L'Art

 

Il n’y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien. Tout ce qui est utile est laid, car c’est l’expression de quelques besoins et ceux de l’homme sont ignobles et dégoutants comme sa pauvre et infime nature.


Manifeste de l’art pour l’art ; Emaux.

Théophile Gauthier

Des choses à dire...

Avertissement:
Ce blog contient des textes à caractère sexuelles.


Homphobes, racistes
et tout emmerdeurs à venir je ne vous retiens pas!!

Bon vent!

 
Vendredi 18 juillet 5 18 /07 /Juil 18:04

* *

Naémie soupira longuement avant d’entrer dans l’avion. Son vol avait une heure d’avance, avec un peu de chance, elle serait chez elle avant demain matin. Elle prit place dans son siège en première classe en se demandant encore une fois ce qui avait bien pût se passer.

Dès leur retour d’Angleterre, elle avait consultée sa messagerie. Elle avait reçu sept messages de sa mère. Son père était mourrant…

Elle en avait parlé à Tristan et il avait compati mais elle ne s’attendait pas à le voir agir d’une autre façon que par sa philosophie du « tu es sur Terre pour mourir un jour ». Il ne voulait pas comprendre qu’il y avait autre chose sur cette planète que la mort, tout n’était pas que morbide. Il ne l’accompagnerais pas, elle en était certaine. Il avait des choses plus importantes à faire et sa vie à elle n’en faisait pas partie. Elle sentit une légère douleur à la main, sans le vouloir, elle avait brisé la coupe de champagne entre ses mains.

Allons bon, ça commençait bien !

 

Il devait être à peu près une heure du matin quand l’avion arriva en Irlande. Dans la mêlée, Naémie reconnut tout de suite Humphrey, leur majordome. Humphrey était dans la famille depuis près de douze ans. C’est lui qui avait en quelque sorte servi de nourrice à la jeune fille lorsqu’elle avait à peine sept ans. Elle se dirigea vers lui, lissant sa longue et fine robe bleu balzac. Elle tritura sa mèche un instant avant de se décider à avancer. Cela ferait bientôt trois mois qu’elle n’avait pas vu ses parents en décidant de se lancer à la suite de Tristan. La simple pensée de son nom lui martela le cœur… Pourquoi était il si froid ?

Elle se dirigea vers la limousine en compagnie du majordome. « Il n’a pas changé ! » pensa t’elle en apercevant cette patte de lapin porte bonheur qu’il gardait autour du cou. Comme beaucoup d’irlandais, Humphrey croyait beaucoup en la chance, aux farfadets et aux lutins sauteurs chaussetophages* (mangeurs de chaussettes).

Sauterelle ! lança t’il en l’embrassant

Naémie sourit en entendant ce surnom. Il était dû au jour ou elle était tombée dans un tonneau de jus de mûres. Elle en était ressortit toute dégoulinante de vert. C’est à partir de ce jour qu’on l’avait surnommée sauterelle !

Le plus touchant pour elle dans cette histoire était que c’était Tristan qui lui avait donné ce pseudo. Au temps ou il vivait toujours comme un garçon normal…

Elle monta dans la voiture noire portant son regard vers le Boeing qui était garé sur la piste d’atterrissage en espérant voir sortir Tristan, quelle idée stupide. Elle fit monter la vitre et s’allongea sur le canapé de la limousine.

Le cuir était doux et chaleureux, tout le contraire de Tristan…

 

Micka regarda dehors, il pleuvait toujours. Elle bâilla bruyamment avant de se rendre compte que Tristan dormait toujours. Ou bien faisait il semblant de dormir ? Elle s’approcha du lit et l’embrassa sur le front. Non ! Il dormait bien.

Etait ce dû à tous ces évènements ou bien au départ de Naémie ? Ils s’étaient quittés sur un malentendu, c’est du moins ce qu’elle avait compris. Apparemment le père de Naémie un quinquagénaire était souffrant et elle devait rentrer de toute urgence. Elle avait sans doute espéré que son ami l’accompagnerait mais ce ne fût pas le cas. Tristan avait préféré rester ici à Londres.

Elle commençait à le cerner, un peu étrange sur les bords mais elle l’aimait et c’est ce qui comptait. Bien sûr, Naémie était la avant elle mais c’est justement tout ce qui fait la beauté de l’amour. La longue souffrance et le combat acharné pour le prix ultime. Elle sursauta en croisant son regard bleu si intense.

Tu es réveillé ? murmura t’elle

Il acquiesça de la tête et la considéra. Elle portait une de ses chemises, Micka s’allongea sur le bord du lit et laissa glisser sa tête vers son torse.

Tristan ?

Mmh…

Pourquoi tu n’es pas parti avec Naémie? Son père, tu dois le connaître. Tu ne penses pas que ça aurait été important pour elle que tu sois là ?

Il ne répondit pas, l’adolescente leva la tête dans l’espoir de croiser son regard. Il avait fermé les yeux, peut être méditait il ! Cela lui arrivait fréquemment ces derniers temps. Il finit par ouvrir les yeux et déclara :

Tu crois ?

Micka soupira, question extra sensations il s’y connaissait mais pour ce qui était des rapports humains, il y avait du boulot.

J’en suis certaine. Répondit elle

Quitte à jouer au jeu de l’amour, autant que ce soit dans les règles et en laissant toutes ses chances à l’adversaire pour mieux l’écraser.

 

Naémie regarda le manoir irlandais au loin. Cela ferait bien deux ans qu’elle n’y était plus revenue. Depuis qu’elle avait quitté sa pension pour devenir une jeune femme indépendante, elle s’était refusée à revenir dans cet endroit ou selon elle on la soumettait à trop de règles.

Il s’agissait d’un manoir de style élisabéthain, les pins avaient poussés autour créant ainsi une allée de verdure menant au vestige. Sa famille comptait parmi les plus riches d’Irlande, elle devait en temps normal hériter de cet endroit, mais ce n’est pas ce qui l’intéressait pour l’instant.

Jusqu'à présent, son père ne s’était jamais vraiment intéressé à elle. Il avait dû se remarier au moins quatre fois dans son existence, elle était sa quatrième fille et il y avait un autre garçon avant elle.

Elle était d’une famille nombreuse et redoutait un peu de se retrouver façe à tous ces gens qu’elle connaissait peu. Elle avait quand même envie de rencontrer son fameux demi frère à qui son père avait confié quarante pour cents de son entreprise d’agroalimentaire.

Elle se rappelait du temps de ses sept ans, quand son géniteur venait lui rendre visite, elle remarquait souvent ses cheveux noirs mais jamais son visage ne lui était resté en mémoire.

La voiture se gara à l’est du bâtiment, elle serra la main sur la portière. Avait elle vraiment envie de voir son père mourrant ?

Sans qu’elle comprenne, une vague sensation de désespoir s’empara d’elle. Ces gens à l’intérieur n’étaient pas sa famille. Elle n’en connaissait que quelque uns mais c’était de loin.

Allez ma sauterelle, votre mère vous attends ! Ah oui, votre demi frère aussi. Hélas mon bon maître, ce sont les seuls qui ont daignés venir à son chevet.

D’une certaine façon, ces mots rassurèrent Naémie, il n’ y avait que deux personnes auprès de son père.

Humphrey vida le coffre et emmena les bagages de la jeune fille dans ce qui était resté sa chambre. Elle s’avança à la suite du majordome en portant une de ses valises chargées de choses inutiles qu’elle avait amassé au cours du voyage.

On la guida à l’étage, là ou son père dormait. Elle entra dans la pièce, sa mère était assise près de lui et une ombre se tenait dans le coin à gauche sous le rideau rouge tiré. L’atmosphère avait quelque chose de pesant. Normal on était à la pré-veillé d’un pré-cadavre. Ben quoi, riez ça vous déridera !

Elle s’approcha de sa mère qui la tira contre elle. Elle avait le visage inondé, elle regarda son père du coin de l’œil. Il était livide, probablement mort !

Curieusement, elle ne s’en émouva pas ! elle ne connaissait pas cet homme, ils avaient le même sang et les mêmes gènes, mais cela s’arrêtait là. A aucun moment de sa vie, son père ne lui avait accordé un soupçon d’importance. Peut être que sa mère l’avait vraiment aimé mais pour ce qui était d’elle, elle ne ressentait rien de très précis pour un père qui n’avait rien trouver de mieux que de l’abandonner en pension durant douze années.

Son demi frère car c’était sans doute lui toussa dans un recoin. Sa mère se leva et sortit de la salle.

Elle s’apprêtait elle aussi à sortir quand la voix retentit :

Pas si vite, nous avons tout notre temps !

Tristan ?! dit elle avec plus de joie qu’elle ne voulait en laisser paraître.

Le jeune homme sortit de la pénombre et la fixa longuement, attendant qu’elle saisisse la situation.

Oh non, pas toi…

 

Tristan avait pris le premier taxi en direction de l’aéroport, il fallait qu’il parle à Naémie. Avec un peu de chance, elle serait encore dans la file d’attente, le temps de prendre un billet et ils partiraient ensemble.

Quand il arriva, on lui apprit que le vol avait été avancé d’une heure. Il lui aurait suffit d’une heure ! Une seule !

Il quitta le quai des réservations et marcha sous la pluie en direction de l’auberge de jeunesse ou il restait avec Micka. Il fixa le ciel déconcerté, il avait peut être raté une chance de se réconcilier avec elle. Il repensa à tout ce que Naémie avait fait pour elle et voilà qu’il ne pouvait même pas être auprès d’elle pour la réconforter.

Cette pensée le révolta…

A cet instant, les badauds qui virent le phénomène considérèrent cela comme un événement lié à une éclipse ou à un alignement spécial des planètes. Quoiqu’il en soit, Tristan disparut dans un télévortex et se retrouva en Irlande la minute d’après. Plus précisément à l’aéroport, comprenant immédiatement la situation, il chercha Naémie du regard. Là bas vers la limousine.

Le temps qu’il se fraye un chemin au milieu de la foule, elle avait déjà disparue.

Il regarda autour de lui à la recherche d’un éventuel taxi. Aucun !

Autant qu’il s’en souvienne, les transports privés ne se bousculaient pas en Irlande.

Il éprouva une étrange sensation de flottement, il regarda ses pieds. Il flottait !

Encore une manifestation inconsciente de ses pouvoirs ! Tant mieux, cela allait lui servir, si il parvenait à la contrôler.

Il canalisa un peu d’énergie dans son corps et il pût se déplacer, filant à toute vitesse en direction du manoir du père de Naémie. Bientôt, il pût apercevoir la limousine mais il préféra attendre avant de lui parler. De toute façon ou aurait il atterrit ?

Il la vit descendre de voiture et s’apprêta à l’interpeller quand quelque chose lui parvînt. Une aura, particulière et étrangement semblable à la sienne.

 

Qu’est ce que tu fais ici ? demanda Naémie en se doutant de l’éventuelle réponse

Jeal sourit ce qui n’était jamais bon signe.

Tu ne devines pas ? répondit il narquois

La jeune fille dut admettre la vérité, il était son demi frère. Mais comment ? Et surtout pourquoi ressemblait il tant à Tristan ?

Ca doit être tout chamboulé à l’intérieur ?! Je vais éclaircir la situation.

Non, tu vas partir d’ici ! Tu es un assassin.

Je préfères dire que je récupères ce qui m’appartient. Quoiqu’il en soit, ce n’est ni le moment, ni le bon endroit pour parler de ça.

Il sortit de la pièce, laissant la jeune fille dans la semi-obscurité.

Tristan était scotché. Jeal le frère de Naémie ?! C’était impossible, ils se ressemblaient trop pour qu’il puisse appartenir à la famille Greenford. Et même si c’était le cas, que fallait il faire ? Il s’assît sur le balcon de la fenêtre ou il avait assisté à toute la scène.

Il se laissa tomber lentement et se décida à entrer voir son amie.

Humphrey le laissa entrer non sans l’avoir confondu avec Jeal, voilà une ressemblance qu’il serait difficile d’expliquer. Un des domestiques le fît attendre dans le séjour en attendant qu’il ramène Naémie.

Celle ci accourut à toute vitesse en apprenant que son ami était dans le salon.

Tristan ?! dit elle avec une certaine appréhension.

Et si il s’agissait de Jeal ? Avec lui il fallait s’attendre à tout, surtout au pire. Mais non, ce ne pouvait être lui, il venait à peine de sortir de la chambre de leur père. Il n’aurait jamais eut le temps de se couper les cheveux et de passer une autre tenue.

Mais comment es tu arrivé ici ? Ou est Micka ?

A Londres ! Comment va ton père ?

Surtout rester le plus naturel que possible.

Mort ! dit elle sans beaucoup d’émotion

Ha ! Les obsèques ont lieu quand ?

Cet après midi !

Tu n’as pas l’air très chamboulé.

C’est vrai.

Puisque tu vas bien, je vais pouvoir rentrer.

Naémie se mordit la lèvre inférieure, peut être que si elle avait feint d’être triste, il serait resté plus longtemps.

Tu… tu ne veux pas rester au moins jusqu'à demain ?

Elle cherchait une façon délicate de lui annoncer son lien de parenté avec le meurtrier de Nal.

