L'Art

 

Il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien. Tout ce qui est utile est laid, car c’est l’expression de quelques besoins et ceux de l’homme sont ignobles et dégoutants comme sa pauvre et infime nature.


Manifeste de l’art pour l’art ; Emaux.

Théophile Gauthier

Des choses à dire...

Avertissement:
Ce blog contient des textes à caractère sexuelles.


Homphobes, racistes
et tout emmerdeurs à venir je ne vous retiens pas!!

Bon vent!

 
Vendredi 11 juillet 5 11 /07 /Juil 03:09

7) Malédictions !

 

C’est le mot et le bon pour qualifier tout ce qui m’est arrivé ces derniers temps. Malédictions par ci ; malédictus par là…

Mais revenons à ce qui c’est passé les deux jours précédents pour mieux comprendre ce qui c’est passé.

Ce matin là j’étais censé retrouver Sinja. En fait c’était plutôt dans l’après midi ; je savais qu’elle était en Afrique avec son cirque pour pouvoir attraper un lion et donc qu’elle allait y rester au moins trois jours encore.

Je cherchais Précieuz pour lui présenter mes excuses, j’étais très embarrassé par ce qui avais pût se passer. Et avec un poignet cassé, il était probable qu’elle fût à la bibliothèque.

Mauvais calcul, elle n’y était pas. Je sillonnais les rayons en pensant à ce que je ferais avec Sinja cet après midi, quand mon attention fût attirée par un petit livre reliée d’or.

« Secrets de Malédictions »,

J’allais donc chercher Papoy et lui demander l’autorisation de l’emprunter. Il ne pouvait pas dire non… enfin je crois. Subitement je repensais aux signes sur le dos de Précieuz…

Je parvins à sa chambre mais n’osais pas entrer, il était en pleine discussion. Avec sœur Nouillasse ; dans sa chambre !

• Si j’abandonnais l’orphelinat, je devrais renoncer à Milo.

Je n’entendis rien d’autre. Candie avait parlée. Le reste ne m’importait que très peu et je ne m’attardais pas devant cette porte, c’aurait été indiscret.

Ainsi Candie prévoyait depuis longtemps de quitter le pensionnat. C’était mieux pour elle ; elle ne devrait pas supporter tout ça mais d’un autre côté je comprenais pourquoi elle y restait. Pour moi… je le savais… si elle quittait l’orphelinat peut être deviendrait elle amnésique, victime de ma malédiction. C’était à la fois gentil et trop généreux de sa part.

Elle n’allait pas sacrifier sa vie entière pour moi et ça j’étais bien décidé à le lui dire ; dès que j’en aurais l’occasion.

Vers la fin de la matinée, tout juste après le déjeuner je montais dans ma chambre récupérer la géode offerte par Sinja ainsi que mon cahier de croquis.

Il y a longtemps que je dessine mais j’ai pensé que c’était pas important de vous en parler ; mais cet après midi, j’étais bien décidé à dessiner Sinja. Immortaliser sa beauté à jamais dans la broussaille éclatante d’un soleil orangé.

Le temps de récupérer mon matos et j’étais parti. Avec tout ça j’avais complètement oublié Précieuz ! Bah, tant pis, elle attendrait et Candie aussi. Pour moi, rien d’autre ne devait compter que cet après midi. Le dernier que je passerais sans doute avec Sinja.

*

J’avais tout fait comme il fallait ou du moins c’est ce que je pensais et le dessin était magnifique. Finalement je consentis à lui donner. Je ne l’oublierais jamais de toute façon et puis c’était une sorte de cadeau de couple. Pourtant peut être que j’étais trop pensif, elle m’interrogea à plusieurs reprises.

• Ca ne va pas ?

Pour ne pas aller c’était le cas. Deux de mes amis ne me parlaient plus et ma tutrice prévoyait de m’abandonner. Je pense que j’avais mon lot de soucis pour en parler. Mais je ne le fis pas. Sinja non plus n’allait pas bien.

• Et toi, tu as des problèmes ? demandais je

Elle hésita à répondre ; cette hésitation acheva de m’alarmer. Elle était d’un naturel très bavard, ce que j’appréciais, vu que moi aussi j’étais très « parle beaucoup » !

• Je crois que je vais arrêter le cirque.

• Quoi ? Mais je pensais que c’est ce que tu aimais ?

• C’est vrai mais…

Elle soupira et je sentis qu’elle dû faire un effort immense pour ne pas craquer.

• Mon père est mort deux ans après mon départ… je n’en savais rien… Quand je suis retourné les voir, ma mère m’a racontée.

Je comprenais, elle devait se sentir coupable de ce qui lui était arrivé. Mais il ne fallait pas, elle n’y était pour rien. Tout comme sœur Nouillasse n’y était pour rien dans ma malédiction. Cette fois j’étais résolu à la laisser s’en aller.

• Regarde moi Sinja !

Elle sanglotait.

• Sinja… Regarde moi !

Je relevais son visage à ma hauteur et l’embrassais délicatement sur le front. Je l’attirais à moi et passai mes bras autour de ses épaules.

• Ce n’est pas ta faute ; il ne faut pas culpabiliser !

Ca m’allait bien de dire ça, moi qui ne voulait pas croire que je puisse ne pas être la seule chose existante au monde pour ma mère adoptif.

Elle se calma, s’essuya les yeux d’un revers de main et prît une profonde inspiration. J’espérais avoir réussi à la consoler ; avec un peu de Milo dans sa vie, elle ne pouvait que mieux vivre. Elle se tourna vers moi et m’offrît un immense sourire. J’adorais la voire sourire. « Je t’aime Sinja ; pour rien au monde je ne voudrais te voir souffrir ». Si seulement j’étais fichu de le lui dire en face. Elle se pencha vers mon oreille et me souffla.

• Je t’aime Milo !

Je basculai du rocher sur lequel nous étions assis et atterrît au milieu de l’herbe broussailleuse. Comment avait elle… je me dis que ce devait être une simple coïncidence. Mais pourtant… peut être qu’on s’aimait au point de deviner les sentiments de l’autre.

Peu importait, elle avait été honnête avec moi, j’allais lui rendre la pareille.

• Moi aussi je t’aime…dis-je tandis que ses beaux yeux verts vinrent me cacher le soleil.

Elle s’assît à califourchon sur mes hanches tandis que j’essayais de me relever. Apparemment, elle n’avait pas l’intention d’en rester là.

• Maintenant qu’on se l’ait dit, on peut se le prouver. Me murmura t’elle.

Comprenant immédiatement son invitation, j’approchai mon visage du sien pour la posséder d’abord par des baisers sur ses lèvres douces et voluptueuses. Elle accueillît mes caresses chaleureusement, cherchant elle aussi, un moyen de me prouver combien elle tenait à moi. Mais ce n’était pas nécessaire, la tension qui émanait de son corps suffisait à me prouver tout ce qui était nécessaire. Nous nous décollâmes un moment cherchant à reprendre notre souffle. J’en profitais pour lui suggérer de rentrer mais elle n’était pas de cet avis. Le soleil déclinait et pourtant, je ressentais le besoin de rester au près d’elle ; ne serait ce que ce soir…

• J’ai vu une oasis pas loin. Me dit elle

Je regardais au loin la maison de Papoy, sœur Nouillasse devait probablement m’y attendre. Tant pis, après tout elle voulait vivre sa vie et sa vie serait bientôt sans moi. Donc…

• Va pour l’oasis ! répondis je plus joyeux que jamais.

 

Quand je revins le lendemain tôt dans la matinée, j’aperçus Précieuz accoudée à son balcon. Je m’écartais de la porte et lui fît de grands signes de main. Soit elle m’ignora, ; soit elle ne me voyait pas. Elle fixait impassiblement le soleil qui se levait au loin dans la plaine. Je regardais moi aussi cet endroit ou j’avais vécu l’une des plus belles nuits de ma vie. Avec Sinja… j’avais laissé pas mal de mes soucis à cet endroit pour ne ramener que des bons souvenirs. Mais je devais bien le reconnaître. C’était fini…

Tard dans la nuit quand nous nous sommes réveillés, nous venions de réaliser ce qui était arriver. Après et seulement après deux étreintes, je venais de me rendre compte que Sinja et mi n’étions plus vierges…

Nous avions apprécier le moment, ; voulu retenter l’expérience mais chacun de nous savait bien que nous ne devions pas nous le permettre. Trop de choses nous séparaient et moi plus que tout je ne pouvais la retenir.

Sinja allait repartir dans la matinée et moi dans l’après midi. On s’est enlacé une dernière fois avant de se dire adieu et pour la dernière fois, j’ai pris ses lèvres…

Quand on s’est séparé sur le chemin du retour, j’ai compris que notre première fois avait été la dernière. Je la regardais disparaître dans l’aube tardive de la savane ; son corps ondulant, invisible comme les traits d’un fantôme. Son âme qui soufflerait à jamais un embrun d’amour en moi. Sinja…

Tu continueras de penser à moi ? me demanda t’elle

Toujours…

Au moment de monter dans l’avion, j’eus soudain un doute. A mon retour, les choses allaient changer. Je m’étais promis de percer le secret de la scarification de Précieuz mais aussi de rendre sa liberté à Candie ; je n’oubliais également pas le résultat des tests. C’était essentiellement ma rencontre avec Sinja qui m’avait amené à cette décision. Sinja…

Elle avait contribuée pour beaucoup à mon évolution et je ne lui en serais jamais assez reconnaissant. Pourtant je devais essayer de l’oublier pas entièrement ; juste me dire que nous deux c’était fini et que nous ne devions plus être que des amis…

• Milo ? Tu rêvasses ? lança Candie avec un sourire chaleureux.

Je lui souriais tout en me disant qu’elle n’avait pas la droit. Elle n’avait pas le droit de me traiter comme un enfant ; de ne pas me dire la vérité, qu’elle voulait vivre sa vie. J’étais assez grand pour comprendre. Je pouvais assumer… non elle n’avait pas le droit ; pas le droit de m’abandonner…

*

De retour à l’orphelinat, je n’ai pas dit un mot à Sœur Nouillasse. Je lui en voulais un peu ; plus que tout je m’en voulais d’être aussi gamin. Pour me changer les idées je me plongeais dans un dictionnaire latin avec les mots recopiés et trouvés sur le dos de Précieuz.

Il fallait vraiment que j’essayes d’arranger les choses avec elle. Sa présence tout comme celle particulière de Gerk me rassurait quant à mon existence sur Terre mais plus que tout, j’aimais avoir des amis qui me ressemblaient ou juste… des amis tout court.

Je laissais brutalement tombé le livre par terre. Comment… ? pourquoi ? Et moi qui avait agit si mal avec elle… Bon sang je me déteste.

Je ne perdît pas de temps et me lançai chez Patrick ; il savait c’était certain et Précieuz également. Pourquoi ne m’avait elle rien dit ?

J’arrivais chez Papoy, l’esprit embrumé par toutes mes découvertes. Il arrosait des fleurs qui n’avaient plus rien à espérer de la vie.

• Pourquoi vous ne faîtes rien ? hurlais-je

Il me considéra intrigué par ce que je venais de dire.

• Vous saviez pour Précieuz, pourquoi vous n’avez rien fait ?

