dans l'allée, seule issue qui me valut de recevoir un projectile dans l'épaule.

La douleur cingla dans mon bras mais je poursuivîs mon chemin, désormais horte d'atteinte.

*

- Shany? dit la voix de Miel

Elle entra dans l'appartement et se dirigea vers moi. J'avais pansé ma blessure de manière assez udimentaire mais suffisante pour apaiser la douleur.

- Shany, que c'est il passé?

Je la fixais et dans un éclair de colère, ma main fendît son visage en une gifle.

- Ne refais plus jamais ça Miel! Tu m'entends ne me trahis plus jamais... rageais-je

Je m'allongeais sur le lit. Je voyais se dessiner dans le ciel à travers ma verrière les traits de Miel. Ma douce Miel... nous nous sômmes rencontrés dans ce centre de dressage au métier d'assassin, après ça je l'ai aimé puis détesté avant de retomber dans ses filets. Elle représentait tant pour moi mais je ne devais pas la mêler à tout ça...

- Tu penses à moi? dit elle en s'asseyant à moitié surmes hanches.

- Je me demandais si tu m'aimais... avouais je

Elle ne répondît pas et se contenta de plonger son visage dans ma nuque, ses lèvres caressantes explorant ma peau avide de sensations.

- Arrêtes! la repoussais-je. Réponds à ma question!

Elle se releva et posta sn visage en face du mien, ses lèvres proches de miennes. Je discernais un léger battement et comprît. Alors je n'hésitais plus et l'embrassais profondément cherchant auprès d'elle un plein d'amour dont je manquais cruellement. Sa langue parvînt jusqu'a ma nuque m'arrachant un gémissement de pure volupté.

- Tu te laisses faire comme avant? me nargua t'elle

- Pas aujourd'hui, pas maintenant! dis je entre deux soubresauts.

Je sentais à nouveau cette emprise sensuelle de Miel s'exerçer sur moi. Si je lui appartenais maintenant, cela me prouverait bel et bien que j'étais un être faible et pour ce que je m'apprêtais à faire je ne devais rien éprouver. Comme toujours.

- Tu veux vraiment le tuer? me dît elle

J'opinais, ma première victime devait être lui il ne devait pas en être autrement.

- De vous deux qui est le bien, qui est le mal Shany?

Je ne répondîs pas, qu'en savais je?

*

- Comment peux tu oser? hurla mon père

J'abbatis la crosse de mon revolver sur son visage. Ses lèvres en sang, son eoil enflé il me dévisagea l'air hautain. Coment pouvait il se le premettre dans sa situation.

- Toi en moins, le Graal ne survivra pas longtemps.

- Ca ne servira à rien, tu resteras un assassin. dît il avant que je ne le frappe de nouveau.

- A qui la faute? rageais je

Je pointais mon fusil vers lui, ce gere d'individu ne méritait pas de traitement spécial, juste une mort pathétique.

- Tu mérites de mourrir comme un chien. dis je Le bonjour à maman!

Une immense tâche de sang aspergea bientôt le tapis persan. Ce salaud ferait un bon voyage en enfer.

Et tandis que j'effaçais toute preuve susceptible de me dénonçer, je repensais au propos de Miel.

" - De vous deux qui est le bien, qui est le mal Shany?

- C'est éviemment moi... le mal..."