C’est important pour toi que je restes ? s’enquit il

Bien sûr, puisque je te le demande.

A bien y réfléchir, il aurait l’occasion de se confronter à Jeal. De plus, si ça pouvait faire plaisir à Naémie…

C’est d’accord ! Je vais rester.

Merci ! répondit elle simplement

Les obsèques eurent lieu dans l’après midi. Ce n’était pas digne d’un rassemblement de coupe du monde mais le cadavre fût bien enterré. Après ce cérémonial venait la lecture du testament. Un bien que Jeal avait hâte d’entendre être prononcé. Le notaire arriverait dans la soirée, et entre temps, Naémie espérait pouvoir parler à Tristan de son demi frère. Il n’était pas venu au cimetière, cela lui aurait probablement rappelé ses parents. Il n’était pas venu se recueillir sur leurs tombes depuis près de douze ans…

Douze ans…

Tristan effleura du bout des doigts la porte de sa maison. Une grande villa bordée de sapins donnant sur une grève. Ce décor lui avait manqué durant le temps ou il s’était mis à voyager. Quand ses parents moururent, il avait été placé dans un pensionnat, le même que Naémie. C’est la qu’ils s’étaient rencontrés. Depuis, ils étaient quasiment inséparables mais maintenant, il était clair que quelque chose les divisaient.

Il entra dans sa maison. Elle avait entre temps hérité d’une demi tonne de poussières mais la décoration était semblable à ce qu’il avait laissé en partant. Pourtant on ne pouvait le tromper, l’énergie avait changé dans cette demeure. Il y ressentait plus de vibrations que quand il l’avait quitté. Etait-ce parce qu’il savait que ses parents étaient comme lui ou alors parce qu’un importun s’était amusé à troubler le karma de la maison.

Il monta à l’étage, dans ce qui fût sa chambre. Il fouilla sous son lit et tira sur une petite manette en bois. La rambarde coulissa et il trouva un petit carnet encastré dans une encolure.

Il l’effleura avant de la saisir, se demandant ce que c’était. Quand il ouvrit le carnet, il comprit tout de suite. Il s’agissait en quelque sorte d’un journal intime, un petit cahier de bord qu’il avait commencé à tenir à partir de cinq ans dès la première apparition de ses pouvoirs. Il avait dû continuer de le tenir jusqu'à dix ans, jusqu'à ce qu’il quitte la maison.

Pourquoi n’y avait il pensé que maintenant ? D’une certaine façon, il n’était pas rassuré quant au contenu de ce livret.

Il l’empocha en se promettant d’y jeter un coup d’œil plus tard. Il se faisait tard et il devait rentrer, Naémie tenait à ce qu’il soit là lors de la lecture du testament.

Au moment de sortir de la maison, il ressentit une vive douleur au crâne. Un contact ! Quelqu’un ou quelque chose essayait de lui parler à distance, mais il ne s’y prenait pas de façon très délicate. Ou alors, cet intrus essayait de percer sa barrière psychique.

Qui que tu sois vas t’en ! ordonna Tristan

Dans un coin de la maison, la poussière amassée depuis de années se mit à tourbillonner jusqu'à dessiner un corps. Les formes étaient bien trop indistinctes pour que Tristan les reconnaissent.

Que me voulez vous ?

L’apparition ne répondit pas, se contentant de disparaître en tourbillonnant autour du jeune homme.

Il se ressaisit et sortit de la résidence non sans avoir considéré sa maison. Que se passait il ? Une pensée lui vînt, il faudrait que ce soir il discute avec Jeal.

Soixante pour cents ! Elle avait héritée des soixante pour cent de l’entreprise de son père. Pourquoi lui avait il fait ce coup là ? Il la privait d’une enfance normale et maintenant, il la privait de sa vie !

Quand le notaire avait proclamé que la part de l’entreprise qui appartenait à son père lui revenait ainsi que son patrimoine financier, Jeal faillit s’étrangler. Son père avait compromis tout ce qu’il avait entrepris en confiant à cette gamine vingt milliards d’euros en actions de l’entreprise.

Pourquoi avait il changé d’avis ? Ce devait être lui qui aurait dû hérité de tout cela afin de poursuivre le projet, il fallait que la majeure partie de la boîte soit à lui.

Il se mordit le pouce, les choses allaient être compliquées.

Quand Tristan arriva, il constata que l’ambiance était pesante. Normal, il n’y avait que Jeal pour l’accueillir. Mme Greenford était repartie aux Etats unis un peu après l’enterrement, elle savait que le testament ne la concernait pas et préférait s’éloigner de l’endroit ou était mort son amant.

Naémie en découvrant qu’elle était l’héritière d’un capital de plus de vingt milliards d’euros s’était cloîtrée dans sa chambre.

C’est ainsi que Tristan se retrouva en compagnie de son sosie.

Allons y ! Cartes sur table ! dit il à son clone. Pourquoi tu me ressembles autant ?

C’est toi qui me ressembles, ne te prend pas pour « l’original » dit il en soulignant le dernier mot d’un guillemet avec ses doigts.

Quoi ?

Tristan, c’est trop tôt pour que tu saches quoique ce soit, mais souviens toi que quand le moment sera arrivé, je te détruirais. Ton esprit et ton corps et je serais à nouveau un et toi tu te perdras dans les tréfonds obscurs des ténèbres.

C’est un peu théâtral !

Je sais, j’ai travaillé cet effet. Maintenant hors de mon chemin

Il passa à travers le jeune homme, celui ci en resta stupéfait. Jeal possédait des pouvoirs allant au delà de simples psychés.

Il décida d’aller voir Naémie, elle devait sans doute avoir besoin de lui ou du moins de sa présence comme elle l’avait dit. Depuis cette fameuse fois ou il avait pût lire dans ses pensées en Inde, il ne savait plus quoi penser de leur relation. Avant, cela semblait tout simple, amis et c’est tout, mais maintenant…

Quand il la voyait triste, il avait une envie folle de la serrer contre lui, de la caresser et de l’embrasser. Mais ça ce n’était plus du domaine de l’amitié, cela allait en deçà de tout cela.

Il tourna la poignée de la porte, Naémie l’avait bloquée.

Il frappa !

Allez sauterelle ouvre ! se risqua t’il à plaisanter.

Ces mots sonnèrent bizarrement à ses lèvres. Il ne l’avait plus appelé sauterelle depuis près de douze ans.

Sa phrase eut l’effet escompté, elle déverrouilla la poignée et Tristan pût entrer.

Il s’asseya dans le canapé en face de celui de la jeune femme. Ses cheveux étaient mouillés, elle sortait d’une douche. Elle portait une grande chemise qui lui couvrait entièrement les mains et lui arrivait à mi-genou. Elle s’installa dans le canapé en pliant ses jambes jusqu'à son menton et passa ses bras autour de ses jambes.

Tristan constata non sans gêne qu’elle n’avait qu’un mince short noir.

Je devrais te féliciter mais tu n’as pas l’air très contente.

Assister à ses obsèques, je veux bien. Supporter un demi frère assassin, passe encore mais devoir gérer tout son empire, c’est trop. Je ne veux pas de ça.

Tout en parlant, elle s’était mise à pleurer. Tristan eut à nouveau cette envie irrépressible de la serrer contre lui. C’était peut être quelque chose à ne pas faire mais il n’y pouvait rien. Naémie allait mal et il était le seul qui puisse la soulager.

Il se leva et s’assit sur le rebord du siège l’étreignant contre lui.

Naémie éprouva un certain réconfort à l’idée que son ami soit près d’elle, et puis maintenant, elle n’avait plus besoin de trouver une excuse pour qu’il puisse la consoler.

Tristan… je…

Elle sentit une lame se poser sur son cœur. Révéler ces quelques mots risquaient de tout gâcher, amitié, complicité. Et si… et si il aimait plus Micka qu’elle ?

Elle sentit sa main caresser ses cheveux et une autre parcourir son cou. C’était beaucoup de tendresse de la part d’un simple ami…

Je vais rester ici ! finit elle par dire

Si Naémie avait put se faire exploser elle même ce jour là, elle l’aurait fait. Pourquoi avait elle formuler ces mots à la place de ceux qu’elle avait en tête ?

D’ailleurs, je ne veux plus que tu fasses partie de ma vie. Ajouta t’elle

A aucun moment elle n’avait songée à dire cela. Pourquoi ses lèvres bougeaient elles sans son autorisation ?

Je suis désolée Tristan, mais… tu dois sortir de mon existence. Je ne peux plus supporter tes tendances morbides. J’ai une vie moi aussi et j’aimerais la vivre.

Elle le vit quitter la salle sans pour autant réussir à prononcer une seule de ces phrases. Que c’était il passé ? La voix qui parlait par l’intermédiaire de sa bouche avait les mêmes sonorités que sa voix, mais ce n’était pas la sienne.

Tu es contente de toi ? Il est parti désormais, tu l’as perdu.

Cette voix continuait de la narguer. Etait elle devenue folle ou alors tous les évènements de la journée avaient joués un tour à son subconscient ?

Non tu n’es pas devenu folle, rassure toi. Je me suis permis de dire ce que tu ressens.

Elle battit de lèvres prête à protester mais aucun son n’en sortit.

Pas la peine de me remercier ! conclut la voix.

Elle parvînt enfin à dire un mot qui soit vraiment le sien. Quelqu’un lui avait joué un tour et elle était prête à parier qu’il s’agissait de Jeal. Elle courut dans le couloir en essayant de rattraper Tristan, c’était inutile, il était parti…

Tu cherches quelqu’un ? lança sournoisement son demi frère

Connard ! T’avais besoin de faire ça ?

Ouais ! Et maintenant si tu veux bien, parlons entre frère et sœur.

Ils allèrent s’asseoir dans le salon, une des domestiques leur apporta du thé.

De quoi devrait on parler, frérot ?

De ça justement. Je ne suis pas ton frère ! Je suis celui de Tristan ou plutôt c’est lui mon frère jumeau.

Quoi ? s’étonna la jeune fille

Ca t surprends vraiment ?

A vrai dire non! dit elle en portant sa tasse de thé à ses lèvres.

Ton père m’a adopté à la naissance. Dès que je suis venu au monde, il était là pour m’accueillir. La mère de Tristan avait mis au monde des jumeaux. J’en étais le premier.

Pourquoi mon père t’aurais il arraché à ta famille ?

Arraché est un mot trop cru, disons prélevé. Et ça ce n’est pas encore le moment d’en parler. Si je te dis tout ça c’est pour qu’il n’y ait pas de méprise entre nous, je n’ais qu’un seul frère. C’est Tristan et je compte bien nous réunir… dit il en achevant de boire son thé.

Naémie le regarda du coin de l’œil, cet être avait la particularité de mettre en déroute ses interlocuteurs. Il lui faudrait se méfier de lui. Il s’apprêtait à partir quand il se retourna et lui dit :

J’espère que je n’ais rien gâché d’important ce soir !

Il était évident qu’il se référait au petit moment qu’il avait troublé. Décidée à ne pas se laisser marcher sur les pieds par ce sosie, elle répondit :

Non ! Au contraire, je devrais te remercier.

Puis à elle même « C’est peut être mieux ainsi… »

* *

Micka soupira en entrant à l’hôtel, la vie était d’un ennui sans amis zarbis. Ah voilà qu’elle faisait des rimes. « Bientôt je me mettrais à écrire des poèmes et à barder des histoires. » pensa t’elle.

Tristan lui avait téléphoné pour lui dire qu’il allait rentrer le lendemain dans la journée. En attendant, elle devrait trouver comment passer la nuit. Il y avait peut être des choses intéressantes à Londres. Exceptées toutes cette humidité qui lui meurtrissait les racines. Elle était d’un naturel brune vénusienne mais elle avait parfois opté pour se teindre les cheveux en blonds. Ou alors le roux, cette couleur semblait plaire à Tristan. Ce devait expliquer son attirance pour Naémie. Elle soupira encore une fois, il était parti la rejoindre en Irlande. Dieu sait ce qui se passerait durant la nuit. Eux deux, seuls…

Pourquoi s’inquiétait elle ? Ils étaient resté amis durant douze ans, elle pouvait tolérer une nuit. Elle sortit sa carte d’accès et la présenta au service de réception. On lui annonça que son ami était revenu. Tristan ? Déjà ? Elle prit de suite l’ascenseur, peut être Naémie était elle revenue elle aussi. Quoiqu’il en soit, elle avait hâte de savoir de quoi il en retournait.

Elle ouvrit la porte à l’aide de son passe partout et découvrit Tristan allongé sur le lit deux places qu’ils occupaient. Ou était Naémie ?

Il se leva en l’entendant entrer.

Micka c’est toi ?

Tristan ? Mais je pensais…

Je suis revenu plus tôt ! dit il

Elle s’approcha du lit, il avait l’air tout chamboulé.

Qu’est ce qui ne vas pas ? demanda t’elle

Rien !

Elle le fixa longtemps. Contrairement à lui, elle n’avait pas la faculté de sonder les esprits mais rien que dans son regard, elle décelait énormément de tristesse.

C’est bon, j’appelle Naémie !

Arrêtes, je t’ais dis que j’allais bien.

Ce n’est pas l’impression que j’ais.