Il prît un air désolé. Je venais d’apprendre la vérité, j’étais fou de rage après lui mais plus encore contre moi ; mon attitude inexcusable. Ma bêtise affligeante.

• Milo tu n’es en rien responsable. On ne peut rien faire, je ne connais pas le moyen de l’aider.

Ces paroles ne m’apaisèrent pas. Il n’ y avait aucun doute, e monde était bel et bien injuste.

• Tu ne dois pas te sentir coupable. Continua t’il

Cette fois j’en avais marre. J’étais prêt à hurler, frapper, tuer si il le fallait mais ça ne pouvait pas arriver.

• Ca vous va bien dans le rôle du pseudo psychiatre « qui répand le bien autour de lui ». dis je plus furieux que jamais.

Mais cette fois ci, je ne parlais plus de mon amie ; je parlais de moi. Du moi habitué à vivre auprès de Candie. Ma tendre Candie que j’aimais et qui m’aimais. Je n’avais pas beaucoup d’amour dans ma vie ; je venais d’en perdre une source. Je n’allais pas en perdre une autre.

• Milo, tu veux qu’on en parle ? demanda t’il

Mais je n’avais pas envie de parler. Non, moi tout ce que je voulais c’était vivre une vie normale ou du moins reprendre celle que j’avais avant. Sans vous, sans Sinja, sans Précieuz… Sur le moment, je ne souhaitais qu’une chose qu’il m’oublie ; qu’il oublie ma sœur Nouillasse. Qu’il disparaisse…

Mais ça je ne pouvais pas le dire. J’ai donc décidé de laisser là cet individu et d’aller à l’encontre du problème.

Précieuz était avachi dans le jardin sur une chaise longue, un livre en main. Comment pouvait elle savourer un roman alors qu’elle…

Quand elle m’aperçut devant l’entrée, elle se redressa sur sa chaise et me fît entrer.

• Milo ?!

• Je voulais te parler. Premièrement, sache que je suis désolé de ce qui s’est passé.

• C’est bon c’est oublié.

• Ensuite, je voudrais que tu saches que je suis ton ami et que tu pourras toujours compter sur moi.

• Euh… oui, c’est gentil… Milo qu’est ce qui t’arrive ? sembla t’elle s’inquiéter.

J’inspirais et m’apprêtais à lui dévoiler la vérité que j’avais découverte. Mais elle me coupa la parole en m’apposant un doigt contre les lèvres pour m’intimer de me taire.

• Tu sais que mon anniversaire c’est dans une semaine ? Je veux un truc bien. Dit elle coquette

• Ouais ! Des fleurs ou une pierre tombale ! dis je tristement.

• Oui, c’est très beau ça…

Elle s’assît et me fît faire de même à ses côtés. Précieuz savait ; elle savait que je savais et en sachant cela elle redoutait que moi qui sachasse je fusse prît d’une envie de l’aider.

• Je vais mourir Milo, tu ne peux pas m’aider…

• Précieuz, tu ne vas pas mourir… Tu vas exploser !

Je n’étais pas fier de ce que je disais mais c’était vrai. « Le jour de son dix septième anniversaire, le porteur de la marque maudite implosera, consumée par le feu et renvoyé au néant. »

C’est ce que disait sa scarification… Maudites malédictions…

 

8) Une souris verte…

 

Une souris verte, qui trottait sur l’herbe, elle me nargue par sa queue, elle nous conduit à cette dame. Cette dame me dit : Trouvez moi des plantes ; trouvez moi des fruits ; je vous délivrerais de votre mal.

Je me réveillais en sursaut tandis que cette étrange comptine continuait de résonner dans ma tête. Un goût salé parcourait mes lèvres en ayant creusé des sillons liquides sur mes joues. J’avais pleuré. Pleuré en repensant à tout ce qui était arrivé. Je n voulais pas croire que dans cinq jours ma Précieuz ne serait plus et pis encore je redoutais de la voir brûler vive spontanément devant moi.

 

Je me relevais et sautai du lit en repensant à ce que je dirais à Précieuz aujourd'hui. Nous avions prévu de passer la journée ensemble juste pour me racheter de ce que je lui avais fait subir. Tandis que l'eau coulait sur mon corps, ma main savonneuse s'arrêta sur mon épaule. Cette épaule que Sinja avait embrassée après que je lui ai tendrement fait l'amour. Ces doigts délicats me revinrent en tête et ces merveilleux moments que nous avions passés ; j'essayais de l'oublier sous le jet glacé de la douche.

La douce voix de Candie m'a faite revenir à la réalité. Avec elle aussi, je devais régler mes comptes

Après m'être habillé très rapidement... quoi? Comment ça vous voulez que je vous décrive mes vêtements? ça n'a aucun intérêt. Bon si vous y tenez j'ai un débardeur noir et un jean avec une chaînette. J'aime bien ce genre de vêtements.

Bref je vous disais donc que je sortis de ma chambre sans passer par la cuisine ni par le salon pour être sûr de ne pas croiser soeur Nouillasse. J'eus beaucoup de chance de la voir m'attendre devant la porte.

- J'aimerais bien qu'on discute jeune homme! me dit elle

- Moi je n'ai pas envie de discuter. répondis je

Elle soupira et posa sur moi un de ses regards inquisiteurs. Ceux que je lui reprochais de m'adresser dans ses élans d'hypocrisie. J'avais dix sept ans pas cinq; je pouvais comprendre que tu avais une vie à vivre.

- Je veux bien qu'on parle amis c'est moi qui commence. premièrement je me suis rendu compte que je n'étais pas la seule chose importante pour toi; deuxièmement j'ai remarqué que tu ne me considérais pas encore comme un adulte ou même un jeune adulte et troisièmement si tu veux régler mon problème d'impolitesse nous irons voir Patrick, je suis sûre que ça te fera plaisir.

- Milo... soupira t'elle à nouveau

- Non pas de "Milo!". Tu veux qu'on discute, je suis tout ouïe.

- Je ne voulais pas te parler de ma relation avec Patrick parce que ça ne te regarde pas.

- J'ai droit à une vie privée; autant que je sache tu ne me dis pas tout toi non plus.

Et ding! Un point pour la religieuse, il fallait que je riposte. je n'étais pas habitué à me faire rétamer au niveau des réparties.

- Bien sûr et dans la chambre de Patrick parler de moi ne me concerne pas?

- Ah... soupira t'elle Milo... Je ne suis pas sûr que tu ais bien compris l'ampleur de cette décision.

Mais je la comprenais très bien, je ne t'en voulais pas; je m'en voulais à moi. A moi de ne pas pouvoir admette que je devais pouvoir me passer de toi. Mais j'étais furieux parce que je t'aimais; plus que tout tu étais ma mère de remplacement et que cet empoté de psy essayait de te voler.

Si tu quittes l'orphelinat religieux; tu risques de t'exposer à ma malédiction. J'ai préféré quitter la pièce, j'étais pressé et la situation m'inconfortait.

Quand je suis arrivé chez Précieuz, elle n'était pas encore réveillée. Son majordome m'invita à entrer. Il achevait de se déshabiller et me salua avant de s'en aller. Voila que les domestiques prenaient des congés. Je n'ai d'abord pas compris puis ensuite, elle est descendu dans le salon probablement prévenu par son employé.

Elle somnolait encore en petite tenue une simple culotte et un débardeur très fin lui couvrait le corps. Je trouvais cette tenue parfaitement inadaptée pour un matin du mois de Novembre généralement connue pour sa période hivernale.

- Bonjour! dis je simplement

- Salut! Désolé, je... je dors mal ces temps ci.

- Tu n'as pas froid? demandais je

Elle baissa légèrement la tête et avança vers le comptoir ou était présenté son petit déjeuner. des oeufs brouillés accompagnés de tranches de jambons saupoudré de caviar. Il ne manquait plus qu'une cuillère en or pour compléter le tout. Un bol de céréales aurait amplement suffit.

- Ah! J'allais oublier ma cuillère en argent.

Pffff!

*

Il devait être à peu près midi quand nous nous sommes arrêtés au centre commercial pour déjeuner. Avant cela nous avions passé la matinée à faire les boutiques. Noël approchait et Précieuz voulait à tout prix offrir un dernier truc à ses parents avant de "disparaître".

Discrètement, j'ai glissé durant la conversation un lien avec ce dont nous ne voulions pas parler.

- Tes parents sont au courant?

- Qu'est ce que tu en penses? Un chat empaillé ce serait pas mal...

Je regardais brusquement le lieu ou nous nous trouvions; un taxidermiste n'était sans doute pas le meilleur endroit pour trouver un cadeau à offrir à ses parents.

- Tant pis, j'le prends pour moi! déclara t'elle

Elle se dirigea vers le,comptoir pendant que j'observais les pauvres animaux en cage qui attendaient inéluctablement que le sort qui leur soit réservé soit mis en action.

- Non ils ne savent pas... dit elle simplement

J'allais lui dire quelque chose quand j'eus soudain une légère migraine. une sorte de grisonnement dans ma tête; j'ai alors pensé que quelque chose essayait de me parvenir. Vous savez comme dans ces fameux éclairs de lucidité.

Je regardais devant moi et vis avec stupéfaction une souris verte prisonnière de quelques barres de métal.

- Toi...

- Quoi? me demanda Précieuz en croyant que je lui avais parlé

- Cette souris... j'en ai rêvé.

- Ok!

- Nan c'est vrai... attends Une souris verte, qui trottait sur l’herbe, elle me nargue par sa queue, elle nous conduit à cette dame. Cette dame me dit : Trouvez moi des plantes ; trouvez moi des fruits ; je vous délivrerais de votre mal. chantonnais-je

- Et alors, c'est une vieille comptine.

- La fin est plus surprenante... je ne suis pas sûre que ce soit une souris normale.

 

Précieuz poussa un soupir agacé. Je me remis à chantonner et cette fois, le rongeur s'agita dans sa cage grattât furieusement la paroi.

Je fus plus que surpris par cette agitation soudaine, ce ne pouvait être anodin ou une simple coïncidence. Je passais mon doigt à travers un barreau et lui caressai la tête calmement. Elle se calma et se gratta le museau avec ses petites pattes.

- Alors mademoiselle, ce sera tout? demanda le vendeur

- Je vais aussi prendre cette souris... déclara t'elle

Je levai les yeux intrigués vers elle. Elle me rendît un sourire et me tendît la cage quand le vendeur eût fini de vanter les propriétés épidermiques naturelles de l'animal.

- On va dire que c'est mon cadeau en avance. dit elle en m'embrassant sur la joue

C'est donc une fois parvenue au restaurant du magasin que tout a commencé à partir de travers. Premièrement, cette mignonne petite vermine s'est jetée sur la viande que je lui tendais ensuite elle en a profité pour sortir et se promener sur tout mon corps avant de retourner dans sa cage.

- Sacré bestiole. Cette fichue souris a vraiment la santé. se plagnît Précieuz

- Ca va, je sais que tu l'adores.

Nous avions donc repris le chemin de la maison de mon amie. Elle marchait la tête un peu basse et ne disait pas grand chose. Pour une balade entre amis c'était plutôt agréable jusqu'a ce que ma souris que je n'avais pas encore baptisé s'échappe. Elle se mît à courir sur l'herbe puis me fixa longuement avant de me narguer en échappant à mes multiples tentatives d'attrapage.

Curieusement ma comptine me revînt en tête:Une souris verte, qui trottait sur l’herbe, elle me nargue par sa queue, elle nous conduit à ce monsieur.

Puis elle s'éclipsa et prît le chemin de la forêt.

- Bah laisse la s'en aller. Dis toi que tu lui as rendu sa liberté.

- Pas question, c'est un cadeau et je veux le récupérer.

Elle parût un instant bouleversé par cette déclaration. Puis se ressaisit et me pointa du doigt.

- Toi tu es vraiment un cas! dit elle

Après ça nous nous sommes embusqués dans la forêt à la suite de ce rongeur particulier. Nous finîmes par arriver à la lisière du bois et pile devant nous se dressait une cabane joliment décorée dans le style de rusticité.

Ma souris entra dans cette maison. J'étais tout à fait stupéfié par ce qui se passait ce qui me rappelait mes rêves. Ceux qui accompagnaient ma comptine t qui me montrait ces images. Avec un peu (beaucoup) de chance, cette opportunité était celle d'un retour possible à une vie normale tant pour moi que pour Précieuz.

- Ne restez pas dehors voyons! susurra une voix dans notre dos

Précieuz et moi criâmes avant de nous rendre compte que celle qui venait de nous dire cela n'avait rien d'effrayant.

Il s'agissait d'une plantureuse blonde aux vêtements assez particuliers. Elle n'avait qu'un pagne en écorce d'arbres et qui pourtant s'adaptait aux courbes de son corps. D'autre part, sa poitrine était couverte d'un bustier en feuilles d'if.

- Je ne voulais pas vous faire peur... dit elle

Je n'avais pas encore remarqué qu'elle gardait ses yeux fermés.

- Je suis aveugle hélas... mais je sais qui vous êtes. Souhaitez vous entrer?

- Pas question, je rentre chez moi. déclara Précieuz

En ce qui me concernait, vu que je n'avais pas de chez moi, je ne voyais donc aucune objection à rester en compagnie de cette étrange femme.

- Tu préfères imploser? lâcha t'elle

Précieuz fît volte face et la regarda avec rage.

- Comment savez vous cela?

- Je te prie d'entrer.

Elle avait pris place au centre de la pièce et nous avait cordialement invitée à nous asseoir. Puis elle s'était assise en tailleur et avait allumée un feu.

- Parlez moi donc de vos maux.

- Je suis Milo et voici mon ami Précieuz. Qui êtes vous?

- Quand les dieux ont crées Pandore, ils ont également donné naissance à deux femmes.

- Perséphone qui devînt la femme du dieu des enfers et Calysto qui était la cousine de Pandore. Je suis cette Calysto. Croyez le ou non, mais j'ai vécu au delà du temps et ce pour secourir les âmes égarées et perdue dans le tourbillon infernale de la folie de Mérysée.

- Que pouvez vous faire pour nous? demandais je en engloutissant le flot d'informations qu'elle me donnait.

- Je vois que tu connais tes priorités, j'ai le pouvoir jeune Milo de détruire ta malédiction et celle de son amie.

Précieuz soupira longuement, je compris qu'elle ne croyait pas beaucoup à ce que disait cette étrange femme. En effet c'était difficile de croire qu'il s'agissait d'un esprit antique capable de nous aider. D'autre part, qu'est ce qu'elle aurait pu être d'autre? Et pourquoi se consacrer à nous.?

- J'ai toujours été sensible aux âmes égarées. Et puis je dois dire que je trouve toujours le moyen de remercier ceux qui se livrent à des élans de générosité.

En disant cela, elle avait dardé son regard sur Précieuz. Au même moment, la petite souris verte grimpa sur elle et vînt se nicher dans les longs cheveux blonds de l'esprit.

Elle devait faire allusion au geste de mon amie. tant mieux si cela nous valait de guérir.

- Maintenant voulez vous me faire confiance? demanda t'elle

Je regardais Précieuz, durant un instant, une étincelle d'espoir avait brillé dans ses yeux. tout bêtement, nos malheurs allaient s'estomper ici simplement et sans épreuves intangibles à traverser.

J'avais juste oublié,que mes parents étaient à portée de main. avec un peu de chance, j'allais pouvoir retourner vivre avec eux et oublier Candie, Sinja et tout ce qui me rendait malheureux.

- Milo; tu as entendu? me demanda Précieuz

- Pardon?

- J'ai besoin d'une pierre pour accomplir ce rituel.

- Quand aura t'il lieu?

- D'ici cinq jours...

Précieuz faillit suffoquer, quant à moi je tentais de réfléchir. J'espérais que tout se passerait bien et soudain, un doute m'a tapé au coeur.

- Quel genre de pierre?

- Une améthyste…

- Une souris verte qui trottait dans l'herbe...

le titre m’intriguait mais je n’avais pas le cœur à lire plutôt à aimer.
Par Lyam - Publié dans : Dix minutes pour aimer (fini)
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Vendredi 11 juillet 5 11 /07 /Juil 03:08

9) Final

Précieuz avait faillit s'étrangler et quand je dis ça c'est par rapport aux nombres d'avatars qu'elle aurait pû sortir à cette sorcière.

Je dis ça parce que tout ce qu'elle m'avait inspirée s'effaçait face à ses révélations. Précieuz n'en revenait pas, on allait pouvoir être soigné ou du moins nous le pensions. Mais de là à attendre le jour de sa mort et moi qui devait me débarrasser du morceau de pierre seul cadeau qui me restait de Sinja. Excepté sa virginité; plutôt celle que nous avions échangé. Assis sur le lit de ma chambre, je tenais la pierre entre mes mains. C’était un peu comme de me séparer de mon passé ou tout au moins d’une partie… Me revenaient alors les multiples caresses qui avaient assaillies mon corps de sensations. Je sortis de ma rêverie quand me parvînt du salon l'appel de Candie. Tout était tassé entre nous mais pourtant quelques zones houleuses restaient à aborder. je ne voulais surtout pas lui dire la rencontre que nous avions faîte Précieuz et moi il y de cela près de deux jours.

J'arrivais au salon ou Patrick discutait dans la cuisine avec Candie. je me souvins que j'avais une séance avec lui aujourd'hui. Je n'y étais pas allé; pas depuis que je lui avais dit ses quatre vérités. je ne voulais pas l'affronter, il avait été et était toujours un ami. Rien que de le voir je voulais lui confier tout mes petits problèmes.

- Je peux vous parler? demandais-je à Patrick

- Je tenais à ce que nous parlions.

Au son de sa voix, j'en déduisis qu'il ne m'en voulait pas beaucoup ou pas du tout. Candie n'a pas insisté et nous a laissé dans le bureau de la mère supérieure.

- Des choses à me dire? demanda t'il rapidement

Ou plutôt à demander.

- Est-ce que vous connaissez une certaine Calysto?

Il me considéra d'un oeil interrogateur et dû faire le lien avec le livre que je lui avais emprunté. Il y était fait mention de Calysto comme étant la cousine de Mérysée et comme étant une femme pourvues de dons curateurs.

C'est ce que Papoy m'expliqua et à ce moment j'eus la certitude que la femme dans les bois ne nous avaient pas mentis. restait à savoir si je pouvais faire le sacrifice de ma pierre pour sauver nos vies ou du moins celle de Précieuz. Cet objet était un gage d'amour, je ne voulais pas m'en séparer.

- Comment évolue ta relation avec Sinja?

- On a rompus! déclarais-je sèchement

- Tu désires en parler? demanda t'il sincèrement touché

- Je pense que nous nous sommes tout dit! Mais je voulais vous parler de Précieuz et de mon attitude de la dernière fois.

- Je ne t'en veux pas Milo! ta réaction était tout à fait compréhensible Et la colère est un sentiment humain particulièrement propice au développement de l'homme. L'extérioriser était fondamental dans ton évolution psychologique.

- Vous ne voulez pas arrêter de jouer au psy. J'aimerais parler à un ami... dis je

Je n'en revenais pas d'avoir fait cette déclaration à voix haute.

Plus tard, je me rendis compte que Papoy saurait veiller sur Candie; elle n'avait pas besoin de moi et moi je voulais lui rendre sa liberté. Définitivement.

- Vous croyez qu'en quittant l'orphelinat, Soeur Nouillasse m'oubliera? demandais je.

- Non! Théoriquement, ce n'est pas possible que quelqu'un comme Candie puisse t'oublier.

A cet instant, j'aurais aimé tout lui dire mais non; je préférais ne pas faire ça.

Le téléphone sonna et deux minutes plus tard, Candie vînt me prévenir. mes résultats étaient arrivés; j'allais savoir qui sont mes parents...

*

Patrick m'avait conduit à l'hôpital j'étais touché du compliment et ça me soulageait qu'il soit là en gros il devenait mon beau père de substitution. J'entrais dans le bâtiment et en ressortait dix minutes plus tard.

- Déposez moi chez Précieuz! lui demandais-je

Il s'exécuta; l'enveloppe tremblait dans mes mains, à moins que ce ne fût moi et dans ce cas c'aurait été plus logique.

Je ne voulais pas parler avec Papoy, il m'aurait sans doute prodigué un bassinage assommant de pensées psy et ça je ne voulais pas; surtout pas en ce moment.

Quand j'arrivais chez Précieuz, je la trouvai allongée sur sa chaise longue dans son jardin en petite tenue.

- Mais tu es folle! hurlais- je presque

Elle se releva et me regarda bizarrement. Je remarquais qu'elle était très pâle, ce devait être sa malédiction qui approchait et qui entamait sa santé.

- Calme toi et touche moi le front! m'ordonna t'elle

Je m'exécutai et constatai qu'elle était brûlante. elle me brandit son thermomètre sous le nez, je lus le chiffre. 43°3.

Je comprenais, elle devait étouffer la pauvre et même l'hiver menaçant de Novembre n'était pas suffisant pour l'apaiser.

- C'est Patrick? Ou est ce qu'il va?

- Retrouver Candie!

Je lui agitais mon enveloppe devant les yeux. Je ne comprenais pas pourquoi j'étais venu la voir elle. J'aurais sans doute préférer parler avec Sinja mais vu les circonstances Précieuz était la plus proche de moi dans la mesure ou Gerk avec qui je m'entendais passablement était parti retrouver ses parents.

- Ce sont mes résultats...

Elle parut tout d'un coup s'assombrir; je lui avais parlé il y a à peine deux jours du test que j'avais fait. Elle me caressa les jointures et des doigts et à cet instant, je me sentis plus proche d'elle. Puis dans un élan soudain, elle attrapa les résultats et s'enfuit vers la maison.

Je lui courais après suffoqué par son geste de folie. Allons bon, le cerveau commençait à griller... Quand je parvins dans la cuisine,elle redescendait de l'étage mine de rien.

- Ou est mon enveloppe? demandais-je non enclin à ce genre de plaisanteries.

Surtout pas en ce moment.

- Je te la donnerais quand tu seras prêt? Pas question de discuter, tu me connais!

Sa mine décidée me dissuadais de réitérer ma demande. Après tout c'était peut être mieux comme ça. je n'en avais pas encore besoin et tant mieux si je pouvais retarder l'inéluctable.

Je suis rentré assez tard et Candie m'a fait un léger sermon. Oh bien sûr ce qui l'inquiétait davantage fusse ma réaction face à la découverte de la vérité, or je ne la connaissais pas la vérité. J'avais passé l'après midi avec Précieuz, on avait déliré, discuté entre cinéphile et entre bibliophile. Tout ça juste pour éviter de penser à ce qui se passerait après demain...