Au moment ou elle allait saisir le combiné téléphonique, elle le vit s’élever et se diriger vers Tristan.

Je t’ais dis non ! argua t’il

C’est bon je n’insiste pas !

Elle déposa son sac et se rendit aux toilettes. Quelques minutes plus tard, elle entendit Tristan lui crier quelque chose.

J’ai rien entendu ! dit elle en achevant de s’essuyer

Champagne ou vin ? dit il

Micka marqua un temps pour comprendre ou il voulait en venir puis elle se rappela que c’était son anniversaire aujourd’hui. Elle avait officiellement dix neuf ans. Comment se faisait il qu’elle ait oublié la date de son propre anniversaire et que Tristan s’en soit rappelé.

Champagne ! répondit elle

Si Naémie, n’avait pas pût saisir sa chance, elle n’était pas décidé à laisser filer la sienne.

Deux bouteilles de champagne plus tard

Wow ! Arrêtes de tanguer Tristan ! ça me donne le tournis

Je tangues pas, c’est toi qui tournes !

Ils atterrirent tous les deux sur le matelas à eau. Micka roula vers lui et s’appuya sur ses coudes pour mettre leurs visages à la même hauteur.

Je t’aime ! cette fois j’te l’ais dis avant que tu rentres dans ma ptite tête

Elle posa sa tête contre son torse, respirant au rythme de Tristan.

Celui se releva et attrapa son visage pour joindre leurs lèvres. Elle écarta les siennes, laissant leurs souffles se mêler. Elle retînt un gémissement quand il laissa glisser sa main sous sa nuisette, défaisant le mince lacet qui retenait le tissu à sa chair. Lentement, il la posa contre le lit et tout en continuant à l’embrasser se mit en devoir d’ôter sa tenue. Il sembla à Micka que la mèche grise de son ami crépitait jusqu'à ce qu’elle se mette à gémir sous la délicate pression des mains de Tristan contre ses seins…

*

Naémie se réveilla en sursaut. Elle avait rêvé de tristan. Après le coup de Jeal, il risquait de ne plus jamais lui parler. Demain, elle prendrait ses fonctions de PDG dans l’entreprise, cela ne l’emballait pas trop, mais elle ne pouvait pas abandonner l’entreprise à Jeal, elle était sûre qu’il préparait quelque chose de louche et puis en travaillant avec lui, elle avait un moyen infaillible de l’espionner.

Elle s’approcha du balcon et constata avec stupeur que la Lune était rouge. A sa grande surprise, Jeal se trouvait dans le jardin. Dire que c’était le frère de Tristan. La ressemblance était frappante mais il détestait son frère. Elle était révoltée à l’idée que son père ait pu l’adopter. Il avait tué Nal, c’était un assassin et elle devait se le garder en tête. Il lui faudrait faire attention.

Le jumeau maléfique leva la tête vers elle, en quelques secondes il atteignît la balustrade ou était penché Naémie.

Bonsoir ! dit il simplement.

La jeune fille constata que sa mèche argenté grésillait. Tristan en avait une lui aussi. Ils se ressemblaient pratiquement en tout point.

Quelle vue magnifique ! dit il en baissant les yeux vers elle

Celle comprit l’allusion et resserra le peignoir sur elle.

Qu’est ce qui t’arrive ? demanda t’elle

C’est le soir… les psychés sont très sensibles ce soir… elle sont appelées vers une énergie plus grande qu’elle… tout ça nous primitise. Dit il en regardant la lune rougeoyante.

Donc… toute cette tension t’affecte ?

Il acquiesça de la tête puis s’avança vers la jeune fille.

Mais il ne tiendrait qu’à toi de me soulager. Dit il en passant sa main autour de la nuque de celle ci.

Naémie tressaillit au contact, il avait la même façon de la caresser que Tristan. Il l’approcha d’elle et se proposa de l’aider à comment dire s’aérer.

La jeune femme le repoussa et s’assit sur le bord de son lit.

Arrêtes ! Juridiquement, nous sommes frères et sœurs.

Il l’apposa contre le lit et laissa courir ses doigts le long de son corps. Naémie gémit tandis que Jeal écarta son peignoir au niveau des cuisses. Il laissa glisser sa main suscitant chez elle une séries de gémissements étouffés.

Qu’est ce que la loi face à l’appel de la chair ?

Il se redressa et la considéra, un sourire triomphant.

Tu n’as pas beaucoup résisté. C’est dommage, tu n’es pas mon type.

Naémie rabattit le vêtement sur elle, honteuse d’avoir cédé si facilement ; et comme pour approfondir la cruauté de son acte, il déclara :

Je déteste les filles faciles.

Elle s’affala sur le lit, ravalant sa fierté en pleurant…

Le lendemain, elle se réveilla en retard. Le premier jour de son nouveau travail de gérance, elle allait être en retard. Quand elle arriva au bureau, ses employés la considérèrent étrangement.

Elle fût conduite à la salle de réception, Jeal discutait avec les subalternes chargés du marketing.

Il la remarqua et se proposa de l’annoncer.

Ah ! Voici notre nouvelle associée.

Les responsables en présence dans la salle saluèrent leurs nouvelles patronnes.

Bien, puisque tu as daigné te présenter, nous allons poursuivre. Mr Heart, ici présent nous proposaient de créer une campagne publicitaire pour la diffusion en masse de nos produits bio.

Heart, ce nom lui évoquait vaguement quelque chose. Elle se ressaisit, pas le temps de paraître distraite.

Allez y, montrez moi ça ! dit Naémie en s’efforçant de prendre un air intéressé.

A la fin de la présentation, Naémie découvrit une chose. Les choses plus barbantes que les Math ça existent.

Elle congédia ses partenaires excepté Mr Heart. Son projet semblait intéressant et surtout à moindre coût. Mais ce n’est pas pour ça qu’elle voulait le voir.

Il s’agissait d’un quadragénaire, cheveux entièrement blanc, une peau hâlé, un corps assez élancé.

Mlle Greenford ! Vous souhaitez me voir ?

Oui, j’ai la sensation de vous connaître. Se serait on déjà vus ?

C’est bien possible, il me semble que mon neveu avait une amie irlandaise.

Tristan ?!

Tout à fait, il s’agit du fils de ma sœur. Vous savez ou je pourrais le trouver ? Je suis passé il y a quelques jours à la maison mais je n’y ais rien trouvé.

En ce moment, il fait le tour du monde. Vous devriez le trouver en Egypte d’ici une semaine. C’est tout du moins ce qui était prévu.

J’ai appris le décès de mon collègue, cela a dût vous contrarier de devoir annuler vos projets. Néanmoins, j’aurais une requête à vous soumettre.

Laquelle ?

N’abandonnez pas Tristan ! Vous pouvez le sauver.

Quoi ? mais que…

Sur ce, excusez moi, j’ai suffisamment abuser de votre temps.

Il sortit de la salle et croisa Jeal au détour du couloir.

Tu joues sur une pente glissante Tonton ! déclara t’il

Dans ce cas, je m’arrangerais pour faire tomber le maximum d’adversaires avec moi. Répondit il du tac au tac

Le jeune homme serra la main. Du moment que son père adoptif était mort, beaucoup de facteurs inconnus surgissaient dans l’équations. Il fallait corriger le calcul ou alors ce serait vingt eu une années de gâchis…

*

Heart croisa le jambes dans la position du lotus. Une demi heure il passait à celle du flamant rose pour ensuite adopter la posture du lemming.

Toutes ces poses lui permettaient d’assurer un contrôle constant de ses pouvoirs. Chose qu’il devait apprendre à Tristan coûte que coûte si il ne voulait pas que les choses dégénèrent.

Jeal devenait de plus en plus fort, il porta son attention vers la liste accroché sur son plafond. Il se remit dans la position du lotus et laissa son corps flotter jusqu'à atteindre le plafond.

Barry et Niella, les parents de Tristan ; Tim, Luiz, Nal. Théoriquement, il était le prochain. Si Jeal voulait récupérer tout ce qui s’était divisé. Il avait déjà commencé et de surcroît il atteignait son but et Tristan n’était pas capable de lui tenir tête.

Il inspira à fond, chassant ces idées sombres de son cerveau. Il lui fallait localiser Tristan. Le temps était compté.

Il prit une besace posée sur son bureau. Naémie, c’était sa seule solution.

*

Tristan se massa la nuque. Il embrassa le front de Micka. Comment avait il put la négliger jusque là. « De la même façon que tu as négligé Naémie et c’est pour ça que tu l’as perdue » lui répondit une petite voix à l’intérieur de lui.

Il caressa ses joues, elle était encore plus belle quand elle dormait. Qu’allait il se passer maintenant ? Ils cesseraient d’être amis c’est clair ! Mais Micka pourrait elle supporter de vivre avec quelqu’un d’aussi différent que lui ?

La jeune fille ouvrit les yeux, elle sourit en croisant son regard. Un de ses sourires spéciaux qu’elle réserve pour de bonnes occasions ou alors quand elle est joyeuse. Ce devait être la cas maintenant.

Elle glissa jusqu'à Tristan créant des remous sur le matelas à eau.

Bonjour amour, comment vas tu ce matin ?

Très bien et vous ?

Très bien également et vous ?

Ils éclatèrent de rire. A ce qu’il paraît, les couples qui sortent d’une folle nuit d’amour perdent leurs facultés mentales pendant un court temps.

Le jeune homme passa un sous vêtement et se pencha vers elle en l’embrassant.

Je vous propose un petit déjeuner au grand air.

Elle répondit par un large sourire et se laissa couler dans le lit. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, en tout cas pour l’instant…

*

en sortant de son bureau, Jealousy reçut un coup de fil. Ce devait être son contact londonien. Très peu de gens avaient accès à sa ligne privée.

Il s’agissait bien de Karma.

Karma était une des rares femmes à qui Jeal s’intéressait vraiment, il faut dire que toute les femmes n’ont pas la force élémental de calciner un corps sans la moindre parcelle d’émotions.

Il devait bien l’avouer, il avait un faible pour elle. Les gens comme lui et elles ne réagissent que face au désir simultané, en lui même, il se promit de lui faire l’amour la prochaine fois qu’il la verrait, ce qui apparemment n’allait pas tarder.

Jeal ! Je les aient en vue, ils vont à une terrasse.

C’est parfait, attends qu’il ait baissé sa garde et ensuite tu sais ce qu’il te reste à faire.

Entendu ! Au fait dès que tout ça sera fini, promets moi de venir me voir… dit elle d’une voix sensuelle.

C’est promis ! répondit il en prenant place dans sa porsche.

Il vit Naémie descendre les marches menant au bâtiment.

Je te dépose ? demanda t’il A moins que tu ne préfères que je te prennes ?

Un sourire diabolique s’étala sur son visage. Au moment ou elle allait proférer une obscénité, il démarra dans un fond sonore très bruyant.

La jeune fille s’efforça de garder son calme, elle souffla sur l’une de ses mèches rousses. Le roux ce n’était pas très conventionnel pour un métier de femmes d’affaires. Peut être irait elle se teindre en brune.

Au moment ou elle allait appeler Humphrey, un sorte de trou noir se forma près d’elle. Il n’y avait personne donc aucun témoins. Heart en sortit.

Mais vous… c’est un télévortex ?!

Ah, je vois que mon neveu a déjà acquis cela. Venez, je vous expliquerais en route.

Ils se mirent à marcher, Heart dont les pouvoirs ne sont plus cachés se mit à raconter à Naémie toute l’histoire ou du moins, les détails nécessaires.

Tristan ne s’en souvient plus mais il y a douze ans, c’est Jeal qui à tué ses parents.

 

 

 

Par Lyam - Publié dans : My heart My life (fini)
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Vendredi 18 juillet 5 18 /07 /Juil 17:56

 

 C'est une story ke g écrite pr une amie... défunte
elle est particulière tt comme elle
elle avait tendeance à voir des choses particulières...

A vingt et un ans, Tristan NightSad s’interrogeait sur les mystères de l’existence. De profonds yeux bleus troublaient ses interlocuteurs, une carrure d’athlète et un corps assez élancé. Il était brun avec une mèche grise sans doute une coloration de naissance. Sa meilleure amie était Naémie Greenford, ils avaient grandis ensemble et elle avait appris à supporter son humeur constamment morose due aux perpétuelles questions qu’il se posait sans arrêt. Elle avait de beaux cheveux roux ainsi qu’une forme assez corpulente avec des yeux verts. Dès son plus jeune âge, il avait développé une espèce de faculté qui lui permettait de voir l’aura des gens, elle se représentait toujours par une masse d’air qui se colorait selon l’âme des personnes, lui permettant ainsi de savoir ce qu’on pensait de lui ou ce que son entourage ressentait. Bien que cela fût indiscret, il ne pouvait s’empêcher de voir à travers le cœur des humains si ils étaient sincères, cependant, il respectait son amie, c’est pourquoi il s’était abstenu de rentrer dans sa vie intime. Ses parents morts tués par des individus « spéciaux », il décida de tout faire pour les venger.

Grâce à sa faculté, il percevait le monde d’une autre façon, ce qui le poussait à s’intéresser de près aux questions essentielles sur lesquelles plusieurs hommes avaient consacré leur vie.

Puis un jour, il décida de partir subitement à la recherche des réponses aux interrogations qu’il se posait, sa fidèle amie Naémie décida de l’accompagner. Durant cette période de voyage, le lien qui existait entre eux allait se renforcer, ainsi que les pouvoirs de Tristan.

*

Leur première excursion devait avoir lieu en Inde, berceau des civilisations indous ou la déesse la plus célébrée fut Shiva déesse de l’amour et de la mort. Tristan avait entendu parler d’une bibliothèque où reposeraient les mémoires de Franklin H. Gary, le célèbre théoricien de la vie après la mort. Naémie fut d’abord surprise de voir l’intérêt particulier que son ami portait aux sciences occultes puis compris après qu’il voulait juste savoir si ses défunts parents avaient pu trouvé le repos éternel. Bien que lui ayant laissé une vraie petite fortune, il n’était pas comblé pour autant, il avait décidé de faire son possible pour aider les nécessiteux. Quand Tristan eut fini de feuilleter les pages de vieux livres poussiéreux, ils décidèrent de se rendre au Temple de Shiva, déesse à six bras protectrice des amoureux et des morts. A l’entrée était posté deux policiers :

Que se passe t’il messieurs ?

Vous n’êtes pas autorisé à accéder à cette zone.

Sur ce ils décidèrent de reporter leur petite excursion matinale en virée nocturne. Le jeune homme trop audacieux et trop curieux de savoir ce qui se passait ne put s’en empêcher.

Tristan, tu peux me dire ce qu’on fait là ?

Chut ! Je suis sur qu’il y a eut un meurtre et que ça à un rapport avec ces gens…

De quoi tu parles ?

N’oublie pas que j’ais des dons extrasensorielles, il y avait une étrange aura près de cette bibliothèque, je veux juste vérifier quelque chose et on s’en va.

Ils arrivèrent dans la salle ou le lieu du crime avait été cerné par un périmètre de ruban. Les statues du Temple reflétaient dans le noir des reflets monstrueux à en dresser les cheveux sur la tête et Naémie ne se sentait pas bien dans cet endroit. Elle eut l’impression d’être épier et finalement elle se retourna pour tomber face à face avec une statue de Kebla, la fidèle panthère guetteur de mort de la Déesse Shiva. Elle s’agrippa à Tristan si fort que celui ci eut quelques difficultés pour respirer. Quand il fut positionner devant le lieu précis ou le moine Sho-isifleurlimpide avait été tué, il passa son bras dans le vide devant toute la surface et des traces verdâtres commencèrent à apparaître. Ce n’était pas la première fois que Tristan se servait du scan-vert, mais elle restait toujours fasciné par ce spectacle. Dans un léger scintillement émeraunescent, la scène se reconstitua. On vit le vieil homme comme à son habitude prier devant la déesse quand soudain apparurent de nulle part, de nombreux assaillants qui attaquèrent le vieil homme qui se défendit très bien pour son âge puis quelque chose sembla brouiller l’onde magnétique émit par son cerveau, car une grosse tâche apparut et plus rien, Tristan ressentit une immense douleur puis s’écroula…

Trois jours plus tard

Naémie était très inquiète quant à l’état de Tristan, cela faisait trois jours qu’il était dans un profond coma et rien ne semblait le perturber, Ils ou plutôt ELLE avait eut de gros problèmes pour être entrer sans autorisation dans le temple pourtant interdit d’accès.

Son ami avait toujours la fâcheuse habitude de s’attirer des ennuis mais au moins il s’en tirait toujours. En elle même elle se dit qu’il faudrait qu’un jour elle lui dise ce qu’elle avait sur le cœur. Car si le destin leur accordait toujours sursis, un jour la chance finirait par les lâcher.

Elle se pencha vers lui, il était si mignon lorsqu’il dormait, elle s’approcha plus près et fut prise d’une terrible envie de… de l’embrasser ?

Une heure après le comateux ouvrit les yeux (oh ça rime)

Ça va aller ?

Disons que j’ai connu mieux comme expérience. J’ai failli me retrouver de l’autre côté, dit-il en plaisantant

Tant mieux !

Il s’apprêtait à dire quelque chose quand une majestueuse gifle siffla sur son visage.

Ca ne va pas ?

Tu sais… c’est pas la première fois ni la dernière fois que tu te retrouves dans ce genre de situation, c’est pas parce que t’as des dons extra lucides que t’es pas humain, c’est pas parce que tu peux voir des choses que tu dois faire n’importe quoi. Dit elle en serrant les poings.

Elle sauta dans ses bras et se mit à pleurer, Tristan qui pourtant comprenait beaucoup de choses ne comprenait pas la réaction de son amie. Ce n’était pas la première fois, ni la dernière fois qu’il se mettrait en danger…

En elle même, Naémie se fit cette réflexion :

« Si tu penses que plus rien ne te retiens sur Terre, pense à moi ! Qu’est ce que je vais devenir ? »

Tristan frémit, il venait d’entendre les pensées de son amie, jusqu'à présent cela lui était impossible. Mais il s’en fichait pas mal, ces mots raisonneraient à jamais dans sa tête

« Tu comptes pour moi ! »

* *

 

Asseyez vous ! Mon nom est Mycka

Attends, t’as le même âge que moi, comment tu t’es retrouvé ici ? Questionna Naémie

Ça c’est pas tes affaires ma p’tite, disons que j’ai des relations.

Tristan la fixa.

Elle ment ! En fait ton père est le chef du commissariat et tu le remplaces que pour quelques jours

La jeune fille fut statufiée.

Co…Comment tu sais ça ?

Tu nous aides ou pas ?

Bon d’accord, je vous confie l’enquête mais je viens avec vous, je découvrirais ce que tu caches.

Naémie regarda Tristan dans les yeux, ils savaient ce que ça signifiait. Ennuis en perspective ! Mais ils durent capituler, jusqu'à présent, les mystérieux pouvoirs du jeune garçon étaient un secret mais si cette fille fourrait son nez dans leurs affaires, elle risquerait de tout découvrir.

En fait, ce sage s’appelait : Fleurtimideaubordunruisseaulimpidealéclatcristallin

Aucun rapport avec l’enquête. Fit remarquer Naémie.

Tristan rît secrètement en entendant ce que Micka pensait de Naémie, mais elle avait raison, celle ci risquerait de les gêner et c’était suffisamment dangereux sans qu’elle s’en mêle. Mais la jeune fille était obstinée, et têtue et pour rien au monde elle n’abandonnerait. Quand ils arrivèrent près du musée, une jeune femme faisait des signes bizarres de la main devant les gardiens. Ils crurent que c’était une farce ou une distraction puis quand les deux hommes tombèrent comme de vulgaires poupées de chiffons, Tristan comprit qu’elle avait utilisé une psyché. C’était le terme général qu’il employait pour les pouvoirs extrasensoriels qu’il possédait. Il se précipita à l’intérieur et vit la femme placée devant le lieu du crime en train d’utiliser des jonctions de main, il comprit qu’elle essayait de faire revenir l’âme du défunt et la plaqua pour l’empêcher de poursuivre. Ce genre d’expérience pouvait être mortel, car il arrivait que la personne y laisse la vie sans pour autant réussir à ramener celui ou celle que l’on souhaitait.

Après avoir repris ses esprits, la jeune femme consentit à laisser tomber son entreprise défectueuse et les invita à prendre le thé.

Je m’excuse, je ne me suis pas présenté. Mon nom est Aigleplanantalalueurduciel. Ou appelez-moi Nal.

Merci Nal. Je suis Tristan et voici Naémie et Micka.

Heu !… Tristan j’aimerais parler avec toi en privé… s’exclama Nal

Qu’est ce qui se passe ? interrogea Micka

Petite discussion privée. J’ai l’habitude.

Dehors sur le palier, Tristan et leur nouvelle amie entretenaient une discussion passionnante.

Ce que vous avez voulu faire était très dangereux.

Je sais, c’est juste que je veux retrouver ses assassins.

Moi aussi mes parents sont morts bizarrement.

Vu tes pouvoirs cela n’a rien d’étrange, tu étais convoité par « Renaissance »

Quoi, comment ça ? Vous…

J’arrive à percevoir le passé des gens. C’est une psyché très rare et pas souvent agréable. Tes parents ont refusés de te livrer à cette organisation, elle les a donc supprimés. C’est aussi eux qui en voulaient à Tim.

Et savez vous ou je peux trouver cette organisation ?

Non hélas, je l’ignore… Mais je peux t’enseigner la psyché de la pré-post divination. C’est elle que j’utilise pour sonder le passé et parfois des bribes de l’avenir. Quelqu’un de talent comme toi pourrait facilement l’acquérir.

Durant les jours qui suivirent, Micka classa le dossier grâce aux informations de Nal et Tristan s’initia aux plaisirs de la divination. En quelques jours il parvenait à maîtriser le niveau de son professeur. Mais maintenant que son apprentissage était fini, il devait lui et Naémie reprendre leur voyage. Cette fois il avait une piste. Le seul souci étant :

Micka ? ! Mais que qu’est ce que tu fais ici ? cria Naémie

Mon père m’a autorisé à voyager avec vous c’est cool. Alors non seulement je vais vivre des trucs incompréhensibles et totalement hors du commun mais en plus je reste avec mon Tristounet.

Tristounet ? Quoi ? Non c’est pas vrai je dois rêver ! Dit Naémie.

Un peu plus à l’écart, elle murmura à l’oreille de Tristan

Tu sais, je rêvais du fond du cœur de partir avec toi…

* *

Quand meurs le temps, S’efface le vent, Laisse place aux tourments, Laisse pleurer les torrents, Quand pleure le temps, Laisse parler le chant, Qui berce l’ouragan, Et fait mourir le temps, Quand crie le temps, se déchire les moments, Emplis allégrement, De jeux d’enfants, Qui disparaissent avec le temps.

Tristan se réveilla en sursaut. C’était la quatrième fois qu’il rêvait de cette comptine depuis qu’il avait mis les pieds à Grenade. Il la connaissait par cœur mais n’en saisissait pas le contexte, les gens comme lui ne peuvent rêver normalement et chaque songe est souvent bercé d’un message prémonitoire.

Il se leva et se dirigea vers la salle de bain. Naémie et Micka lui avaient laissé un mot. Elles s’étaient levées aux aurores pour aller faire les beaux magasins de la cité orientale. Dommage pour lui de manquer ça…

Enfin il se consolerait en se plongeant dans une méditation divinatoire, depuis son aventure en Inde il maîtrisait parfaitement la divination mais certaines bribes du passé et d’autres du futur lui étaient inaccessibles à cause de la loi universelle qui régit la limite du savoir. Si on arrive à savoir ce qui se passera à l’avance, la vie ne vaut plus la peine d’être risqué et elle perd tout son attrait. C’est pour cela que des forces supérieures ont mis en place ce système de régime de régulation des forces. Mais revenons à l’essentiel, Tristan franchit la porte de la douche et s’aperçut qu’une dimension parallèle venait de s’y installer. Il fut projeté à l’intérieur et vit toutes sortes d’images. Peut être qu’il rêvait. Devant lui venait de passer un gigantesque et majestueux oiseau qui se posa sur un perchoir invisible. Ce symbole il se le rappelait : le temps file selon la loi de l’homme et de la vie tel un oiseau majestueux s’envolant dans les cieux. Puis soudainement, l’animal s’écroula et se dissipa, il avait déjà vu cela … mais oui, sa comptine : Quand meurs le temps ! Aussitôt, l’espace subit une distorsion, l’atmosphère devint irrespirable et les choses se figèrent : S’efface le vent. Une multitude de cris d’agonie et d’effroi lui glaça le sang, cela devenait insupportable : Laisse place aux tourments. Il entendait pleurer, des gens râlants au désespoir essayant de sortir d’une vague de lamentations : Laisse pleurer les torrents. Puis brusquement tout se figea et cet univers disparut. Tristan était en nage, il n’avait plus suffisamment de force pour rester debout, il s’écroula.

A son réveil, Micka lui épongeait le front tandis que le médecin diagnostiquait son état avec Naémie.

Je pense qu’il s’agit juste d’un malaise cependant la façon dont ses pupilles étaient dilatées montrent qu’il a produit un effort hors du commun.

« Hors du commun », c’est le mot juste. Souligna celle ci

Il baissa la tête penaud, en effet Naémie n’appréciait pas qu’il joue avec les forces occultes mais là ce n’était pas pareille, il n’avait rien fait enfin il croyait n’avoir rien fait. Quoiqu’il en soit, il devait essayer de comprendre pourquoi une Another Dimension se trouvait dans sa salle de bains. En d’autres termes une autre dimension.

Il passa à nouveau une nuit agitée, toujours rêvant de cette comptine étrange. Le lendemain matin, il se dirigea instinctivement chez un antiquaire qui habitait la partie sud de la cité. Il avançait sans se rendre compte de ce qu’il faisait, il avait une attitude étrange et semblait ne plus contrôler ses gestes. Son esprit était juste guidé par une force supérieure.

A quelques mètres derrière lui se trouvaient Micka et Naémie cachées près d’une poubelle. Les citadins trouvèrent très étrange de voir les jeunes filles qui déambulaient dans leur cité la veille les bras pleins de beaux vêtements et d’accessoires inutiles se vautrés vers les tas d’immondices empilées dans les poubelles.