Je n'avais plus le choix,je m'étais rendu compte qu'elle devait vivre. Et j'allais pouvoir l'aider; il le fallait et j'en avais le pouvoir.

- Milo? dit Candie en m'attrapant par le bras

Elle m'attira contre elle et me serra chaleureusement. Je fûs touché par tout cet amour qu'elle pouvait me donner, qu'elle voulait me donner.

- Chuis désolé... fût tout ce que je pûs dire en cet instant

Mais je comprîs par la suite que les mots 'avaient pas leurs places. Seul comptait notre amour réciproque.

- J'ai peur... avouais-je

Je ne pouvais pas lui dire pourquoi ni même qui était concerné par cette déclaration néanmoins, j'étais décidé à tout déballer maintenant.

- Je pense que tu devrais quitter les religieuses. J'ai dix sept ans, je pourrais me passer de toi et puis ça ne nous empêchera pas de rester en contact.

Elle me caressa les cheveux et me serra un peu plus fort.

- L'amour c'est quelque chose de puissant Milo, pu importe les malédictions tu dois savoir que je t'aimerais toujours. me dit elle

J'étouffais un sanglot, je n'étais décidément pas douer pour parler de mes sentiments.

*

Le lendemain, je 'ai rien compris à ce qui est arrivé. Précieuz m'a carrément bondi dessus. Je dormais toujours quand j'ai senti quelqu'un m'écraser. J'ouvrais mes yeux et vît ses fines mèches vertes me tomber sur les joues.

- Mais qu'est ce que tu fais? m'insurgeais-je

- Prépare toi, on y va. Je sais...

Je réfléchis un instant puis réalisais ce qu'elle voulait dire. Elle n'avait tout de même pas oser ouvrir mon courrier sans rien me dire?

Après tout c'était bien mieux si c'est elle qui savait. J'allais me préparer la laissant descendre dans le salon.

Elle semblait aller un peu mieux, mais je ne devais pas m'y tromper. Demain à je ne sais trop quelle heure, probablement celle de sa venue au monde, Précieuz allait être vaporisée en une explosion de chair et de sang.

Je parvins au salon ou elle était occupée à regarder des vieilles photos de moi bébé. Candie avait jugé nécessaire d'immortaliser ma beauté chérubinique et la voici qui contemplait ces vestiges du passé.

- Tu m'en veux? demanda t'elle^

- J'attends de voir... repondis-je

Une demi heure plus tard, nous parvînmes à l'endroit ou j'avais le plus de chance de trouver Selena et Arthur EastWick. Il faisait froid et l'entrée était fermée par une lourde grille en métal. Plusieurs nuages sombres et menaçants s'étalaient au dessus de l'habitation. je lus en grosses lettres gothiques sur la grille "Cimetière".

- C'est une blague j'espère? Parce que si c’en est une elle est de très mauvais goût.

Et dans ce domaine j’étais un expert.

*

Je n'en revenais pas... Non! ce ne pouvait pas être vrai. Précieuz baissa la tête, cela acheva mon anxiété.

Elle sortît la feuille de sa poche et me la tendît. J'y lus les résultats et à côté du statut social de mes géniteurs s'affichait la mention: Décédé(e)

A l'intérieur, l'ambiance n'était guère plus réjouissante. Les pierres tombales disposés côte à côte illustraient dans mon esprit des figures atroces torturés de douleur. Un tombe plus petite imposait au sol une allure moins glauque, je me penchais vers elle, mes mains jusqu'alors dans mes poches me servirent à effacer la mousse du gravat.

A notre fils disparu...

Et j'y lus une date, la date de naissance qu'on m'avait attribué sur les résultats. mes parents étaient morts dans un accident de voiture et moi j'avais disparu longtemps avant eux ou du moins c'est ce qu'ils pensaient. Ils savaient donc que j'existais... moi qui avait passé autant de temps à les détester. Toute cette énergie perdue en vain contre des personnes qui maintenant appartenaient au monde des défunts tandis que leur fils profitait des bienfaits de la vie

Je me relevais essayant d'un revers du pouce l'unique larme qui avait perlé de mes yeux. Je tournais la tête vers Précieuz qui n'avait pas cessé de me regarder. Elle aussi paraissait bouleversé par ce à quoi j'assistais. Elle aurait pu essayer mais elle n'aurait pas pû se mettre à ma place.

- Je suis désolé Milo... je me suis dis que quand tu l'aurais sû tu aurais été soulagé. tant parce que tu détestais tes parents que tu aurais eu la possibilité de vivre avec Candie et Patrick.

Je ne réagis pas immédiatement, elle avait... mais comment... même si cela partait d'une bonne intention, je n'arrivais pas à encaisser. et puis qu'est ce que c'était que cette histoire entre Patrick et Candie.

Je sentis son corps s'appuyer contre le mien. elle posa sa tête sur mon épaule droite et se mît à les caresser.

- Je suis vraiment désolé... ajouta t'elle

- Je ne t'en veux pas Précieuz.

La suite avait été très confuse. Je m'étais retourné et je l'avais saisi par les hanches. Nos yeux ses fixaient incessamment tentant de comprendre ce qui m'apparaissait presque évident. pourquoi était elle si belle dans la vulnérabilité?

Je lui souris et la serrai contre moi, je ne devais pas brûler les étapes ni même brusquer notre amitié florissante.

*

Le fameux jour était arrivé. Aujourd'hui nous allions être débarrassé de nos maux. oh je vous assure il n'y aura aucune complications et tout se passera bien. Mais au niveau sentimental, il fallait corriger certaines choses.

J'attrapais la pierre de Sinja et l'embrassais une dernière fois avant de lui dire adieu. Sans le savoir, mon premier amour allait me délivrer.

Je quittais Candie en lui promettant de très vite revenir ou en tout cas pas trop tard. Puis je fonçais chez Précieuz, la veille au soir elle m'avait appelé pour me donner de ses nouvelles et m'informer de son état de santé.

Ce matin je l'ai trouvé très fatigué. Elle flambait littéralement et sa peau était hâlé à un point qu'elle aurait pu poser pour un magazine de charmes exotiques.

- Tu pourrais dire bonjour! me fît elle remarquer

- Bonsoir! plaisantais-je

Je lui laissais le temps de s'habiller et descendais dans la cuisine me servir un verre d'eau. Précieuz m'y rejoint et je dus constater que chaque mouvement lui coûtait une grimace.

- Tu penses que tu sauras marcher là bas? m'inquiétais-je

- Mais oui, j'ai qu'à sautiller et tout ira bien dans le meilleur des mondes.

.Je fîs mine de réfléchir. Comment trouver un moyen efficace de transporter Précieuz là bas sans faire appel à Patrick?

- Tu sais conduire? demanda t'elle pendant que j'abaissais le frein à main de la décapotable.

- Non mais c'est en forgeant qu'on devient forgeron.

- Ah oui... et c'est en faisant le fou que l'on trouve une place dans un cimetière. répondît elle au quart de tour.

La voiture démarra et je fîs une embardée avant de saisir le truc. Puis je crois que ça c'est plutôt bien passé. J'étais trop occupé à regarder la route et le compteur s'élever à quatre vingt kilomètres. C'était décidé, il fallait qu'après ça je prenne des cours de conduites.

Nous finîmes par arriver dans la forêt un peu plus loin de l'emplacement de Calysto. Je dégageais Précieuz des sièges et la prît dans mes bras. elle était vraiment brûlante.

J'allais la transporter jusqu'a la hutte; enfin il fallait éviter la horde d'écureuils hystériques que j'avais failli écraser. Sans compter les herbes proliférantes qui nous encombraient, je parvins quand même à la cabane ou la gardienne nous attendait sur le seuil de la porte. Au dehors, une sorte de rituel était en marche et je sentais des brûlures plus intenses dans mes mains. Précieuz approchait sans doute de l'heure de sa malédiction.

- Pose là sur la table, nous commencerons par elle si ça ne te déranges pas.

Je m'exécutai, prêt à tout les sacrifices pur qu'elle puisse aller mieux. Je tendis le bijou à Calysto qui le brisa d'une simple pichenette alors que la pierraille était d'une consistance extra solide. Il s'en écoula une sorte de goudron mauve foncé qui se répandît le long du corps de Précieuz atténuant sa douleur effaçant les marques de brûlures qu avaient commencé² à apparaître sur son corps.

J'étais tout bonnement fasciné par cette pratique qui semblait fonctionner. Soudain, elle se leva comme poussée par une force invisible, dans son dos une forte lueure brillait de l'endroit ou était sa scarification.

Elle poussa un grognement et une série de gémissements avant de s'effondrer tandis qu'un châle noire disparaissait de son corps.

Elle respirait difficilement haletante et épuisée. Mais il valait mieux ça qu'être brûlée vive. Calysta m'invita également à prendre place sur l'autel après s'être assuré que Précieuz allait bien et qu'elle était confortablement vautrée sur un lit de feuilles.

Au début, ce fût une sève glacé qui me coula sur le cou puis je sentis une pression immense sur mon cou comme si la mixture extraite de ma pierre d'amour tentait de m'étouffer. Mon corps agité par des spasmes violents se redressa tandis qu'une main faîte de liqueur minérale extraya hors de moi le fioul de ma malédiction.

Je m'effondrais sur les feuilles avant de perdre connaissance.

Quand nous revînmes à nous, nous étions perdus au milieu de la forêt. la cabane et tout ce qui donnait à penser de l'existence de Calysto avait disparu. J'observais Précieuz qui allait on ne peut mieux. quant à moi je me sentais tout autre, pas vraiment différent mais surtout libéré.

- Ca a marché? demanda Précieuz

- Oui sinon, tu ne serais plus dans cet état.

Elle continua de me fixer après avoir reçu sa réponse.

- Cette pierre... c'était un cadeau de Sinja?

J’approuvais ; mais c'était passé tout ça. J'avais l'avenir devant moi et il s'annonçait plus radieux que jamais.

Je tournais la tête en entendant un bruit dans les fourrées. Fausse alerte, ce n'était qu'un de ces écureuils hystériques.

- Hé Milo...

Je la regardais prêt à répondre quand je sentis le contact chaleureux de ses lèvres contre les miennes.

Cette fois ça n'avait pas été un accident et j'aurais juré qu'elle n'attendait qu"une occasion propice à cet évènement...

- Joyeux anniversaire ! lui murmurais-je

Au final je ne m'en sortais pas trop mal...

Par Lyam - Publié dans : Dix minutes pour aimer (fini)
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Vendredi 11 juillet 5 11 /07 /Juil 02:42

Sited for Me

Pose pour moi

 

Cette nuit là, je rentrais tardivement. depuis près de deux jours je travaillais dur à l'atelier photo de L'ETPA.

J'avais été adis dans cette école spécialisée en photographie, design infographie avec une bourse partielle et depuis, je n'avais céssé de faire mes preuves. Mais aujourd'hui, j'étais au pied du mur.

*

Cela avait commencé avec le dernier cours de la journée; celui de dessin de Madame Galet. Il allait bientôt être quatre heure quand j'achevais enfin mon croquis de l'homme idéal. Mind jeta un rapide coup d'oeil dessus et me décocha un sourire tandis que la prof énonçait le prochain sujet.