Pour la dernière fois rappelle moi ce qu’on fait là ? Demanda Micka furieuse d’avoir marché sur du jambon pas frais.

Je te l’ai dit, je veux savoir ce qui ne va pas chez Tristan, il était très étrange hier et ce matin il me fait penser aux zombis dans Resident Evil. (un excellent film avec pleins de créatures morbides.)

Elles s’approchèrent un peu plus et sans rien comprendre, elles virent quelque chose s’ouvrir sous les pieds de Tristan et l’absorbé. Apparemment, la foule environnante n’aperçut rien puisqu’elle continua de vaquer à ses occupations. Elles s’approchèrent de l’endroit en question mais il n’y avait rien si ce n’est l’enseigne du magasin d’antiquité.

« Vieilleries du trou noir, tout disparaît en un instant. »

Elles entrèrent donc dans le magasin, il était assez vétuste, plein de poussières et tout un tas de trucs s’empilaient sur les vieilleries. La boutique semblait inhabitée et une série de masques ornaient le comptoir, il y en avait un de particulier. Naémie s’en approcha et le masque cligna des yeux, elle en eut presque le souffle coupé. L’homme qui simulait le masque. Se présenta :

Bonjour chères demoiselles passionnées d’antiquités, je suis, je suis Mr Luiz. Que puis-je pour vous, pour vous ?

Nous, euhm… nous cherchons notre ami… nous pensons qu’il a disparu ici même.

C’est sûr, c’est sûr, ici tout disparaît en un instant. Laissez moi vous montrez ma collection!

Micka grimaça, cet homme avait une voix aiguë et cette façon de répéter des mots lui parut ridicule. Il etait clair qu’elle avait en face d’elle un excentrique de la pire catégorie. La journée se poursuivit ainsi sans aucune trace de Tristan, cependant l’Antiquaire avait réussi à leur fourgué pour deux cent cinquante euros de babioles.

 

Toute la tristesse du monde parvenait à Tristan, les pleurs et les larmes. Il ne comprenait pas mais il savait que cela avait un rapport avec sa comptine, puis comme un éclair, quelque chose s’illumina en lui. Il pouvait voyager à travers le temps ou l’espace, le Televortex ! Il avait souvent entendu parler de cette psyché mais il ne l’avait jamais vu où pratiquer. Il se sentait faible, il aurait aimé que Naémie soit près de lui. Il s’évanouit de nouveau à son réveil, un vieillard lui tenait le front. Plus précisément l’antiquaire.

Alors jeune apprenti guerrier, tu te sens mieux ?

Je… ou suis-je, qui êtes-vous ?

Ttttt ! Trop de question pour un corps si chétif. Dans ta position tu devrais savoir ce qui t’es arrivé.

Je crois que j’ai utilisé le télévortex.

Tristan grimaça, il venait de révéler une information tenue secrète à un parfait étranger, quel malin.

Je sais que tu regrettes ce que tu viens de dire. Le mal est fait simplement tu dois apprendre à savoir fermer la bouche. Bien tu te reposeras et ensuite nous poursuivrons ton entraînement.

Bien monsieur ! dit-il tout éberlué

Le soir après avoir passé la journée à la recherche de Tristan les filles étaient complètement exténuées en arrivant à l’hôtel elles eurent la surprise de découvrir leur ami allongé sur le lit.

Micka se dirigea vers lui tandis que Naémie restait à l’écart.

C’est bon, il respire ! dit elle

Rien a faire ! répondit la jeune fille sèchement

Quoi ?

Tu as bien entendu, j’en ai assez...

Elle sortit de la chambre et claqua la porte. Micka la regarda s’en aller, sa réaction était très étrange. Peu de temps après, Tristan ouvrit les yeux et constata que seul Micka était présente. La jeune fille lui raconta ce qui c’était passé.

Je ne comprends pas, pourtant on a passé la journée à te chercher.

C’est... compliqué. Naémie à été ma seule amie depuis seize ans, depuis elle s’inquiète pour moi sans cesse, alors qu’elle sait que je suis différent, elle ne m’a jamais abandonné comme les autres.

Mais moi, je sais que je vous connais que depuis dix jours mais quand même je...

Tu m’aimes ! Ca ce lit clairement sur ton visage...

Micka tourna la tête gênée. Alors que Tristan s’apprêtait à parler, la voix de l’Antiquaire résonna dans la chambre.

Les rues ne sont pas sur à Grenade la nuit.

Mr Luiz ?! Savez vous ou est Naémie ?

Quand crie le temps, se déchire les moments, Emplis allégrement, De jeux d’enfants, Qui disparaissent avec le temps.

Merci, très clair.

Le petit rire excentrique du vieux bonhomme retentit.

Tristan réfléchit un instant puis ayant demandé à Micka de rester à l’abri dans la chambre, il descendit au bord de la rivière. Naémie était assise sur un rocher et elle regardait s’écouler l’eau lentement. Il s’approcha lentement d’elle et s’assis dos à dos.

Qu’est ce que tu veux ?

Je… on m’a dit de venir ici alors je suis venu. Je ne pensais pas te trouver ici.

Maintenant tu peux partir.

Naémie, nous devons parler.

Parle seul, je n’ai rien à te dire.

Pourquoi fais tu la tête ? Tu sais très bien que je ne suis pas comme le commun des mortels, je ne pourrais jamais vivre normalement alors pourquoi, pourquoi veux tu à tout prix être mon amie ? Tu n’en as aucun intérêt.

Je ne pensais pas que tu étais si stupide. Je suis ton amie parce que je…

Elle ne finit pas sa phrase, alors qu’elle s’apprêtait à lui répondre, un craquement se fit entendre. Un bruit de roche brisé et sous le clair de lune de Grenade, le barrage explosa. Naémie regarda la déferlante d’eau qui approchait d’eux inexorablement, ils allaient finir noyé ainsi que la majorité des habitants de Grenade. Elle vit Tristan se dresser en face de l’avalanche aquatique et poster ses mains en croix devant lui. Un immense dôme cristallin les engloba alors, déviant l’eau de tous les côtés. Quand la protection craqua, ce n’était plus qu’un mince filet d’eau qui s’écoulait du barrage. Elle ne vit qu’un trou béant absorbant le liquide et disparaître. Le télévortex !

Trois jours après, alors que ses amies l’attendaient à l’aéroport, Tristan faisait ses adieux à Mr Luiz.

Merci pour tout ce que vous m’avez appris Maître Luiz.

Ce fût un plaisir, tu es aussi doué que tes parents, tu iras loin.

Vous connaissiez mes parents ?

Ta mère à longtemps étudier chez moi le bouclier psyché et ton père le télévortex. C’est ici à Grenade et près de la rivière qu’ils se sont rencontrés.

Dîtes m’en plus s’il vous plaît !

Le silence est aux hommes ce que la nature est aux animaux, je garderais ce secret.

Bien, dans ce cas... Au revoir !

Quand Tristan franchit la porte, le vieil homme murmura « Adieu ! Il est possible que l’on ne se revoie jamais. »

A cet instant, un télé vortex l’aspira.

* *

Londres, cette ville perdue sous les flots des pluies incessantes de l’Angleterre. C’était aussi l’endroit qu’avaient choisi Tristan et ses amies pour leur prochaine escale. Depuis très longtemps, il avait envie de voir les fameux Joyaux de la Couronne dont un en particulier. Le saphir de Nader, cet empereur arabe assassiné sur son trône avait pu passer dans l’outre tombe avec son corps de mortel à l’aide de cette pierre incrusté dans son trône. Tristan se disait que si cette pierre avait les pouvoirs qu’on lui attribuait, il pourrait tenter d’aller ans le monde des défunts ne serait-ce qu’un temps limité pour pouvoir parler à ses parents. Depuis son aventure à Grenade, les mots de Maître Luiz hantaient ses pensées. Ainsi, ses parents pouvaient eux aussi utiliser les psychés. Il n’était pas au courant. Il sortit de ses réflexions quand le commandant annonça le passage dans une zone de turbulence, il recommandait aux passagers d’attacher leurs ceintures. Micka était assise près de Naémie, depuis qu’il avait déballé ses sentiments, elle ne lui adressait plus la parole. Il ferma les yeux et resserra sa ceinture de sécurité. Au moment où il traversa le champ de turbulence, un éclair zébra le ciel et il lui sembla voir un jeune homme voler. Quand il reprit ses esprits, tout avait disparu, comme si rien ne s’était passé. Le plus bizarre étant qu’il percevait maintenant un corps chargé d’énergie alors qu’il y avait un instant il ne sentait aucune trace de psychés. Ce poids l’écrasait et il y avait quelque chose de maléfique dedans. Il ferma les yeux et tenta de se concentrer, sans succès. Cette présence l’envahissait... Après deux heures de voyage pénible Tristan foulait le sol anglais. Il passa à l’accueil récupérer ses bagages, au même instant, un adolescent du même âge que lui le frôla et il sentit à nouveau cette tension, il détailla le jeune homme. De longs cheveux noirs nattés en une longue natte, vêtue entièrement de noir, il ne put pas distinguer son visage et comme il était venu, l’étranger disparu dans la foule.

Voyant que son ami était perdu dans ses pensées, Naémie le tira par le poignet jusqu’au taxi qui les mèneraient à l’hôtel.

Le lendemain, ils se dirigeaient vers la fameuse tour de Londres ou étaient exposés les bijoux. Un peu avant d’entrer dans le bâtiment, Micka prit Naémie à part pour lui parler.

Micka ça va ? Tu as l’air toute bizarre depuis ce matin.

En fait, je suis rentré dans la chambre de Tristan hier dans la soirée. Je voulais lui faire des excuses mais il s’est passé quelque chose de bizarre.

Comment ça bizarre ? Explique toi !

Au moment ou j’entrais dans la pièce, j’ai vu une grande lumière grise dans la salle, je me suis approché et je l’ai vu qui lévitait entouré de plusieurs halo coloré. Il n’était même pas conscient. Naémie, dis moi… Il n’est pas ordinaire.

Elle avait pris un air grave, jusqu’ici les pouvoirs de Tristan ne s’étaient pas manifestés devant elle mais maintenant qu’elle l’avait vu les choses allaient se compliquer.

Effectivement Micka, Tristan n’est pas ordinaire mais je ne peux pas t’en dire plus, je lui ais fait une promesse.

Micka…

La jeune fille ne répondit pas, elle entra dans la tour.

 

Retournons à Grenade la veille ou Tristan vît ce curieux personnage afin de connaître un peu plus de détails ou alors nous enfoncer un peu plus dans le mystère. Rappelez vous de Nal, cette femme qui avait tenté de ressusciter le moine défunt et son tendre ami Fleurtimideauborddunruisseaulimpidealéclatcristallin. Elle avait décider de venir voir Maître Luiz après le départ de Tristan le problème étant qu’elle ne trouva aucune trace du vieux Maître, sa terreur s’amplifia quand elle vit accroché à un des mur ce pendentif

 

Maître Luiz, qu’êtes vous devenus ?

 

Tristan approchait de la collection de bijoux, il sentait bien une énergie singulière en rapport avec la psyché. Une immense énergie, il contempla le trône de Nadir. L’ambre était incrusté au sommet du siège, il s’en approcha mais un garde lui barra la route.

Désolé jeune homme, on ne touche pas.

Laissez moi passez !

Ses mots firent échos dans la salle et toutes la peuplade touristique fut comme envoûtée, ils approchèrent tous de Tristan attendant un ordre. Seul une personne resta consciente, le jeune homme de l’aéroport…

Alors tu maîtrises l’Hypno contrôle ?

Le jeune homme sortit de sa contemplation du trône pour remarquer cet individu si singulier et tous ces gens hypnotisés.

C’est toi qui leur a fait ça ? demanda Tristan

Non c’est toi. dit il en restant caché dans l’ombre

Mais c’est impossible je…

Tu es au cœur d’une bataille Tristan, tu n’as aucune maîtrise de tes pouvoirs, tu es perdu…

Comment connaissez vous mon nom ?

Cela n’a aucune importance, je ne suis pas là pour te répondre.

Tristan le vit s’élever dans les airs et atterrir près du trône, il remarqua la besace à sa taille et regarda aussitôt vers les vitrines. Les Joyaux de la Couronne avaient disparu.

Je te conseille de garder sur eux un contrôle constant, sinon ils pourraient te soupçonner.

Attendez, qui êtes vous ?

Aucun intérêt pour l’instant maintenant je dois y aller.

Avant que l’étranger ne disparaisse au beau milieu du vide, il utilisa le scan vert pour scruter son mouvement. Les filles arrivèrent seulement pour constater les vitrines détruites et les touristes déambulant comme des zombies. Leurs regards se portèrent aussitôt vers Tristan qui contemplait le trône l’air halluciné.

Qu’est ce que tu as encore fait ? demanda Naémie

Mais je… euh. Pas le temps.

Il se dirigea à toute vitesse vers la sortie et aussitôt, les zombies redevinrent normaux. Quand on constata que les bijoux avaient disparus, l’alarme fût donnée et des centaines de gardes et des membres de la force armée furent mobilisés.