- La poésie du corps mes enfants! Cherchez les facettes expressives du corps humain. Sensualité! Sexualité! Bestialité! Hardeur!

Un élève imita le bruit d'une tigresse. Rrrrr! Nous nous mîmes à rire. Il n'y avait pas à dire, c'était une véritable obsédée.

La cloche retentît. l'heure de la libération.

- Des idées? me demanda Mind en chipant la barre de chocolat que je venais d'ouvrir.

Je ne parvenais pas à croire qu'elle avait teinté de vert plusieurs mèches de ses cheveux brun; d'autant plus que cela ne s'harmonisait pas du tout avec sa peau couleur cacao.

- Pas vraiment! Et toi? répondis je en récupérant mon Twix à moitié grignoté.

- Des tas! Rien que d'y penser j'en fretille!dit elle en achevant le bout de choco qu'elle m'avait piqué. Allez bibon à toute!

Je detestais ce surnom. Elle seule m'appelait comme ça à cause de mon terrible secret. Un jour j'avais eu le malheur de lui avouer que j'avais arrêté le biberon à sept ans. depuis j'ai eu droit à ce surnom affabulateur et ridicule.

J'y peux rien si j'aime mettre des choses dans ma bouche...

*

Donc j'en étais là de mes reflexions tout en écoutant Two heart à vingt deux heures du soir déambulant dans ma ruelle quand je le vis assis sur un banc. Il fixait avec insistance le ciel couleur encre d'ou perlait des éclats de perles blanches. C'est vrai que le ciel était magnifique mais le fait qu'il eût levé la tête m'empêchait de voir son visage en totalité. Pourtant sa tête m'evoquait vaguement quelque chose.

- Excusez moi! dis je à son attention.

Il tourna la tête vers moi et je pûs distinguer ses traits d'une exquise finesse et sa lisse chevelure noire cendrée. Il semblait avoir le teint hâlé, couleur caramel. Une sucrerie que j'affectionnais tout particulièrement.

- Bonsoir! dît il d'une voix qui me fît frissonner

Non pas de peur, mais de surprise. Sa voix avaiet des intonations graves et tendres

- Vous... voudriez être mon modèle? bredouillais-je.

Si le prix Nobel de la connerie avait existé, j'aurais sans doute été nominé à l'unanimité.

Il avait accepté! Malgré mon attitude un peu brut et surtout cruche, il avait acceptré d'être mon modèle. Je devais être dérangé pour avoir invité un inconnu dans mon appartement en plein nuit. Mais en tant que prédateur aguérri, je ne pouvais pas laisser fuir une proie et je sentais que le piège se refermait. Inexorablement...

J'ouvris la porte du palace somptueusement rangé qui était le mien et l'invitais à entrer. Je ne connaissais pas son nom et pourtant j'étais certain de l'avoir déja vu quelque part.

- Vous voulez boire quelque chose euh..?

- Deimos! Tu peux m'appeler Deimos.

- Ah! Comme le satellite de Mars?

- Oui c'est ça. fît il avec un sourire

Et pour un sourire c'en était un. Un qui me donait envie de lui bouffer les lèvres.Mmmh ce devait être un délice à embrasser.

"Ne penses pas à ça Dominique; il est là uniquement pour poser" me ressaisis-je.

Il me fixa étrangement après que je lui eût avoué mon prénom. il devait se dire que c'était un nom inapproprié pour un jeune homme. Je lui servît mon jus de fruits préférré "ananas-prun de cythère" et le pria de s'installer le temps que j'installe mon matériel.

Tout l'aile ouest de ma résidence avait été aménagépour mes prises et mes photographies. J'allais traiter du thème du corps et de son harmonie; la prof voulait du sex symbol, j'allais lui en donner.

Dès que j'eus fini, je f^s venir Deimos afin de lui expliquer ce que j'attendais de lui. Il opina sans hésiter.

- Ouais je suis toujours pas convaincu... dis en m'appuyant lassement sur mon appareil.

Face à moi, Deimosexhibait son torse nu et musclé. Il est vrai que j'étais à l'origine de cette mise en scène mais je ne la trouvais aucunement originale. Ce n'était pas la faute du mannequin, il était sublime. A croquer même...

- Tu pourrais poser avec moi? dit il

Je me relevais intrigué par cette proposition. Je ne m'y étais pas attendu et cette perspctive me plaisait à mesure qu'une idée grandiose germait dans mon cerveau d'artiste photographe. Je pourrais tout aussi bien travailler sur l'antagonisme corporel...

Je n'étais pas contre l'idée de poser avec lui mais pensait il vraiment ce qu'il avait dit? Et plus encore était il tout comme moi attiré par les hommes?

- J'ai bien une idée pour ton projet mais peut être que ça te dérange de te coller à moi? fît il avec avec une moue grimaçante.

- Euh non? C'est quoi cette idée? demandais je ne devinat approximativement de quoi il en retournait.

*

J'achevais de régler mon appareil avec un retardateur de quatorze secondes par photos pour soixante seize en tout. Puis je rejoignîs vivement Deimos ne conservant que mon simple boxer en guise de survêtement. Lui n'avait conservé que son jean's.

J'eus unfrisson en sentant ses mains froides se poser sur mon torse. Elles parcouraient mon ventre plat et fin avec une douceur excitante.

Mind m'avait souvent dit que j'avais une carrure gracile et androgyne mais je n'en avais jamais pris conscience avant de sentir le corps ferme de mon modèle plaqué contre mon dos.

J'appuyais un peu plus ma nuque sous son menton savourant les égarementsde ses mains le long de mon corps.

Je percevais encore les flash des photos; je n'étais donc pas près de rompre cette étreinte théatrâle et sensuelle. Je me redressai pour mieux plaquer mon dos contre sa musculature raffinée. Il se pencha à mon oreille et me murmurra d'une voix chaude.

- Ca te plaît?

Je crois avoir répondu par un sourire. Les yeux toujours fermés, je sentîs sa main se glisser dans mon caleçon et les photos qui n'en finissaient pas.

Il devait encore en rester une dizaine, j'allais en profiter. Me retournant subitement, je pressai son visage contre le mien en un court et passionné baiser.

Il se laissa faire ne réagissant qu'a la fin de mon étreinte, il se baissa légèremment couvrant mon ventre de baisers. Ce fût la dernière photo.

Le film devait être fini mais mais je m'en fichais pas mal, mon corps réagissait honteusement aux caresses de cet étranger.

Cette maudite enveloppe de chair emporté par un débordement de testostérone et d'hormones

buvait les caresses de Deimos avec une avidité gênante. Soudain, je sentîs sa main se resserer sur le bord de mon sous vêtement. Il embrassa mon nombril mordillant l'anneau qui faisait office de piercing puis posa ses lèvres chaudes sur mon pubis. Cet instant fût immortalisé par une dernière photo. Oups!

Je perdîs rapidement toutes notions de choses, mes sens enivrés par un flot incéssants d'attouchements délicieux..

Nous nous allongeâmes lentement sur le sol pour nous rejoindre en un lent baiser sensuel.

Le lendemain je me reveillais, mon corps fourmillant de sensations inédites. je ne pûs que sourire et constater que mon modèle avait disparu. Je ne me faisais pas trop d'illusions. "Une nuit et c'est tout!" aurais-je aimé penser mais c'était plus fort que moi, le souvenir de cette torride nuit d'amour me revenait en tête. sa rassurante présence me manquait...

je sortîs du lit, m'habillais et me mît à décharger les photos pour mon projet. A défaut de l'avoir gardé lui en chair et en os... mais surtout en chair j'aurais au moins conservé une image de lui.

Une image... Je me mordîs la lèvre et mon coeur rata un battement quand je trouvais au fond de mon sac mon croquis de l'homme idéal. Les photos défilaient sur l'ordinateur coulant hors du slot numérique.

- Même yeux noirs, même carrure, même coiffure. Serait-ce possible? dis je d'une voix tremblante.

Je m'assîs un instant tentant de reprendre contenance, j'avais dessiné l'homme idéal, je l'avais photographié et de surcroît j'avais couché avec lui.

- Non, ce n'est pas possible! Simple coïncidence!

J'avais dû voir cet homme quelque part et son visage m'était apparu dans un fantasme secret que j'avais imagé.

Je me rendîs dans la cuisine histoire de me désaltérer avec mon délicieux jus d''ananas-prune de cythère. J'eûs le choc de ma vie en lisant le mot posté dessus.

 

"J'ai posé pour toi! satisfait? Alors, ca fait quoi de voir se réaliser ses fantasmes?

Deimos"

 

Fin...

Par Lyam - Publié dans : Yaoï
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Mercredi 9 juillet 3 09 /07 /Juil 23:52

C'est une story écrite pendant une période d'intense florescence intéllectuelle.
elle est pas encore finie mais
je vous garantis que ca vous mettra en haleine....

 



Elle

est brillante, intelligente, drôle, candide, un peu naïve… Lui est insouciant, ludique, lubrique et solitaire.

Elle

aime la vie, elle à ses deux parents et s’amuse de tout : lecture, amour ; elle aime.

Lui

est orphelin de père, vit avec sa belle mère, riche et mystérieux, il n’aime que lui.

Ils n’ont rien à faire ensemble et pourtant par un malheureux concours de circonstances ; Elle va devenir SON esclave…

Face à la folie débridée de Lui, saura t’Elle résister ?

Découvrez cette histoire ou la pureté de la jeune fille se voit souillée par les jeux lubriques et pervers d’un adolescent capricieux…

Et si dans tout cela il y avait une part d’amour, si au fond de Lui il commençait à aimer… et Elle à apprécier…

 






1) La grande maison dans le centre ville

Cet après midi là n’était pas un après midi comme les autres pour Ményl et elle le sentait. Tout droit débarqué de sa province, la voici elle dix sept ans de longs cheveux bruns cendrés, de candide yeux bruns et une corpulence assez généreuse.

Elle venait tout juste d’obtenir une bourse d’études qui n’était accordée qu’aux élèves les plus travailleurs et c’était son cas.

Quoiqu’un peu ingénue et naïve, Ményl avait la tête droite et savait se montrer digne dans les circonstances les plus éprouvantes. Hélas, cette année qui s’annonçait allait avoir raison d’elle…

Toujours la tête plongée dans son délicieux roman irlandais du nom d’Artemis Fowl ; Ményl arpentait les rues londoniennes sous un ciel couvert de débris naturels grisâtres qui de temps à autre laissaient échapper un doux crachin qu’elle aimait en ce qu’il lui caressait le visage. Son bouquin s’avérait délicieux à la lecture et elle savait que la fin la surprendrait.

Elle réajusta ses fines lunettes sur son front et se remît en marche après avoir fait une halte dans le but de déguster une barre de Twix !

Un peu plus loin, elle s’arrêta et vît au loin l’immense silhouette d’un de ces grands manoirs élisabéthains.

Un sourire se dessina sur ses lèvres rose légèrement gercée par l’haleine humide de ce pays humide. Ményl avait toujours eu un faible pour les manoirs et celui ci exerçait sur elle une fascination particulière. C’était peut être ses grandes fenêtres cernées de statuettes ou alors cette porte magnifique en vernie gris sombre.

Il n’empêche qu’elle ne pu résister à l’envie de s’y rendre.