 

Micka et Naémie s’étaient lancés à la poursuite de leur ami dès que celui ci avait franchi la porte. Elles se retrouvaient maintenant dans une sombre et étroite ruelle. Un bruit suspect leur parvint dans le dos, elles regardèrent…

Derrière elles se tenait un jeune homme, de la même carrure que Tristan, mais avec des cheveux plus longs. Quand l’inconnu sortit de l’ombre, Micka reconnut son ami.

Tristan c’est toi ?

Ecarte toi Micka, ce n’est pas Tristan !

Oh ! comme tu es perspicace. Non je ne suis pas Tristan, mais je lui ressemble avouez.

C’est vrai, qui es tu ?

On m’appelle Jealousy. Ou Jeal ! Je préfères.

Pourquoi ressembles-tu tant à Tristan ?questionna Micka

Ca c’est une question qui peut attendre, j’ai beaucoup mieux à faire.

Voyant que la silhouette de Tristan se dessinait derrière ses amies, Jeal croisa les mains et un immense jet d’énergie gris fusa sur le jeune homme qui alla atterrir sur le mur de briques puis il s’éleva dans les airs et disparut en un éclair avec son corps inerte. Elles regardèrent impuissante, l’inconnu disparaître dans les airs avec leur ami.

A cet instant précis, Nal foulait le pied du sol Londonien…

*

Au moment ou l’homme choisit de naître homme et non pas animal, il développa une énergie appelé « âme ». Cette « âme » faisait de lui un être à part, déterminé, courageux et audacieux. Les psychés sont des bribes de notre âme, elles reflètent les émotions enfouies, les pouvoirs cachés et la force insoupçonnée. En réussissant à les invoquer, l’homme peut accomplir de grandes choses.

A la naissance, certains possèdent une acuité psychique bien plus développé et plus sensible au monde extérieur et à ses secrets. Tristan et moi faisons partis de cette branche d’extrasensoriels.

Naémie regardait par la vitre, elle savait déjà tout ça. Ce qui lui importait était de retrouver Tristan.

Naémie, tu m’écoutes ?

Oui, oui je t’écoute, seulement ce n’est pas ton discours sur l’ancêtre de l’humanité qui va retrouver Tristan.

C’est pour cette raison que je t ‘ai raconté cette histoire. L’Extra sens est une psyché inné totalement inhérente à chacun. Nous allons nous concentrer sur l’aura de Tristan. Vous qui êtes plus proche de lui allez guidé mon esprit vers le sien.

Elles se réunirent dans le salon de leur chambre d’hôtel et tendirent leurs mains à Nal. Progressivement, une nouvelle énergie emplit la salle et les deux adolescentes sentirent un fluide s’écouler hors d’elles, deux minutes plus tard, Nal avait localisé l’aura vitale de Tristan à l’aide des ondes émises par ses amies. Elles firent donc route vers le Yorkshire ! Un train partait dans l’après midi et ils devaient arriver avant demain soir au plus tard selon les craintes de Nal.

Pourquoi le Yorkshire ? demanda Micka

Parce qu’il y a un autel du Début des temps la bas.

Qu’est ce qu’ un autel du Début des temps ? questionna Naémie

C’est une console de guidage d’énergie. J’ai peur que la personne qui ait enlevé Tristan ne cherche à lui voler son pouvoir, le rituel à lieu les soirs de pleine lune. Le moment ou le cœur entre en phase avec l’esprit.

Ou est le mal ? Si il débarrasse Tristan de son énergie machin chouette, il sera enfin un ado normal.

Vu comme ça, ça a l’air simple mais je suis obligé de te contredire. En premier lieu, rien ne certifie que Tristan ait envie de perdre ses psychés, personne excepté lui ne peut décider de cela. En second lieu, si quelqu’un s’empare des pouvoirs de Tristan, il sera hors de contrôle. Le cœur de Tristan régit son âme et son esprit et son énergie psychéerienne est trop puissante pour un autre réceptacle.

Et le troisième argument ? interrogea Naémie

La mort ! C’est simple, si on vole l’énergie psyché de Tristan, il meurt. Un corps sans âme ne peut pas vivre, il cessera donc d’exister, autant dans notre monde que dans celui des défunts…

Le reste du voyage se déroula sans un mot, les propos tenus par Nal semblaient avoir coupés court à toute discussion, de plus la perspective de retrouver leur ami mort ne les enchantaient pas. Le train s’arrêta à Hellibore Hall, il devait être environ trois heure de l’après midi. Il ne restait que neuf heures pour retrouver et sauver Tristan.

Au fait Nal, on a rencontré la personne qui a enlevé Tristan. Il prétend s’appeler Jealousy ! décréta Micka

Nal se figea comme si elle venait de voir un fantôme. Elle se tourna vers Micka qui avait prononcé ce nom.

Qu’il y a t’il ? Tu es toute pâle ! C’est ce Jeal qui te mets dans cet état ?

Etes vous sûre de ça ?

Oui ! Et en plus, il ressemblait trait pour trait à Tristan.

Bien, continuons il est vitale d’arriver à le retrouver. Dit elle d’une voix tremblante

Toujours en continuant avec l’énergie des filles, Nal parvînt à localiser Tristan au Sud de la ville. Elles louèrent un véhicule tout terrain pour s’y rendre et durent l’abandonner un peu avant la clairière. Devant eux se dessinait l’ombre de l’immense plateau de la forêt, deux arbres écartés en courbe semblaient former une entrée d’ou s’échappait une lueur argentée. Nal fixa sa montre, vingt deux heures et demi. Elle se tourna vers les filles et leur dit :

Je ne vous le cache pas, il est possible que ce soit dangereux, aussi je vais tenter de vous protéger à distance. Prenez ça !

Elle leur tendit deux sifflets en os de grouse

Ca marche comment ? demanda naïvement Micka

C’est un sifflet pauvre cruche t’as qu’à souffler dedans.

Naémie regarda vers l’entrée, il lui sembla voir une ombre la traverser et pendant une fraction de seconde, celle ci parut la regarder puis elle disparut.

Naémie ressaisis toi, on y va !

Une fois sur place que fait on ?

Vous allez essayer de délivrer Tristan pendant que je m’occuperais de Jeal.

Elle se dirigèrent vers l’autel, passé la porte d’arbres, elles découvrirent un large plateau ou trônait une gigantesque tablette de pierre sur laquelle reposait un Tristan au bois Dormant.

Il est là ! chuchota Micka

Ce n’est pas normal, c’est trop calme, je ne ressens rien !

C’est parce que je t’attendais chère Nal… entonna Jeal.

Toi le sosie, montre toi et libère notre ami. Ordonna Naémie

Mais c’est qu’elle est autoritaire la petite. Très bien, si il n’y a que ça pour te faire plaisir.

Le corps de Tristan se mit à flotter légèrement, libérant ses poignets des nacelles de cuir qui le retenaient prisonnier. Puis d'un geste de la main Jeal l'envoya sur Naémie.

J’ai exécuté ta requête maintenant la mienne ! Nal tu vas venir avec moi !

Désolé, tu n’es pas du tout mon genre.

J’en suis désolé.

Il souffla sur l’une de ses mèches et s’avança vers Nal. Celle-ci recula d’un pas, puis de deux, puis de trois et ainsi de suite sans se rendre compte que le clone de Tristan la poussait vers la tablette. Dès qu’elle foula le dallage en marbre, elle comprit qu’elle avait été piégée.

Et voila Nal ici s’arrête ton chemin !

En disant ces mots, une force sembla pousser la jeune femme vers la tablette l’obligeant à s’y allonger.

Micka tentait de défaire les liens qui entravaient les poignets de son amie, sans succès, il y avait une trop grande pression dessus. D’un geste de la main, Jeal envoya Naémie, Tristan et Micka à l’autre bout du bosquet puis se penchant vers Nal il lui murmura ces mots.

C’est le moment Nal…

Tu ne réussira jamais !

Le moment ou tu te perds…

Ses yeux se convulsèrent et son corps se mit à trembler de plus en plus violemment secoué par des spasmes inhumains.

Le moment ou tu te perds et ou je te reprends !

Elle fut agitée d’un dernier remous et tomba sur la pierre sans vie. Les larmes affluèrent aux yeux des jeunes filles, elles avaient sauvées Tristan pour perdre Nal. Le but de cet inconnu avait été de l’attirer ici à travers Tristan.

Au même moment, Tristan cligna des yeux. Il rayonnait d’un éclat bleuté.

Nal… je t’entends Nal… Ou es tu ?

Il sentit un léger crépitement au niveau de ses doigts, des étincelles vertes parcouraient sa paume. Les arbres s’inclinèrent légèrement vers lui poussés par la récupération du rayon. Un jet vert fusa de sa main droite percutant Jeal. Le sosie s’affala par terre, haletant. Tristan s’apprêtait à recommencer malheureusement, il eût le temps de disparaître.

Il se précipita vers la dalle, le corps de Nal avait disparu, il n’en restait rien. Il la frappa du poing ! Pourquoi tout se compliquait il ainsi ?

 

Donc, dès la naissance il était déjà bizarre ? conclut Micka

En gros c’est à peu près ça. Répondit Nal

Mais Nal, cela ne nous explique toujours pas pourquoi Tristan et toi êtes différent ? la coupa Micka

J’y arrivais petite insolente !

Ca pour disparaître, ils disparaissent ! ricana Micka

C’est pas drôle, allons voir ce que vend ce cher Monsieur.

Depuis leur mésaventure du Temple, Tristan restait capable d’entendre les pensées secrètes des personnes. Ce contact avec Naémie le marquait et il cherchait toujours des pistes concernant ces mystérieux tueurs. Peut être cela l’aiderait-il à remonter jusqu’aux assassins de ses parents. Ce coup ci, il décida de passer par la justice et voulut demander au commissaire charger de l’enquête de lui confier ce travail. A sa grande surprise, il tomba sur une adolescente du même âge que Naémie dans les bureaux fédéraux.
Par Lyam - Publié dans : My heart My life (fini)
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Vendredi 18 juillet 5 18 /07 /Juil 17:49

alors ça je c pas encore tro ce ke ce sera. je lécris par intermittence avec une amie
mais bon c pas o point

 

Mimour regarda l'étranger charismatique comme il se plaisait à l'appeler.

Sa longue mais contenue chevelure argentée renvoyait des éclats de lumière dû à l'écalairage de la ruelle. Il le vît faire tournersa faux d'un mouvement rapide, imossible pour une main hmaine.

Peut être était il comme lui...

Il retînt un cri en voyant la lame se ficher dans le cou de l'homme. Il recula légèrement percutant une vieille cannette vide.

Son coeur se serra un peu plus quand il vît sa tête et surtout ses yeux d'une couleur froide le fixer.

 

IL fixait impassiblement la faible créature qui se débattait en face de lui. Saisissant sa nuque, il le plaqua violemment contre le mur crasseux de cette sombre ruelle. Il plongea son visage dans son cou et lui mordît la pointe de l'oreille.

- Tu sais que t'as une belle gueuele? dit il en accentuant la pression de ses doigts sur la gorge sérrée de la victime.

L'homme en face de lui gigotait, respirant de plus en plus difficilement.

- C'est pour ça que tu vas crever!

ce faisant il le projeta au sol avec une violence inouïe, extrayant de sa ceinture une canne sur laquelle il tira un coup sec. une faux pourvue d'une large lame se déplia et tournoya dans sa main poussé par une force télékinésique. Et dans un bruit atroce, la lame s'enfonçer dans le cou de ce pauvre type.

Le sang parsema le sol délabré et insalubre; il savourait le spectacle. Voir cette chair se vider de son sang tandis que la tête se balançait nonchalement sous l'effet de légers spasmes de dernière heure.

Puis un soudain cliquetis de cannette attira son attention sur l'adolescent.

- C'est ce qui t'excites à ton âge?dit il d'une voix grave

Et avant que Mimour n'ait pû comprendre, il fut propulsé face à lui enveloppant la lueure venant de son dos de par sa longue cape noire.. Il se pencha vers cet individu mâle même pas adulte aux souples cheveux gris bleus et au regard grisé. Les courbes et traits de son visage attestaient d'une période de pleine puberté.

- Vous allez me tuer? demanda Mimour

Un lent sourire éclaira le visage de l'étranger charismatique.

- Pourquoi pas? De toute façon tu ne manquerais à personne! affirma t'il avec sadisme

Mimour recula un peu plus. Cet homme l'effrayait de plus en plus mais l'intriguait tout autant.

- T'inquiètes pas! Je ne vais pas te tuer... encore que. dit il en s'approchant un peu plus de lui. Dis moi juste ton nom!

- Mimour!

Il esquissa un sourire et ne pût s'epêcher de riretellement le nom lui parût ridicule.

- C'est mon nom qui vous fait rire? s'emporta celui ci.

Durant une seconde, Il fût impressionné par la hargne et l'audace de ce petit être. Après tout il venait bien de tuer quelqu'un sous ses yeux; il savait de quoi il était capable.

Il tenta de rprendre son calme face à cette démonstration de cran et de courage; ce dont manquait la plupart de ses victimes.