Ce genre de folie n’était que trop familière à Ményl, étant donné son caractère naïf, elle n’aurait jamais pensé qu’on puisse refuser l’entrée à une adolescente inconnue perdue dans la rue, un livre irlandais dans les mains. Selon Ményl, les gens ne pouvaient qu’être bon ; pas au point de lui donner de l’argent ou de la serrer dans leurs bras mais le simple fait qu’ils lui sourient ou qu’ils lui disent bonjour la confortait en totalité dans sa sécurité incrédule en ce monde affreux. Bien sûr il ne lui était jamais venu à l’idée qu’on puisse la saluer à cause de son apparente féminité, des lignes gracieuses de son corps ou même de son agréable visage.

Brusquement, elle s’arrêta devant la maison, la grille offrait une barrière impénétrable à quiconque. C’est alors que son portable se mit à sonner. Ce devait probablement être sa mère mais pour l’instant, elle n’avait pas envie de lui parler. Ni à elle ni à son père notamment pour cette histoire de divorce qu’elle ne leur pardonnait toujours pas et ce depuis déjà un an.

Elle leur en voulait de l’avoir maintenue dans l’illusion d’une vie parfaite au sein de leur famille.

Cette pensée l’assombrît en même temps qu’elle poussa la grille de la porte. Elle allait se conforter avec le charitable regard du maître des lieux qui lui donnerait l’autorisation d’étudier les contours du manoir de fond en comble.

A sa grande surprise, il n’y avait personne dans tout le domaine. Pas que la maison fusse négligée ou mal entretenue. C’était juste qu’ils étaient absents. Elle affaissa les épaules et s’engagea vers la sortie. « Oh et puis zut ! » se dit elle à haute voix. Ce n’était pas parce que les occupants étaient absents qu’elle allait se priver de son petit plaisir ; elle allait commencer les cours demain et des lors plus de temps pour se consacrer à l’architecture de la Renaissance.

*

Vautrée sur le tapis fraîchement tanné, Ményl se retînt d’hurler. Comment était ce arrivé ? Elle n’avait voulu faire de mal à personne et voilà qu’elle se retrouvait dans cette situation désespérée. Elle tenta de remettre tout cela en ordre, rien n’y faisait. Les morceaux ne tenaient pas. Devant elle s’étalait les débris d’un vase à l’allure extrêmement coûteuse.

Elle n’avait pas voulu que cela se passe ainsi ; voyant qu’il n’y avait personne elle avait fait un tour rapide de la maison. Derrière, la porte donnant accès à la cuisine était ouverte. Ne pouvant réfréner son envie de parcourir cet immense édifice, elle y entra se promettant d’y jeter un rapide coup d’œil et de ressortir aussi vite mais tout c’était passé très vite. Se faufilant d’abord jusqu’au vestibule, elle avait heurtée un chat avachi sur le tapis et elle même s’était écrasé contre le fameux vase.

Devant elle, les restes de sa curiosité non retenue. Les larmes affluaient à ses yeux attendant de se déverser pour une cause autre que la blessure qu’elle s’était faîte en s’entaillant la paume de la main. Mais elle n’y parvînt pas… Le désespoir et la douleur se mêlèrent ensemble la contraignant à expulser sont trop plein de souffrance. Au même instant, on ouvrît la porte d’entrée d’ou filtra un léger brin de lumière rustre. Cette lueur conférait à la demeure un accent d’effroi qui ne fît qu’augmenter la peur de la jeune fille.

Quand elle ôta ses mains de ses yeux, elle observa une fine silhouette svelte et à la fois musclée devant elle. Un jeune homme à l’allure élégante se tenait dans le cadre de la porte fixant impénétrablement l’intruse.

Il rangea posément ses clefs de voiture sur une commode en pin à sa gauche et demanda :

• Qui êtes vous et que faîtes vous chez moi ?

Ményl déglutit avant de répondre. Puis elle désigna du doigt son inestimable bêtise. Le jeune homme considéra ce qui restait de sa relique de la dynastie Ming et invita « l’envahissante » à le suivre dans le salon.

La jeune fille ne se sentait pas rassurée et pourtant belle ne saurait l’expliquer un sentiment de confort émanait du jeune homme. C’était peut être sa placitude ou alors sa mèche de cheveux argentées qui lui retombaient sur l’œil gauche contrastant de la sorte avec le reste de ses cheveux courts.

Parvenu dans le séjour, il l’invita à s’asseoir et se posta en face d’elle confortablement calé dans un coussin délicieux aux plumes moelles et aux couffins malaxés. Il sembla attendre que Ményl prît la parole, mais celle ci semblait hypnotisé par son regard brun qu’elle avait d’abord pensé ocre.

• Expliquez vous s’il vous plaît ! exigea t’il

L’adolescente frémît en entendant sa voix et se crispa dans son fauteuil. Le propriétaire sembla remarquer sa gêne et esquissa un vif sourire ; trop bref pour que Ményl le remarque et trop masqué par l’ombre de la salle pour qu’elle puisse le voir.

• Tout d’abord, je veux que vous sachiez que je suis désolé. Je ne voulais pas détériorer votre patrimoine, j’étais juste dévorée de curiosité, je suis entré et j’ai trébuché sur un chat.

Au même instant, un chat d’un beau noir cendré entra dans la salle et vînt caresser les jambes de son maître.

• Je suis désolé que Mephesto vous ai effrayé. C’est un chat très agréable vous savez ?

Ményl inspira, apparemment son hôte involontaire n’était pas quelqu’un de ou plutôt ne semblait pas être quelqu’un de méchant. D’ailleurs elle le pensait dans son petit cœur. «  Tout le monde est bon et gentil » lui insufflait une voix idiote.

• Néanmoins, vous avez détruit un vase d’une valeur personnelle sans pareille et qui coûte la bagatelle de six mille euros. Reprît il sur un ton plat

La jeune européenne faillit s’étrangler. Six mille euros.

• Et donc, vous pourrez rembourser… argua t’il

Mais Ményl était loin du compte, même en comptant ses économies, elle ne dépassait pas deux sixième de la somme.

• Je suis désolée, je n’ai pas les moyens de…

• Donc si je résume, je devrais vous dénoncer pour effraction dans un lieu privé ; dégradation d’objets coûteux et idiotie congénitale.

Le dernier mot vexa la jeune fille. Comment une telle véhémence pouvait elle exister chez un si beau visage ? Sans qu’elle s’en rende compte, elle se mît à trembler. Son interlocuteur remarqua son malaise et jubila intérieurement.

Il fît sonner une clochette et à la grande frayeur de l’adolescente, un majordome effrayant au costume sombre et à l’allure sèche déboula dans la salle.

• Monsieur !

• Apportez nous du thé ! ordonna t’il

Ményl aurait voulu se détendre mais l’atmosphère ne s’y prêtait pas, elle venait de détruire toute chance d’un avenir possible pour elle. En un après midi à se promener dans la ville du thé, elle avait brisé une babiole de plus de six mille euros.

• Ecoutez monsieur, je ne sais pas encore comment, mais je vais vous rembourser ; je travaillerais et…

• Appelez moi Nan. Je me nomme Nan Blackwood et effectivement vous me rembourserez. Vous allez travaillez ici, durant un an, à mon service et pour mon plaisir personnel.

• C’est que… je ne sais pas si je suis qualifié pour être employée de maison et puis je suis étudiante à Hirmsit !

• Ah… et vous étiez sans doute qualifiée pour entrer chez moi et réduire mon bien à néant ? dit il d’un ton ironique

La jeune fille baissa les yeux et s’excusa. On lui offrait une perspective de sauver sa carcasse et voilà qu’elle se plaignait déjà.

• J’accepte ! dit elle finalement

• Bien ; quant aux cours ne vous inquiétez pas, nous les suivrons ensemble. J’étudie également à Hirmist.

« Il est étudiant ? » pensa Ményl.

Elle sortît de ses pensées quand le majordome entra dans la pièce avec un plateau contenant deux tasses, une carafe d’eau chaude et deux filtres à thé.

Celui ci disposa les tasses et commença de verser l’eau bouillante dans les récipients puis avec minutie il disposa les réserves d’herbes à thé et saupoudra le tout de deux cuillères de sucre.

• Alfred, faîtes préparer une chambre pour notre invitée de longue date.

• De combien de temps Mr ? demanda t’il sur un ton respectueux et soutenu

• Une année entière.

Il tourna la tête jusqu' alors penchée sur les tasses et jaugea la nouvelle ; puis il lui décocha un sourire menaçant.

Il se releva tandis que Nan se baissait pour ramasser son chat qui n’avait cessé de se frotter contre lui.

Au passage, l’employé murmura d’un air sadique: Vous allez souffrir !

A nouveau, Ményl faillit s’étrangler avec le liquide fumant. Qu’avait il voulu dire ? Elle reposa le récipient et considéra la silhouette défraîchie du vieillard malade qui quittait la pièce.

Elle considéra sa main et ressentît à nouveau la blessure faîte durant l’incident. Pourquoi tout allait il ainsi ? A ses côtés, l’ombre du jeune homme se dessina et saisit sa paume blessée.

• Vous êtes blessée ? dit il en redessinant les contours de sa coupure

Puis il approcha le cisaillement de ses lèvres et en lécha les bords de fins coups de langues.

La jeune fille tressaillit et retira violemment sa main des siennes. Elle ne se sentait pas rassurée.

Nan la considéra de son œil libre, un sourire intérieur ; il adorerait jouer au chat et à la souris avec cette petite introvertie. Il écarta sa mèche un instant puis elle lui retomba devant l’œil, lui conférant un air énigmatique.

Il retourna s’asseoir et acheva son thé.

• Nous pouvons donc conclure notre contrat ; à partir de demain et ce pendant douze mois, vous serez à mon service. Mon esclave personnel…

Ményl approuva de la tête et rata à nouveau le sourire de satisfaction qu’il arborait. Elle redoutait un peu d’être à son service d’autant que c’était un homme…

 

 


2) Le maître des lieux

L’enfer était sur terre et Ményl s’en était vite aperçue. Tout avait commencé avec le nouveau trimestre des cours qui commençait dans la matinée. Après sa mésaventure de la veille ; la jeune fille s’était allongée avec la certitude que tout cela était un mauvais rêve.

Mais au beau milieu de la nuit, l’appel de son nouveau maître ne fît que la rappeler à l’ordre. Nan avait exigé qu’elle garde un téléphone portable en service à tout moment et à toute heure de la journée.

Elle enfouit sa tête dans le coussin de l’oreiller et poussa un cri…

Depuis son lit en bois d’if verni brun, Nan confortablement installé dans ses draps de soie rouge observait sur un moniteur la caméra installée dans la chambre de Ményl. Cette petite ingénue ne savait pas encore à qui elle avait affaire et lui ne supportait pas qu’on lui dise non ou qu’on le remette en cause. C’était quelque chose d’impardonnable et d’intolérable, à quiconque s’y risquait. Il était le maître des lieux et ne tolérait aucun écart. Il tâta le bureau à sa droite et appuya sur une mannette.

L’adolescente se réveilla en inspirant à fond. L’eau glacée lui froissait les muscles alourdissant ses vêtements et bloquant momentanément sa respiration. Que c’était il passé ? Elle saisit le téléphone qui n’avait pas cessé de sonner et le décrocha haletante.

• Allô ?

• Réveillée ? dit Nan ironique

• C’est vous qui…

• Comprends bien désormais que tu n’as plus de liberté ! Tu m’appartiens et tu ferais bien de respecter cet engagement que nous avons pris et pour me prouver que tu as bien compris qui domine… Non ; rendors toi je n’ai plus soif ; te voir ainsi me réhydrate complètement.

Sur ce il raccrocha ; Ményl tomba du lit en tentant de se dépatouiller des couvertures. Il avait sans doute fait installer des caméras de surveillance dans sa chambre. Mais pourquoi avait elle acceptée ? Elle sentait qu’elle allait bel et bien craquer face à cet adolescent. Assise sur le tapis, elle tremblait dans ses vêtements tandis qu’un autre coup de fil de Nan vînt la perturber.

• Petit déjeuner à six heures ! dit il

Allons bon ! Voilà qu’il l’invitait à petit déjeuner. Puis Ményl comprît, c’était à elle de le préparer. Elle regarda l’écran du portable ; six heures moins cinq ! Bon sang, les sadiques ça existe.

Toujours trempée, elle dévala les escaliers jusqu'à la cuisine. Alfred était affairé face à la gazinière. Elle le salua aussi aimablement que le peut quelqu’un qui vient de recevoir un litre d’eau glacé sur la tête en plein sommeil et ce dans la fraîcheur glaciale de l’Angleterre.

• Que puis je pour vous ?

• Le petit déjeuner de Nan !

• Ah il vous a envoyé le chercher. Tenez ! dit il en lui tendant un plateau

• Je pensais que…

• Vous deviez le préparer ?

Il se mît à rire ce qui franchement n’avait rien avoir avec un rire. A mi chemin entre le gloussement et le grincement.

• Mon maître n’est pas fou. Un inconnu préparer son repas… Au risque de mourir vous seriez trop contente de pouvoir l’empoisonner.

Ményl songea sur l’instant que ce ne serait pas une mauvaise idée. C’était même une possibilité qui lui plaisait ; oui une perspective très alléchante…

• Dépêchez vous, il vous reste trente seconde et Nan déteste manger en retard.

Curieusement, elle empoigna le plateau et se jeta dans le couloir effrayé par cette remarque. Elle parvînt près de la porte en bois polie juste quand l’adolescent ouvrait la porte. Elle avait appris au cours du dîner de la soirée qu’il n’avait que dix huit ans. Celui ci sourît de satisfaction en observant la mine contrariée de la jeune fille qui tentait de l’étouffer sous un faux sourire.

• Bien dormi ? demanda t’il en saisissant le plateau.

• Le réveil a été un peu brutal.

• Crêpes ? proposa t’il

• Non merci ! dit elle

Il baissa la tête vers sa tenue et observa les fines courbes ondulées de ses seins sous son débardeur mouillé.

• Très beaux atouts ! Tu veux entrer ? proposa t’il

Comprenant l’allusion étant donné qu’il gardait les yeux rivés sur sa poitrine, elle passa vivement ses mains autours de ses bras.

• Tant pis ! déclara t’il simplement

Puis il lui tourna le dos et entra dans sa chambre. Dès qu’il eût disparu, Ményl inspira un grand coup. Elle ne savait pas si elle tiendrait le coup mais à déduction des calculs faits par Nan, il lui faudrait travailler une année à raison de cinq cent euros par mois pour rembourser les six mille euros du vase.

Adossé contre la porte de sa chambre, Nan jubilait en engloutissant sa deuxième portion de crêpes à la confiture de fraise. Le jeu ne faisait que commencer…

*

Avec toute cette histoire franchement très matinale, Ményla avait complètement oublié de se préparer avant la rentrée. Elle avait pour habitude de faire des exercices matinaux en accord avec le corps et l’esprit afin de se ressourcer spirituellement et de chercher en elle toute la bonne humeur dont elle était capable. Mais ce matin, elle ne se sentait pas de bonne humeur…

• Oh zut, tu ne vas pas le laisser te miner l’esprit. Tu es Ményl Oklahoma, la fille la plus entrain que le monde connaisse ! dit elle à haute voix

• Voilà que vous parlez seule maintenant. Il n’aura pas fallu longtemps pour que vous deveniez folle. Dit Alfred sardoniquement en lui amenant un jus d’orange.

La jeune fille fût surprise par son arrivée mais plus encore par ce qu’il lui amenait. A ce qu’il lui semblait, elle était l’esclave de la maison.

Comme ayant deviné ses pensées, Alfred ajouta :

• Vous n’êtes que l’esclave de Mr Nan, cela signifie que vous devez n’obéir qu’à lui et moi à vous deux. Allez buvez, vous aurez besoin de force pour la journée.

Et des forces, la pauvre en allait avoir besoin…

Nonchalamment calé dans le cuir de sa belle limousine noire, Nan attendait sa nouvelle boniche attitrée. Il avait prévu d’y aller doucement avec elle, afin qu’elle ne finisse pas comme l’autre.

D’abord commencer par des menus travaux, ensuite elle passerait au niveau supérieur et lui savait qu’il allait s’amuser.

Elle finit par arriver enveloppé d’un magnifique haut que recouvrait à moitié un pull bleu à fermeture éclair. Ses dessous n’étaient qu’une mini jupe ou - je le dis sans arrière pensée – il y avait plus de mini que de jupe. Le chauffeur au dehors la fît entrer dans le compartiment de Nan.

• Autant t’y habituer dès maintenant, c’est par terre que tu t’asseyeras. Tonna t’il avant qu’elle ait posée un pied à l’intérieur.

Ményl se renfrogna mais ne rouspéta point. Le moelleux du tapis semblait plus confortable que le fauteuil sur lequel était assis ce royal enquiquineur.

La journée avait pris une autre tournure pour Ményl, dès son arrivée à la Faculté Nan l’avait laissée en paix pour rejoindre ses amis tandis qu’elle devait errer une demi heure avant de se fournir son emploi du temps et ses livres. Elle parvînt néanmoins à sa salle et s’installa dans un gradin central, juste à côté d’une jeune rousse aux yeux incandescents bleu-verts.

• Bonjour, tu dois être nouvelle ? dit celle ci

• Euh… oui, je m’appelle Ményl Oklahoma.

• Natacha Bringfast. Les nouveaux ont toujours ta tête ; tu as raté le premier cours mais c’était pas bien grave. C’est toujours pompeux le premier cours. Tu aimes les premiers cours, moi j’deteste, c’est plein de têtes de profs aussi ennuyeux les une s que les autres…

La jeune fille se lança dans un flot inconsidéré de parole et contes ; et en quelques minutes, Ményl sentait qu’elle venait de se faire une nouvelle amie. Celle ci se mît à lui raconter l’obtention de sa bourse et la semaine qu’elle avait passé à découvrit Londres quand son portable vibra.

Elle le retira et grimaça en découvrant un message de Nan.

Déjeuner à 12h30 tu passeras le récupérer à la maison et je déteste manger froid !

Ményl soupira, un vague sentiment de découragement l’emplissait peu à peu. Cette ville qui lui avait paru si agréable devenait un véritable cauchemar. Un autre message apparut immédiatement après qu’elle eut lût celui ci.

Tu porteras une tenue de conséquence. Quelque chose d’élégant et de raffiné… pour quelqu’un de ton rang. Passe voir Alfred…

Derrière ces quelques mots, la tête du petit bonhomme souriant.

L’adolescente observa sa nouvelle connaissance.

Et pour être humiliée, elle l’avait été. Nan n’avait pas hésité à la ridiculiser devant tout les élèves en la forçant à s’habiller d’une tenue de domestique japonaise. C’est à dire couronne de soie blanche avec la robe bouffante noire en dentelle blanche. Ményl s’était crue mourir et à cet instant, la bonne humeur qu’elle renfermait au fond d’elle n’aurait rien pût pour la sauver.

Les regards et les rires fusaient de toutes parts tandis qu’elle se penchait vers la table de Nan pour le servir lui et ses amis. Elle en profita au passage pour lui jeter un regard assassin auquel il répondît par un sourire de squale.

Le reste de la semaine ne fût guère plus réjouissante ; certes elle s’était faîte une nouvelle amie mais Nan ne fléchissait pas avec elle. Entre les repas à servir, la moquette de la limousine et parfois les réveils nocturnes, elle ne savait pas si elle allait continuer longtemps.

*

« Enfin samedi ! » pensa t’elle quand elle s’allongea sur son lit puis elle décida d’allumer la télé. Après tout elle était esclave pas privée. Il n’y avait rien de bon comme programme mais ce qui la dérangeait vraiment était le fait que celui ci l’observe depuis sa chambre par l’intermédiaire de caméra vidéo. Et si il en avait fait installer dans la salle de bains. C’était une éventualité à envisager. Subitement, la simple pensée des toilettes lui donna envie d’aller prendre un bain.

Outrepassant ses craintes précédentes, elle se dévêtit tandis que l’eau coulait libérant une douce vapeur . Elle plongea dans l’eau et se détendit quelque secondes. Le liquide ruisselait sur son corps évacuant la pression dont elle était victime la ramenant à la douce réalité de ses rêves. Pourquoi Nan agissait il ainsi ? Etait il profondément méchant ou voulait t’il simplement prouver quelque chose ? Après tout elle s’était excusée ; elle aurait simplement pût le rembourser. Cela aurait pris du temps mais elle l’aurait fait. Lui, prenait son pied en la maltraitant et en la réduisant à néant.

• Je ne pense pas avoir mérité tout ça… dit elle sur le ton de la lamentation

Puis elle ouvrît les yeux qu’elle avait jusque là fermés et sursauta en découvrant la fine silhouette de Nan. D’instinct, elle se couvrît les parties intimes de ses mains que l’eau pourtant fumante laissait voir sans peine.

• Moi, je pense que tu as mérité tout ça…

• Sortez d’ici !

Elle avait pris l’habitude de le vouvoyer alors qu’ils avaient pratiquement le même âge et ce vouvoiement né en même temps que son antipathie pour le jeune homme n’était pas près de s’estomper.

• Tu ne peux pas me chasser d’ici, je suis le maître des lieux ; n’oublie pas ! d’autre part, tu m’appartiens pour une année et ce légalement. Sais tu qu’en Angleterre, la possession d’hommes si il y a conscencion est autorisée ?

Et comme pour argumenter son propos, il tira de sa poche un dictaphone qu’il enclencha.

J’accepte !

Nous pouvons donc conclure notre contrat ; à partir de demain et ce pendant douze mois, vous serez à mon service. Mon esclave personnel…

La jeune fille reconnut distinctement sa voix lors de l’échange après avoir cassé le vase. Le montage était parfait ; elle disait clairement qu’elle acceptait d’être l’esclave de Nan.

• Mais comment ? Pourquoi ? balbutia t’elle

• Quand Alfred nous a amené du thé il m’a également fourni ce gadget… Quant au pourquoi, je dois dire que tu es très séduisante mais c’est essentiellement pour te corriger.

En disant ces mots, il se mît en quête d’une serviette afin de la tendre à la jeune fille.

• Quand je t’ai vu la première fois, il ne faisait aucun doute que tu appartenais à cette classe de gens qui croient que la vie est belle et que les hommes sont tous des êtres beaux et gentils.