- Oui! avoua t'il. Et tu peux être fier de m'avoir fait rire. Ce n'était pas arrivé depuis longtemps... concéda t'il.

Il esquissa un sourire et fît unclin d'oeil à sa nouvelle rencontre et dans une légère brise, il disparût.

 

Mimour regarda longuement l'emplaçement ou se trouvait l'étranger charismatique. Au dessus de lui, la lune étincellait dans ses feux argentés comme les cheveux de l'inconnu.

Par Lyam - Publié dans : Fiction
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Vendredi 18 juillet 5 18 /07 /Juil 17:04

3) La pièce de SM

 

Cela ferait bientôt quatre mois que Ményl travaillait dans le manoir des Blackwood pour le confort personnel de Nan. Celui ci l’avait soumise à toutes sortes de caprices et le dernier en date était de le doucher.

 

Entre temps, la jeune fille avait fait la connaissance de la belle mère de celui ci. Elle avait débarquée d’Amérique après un tour du monde « expiatoire » comme elle l’avait dit. En la rencontrant, elle s’était rendue compte qu’elle connaissait très peu de choses à son sujet. Celle ci, une jeune femme d’environ vingt quatre ans aux courts cheveux blonds et à l’allure magnifique, exerçait une profession de mannequin. La jeune fille avait tout de suite perçu le lien qui unissait Nan et sa belle mère. Elle semblait veiller sur lui et beaucoup l’apprécier mais lui s’en contrefichait ne se souciant que de lui mener la vie dure.

 

  •  

  • Tu ne voudras sans doute jamais le croire, mais Sylvia a également été une de mes esclaves attitrées.
  •  

Tandis que l’eau s’égouttait du robinet, le jeune homme se courbait afin que Ményl vêtu d’une très léger short et d’une brassière sans bretelles lui frottait le dos avec un gant. En effet, elle n’y croyait pas. Qu’allait il lui dire ensuite, que son père l’avait trouvé à son goût et qu’ils se sont mariés.

  •  

  • Hélas, mon père l’a trouvée à son goût et ils ont finis mariés.
  •  

La jeune fille sourit intérieurement, ce qui ne lui était pas arrivé depuis un moment. Néanmoins, elle remarqua le rictus du visage de Nan. L’évocation de son père semblait le déranger.

 

Elle évita d’y prêter attention et se remît à lessiver son corps musculeux. Ses doigts s’arrêtèrent sur son ventre d’ou elle pouvait palper les abdominaux plus que visibles. Elle allait retirer sa main quand celui ci l’attrapa et la plongea dans l’eau.

  •  

  • J’ai décidé que pour le cours de toilette d’aujourd’hui, tu découvrirais ce qu’est un homme. Pour commencer, apprendre à nettoyer cette partie délicate.
  •  

Ményl tiqua, jusqu’à présent, elle s’était contentée de lui faire une toilette très superficielle de la partie visible du corps. Pour ce qui était de la partie anatomique privée, il s’était toujours débrouillé. Elle ne se sentait pas de faire cela.

  •  

  • Qu’il y a t’il ? commença Nan
  •  

     

  • Je n’ai jamais connu d’hommes, je ne sais pas… je…
  •  

     

  • Tu feras ça très bien.
  •  

Il s’allongea et posa sa tête contre le rebord de la baignoire, il lui désigna le savon et un autre gant.

  •  

  • Tu décalottes puis tu nettoies délicatement la surface.
  •  

Ményl inspira à fond. Jamais durant ses dix sept logues années elle n’aurait jamais pensée se trouver dans ce genre de situation. D’un autre côté, c’était une exigence de Nan et durant ces quatre mois, elle avait appris à ne pas le remettre en question.

«  Dis toi que c’est une épreuve ; après ça tu pourras tout surmonter car rien n’aura été aussi humiliant !» pensa t’elle.

 

Elle saisit son instrument dionysien entre ses doigts fins et entreprît d’ôter e prépuce pour savonner le gland.

Au fur et à mesures de ses gestes mesurés et hésitants, elle sentît son sexe enfler et le lâcha brusquement. Nan qui adorait cette sensation se releva.

  •  

  • Dommage, tu faisais ça si bien !
  •  

Sur ce, il marcha jusqu'à la douche pour se rincer. Quand Ményl entendît couler l’eau du siphon, elle posa sa tête contre le rebord de la baignoire et gémit un instant sans pouvoir pleurer.

  •  

  • Tu rangeras ma chambre ce samedi ! dit il depuis la vitre ou apparaissait son corps flou.
  •  

*

La samedi arriva sans que l’adolescent ne pût humilier davantage Ményl pourtant, celle ci ne se sentait pas d’humeur. Toute sa bonne attitude avait disparu avec le temps passé aux côtés de Nan ; sans compter qu’elle devait assumer ses fonctions de boniche et suivre ses cours en même temps à savoir que son niveau restait stable en cours même si celui de Nan et des autres étaient en progrès. Elle ne trouvait plus le temps d’étudier ou de réviser.

Elle soupira en parvenant à la chambre de Nan ; tout était passé trop vite. Trois semestres dont cinq sixième étaient déjà écoulés. Les examens total avaient eu lieu. Elle attendait ses résultats mais pour l’instant il fallait nettoyer.

 

La chambre de Nan sentait bon ; une douce odeur de cannelle embaumait l’espace de ce sadique. Des meubles en bois vernis trônaient de ci de là. Et tout semblait surtout très organisé. Il fallait simplement faire la poussière et c’est ce qu’elle allait faire à main nues étant donné que ce radin n’était pas fichu de s’acheter un aspirateur.

Brusquement elle se mît à détester cette maison qui lui avait d’abord plue puis qui l’avait entraîné peu à peu vers cette condition.

Elle prît un plumeau et commença par épousseter les livres de la bibliothèque de monsieur. Elle prît un livre dont elle lût le titre. « Soumission totale » ; un autre ou était écrit « Domination obscène » la convainquît de laisser sa lecture au jeune homme. Son instrument propreté à la main, elle s’attaqua à une statue qui représentait un homme donnant du fouet à un corps allongé. Elle effleura la statuette et à sa grande surprise, une porte dérobée apparut tandis que coulissait la bibliothèque. Un escalier éclairé de lampes allogènes le long des marches lui fît comprendre que c’était un endroit aménagé particulier.

Dévorée de curiosité, elle hésitait entre s’y rendre ou rester à sa place et refermer tout ça. « Souviens toi, c’est ta curiosité qui t’as mis dans ce pétrin » pensa t’elle mais la tentation était trop forte. Elle referma la porte en s’y promettant de jeter un coup d’œil quand Nan serait absent pour une longue durée.

 

Elle eut cette opportunité quand celui ci dût s’absenter tout l’après midi avec sa belle mère. Alfred était en congé et la maison lui était livrée à elle seule ; il fallait en profiter.

Elle patienta trois minutes le temps de voir la limousine disparaître au coin de la rue et remonta dans la chambre de Nan.

Elle fît coulisser le double battant et vît apparaître à nouveau les spots hallogènes, ses pas la menèrent jusqu'a une salle ou tombait une lumière crue. La pièce était sombre, spacieuse et apparement la lumière diffuse avait pour but de créer un environnement propice à l'angoisse.

Excellent! déclara la voix glaciale de Nan

La jeune fille se raidit. Il ne pouvait pas déja être revenu; elle se rendît compte au bout d'une écoute prolongée et minutieuse qu'il s'agissait d'un enregistrement qui provenait de la table sur laquelle étaient entreposés plusieurs objets destinés au sadomasochisme.

Elle continua d'avançer et observa minutieusement les objets déposés sur la table. Différents fouets destinés à des dressages spéciaux devaient servir à Nan quand il accueillait ses amis.

Subitement, elle sentît une pression douloureuse au niveau de la cheville.

Elle poussa un cri tandis qu'elle baissait la tête pour se rendre compte qu'il s'agissait d'un piège à loup à l'embout plastifié.

Très vite Ményl paniqua, il fallait qu'elle se sorte de ce nouveau piège car à peine Nan serait il revenu qu'il n'hésiterait pas à buser de la situation.

Assise sur le sol en pierres médiévales dures, elle tentait en vain de retirer cette entrave qui l'empêchait de bouger. Lentement, elle sentît une mince aiguille s'incruster dans sa cheville.

- Une injection? Il avait tout prévu? dit elle presqu'en larmes

- C'est possible! dit la voix de Nan

Elle le vît descendre l'escalier l'air triomphant vêtu d'un étrange costume de sado latex. Il sourît en dardant sur ses cuisses son regard lubrique.

- Tu ne comprendras jamais? dit il en riant

Ményl tentait toujours vainement de se dépatouiller de ce piège mais se figea en percevant uneintense chaleur l'envahir. Elle se sentait progressivement assaillie par une torpeur euphorique et ses seins lui démangeaient. Que lui avait fait Nan?

Elle ne parvînt pas à garder ses cuisses fermées plus longtemps et s'asseya sur le dallage tandis que Nan s'agenouillait d'un pied devant elle. Il approcha son visage si près du sien qu'elle pût percevoir son doux souffle mentholé.

- On a des envies? dit il en lui mordillant l'oreille.

Elle se mît à gémir non pas à cause de cette seule caresse mais à cause du produit qui forçait son corps à réagir à tout contact.

Nan s'en réjouit lissant sa fine culotte, il y enfonça légèrement le doigt arrachant à la jeune fille un cri proche de l'extase.

- Qu'est ce que... vous m'avez droguée? s'exclama 'elle

- Ne sois pas aussi crûe! Je t'ai stimulé... avec un puissant aphrodisiaque à base de ylang-ylang

Un vague souvenir envahit la jeune fille. Elle avait étudié cette plante et ses propriétés excitantes en cours de botanique.

Que voulait il lui faire?

- Ne t'inquiètes pas, tu vas adorer!

 

Quand Ményl revînt à elle, elle se sentait nauséeuse, son corps agité par de vagues excès de chaleurs. Un étrange picotement titillait son entrejambe tandis qu'elle tentait de se souvenir de ce qui s'était passé.

Elle se rendît alors compte que ses bras étaient attachés, écartés en croix sur un immense X en bois. Ses jambes libre de tout mouvement ne générait en elle qu'une série de sensations variés dûes au bois râpeux sur lequel ses fesses rebondissaient.

- Suce ça! dit Nan en approchant son sexe enflé du visage de la jeune fille.

Celle ci tourna la tête pour éviter de croiser du regard cette virilité encore mal connue. Une intense douleur se repandît bientôt sur l'intrieur de sa cuisse s'extériorisant par un cri douloureux.

Nan retira sa tapette d'un geste lent et s'assît sur le torse de la jeune fille allongée sur l'outil masochiste. Il enfouit son pénis dans la bouche chaude et gluante de la jeune femme.

Celle ci n'eût d'autre choix que de satisfaire l'adolescent, se pliant au jeu débridé auquel il la soumettait, usant de tous les mouvements de langues possibles afin d'accentuer son plaisir et le faire parvenir à l'instant tant recherché.

Elle setît bientôt une substance chaude, visuqueuse et blanche se répandre dans sa bouche allant jusqu'a sa gorge.

Le maître des lieux se retira dans un gemissement de plaisir. Il effleura du bout de son fouet le sein rond et ferme de Ményl.

Son arme clqua sèchement dessus tandis que la jeune fille tentait de recracher la chaude semence du jeune homme. La dîte tapette était en fait un plat octagone fait d'émailles de fer recouvert d'une épaisse couverture de cuir. Le tout dréssé sur un baton d'ivoire long de soixante dix centimètres en tout.

Il se dégagea du corps de Ményl et entreprît de visiter son intimité, s'agenouillant pour mieux glisser la tête entre ses cuisses.

- Tu es humide Ményl... c'est bien . Je suis très content de toi!

La jeune fille ne répondît pas, probablement trop secoué par l'éjaculation buccale du jeune homme. Ce n'est que quand elle sentît une tige dure et froide taquiner son clitoris qu'elle parvînt à balbutier quelques mots de dissuasion.

- Pas ça s'il vous plaît! fît elle avant de se mordre la lèvre en ressentant la pression plus forte de l'arme sur son appendice dur et humide.

Puis la langue de Nan se referme dessus l'englobant dans un tourbillon de sensations inédites.

Quand celui ci releva la tête vers elle, elle était en nage, la langue pendante attendant la fin de son supplice.

Mais il n'était pas de cet avis; il actionna un levier qui fît basculer le corps de la jeune fille sur l'échafaud en croix.

- Pour l'instant tu n'as fait que t'amuser en te livrant aux plaisirs de la chair. Je dois te puni Ményl Oklahoma.

Celle ci redouta ces quelques mots et eût raison de son pressentiment en sentant s'abattre un coup violent sur son ventre en leger amont de son pubis.

L'exclamation douloureuse de son esclave arracha au jeune homme un immense sourire de satisfaction. Réitérant son geste, il lui asséna une série de coups de fouets aux divers endroits les plus sensibles de son anatomie. D'abord sur les cuisses puis sur ses fesses pulpeuses pour enfin s'arrêter sur ses seins.

Il s'arrêta en fin pour observer une Ményl en larme et essouflée.

- Par pitié... arrêtez. demanda t'elle à bout de souffle

- Que j'arrêtes alors que tu m'excites comme jamais?!