• Ils ne sont pas tous comme vous.

• Sois lucide enfin… espèce d’idiote. Tu croyais vraiment que tu pouvais entrer chez quelqu’un et en ressortir indemne. Le monde n’est pas aussi simple. Cesse d’être naïve. Tu as commis une erreur, je vais t’en faire payer le prix… un prix démesuré même.

Ményl se mît à trembler dans l’eau chaude ; Nan commençait à lui faire peur avec ses propos menaçants.

• Tu as besoin d’une leçon Ményl Oklahoma. Et cette leçon, c’est moi qui vais te la donner… tu te rendras bien vite compte que le monde n’a pas l’air aussi rose que tu le crois et je te promets qu’en sortant d’ici, tu seras toute autre.

Sur ce, il quitta la pièce en emportant la seule serviette disponible. Il espérait sans doute se rincer l’œil quand elle irait se changer dans la chambre. Mais Ményl s’en fichait… au fond d’elle, une phrase revenait : Je vais t’en faire payer le prix… un prix démesuré même.

« Il me déteste… je ne vais pas m’en sortir murmurait elle »

Et dans le brouillard pesant de Londres, un avion transportant une autre source de conflits venait de se poser. L’étau allait se refermer sur la grande maison des Blackwood et sur le destin de la petite Ményl…


Par Lyam - Publié dans : Slave (fini)/ SM
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Mercredi 9 juillet 3 09 /07 /Juil 23:39

 

Ca c'est une de mes histoires vous lisez et vous kiffez! obligé lol


 

Je m'en vais pour l'Amérique dans deux jours

Ma meilleure amie m'avait regardée avec des yeux ahuris. Elle ne comprenait pas que je vienne le lui annoncer seulement maintenant de la sorte et sans aucun tact.

Je n'avais pas le courage de le lui dire avant. Je ne pouvais, pas, cela lui aurait fait de la peine. A elle comme à mes autres amis...

*

Il s'était passé deux heures entre le temps ou je lui avais annoncé et le début des cours pour qu'elle vienne me trouver à la récréation. Elle m'avait prise la main et m'avais simplement dit "Je ne t'en veux pas". Je fus sincèrement content qu'elle ne pleure pas ou qu'elle ne me crie pas dessus. Une amie comme Alice ne se trouvait pas à tous les coins de rue et nous nous connaissions depuis longtemps, très longtemps.

*

Nous étions Vendredi, je n'ai donc pas hésité en sortant des cours à la suivre. Nous avions prévu de passer le maximum de temps ensemble, peu importait le fait que mon père fusse très stricte sur le couvre feu.

Toujours en route pour la fête foraine qui venait de s'installer dans notre beau quartier résidentiel, Alice me posa soudainement une question.

Elle fit valser ses cheveux d'un beau noir de jaïs autour d'elle. Ceux ci lui retombèrent dessus inondant sa peau hâlé.

Tu me trouves jolie? demanda t'elle

Je la considérais plus qu'intrigué par cette interrogation. "Bien sûr que tu es très belle, d'ailleurs si je ne sortais pas déjà avec Mélanie, je t'aurais probablement choisi." pensais je mais ce n'était pas le moment de me livrer à ces petites confidences. J'approuvais d'un signe de la tête; ce qui m'importait était de passer le plus de temps possible avec Alice.

Pourquoi Alice et pas Mélanie? Cette question n'arrêtait pas de me tarauder l'esprit. J'aurais pu choisir de passer cette avant dernière journée avec ma petite amie, alors pourquoi avais je choisi ma meilleure amie. Ou du moins celle dont je me sentais le plus proche.

Je crois que cela remonte à l'école primaire quand nous étions au CM1, nous nous confions tous nos petits secrets, ce qui était plus difficile maintenant. C'était évident qu'on ne se parlait plus comme avant et que quelque chose- je n'aurais sû dire quoi- nous séparait.

-

Lay ça va?

-

Oui, oui... je repensais à quelque chose.

-

Pourquoi tu n'as pas invitée Mélanie? Sa présence ne me dérange pas...

-

Je sais, mais je préfères rester avec ma meilleure amie.

Je lui souriais tout en évitant de repenser à mon proche départ. Pourquoi mon père avait il voulut précipiter ce départ, cela n'avait aucune raison d'être. Ou peu être que si en fait; un rapport avec la mort de ma mère survenue six mois plus tôt.

*

Les spots lumineux des manèges nous éclairaient d'une lueur crue et violente. Alice était nichée entre mes épaules et ma nuque et semblait apprécier la ballade que nous fournissait ce petit carrousel.

J'ai toujours apprécie les sensations fortes mais pourtant ce soir, je n'aspirais qu'à quelque chose de paisible.

je laissais involontairement glisser ma tête sur la chevelure somptueuse d'Alice; elle était parfumée à la cannelle; un parfum que j'adorais typique des îles caribéennes. ses longs fils de soie caressaient ma joue avec une contenance sensuelle et je tressaillis quand je sentis sa main contre ma poitrine.

Elle releva la tête en percevant ma crispation, puis elle ôta sa main l'air gênée.

Désolée! dit elle

Je serrais sa main contre la mienne pour tenter d'effacer ce malaise absurde.

*

La mer avait désormais prise une couleur encre, pareille au ciel satiné d'étoiles qui le couvrait. Assis sur le bord de la plage, nous regardions les vagues venir se fracasser contre nos pieds nus et ensablés.

Un bain de minuit ça te tente? Demandais-je à Alice

Elle approuva de la tête ôtant ses vêtements d'un geste impulsif, ils atterrirent sur une branche de cocotier.

L'eau était froide et curieusement, le simple contact du corps de mon amie contre le mien suffisait à me réchauffer entièrement. Alice semblait se plaquer délibérément contre moi attendant probablement une réaction très stéréotypée de ma part, mais ce ne fût pas le cas. Je m'éloignais d'elle cherchant au loin une manière d'échapper à cette situation délicate.

Peut être que je me faisais des idées sur son attitude? Et si je pensais cela pour me conforter sur mon attirance sexuelle? "Peut être; peut être.." t'en as pas marre des suppositions. Tu vas la voir, tu te planques devant elle et tu l'embrasses. Pour être fixé sur tes sentiments. Tu ne vas tout de même pas tomber amoureux de ta meilleure amie.

Je ne m'étais pas rendu compte que je m'étais mis à flotter sur le dos en réfléchissant. Mon crâne heurta mollement le ventre fin et onctueux d'Alice. Il était somptueusement ficelé dans la chair la plus lisse que la Terre ait porté. Je n'ai pas pût résister et je me suis mis à embrasser cette plate volupté.

Mon amour inconditionnel et irrationnel des femmes refaisait surface. J'avais pour ainsi dire une déviance sexuelle des plus connues et des plus impropres à la société.

Je continuais de happer la viande tendre de ses reins entre mes lèvres désireuses. le corps des femmes m'avaient toujours fasciné, bien qu'un homme eusse été ma première expérience; je n'avais retenté cet acte de dévouement charnel qu'avec des femmes.

Bref j'étais une lesbienne...

Alice ne repoussa pas mes caresses, elle leur donna plus d'ampleur en remuant ses hanches avec cadence et en appuyant ma tête sur son ventre digne d'une confection divine.

Encouragée par cette initiative plaisante, j'entrepris de lui faire découvrir les plaisirs conféminins.

Mes doigts remontèrent le long de ses cuisses pour parvenir trempés jusqu'a ses seins trop ronds, trop attirants. J'étais fasciné par cette nudité primale que je découvrais chez celle que je considérais comme ma meilleure amie.

Depuis tant d'années je n'aurais jamais pensé qu'elle puisse être une telle ode à la perfection naturelle du corps humain.

Mes mains s'égarèrent sur ses fesses redessinant leurs contours textureux. J'en profitais pour lui asséner une légère tape lubrique.

Enivrée par le bruit des vagues et la série de gémissements étouffés d'Alice, je me sentis transcendée par une excitation vivace. Elle dût le percevoir car elle m'attira à elle unissant nos quelques échanges corporels en un baiser long, langoureux et d'autant plus sensuel que nos mains découvraient les courbes - inconnues des hommes- de nos corps.

*

Quand je me réveillais le lendemain matin, je fus prise d'une euphorie étonnante. Mon corps entier appelait mes sens à se souvenir des multiples étreintes qu'Alice et moi avions échangées. Elle reposait à mes côtes épuisées par tout ce que j'avais voulu lui faire découvrir en une seule nuit. Entre la plage et la chambre de son appartement, les sensations avaient variés tout comme nos émois qui je le croie resteront les plus marquants de ma vie.

Je me relevais et effleurait du bout des doigts les meubles qui décoraient son logement. Tout cela n'était que dans le but de palper un peu de sa vie, des ses émotions, de son histoire mais également pour me rappeler que je venais de faire l'amour à ma meilleure amie tandis que j'avais déjà une autre qui m'aimait et que -je croie- aimer.

C'est à toi! dit sa voix quand je reçus ma culotte en lycra noire sur la tête.

Je me retournais et découvrit son visage empli d'une expression de satisfaction. Tant mieux si j'avais su la satisfaire mieux qu'un homme mais mon problème restait le même. il était là devant moi et attendait probablement qu'on aborde cette question.

Elle se releva m'offrant la superbe vue de son corps aphrodisiaque, je poussais un soupir tandis que l'image de mes mains parcourant cette sculpture humaine me revînt en tête.

Petit déjeuner? Proposa t'elle

Je ne pus qu'accepter ce qui se dit au cours de ce délectable petit déjeuner m'a hantée durant une bonne période de ma vie...

*

Ca faisait trois ans que j'avais quitté la Martinique pour partir en Amérique à la suite de mon père. Depuis les choses avaient beaucoup changé. J'avais entre temps rompu avec Mélanie qui faute de m'avoir pardonnée mon écart de conduite n'avait sût atténuer ma culpabilité. Je n'avais pas voulu la faire souffrir or j'avais agi en salope.

Je venais d'obtenir ma Licence en Lettres Modernes et en Gestion Cinématographique et j'avais décidé pour fêter ça de revenir aux origines. Je n'espérais pas revoir Alice, cette nuit avait tout compliqué entre nous...

Assis dans un café Délifrance de Fort de France, je voyais défiler des vies entachées d'ombres, des ombres qui je supposais avaient un rôle à jouer dans leur vie. Pour ma part, je n'avais jamais compris en quoi coucher avec ma Best Friend avait pût faire progresser ma vie et d'une certaine façon, je le savais... J'étais tombée amoureuse, une légère étincelle de vie avait germée en moi pour me contraindre à tout; oui à tout pour être avec celle que je considérais comme mon aimée.

Je sortis de mes pensées en constatant qu'une ombre m'empêchait de savourer le jus de goyave local que j'avais commandé pour accompagner mon beignet.

Je ne t'en veux pas... murmura t'elle

M'en vouloir? D'être parti? Ou d'avoir joué avec toi?

Elle s'assît en face de moi, ses longs cheveux noirs inondant ses épaules.

Tu me trouves jolie? demanda t'elle en pressant sa main contre la mienne.

Je me penchais vers l'avant, souriante et les larmes contenues. Je ne pouvais pas y croire, nos lèvres se rencontrèrent en un léger éclat de volupté et de sensualité...

Par Lyam - Publié dans : Yuri
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