En effet, elle pût se rendre compte du degré d'excitation que pouvait procurer à Nan la vue de son corps souillé et meurtri par le fouet.

- Tu n'as peut être pas remarqué mais je suis un grand fétichiste. dit il en léchant la pointe de sa tapette.

Il s'avança vers elle et glissa un doigt entre la fente de ses fesses cherchant le minuscule interstice par lequel il aurait plaisir à enfonçer sa dague.

Une exclamation de sa soumise lui indiqua qu'il l'avait trouvé. Celui ci peota un de ses seins avant d'écarter les fesses de Ményl à l'aide de ses doigts.

Il y posa délicatement le manche de la tapette et entreprît de le faire entrer.

- Ah non! Pas ça arretez! dit elle en se débattant

Mais Nan ne l'écoutait pas, son esprit focalisé sur cet ultime acte de dépravation il fît entrer l'objet sèchement.

Un soubresaut parcourût Ményl tandis que les larmes affuaient à nouveau de ses yeux. Après une série de va et vient lent et douloureux,il ôta le bout d'ivoire de l'anus légèremment ensanglanté de l'adolescente.

 

Ményl sentît malgré toute la ouleur qui parcourait son corps une certaine euphorie; deux bras la saisirent au niveau des cuisses et des avants bras pour la porter elle ne sait ou. Elle peinait à ouvrir les yeux craignant de devoir affronter à nouveau une folie débridée de Nan. Puis elle sentît qu'on l'allongeait et de légers picotements traversèrent son corps.

Quand elle ouvrît les yeux, elle se rendît compte que Nan appliquait une sorte de baume sur les parties marquées par le fouet.

- Tu es vraiment une esclave d'exception! dit il en embrassant son nombril. Mais plus encore qu'une esclave domestique tu deviens mon esclave sexuel.

Que pouvait elle répondre? Dès le début il l'avait piégé, son but final étant sans doute de faire d'elle une créature assouvie et soumise de façon inconditionnelle.

- Tu es encore vierge et je respecte ça.

Il se leva et se dirigea vers la porte. Ményl n'en revenait pas de e qu'il venait de dire. du repect! pouvait il réellement respecter qui que ce soit?

- En tout cas pour l'instant... dit il le dos tourné et la porte se fermant derrière lui dans un bruit sinistre.

 

 

 

Par Lyam - Publié dans : Slave (fini)/ SM
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Lundi 14 juillet 1 14 /07 /Juil 00:48

4) Tongues and the truths: Langues et vérités

 

Keny se frotta délicatement les yeux. Sa cible était en vue; à moins d'un kilomètre de distance. Un travail assez simple qui lui assurerait une année complète de vacances, bien qu'il fût plus pour l'adrénaline.

Posté sur le toit d'un immeuble "The legs in fly" comprenez "les Jambes en l'air", il sentît une légère brise lui caresser le visage.

Le viseur trembla légèrement tandis que MonsieurAlfred Livingston, le fameux sénateur véreux avançait d'un pas lnt vers sa voiture.

En temps normal, personne n'aurait été capable de tirer à une telle distance sans rater sa cible, néanmoins Kény n'était pas quelqu'un de normal. Portait atteinte à la santé du sénateur lui paraissait aussi simple que de tirer une fléchette sur une cible. Il baisa la fine et unique cartouche d'argent rembourré de plomb face à l'aube hésitante.

- Vas y ma belle! A toi de jouer!

Il la chargea et fît feu sans sourciller, le bruit du silencieux atténuant la décharge. Il vît à travers son viseur le corps raide de l'homme politique s'étendre de tout son long, sa cervelle répandue sur le sol.

Un long sourire traversa son visage, derrière lui les lumières de l'aube poignaient.

- Merde! dit il en sentant sa nuque le chatouiller

 

Il souleva une cabine d'aération, y rangea son matériel et redescendît dans le strip bar.

*

- Tu as lu ça? demanda Enal. Le sénateur Livingston a été assasinée dans la nuit d'hier.

- Hmm! marmonna Gerk

L'adolescent somnolait; assis sur la terasse du café ou il déjeunait avec son amie il voyait défiler des tête, des voitures et des nuages. Bref rien de très passionnant.

- Ce sont mes caresses qui te mettent dans cet état!

Il se raidit subitement en repensant à ce que Enal lui avait appris les cinq nuits précédentes.

Si il revoyait Kény, il avait l'intention de se montrer bien moins réservé que lors de leur premier échange. Il déplia son téléphone et marqua un temps d'arrêt, son pouce hésitant sur la touche numéro deux.

- Tu vas l'appeler ou pas? le fît sursauter Enal

Il déposa l'appareil sur la table et reprît une bouchée de son délicieux baba au rhum fouetté en crème. Engloutissant la rondelle de banane qui l'accompagnait, il se lécha le dessus de la lèvre supérieure d'un léger coup de langue.

Cette langue dont il ignorait le pouvoir dyonisien.

- Qu'est ce que tu fais? dit il en aperçevant Enal qui triturait le téléphone

- Je l'appele! répondît elle simplement

- Non!

Mais à peine eût il récupérer l'appareil qu'une sonnerie retentît dans l'espace ou ils étaient assis.

- Simple coïncidence! dît il

Au bou du téléphone, une voix s'éleva tandis qu'un client s'exclamait de la même voix dans le bar. Enal regarda le conçerné; quand son regard revînt vers Gerk celui ci s'était réfugié sous la table avec son mobile raccroché.

La jeune fille observa avec attention l'adolescent qui avait répondu. Il semblai avir seize à dix septs ans pas plus; de courts cheveux bruns. Sous le meuble, Gerk le vît se lever. Curieux! Il ressemblait à Kény et pourtant ça ne pouvait être lui.

Il paraissait trop timide pour cela, de surcroît il lui semblait qu'une aura enivrante s'émanait de celui qu'il avait rencontré à la discothèque.

Il fallait en avoir le coeur net. Quand le jeune homme franchît la rue, il se releva d'un bon et le suivît du regard. Il se dirigeait vers le parc...

- C'est lui Kény? s'étonna Enal

Devait il en conclure que la jeune fille se faisait des idées préconçues sur son genre d'hommes? Il n'avait pas le temps de penser à çela; Kény ou qui que ce soit allait lui échapper.

- Il lui ressemblait mais quelque chose n'était pas normal. Il avait les cheveux plus longs et une personnalité plus affirmée. Viens on va le suivre!

Ils filèrent l'adolescent à distance respective, le suivant dans une épicerie à la recherche d'une boîte de cookies puis à la bibliothèque. Au fur et à mesure qu'il l'espionnait, Gerk doutait que ce soit le bellâtre de la discothèque.

Il s'arrêta enfin au parc ou il s'assît sur un banc les jambes repliées sous lui en guise de siège, un livre en main.

- Cette fois y'en a marre! Tu vas lui parler ou je te fracasse les os! ragea Enal qui s'était cassé un talon.

Gerk hésita. Quand bien même ce serait Kény, qu'allait il pouvoir lui dire? " Tu veux bien me toucher les fesses en privé?"

- Toi tu pensais à des fesses! dit Enal avec un sourire tandis que le sien disparaissait.

La simple évocation d'une partie de toucha à fesses en compagnie de Kény éveillait en lui une série d'idées coquines.

"On verra bien ce que ça donne!" pensa t'il afin de se lançer.

- Salut! dit il en faisant de l'ombre au jeune homme

Celui ci leva la tête vers lui un cookie en bouche; position qui excitait étrangement Gerk. Dès lors, il dût reconnaître que c'était bien Kény e face de lui; un peu différent mais bien lui.

- Kény? Tu te rappeles? Gerk; la discothèque?

- Pardon? Je m'appeles Ken... S'est on déja rencontré?

A quoi jouait il? Si il s'agissait d'une blague, elle était de très mauvais goût!

- Ca fait à peu près une semaine... dans la boîte de nuit

Son visage s'éclaira comme si il venait de réaliser quelque chose.

- C'est vous qui m'avez appelé? Il n'avait jamais donné son numéro à quelqu'un... bredouilla t'il

- Je piges rien! dit Gerk qui était franchement à bout par le jeu de l'adolescent. Si tant est que ce fût vraiment un jeu.

- Ce n'est pas moi que tu as rencontré à cette discothèque.

*

Dès qu'il l'avait vu, Gerk avait sû qu'il avait quelque chose de d'exceptionnel mais de là à être comme lui. Victime d'une malédiction; deux âmes pour un seul corps. Il achevait d'assimiler les informations que lui donnaient Ken. Il y avait donc deux lui; ou plutô un Ken et un Kény.

Selon les explications fournies par celui ci, ils étaient deux se partageant la même envelloppe charnelle; comme une double personalité mais plus avançé étant donné qu'ils devenaient quelqu'un d'autre à chaque permutation.

- Ca agit quand je dors ou alors les soirs de pleines lunes mais pour aller plus vite on prend un miroir. Tu m'en donnes un s'il te plaît? demanda t'il à l'adresse d'Enal

Celle ci lui tendît un miroir de poche.

- Ravi de te rencontrer! dit il simplement à gerk

ce faisant, il plongea son visage dans le verre réfléchissant. Ses yeux étincellèrent puis il s'evanouit sur le banc.

Il se produisit alors quelque chose d'incroyable. Ses cheveux s'alongèrent avant de tresser tandis qu'il revenait à lui.

- Salut mignon! dit il dans un semi état comateux.

L'adolescent se sentît curieusement réconforté par la rassurante présence de Kény. Après tout, lui aussi était maudit et homo ça leur faisait deux points communs.

- T'avais perdu mon phone ou quoi? demanda Keny en déboutonnant trois boutons de sa chemise laissant entrevoir sa plate musculature.

Gerk ne sût pas ce qu'il repondît, néanmoins, il sût qu'il était réellement fasciné par cet être et cela n'était pas dû à l'alcool comme il l'avait crû la pemière fois.

- C'est très étrange... déclara Enal. Qu'est il arrivé à Ken?

Kény qui n'avait cessé de dévorer Gerk des yeux porta ausitôt son atention sur Enal.

- Qui est ce?

- Une amie! intervînt enfin Gerk

- Est ce qu'elle sait ce que font les hommes ensembles sans femmes? dit il en lui faisant un clin d'oeil. Tu veux sans doute te joindre à nous?

Aussi incroyable que cela puisse paraître, Enal se sentait attirée par cette copie nymphomane de Ken. Il était mignon, et elle devait lui reconnaître un certain charme.

- Alors Gerk? On s'éclate ou on se défonçe? dît il avec un large sourire coquin.

*

C'était un curieux spectacle que de voir à la nuit tombée deux jeunes hommes plaqués l'un contre l'autre sur un banc en plein parc. Néanmoins, cet échange ne dura pas longtemps.

Keny repoussa Gerk en douceur tentant de reprendre son souffle après le long et passioné baiser qu'ils avaient échangés.

Il faisait un peu froid et le banc n'offrait pas de couverture possible. gerk le regarda d'un air coupable, comme si il avait été fautif.

- Je pense qu'on devrait en rester là! dit Kény en se massant le front

Cela dit, il devait reconnaître qu'il avait fait des progrès en matières de baisers. peut être s'était il exerçer lui et sa langue pulpeuse.

- Tu n'es pas prêt! déclara Kény

Gerk se demanda alors si il avait montré dans sesgestes quelques signes d'hésitation. Il se calfeutra sur le banc cherchant quoi dire. Kény se leva et s'accroupît devant lui pour être à son niveau.

- On n'a qu'à prendre notre temps! dit il enfin

Il hôcha la tête comme un enfant qu'on vient de consoler.

- Je te raccompagnes!

- Non, ca va aller!

- C'était pas une question! rétorqua Kény

 

Quand Gerkouvrît les yeux, il était allongé dans son canapé; une curieuse impression d'écrasement l'enveloppant. Le corps gracile de Kény recouvrant le sien, le faisait fretiller de toutes sortes de sensations.

Il le fît basculer et se dégagea approchant son visage du sien. dans sa précipitation, il avait oublier de constater que les traits du jeune homme était plus juvénile. Il était redevenu Ken.

Celui ci ouvrît des yeux écarquillés en sentant le souffle chaud de Gerk circuler en lui tout comme la virtuosité pulpeuses de leurs lèvres. Quand il se décolla, il paraissait totalement déconnecté, c'est alors que Gerk remarqua qui il était ou plutôt qui il n'était pas. Bah celui la ou l'autre tant qu'il savait embasser...

Toujours sous le coup de l'émotion, l'adolescent balbutia

- Tu m'as embrassé..?

- Je t'ai pris pour Kény! dit il sans conviction

ken se rdressa et caressa du bout des doigts ses lèvres enflées par les baisers de la nuit mais plus encore par le très récent de Gerk.

- Tu déjeune avec moi? demanda celui ci

Il hôcha la tête l'air toujours absent!

Par Lyam - Publié dans : Yaoï
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  • : Petit coin détente, passion enfouie. Qui a dit que le sexe ce n'est pas aussi de l'amour? Les femmes entre elles, les hommes entre eux, pas de tabous juste des préférences. Et pourquoi pas... un peu de SM? Régalez vous, il y en a pour tous les goûts...
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